Kenny et le Dragon – Tony DiTerlizzi

Titre: Kenny et le Dragon
Auteur: Tony DiTerlizzi
Éditeur: POCKET Jeunesse
Nombre de pages: 148
Quatrième de couverture: Tout le monde sait bien que les dragons crachent des flammes, enlèvent les princesses et sont très méchants. C’est aussi ce que croyait Kenny jusqu’à ce qu’il rencontre Grahame : un vrai dragon. Mais lui, il adore les couchers de soleil et la poésie ! Depuis les deux amis sont inséparables. Le problème : seul Kenny connaît la vérité à propos de Grahame. Et bientôt la chasse au dragon est lancée…

Quand je l’ai vu à la médiathèque, j’ai hésité à le prendre. J’en avais entendu beaucoup de bien, mais comme je suis souvent déçue dans ces cas-là, ce n’était pas un facteur décisionnel. Et puis la couverture avec le petit lapin me faisait redouter une lecture trop enfantine. Mais qui ne tente rien n’a rien, j’ai donc pris le risque de l’emprunter en me disant que même s’il était nul, il serait rapide à lire puisqu’il contenait à peine 150 pages et beaucoup d’images.
Maintenant que je l’ai fini, je peux dire que ce jour-là, j’ai été inspiré en le choisissant parce qu’il est passionnant. Ce qui étonnant au final parce qu’il ne s’y passe pas grand chose.

Un jour, papa Lapin rentre chez lui, paniqué : il a vu un affreux dragon sur ses terres. Son fils, Kenneth – Kenny pour les intimes – décide d’aller voir de plus près, armé comme il peut de casserole en guise de casque, de couvercle de poubelle pour le bouclier, etc.
Il est rapidement repéré par la créature connue pour être un monstre. La peur le paralyse, ce qui laisse tout le loisir à Grahame le dragon de lui parler. Notre héros découvre que la créature fabuleuse n’est pas du tout comme dans les livres qu’il a lus, elle est intelligente et non fourbe, elle est gentille et non agressive, et j’en passe. Ils sympathisent, et le jeune lapin présente même son nouvel ami à ses parents.
Mais Grahame est de taille trop imposante pour passer inaperçu et la peur s’empare du village.

Le scénario est assez simple et la fin est prévisible même si, jusqu’au bout, on ignore le déroulé du plan de Kenny : va-t-il simuler la mort de Grahame ? Va-t-il réussir à le faire accepter par les villageois ? Georges est-il aussi gentil que ce qu’il semble ou prépare-t-il un coup fourré ?
Il y a plusieurs gros points forts dans ce roman :
les personnages : ils sont attachants, contrastant fortement les uns des autres et pourtant tellement complémentaires. Mon préféré étant bien entendu Grahame, un dragon qui en prime adore lire ! Que demander de plus ?.
les illustrations de l’auteur disséminés dans le roman ajoutent du cachet au récit. J’ai adoré m’y perdre et détailler chaque dessin.
l’ambiance instaurée est entêtante. Je me suis rapidement plongée dedans, l’histoire a un petit goût d’enfance.

Je ne m’attendais pas du tout à me laisser prendre si facilement dans ce roman. En le lisant, j’ai eu la même sensation que lorsque j’ai découvert le Bal des dragons, pas le même registre et plus court, pourtant tout aussi captivant. Bref, c’est une surprise et surtout un gros coup de cœur.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Hominum Revelio (Sortilège – 7ème année) – Un livre dans lequel il n’y a pas d’humains – 70 points

Doux rêveurs – Isabelle Simler

Titre: Doux rêveurs
Auteur: Isabelle Simler
Éditeur: Courtes et longues
Nombre de pages: 76
Quatrième de couvertureÀ quoi rêvent les animaux ? Est-ce que le chien rêve d’un succulent os à moelle ?
Et le chat, dans ses innombrables siestes, rêve-t-il à de nouvelles accrobaties ? Qu’en est-il du koala, de la girafe ou de la baleine ? À travers de délicieux petits textes, on accompagne les animaux de la planète dans leurs rêves simples et réconfortants.

Écrire une chronique sur cet album va être difficile et mon avis risque d’être court, parce que cela ne raconte pas une histoire. C’est une série d’illustration d’animaux avec, à chaque fois, un texte que j’ai trouvé très poétique et qui a systématiquement un rapport avec le sujet dessiné et la manière dont ils rêventça n’est pas forcément ancré dans la réalité mais ce n’en est que plus beau. Quand « la fourmi rêve en pointillé« , le texte et l’image qui accompagnent cette simple phrase la compètent merveilleusement bien.
Je m’écouterai, je vous mettrai quantité d’images, elles sont nettement plus parlantes que tous les mots que je pourrais écrire. J’en mets quand même deux pour vous laisser juger de la qualité de cet album.

J’ignore la technique qu’à utiliser l’artiste, mais le rendu est magnifique, des teintes fluorescentes sur fond noir. Ça m’a un peu fait penser aux feuilles magiques de couleur noire qui lorsque l’on gratte laisse apparaître des nuances arc-en-ciel et surtout fluo.
Vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur pour cet album.

Croc Blanc – Jack London

Titre: Croc Blanc
Auteur: Jack London
Éditeur: Feedbook
Nombre de pages: 191
Quatrième de couvertureFils d’une louve et d’un chien de traîneau, Croc-Blanc connaît bien la loi du Grand Nord : manger ou être mangé.
Sa rencontre avec les hommes, ces dieux faiseurs de feu sera décisive. Sous l’autorité de son premier maître, il devient chien de traîneau. Mais un autre maître, sanguinaire et brutal, l’engage dans de cruels combats et réveille sa sauvagerie. De l’instinct du loup ou de celui du chien, lequel l’emportera ?

J’avoue que lorsque j’ai commencé cette lecture, je m’attendais à découvrir la même histoire que dans le film , vous savez, celui de 1991 avec Ethan Hawke – film que j’adorais au passage. Et ben, on en est loin…

Déjà, on ne suit pas le louveteau du début, puisqu’on suit d’abord sa mère Kiche ainsi que son père. Ils survivent difficilement à l’hiver et à la famine. Croc Blanc naît, seul survivant de sa portée. Il explore sa grotte avant de s’aventurer au dehors, de découvrir un camp indien ce qui lui permettra de vivre parmi les hommes. Il apprend des règles différentes, celles qu’instaure Castor-Gris et sa famille, puis celles des blancs : le cruel Beauty-Smith et enfin celles de Weedon Scott.

Je suis partagée quant à cette lecture. Les descriptions de Jack London sont chouettes et réalistes dans une certaines mesures (celle de mes connaissances, hein ! Je suis loin d’être une experte du Wild). Mais il se répète pas mal quant aux réactions du louveteau et aux explications qu’il en donne… Donc je me suis ennuyée, j’ai eu l’impression de ne pas avancer dans ma lecture et pour réussir à le finir, j’ai dû commencer un autre roman à côté pour compenser.
Et j’ignore ce que je pourrais rajouter d’autres… Les personnages m’ont laissée indifférente, les belles descriptions m’ont laissée froide…

Bref, j’ai été un peu déçue par ce roman, peut-être avais-je trop d’attente par rapport à cette histoire. Je ne sais pas, mais je n’ai pas accroché.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Avada Kedavra (Art de la magie noire – 3ème année) – Un livre dont la fin est triste – 30 points

Challenge LEAF : 44/50

Zazie dans le métro – Raymond Queneau

Titre: Zazie dans le métro
Auteur: Raymond Queneau
Éditeur: Gallimard
Durée: 240 minutes
Quatrième de couvertureZazie débarque à Paris pour la première fois chez Tonton Gabriel. Le Panthéon, Les Invalides et le tombeau du véritable Napoléon, elle n’en à que faire ! Mais kess-qui l’intéresse alors, Zazie ? Le métro ! Et quand elle apprend que les employés sont en grève, elle leur envoie une volée d’injures. Ne contrariez pas Zazie !

Ça fait super longtemps que je voulais lire ce roman mais je n’arrivais pas à me décider à l’emprunter. Quand je l’ai vu en audiobook, je n’ai pas hésité un seul instant à le prendre.
Dans les premières minutes, j’ai presque regretté de ne pas l’avoir en version papier. C’était sympathique à écouter, mais je suis beaucoup moins attentive ainsi et j’ai eu l’impression de manquer certains passages.
Malgré cela, j’ai adoré cet audiobook : il est interprété par 7 comédiens et ils jouent merveilleusement bien leur rôle.

Zazie a 12 ans. Sa mère la dépose chez son oncle pour le week-end. Elle rêve d’explorer Paris mais c’est assez mal barré : sa tante doit travailler et son oncle ayant bossé de nuit dort. Elle en profite donc pour fuguer. Elle rencontre un homme louche et parvient à lui extorquer des bloudjinnes avant qu’il ne la raccompagne.
Bon, c’est un résumé hyper basique. Il se passe plein de choses, beaucoup de rebondissements dont je ne peux pas parler parce qu’ils sont trop nombreux et que cela spoilerait bien trop l’histoire.

Je ne m’attendais pas du tout à ça.
Déjà le personnage de Zazie est étonnamment vulgaire dans le sens où elle dit énormément de gros mots. Et puis, elle est super mûre pour son âge, elle voit des choses qu’elle ne devrait pas à 12 ans… Des pervers de-ci, des pervers de-là. J’ai limite trouvé ça glauque et surréaliste par moments, mais en même temps, tellement réaliste à d’autres.
C’était un récit prenant, étrange et drôle. Les personnages principaux (Zazie, Gabriel, Marceline) sont attachants. Le perroquet, Laverdure, m’a éclatée avec ses « tu causes, tu causes, c’est tout ce que tu sais faire ! »
J’ai pris beaucoup de plaisir à cette écoute que j’ai adoré.

Les Colombes du Roi-Soleil, tome 02 : Le Secret de Louise – Anne-Marie Desplat-Duc

Titre: Le Secret de Louise
Saga: Les Colombes du Roi-Soleil, tome 02
Auteur: Anne-Marie Desplat-Duc
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 226
Quatrième de couvertureGrâce à ses talents de chanteuse et à la pureté de sa voix, Louise est remarquée par la Reine d’Angleterre, qui lui demande de devenir sa demoiselle d’honneur. Elle quitte alors Saint-Cyr et ses amies, et n’a qu’une chose en tête : retrouver sa mère. Très vite, elle fait des rencontres passionnantes et des découvertes qui vont l’aider à lever le voile sur le mystère qui entoure sa naissance…

J’ai profité de l’item éphémère Bal de Noël du Tournoi des 3 Sorciers pour sortir ce second tome de ma PàL. Et j’en suis ravie.

Dans ce roman, on découvre enfin tous les secrets tournant autour de la naissance de Louise. On savait déjà que son père était Louis XIV, mais on ignorait tout de sa mère.
L’histoire s’ouvre sur le passé de notre jeune héroïne qui est élevée chez une nourrice. Elle grandit avec son frère de lait qui l’initie au chant.
La suite reprend de manière courte et concise les événements importants qui tournent autour de Louise dans le premier tome, une façon détournée et plaisante de nous rafraîchir la mémoire.
Puis, grâce à sa voix, Louise est engagée par la reine Marie d’Angleterre, exilée en France. C’est l’occasion pour la jeune fille de côtoyer la Cour et de mener l’enquête sur ses origines.

Ce second tome amène beaucoup de questions : la plus importante étant qui est sa mère ? Pourquoi le Roi ne l’a pas reconnue alors qu’il l’a fait pour les fils qu’il a eu avec Mme de Montespan ? Et quand on a enfin le nom désiré et la raison pour laquelle elle n’a plus rendu visite à Louise, qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Est-elle aussi « innocente »que se l’imagine Louise ?
Heureusement, avant la fin, on a toutes les réponses pfiou…
Ça donne une sensation de plénitude que j’aime beaucoup. Sans compter que tout au long du récit, l’auteure distille des indices sur les anciennes camarades de Saint-Cyr pour pousser le lecteur à continuer la saga… Donc ça ne loupera pas, je lirai assurément le troisième… Mais quand ? C’est une autre histoire :p

Hormis des personnages attachants, le gros point fort de ce tome est le contexte historique : il est présent sans l’être trop. Il l’est davantage dans ce second tome puisque Louise est moins protégée que dans le tome précédent. Elle est amenée à fréquenter l’entourage de la Reine d’Angleterre, la Cour du Roi-Soleil avec leurs intrigues.
C’est idéal pour initier un jeune lecteur au roman historique.

C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de découvrir ce que les autres Colombes du Roi-Soleil nous réservent.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Bal de Noël (Item éphémère du 21 au 26 décembre 2018) – Un roman dont la couverture est ornée d’une robe – 80 points