On est tous faits de molécules – Susin Nielsen

Titre : On est tous faits de molécules
Auteur : Susin Nielsen
Éditeur : La courte échelle
Format : E-Book
Nombre de pages : 316
Quatrième de couverture : Un roman à deux voix, où prennent la parole en alternance un adolescent franchement « geek » ayant perdu sa mère deux ans auparavent, et sa nouvelle demi-sœur, une des filles les plus populaires (et superficielles) du lycée. Bousculés par les changements de la vie des adultes qui les entourent, Stewart et Ashley, chacun à sa manière, font face. Comment la singularité des êtres, un chat névrosé et le hasard des interactions humaines peuvent venir à bout de bien des problèmes.

C’est un livre que je ne connaissais pas, pas même de nom. Comment l’ai-je découvert ? Tout simplement en cherchant pour mon challenge un roman qui parlait de l’homophobie. Ce n’en est pas le sujet principal, mais ça tient une place importante.

Les chapitres alternent entre Stewart et Ashley.
Lui est un ado de 13 ans, surdoué, dont la mère est morte deux ans auparavant d’un cancer. Son père, Léonard, refait sa vie avec une de ses collègues, Caroline, et il s’installe avec son fils dans la maison de cette dernière. Elle a une fille de 14 ans, Ashley, qui est pour le moins infecte. Alors, OK, elle vit très mal la raison pour laquelle ses parents ont divorcé : son père est gay, mais c’est pas une excuse à son abject comportement.
Elle en a honte de la situation et la cache à tous.
Mais l’arrivée de Stewart et de Léonard va venir bouleverser son quotidien.

Je n’ai pas aimé la manière dont le récit est raconté. Déjà, le roman est truffé d’expressions canadiennes qui m’ont fait tiquer. Et puis, j’aurais pas donné plus de 10 ans aux personnages au vu de leur vocabulaire et des tournures de phrases employées. Encore, Stewart, j’ai fini par m’y faire, mais en ce qui concerne Ashley, c’était une catastrophe ! Elle est conne… d’une force ! Ça fait peur. Elle est bête à manger du foin et en prime, méchante ! J’ai eu beaucoup de difficultés à la supporter, et ce, jusqu’au bout. Et j’avoue qu’en ce qui concerne ses “amies”, c’était pas mieux. Heureusement pour elle que Stewart entre dans sa vie. Il est intelligent, mais surtout loyal alors qu’elle est loin de le mériter.
Ça a été une chance pour moi que les autres personnages soient là. J’aime leur façon d’être : la douceur de Caroline, la patience de Léonard, la bienveillance de Phil. C’est grâce à eux que j’ai eu envie de terminer cette lecture et de savoir si le sort de tous s’améliorait. Je me suis attachée à eux et ils ont finalement rendu ça plaisant.

La première moitié fut laborieuse, mais j’ai grandement apprécié la seconde. L’histoire n’est pas transcendante, mais ce fut malgré tout une agréable surprise.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Chasse aux moldus (Item éphémère du 13 au 27 juin) : Livre qui parle de l’homophobie70 points

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens – Becky Albertalli

Titre : Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens
Auteur : Becky Albertalli
Éditeur : Hachette
Nombre de pages : 315
Quatrième de couvertureSimon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur. C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :
1/ Ils fréquentent le même lycée.
2/ Blue est irrésistible.
3/ Il l’apprécie énormément. (Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)
Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière. Problème réglé ? Pas si sûr…

J’ai vu passé ce roman il y a quelques temps dans des chroniques de blogueuses que je suis. Je n’étais pas décidée à le lire. Mais dernièrement, j’avais besoin d’un personnage LGBTQIA+ pour un item éphémère du challenge Coupe des 4 maisons donc j’ai reconsidéré ma position et l’ai commencé.

Il cadre parfaitement puisque Simon, le héros du livre, est gay. C’est un secret qu’il essaie de conserver, mais dès le début, ça foire. Il correspond de manière anonyme, par e-mail avec Blue, un autre ado de son lycée qui est également homo, et après lui avoir répondu sur l’ordinateur de la bibliothèque, il oublie de se déconnecter. C’est Martin qui tombe sur leurs échanges et fait chanter Simon.

La première moitié du roman m’a laissée indifférente : je me suis ennuyée dans les chapitres où Simon raconte sa vie d’écolier. Par contre, j’ai beaucoup aimé la correspondance entre les deux lycéens : la complicité qui se développe au fil des courriels m’a vraiment plu, ça sonnait juste et sincère.
Étonnamment, dès la seconde moitié du roman, ça devient bien plus intéressant… au point que je l’ai lu en 2 jours contre le double de temps pour le début.

Les personnages sont sympathiques et attachants, même le vilain Martin a un côté amical par moment. Et ce que j’ai surtout apprécié, c’est que l’impression qu’on avait au début d’eux évolue : je n’aimais pas trop Abby et ma préférence allait à Léah, mais au fil des pages, ça s’est inversé. Le récit est bien fait : les protagonistes secondaires sont bien dépeints, au point de les rendre aimable.

Finalement, j’ai bien aimé ce roman, pourtant, c’était mal parti et j’avoue que je redoutais les clichés homosexuels. Heureusement, ç’a été évité.
J’ai pu sans mal m’identifier à Simon et vibrer avec lui. Ce fut une chouette découverte.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Albus Dumbledore (Item éphémère du 13 au 27 juin) : Livre avec un personnage LGBTQIA+60 points

L’Épouvanteur, tome 07 : Le cauchemar de l’Épouvanteur – Joseph Delaney

Titre : Le cauchemar de l’Épouvanteur
Saga : L’Épouvanteur, tome 07
Auteur : Joseph Delaney
Éditeur : Bayard Jeunesse
Nombre de pages : 351
Quatrième de couverture : “Je rêvais de Lizzie l’Osseuse… Elle trônait dans une grande salle. Le Malin se tenait à côté d’elle, une main posée sur son épaule. Des prisonniers hurlant de terreur attendaient d’être décapités, et le sol était rouge de sang. ” La guerre. qui faisait rage au sud du Comté, a maintenant gagné l’ensemble du pays. A leur retour de Grèce. Tom Ward et John Gregory découvrent que les soldats ont mis le feu à la maison de Chipenden, réduisant en cendres la précieuse bibliothèque. De plus, pendant leur absence, les sorcières de Pendle ont libéré Lizzie l’Osseuse, que l’Epouvanteur avait enfermée dans une fosse. Rester dans le Comté s’avère trop dangereux. En compagnie de la jeune Alice, et des trois chiens, Griffe, Sang et Os, Tom et son maître s’embarquent pour l’île de Mona, gouvernée par le cruel lord Barrule. Seulement, ils n’y sont pas les bienvenus…

Plus on avance dans cette saga et plus l’ambiance s’assombrit. J’ai peut-être cette impression parce que l’Épouvanteur et Tom galèrent de plus en plus à vaincre les créatures des l’obscur. En même temps, leurs adversaires gagnent en puissance, surtout depuis que le Malin est revenu.
Dans ce tome-ci, ce n’est pas lui qu’ils affrontent, mais s’ils se retrouvent dans cette situation, c’est de son fait : la guerre a ravagé le Comté, la maison de maître Grégory a pris chère (snif, le gobelin ! T_T). Et le second drame : la prison de Lizzie l’Osseuse est vide.
On ignore ce que sont devenus les frères de Tom, j’aurais bien aimé savoir – j’espère qu’on sera fixé dans les prochains.
Bref, les soldats ennemis sont partout, donc l’Épouvanteur, son apprenti et Alice sont contraints de fuir et rejoignent l’île de Mona… comme plein d’autres réfugiés du Comté.

C’est l’occasion pour le lecteur de découvrir une nouvelle zone, ce qui signifie
nouvelle culture. Même si l’île n’est pas très loin du Comté, pourtant, leurs règles et  les lois qui régissent les habitants diffèrent grandement.
nouvelles créatures de l’obscur : les bugganes, les chamanes
nouveaux paysages : le fort de Greeba Keep et sa caverne m’ont fait un drôle d’effet, j’ai presque eu l’impression d’être dans un jeu vidéo.

J’ai trouvé que c’était une histoire bien plus dépaysante que le tome précédent qui se déroule en Grèce. D’ailleurs, en parlant du sixième tome, je pensais que ça ne m’avait pas marquée, mais je me suis rendue compte en lisant le cauchemar de l’Épouvanteur qu’en fait, les passages dans l’Ordinn s’étaient imprégnés dans ma mémoire (OK, j’avais oublié le sacrifice de Bill Arkwright,  mais pas celui de la mère de Tom par contre), à tel point qu’à chaque évocation, des images entêtante me revenaient.

En ce qui concerne ce septième tome, il était top. J’ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant dans les premiers. J’avoue être un peu déçue par John Grégory, il est s’est sacrément affaibli et même si Lizzie l’Osseuse (oui, c’est elle qu’ils affrontent dans ce roman) développe une puissance phénoménale, il se laisse vaincre bien trop facilement à mon goût.
J’aurais aimé en apprendre davantage sur Adriana et sur ce qu’elle est. On découvre ses pouvoirs, mais c’est tout. Est-elle la seule à avoir ces capacités ? On ne devrait pas en savoir plus puisque nos héros quittent l’île à la fin (c’est pas un vrai spoiler puisqu’on sait rapidement qu’ils ne sont pas les bienvenus à Mona).

De mon côté, c’est un coup de cœur et je meurs d’envie de me plonger dans le suivant. Mais je vais devoir attendre encore un peu, d’autres lectures m’attendent.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Vertus (3ème année) : Un livre où les qualités du personnage principal sont en rapport avec celles de votre maison (courage, audace ou esprit chevaleresque pour Gryffondor)30 points

Trilogie des gemmes, tome 1 : Rouge Rubis – Kerstin Gier

Titre : Rouge Rubis
Saga : Trilogie des gemmes, tome 1
Auteur : Kerstin Gier
Éditeur : France Loisirs
Nombre de pages : 348
Quatrième de couvertureElle est le Rubis, la douzième, l’ultime voyageuse. Avec elle, le Cercle est refermé, le secret est révélé. Un secret qui remonte à la nuit des temps.
Gwendolyn est une lycéenne comme les autres. Bon, d’accord, elle voit des fantômes dans les couloirs de son lycée, mais d’abord elle n’en voit qu’un, et puis personne n’est parfait. Pour le reste, c’est le grand ordinaire, avec des profs barbants, une mère exigeante, des frères et soeurs casse-pieds..
Mais lorsqu’elle se retrouve soudain projetée au début du siècle dernier, Gwendolyn panique. Ça ne dure pas très longtemps, mais quand même! Elle qui se croyait banale s’avère être marquée du sceau des veilleurs du temps. De ceux qui voyagent à travers les âges pour accomplir de mystérieuses missions.
De quoi sortir du train-train quotidien..

J’avoue que je ne m’attendais pas à ça… De toute façon, je ne m’attendais à rien en commençant cette lecture. J’ai eu la sensation par moment de me retrouver dans les Outrepasseurs donc c’était assez perturbant.

Gwendolyn vient d’une famille qui cache bon nombre de secrets et elle n’en connaît pas la moitié, mais elle sait que sa cousine Charlotte doit éminemment sous peu développer sa capacité à faire des bonds dans le passé. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu et c’est Gwendolyn qui développe le gène et donc ce pouvoir (additionné à celui de parler à des fantômes). Du coup, elle se retrouve au milieu des plans élaborés par les Veilleurs sans préparation et sans rien y comprendre.

Le début de lecture était un peu laborieux. La plume de l’auteure fait beaucoup trop jeunesse, j’avais l’impression que dans ce récit à la première personne, l’héroïne n’avait pas plus de dix ans et non pas seize que ce soit dans sa façon de parler ou de réagir à certaines situations. Il y a aussi pas mal de répétitions, ce qui a freiné ma lecture, surtout dans la première moitié et par la suite, ça va mieux.

Il y a aussi un certain nombre de n’importe quoi dans le récit :
– Gwendolyn est née prématurée de deux mois pleins (naissance prévue en décembre, née début octobre). Sa mère a donc accouché à la maison avec une sage femme. Le lendemain de sa naissance, elle n’a été à l’hôpital que pour un petit contrôle avant de rentrer chez elle. Il aurait été bon que l’auteure se renseigne un minimum : prématurée de 2 mois, c’est couveuse d’office et pendant plusieurs jours voire même semaines parce que les poumons ne sont pas formés, même dans les années 90… mais pas là !
– Gwendolyn voit des fantômes et parlent avec eux. La mère est au courant (je ne me souviens pas si c’est aussi le cas des autres membres de la famille) et pas une seule fois, elle ne se dit que c’est peut-être le pouvoir caché de Rouge Rubis donc que sa fille est susceptible d’être le douzième voyageur et qu’il faudrait la préparer pour ses sauts dans le temps ? Ben non, c’est normal à notre époque de voir des fantômes.
– Les veilleurs envoient Gwendolyn dans le passé pour rencontrer le comte, sans aucune préparation (normal étant donné que le temps leur est compté), mais surtout sans lui avoir donné les règles qu’ils ont mis au point. Bien entendu, ne les connaissant pas, elle embarque son portable et est assez débile pour le sortir et montrer des photos de son époque. Bon, passons sur ce fait, elle n’a que 16 ans et un peu con puisqu’elle n’envisage pas les conséquences d’une telle bourde. Le grand n’importe quoi, c’est du côté des veilleurs ! Bon sang, à son âge, son portable est limite greffé à elle ! La laisser partir, même sous la surveillance de Gideon, sans l’avoir fouillée ou sans avoir vérifié que son portable est bien resté dans le présent, c’est de l’incompétence pure et dure !
Ce sont les plus gros soucis que j’ai repérés. S’il y en avait d’autres, ça ne m’a pas sauté aux yeux.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, y a du potentiel malgré une certaine prévisibilité. Quand j’arrivais à me plonger dans ma lecture sans être interrompue, je prenais du plaisir et j’avais même envie de connaître la suite.
Bref, c’était assez mal barré et loin d’être gagné pourtant j’ai aimé ce roman, et ce, malgré les détails cités ci-dessus qui m’ont fait grincer des dents.
Je pense que je lirai les prochains rien que pour avoir toutes les explications qui manquent à la fin de ce premier tome.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Occamy (Chasse aux animaux fantastiques) – Un livre avec le nom d’une pierre précieuse dans le titre40 points

Seuls, tome 10 : La machine à démourir – Bruno Gazzotti & Fabien Vehlmann

Titre : La machine à démourir
Saga : Seuls, tome 10
Auteur : Bruno Gazzotti & Fabien Vehlmann
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverturePerdus dans la neige, Terry et le Maître des couteaux trouvent refuge dans un gigantesque hangar qui abrite le 5e Salon du jouet. Après avoir couru “partout comme un gros dingo pour tout essayer”, Terry a une illumination géniale : avec les moyens du bord et une bonne dose d’optimisme enfantin, il va tenter de construire une “machine à démourir” qui devrait leur permettre de quitter le Monde des Limbes et de retourner dans le monde des vivants. Mais l’apparition de Camille, qui offre au Maître des couteaux une mystérieuse pierre ensanglantée, va rendre ce dernier fou de rage. Et c’est à ce moment-là que Terry va vraiment regretter d’avoir offert une tronçonneuse comme cadeau de Noël à son ami amateur d’objets très tranchants… Loin de lui, ses amis vivent également des aventures éprouvantes : Dodji est toujours le jouet du Maître Fou qui lui fait vivre une initiation aussi absurde qu’impitoyable ; Yvan se retrouve en bord de mer dans la maison de vacances familiale ; Leïla est enfermée dans la chambre blanche pour un sommeil éternel et sans rêve…

Après des mois de recherche, j’ai enfin trouvé le dixième tome de Seuls à la médiathèque et j’avais complètement oublié que je l’avais depuis début mars.

Dans le neuf, si ma mémoire est bonne, le groupe avait quitté Neosalem, s’était réfugié dans un chalet mais avaient dû fuir, attaqués par les hommes d’Eloi. Malheureusement, ils se voient contraint de se séparer.
Dans ce tome-ci, Terry se retrouve avec le maître des couteaux qu’il appelle du charmant nom de Koupchou. Autant vous dire qu’entre les deux, il y a du level. Ils se retrouvent au cinquième salon du jouet et explorent volontiers les lieux. Ils s’amusent jusqu’à ce que Terry ait une idée lumineuse : utiliser les matériaux trouvés dans les différents stands pour fabriquer une machine à démourir. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’une troisième personne les rejoigne et là, ça tourne au cauchemar.

L’intrigue avance très peu cette fois. On a bien quelques passages où l’on découvre ce que vit Dodji, mais pas suffisamment pour que ça soit passionnant. Dans l’ensemble, c’est surtout un interlude et le peu qu’on apprend sur les familles tient en deux pages.
Je me casse la tête depuis tout à l’heure pour savoir ce que je peux dire de plus et honnêtement, je ne vois pas. L’histoire parle d’elle-même, c’était sympa, mais sans plus. Je ne peux même pas dire que c’était dépaysant puisque Terry et le maître des couteaux sont “enfermés” dans le hall où ils ont trouvé refuge. Pourtant, ça aurait pu vu le décor que nous installe le cadet du groupe… à défaut, cela m’a fait sourire.
Malgré cela, c’était loin d’être déplaisant et j’ai passé un bon moment… sans plus.