Jordi, le dragon et la princesse – La Luciole Masquée & Marine Gosselin

Titre: Jordi, le dragon et la princesse
Texte: La Luciole Masquée
Illustrations: Marine Gosselin
Éditeur: Karibencyla
Nombre de pages: 30
Quatrième de couverture: Une cité blottie au
creux d’une montagne,
une princesse passionnée
de livres et de belles histoires,
un dragon affamé et solitaire
et un valeureux chevalier
épris de justice…
Tels sont les ingrédients de cette
légende qui parcourt le monde
de son message universel
d’amour et de bravoure.

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio pour sa masse critique ainsi que les éditions Karibencyla qui m’ont permis de découvrir ce sympathique album jeunesse.

Comme souvent, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais la couverture ainsi que le résumé me plaisaient bien.
Le titre était un peu surprenant, enfin surtout le nom de Jordi, mais une explication en fin d’album m’a permis de remettre l’histoire dans son contexte : Sant Jordi est plus connu sous le nom de Saint Georges en Catalogne !
Et là, l’histoire prend un autre sens pour deux détails importants
l’insertion du personnage mythique tueur de dragon dans le récit
l’importance qu’y revêtent les livres de la princesse Aurélia, et notamment le roman Don Quichotte de Cervantès.
J’ai presque regretté que ces éclaircissements ne soient pas donnés au début.

En effet, comme le stipule le résumé, un dragon affamé menace de détruire la cité si les habitants ne le nourrissent pas. N’ayant guère le choix, ils cèdent mais au bout d’un moment, le bétail vient à manquer et le dragon impose deux sacrifices humains quotidiens. La princesse est tirée au sort dès le premier jour au grand dam des habitants.
Ce n’est que dans les toutes dernières pages que le héros, Jordi, arrive et vient la secourir. Il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe pour sauver une princesse conteuse qui avait réussi à passionner suffisamment le dragon pour qu’il en oublie ses projets de festin.
Même si je comprends tout à fait son intervention pour les besoins contextuels, j’aurais presque préféré que la princesse se débrouille seule, d’autant qu’elle était bien partie. Ou à la rigueur, qu’elle file un coup de main à Jordi. Ça en aurait fait un conte plus moderne.

Pour les personnages, j’ai bien aimé Aurélia, elle est dépeinte rapidement, mais suffisamment pour qu’on s’y attache. Le dragon étant le grand méchant de l’histoire, on peut difficilement l’apprécier. Quant à Jordi, son arrivée est tardive et on ne sait rien de lui, du coup, il m’a laissée indifférente.
Pour les illustrations, j’ai beaucoup aimé : les couleurs se marient bien et sont harmonieuses autant que chaleureuses – j’ai particulièrement aimé les effets d’ombrages et de reliefs. Le character design des personnages est très chouette, j’ai adoré m’y arrêter et les détailler – je suis fan du dragon qui est magnifique et du mouton qui fait une très voire trop courte apparition.

En ce qui me concerne, ce fut une lecture agréable. L’histoire a davantage plu au garçon que je garde qu’à ma fille qui l’a trouvée un peu trop classique.

Entre chiens et loups, tome 1 – Malorie Blackman

Titre: Entre chiens et loups, tome 1
Auteur: Malorie Blackman
Éditeur: Milan
Nombre de pages: 397
Quatrième de couvertureImaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s’affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C’est un monde où Callum et Sephy n’ont pas le droit de s’aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d’un rebelle clandestin.

Cela fait un moment que j’entends du bien de ce roman, j’étais partagée entre l’envie de le lire et la crainte d’une énième déception. Donc je repoussais toujours sa lecture, mais finalement, j’en ai eu besoin pour mon challenge Coupe des 4 maisons, ce fut donc l’occasion de le découvrir.

Le début ne m’a pas convaincue : encore une dystopie riche/pauvre, blancs/noirs… du vu et du revu si ce n’est que la « race » suprématiste sont les Primas, nantis et black. Avec deux héros qui viennent des deux communautés différentes et qui tombent amoureux, alors qu’ils n’ont absolument rien en commun ; je ne vois même pas comment ils ont pu s’éprendre l’un de l’autre. Je n’ai pas trouvé ça très crédible.
Quand le roman commence, Sephy a 13 ans, Callum 15. J’avoue que l’âge de l’héroïne m’a dérangée dans un premier temps, quand elle grandit, c’est mieux passé.
Sephy est fade, inintéressante, petit fille gâtée, d’une naïveté à pleurer et qui noie ses problèmes dans l’alcool… enfin, dans un verre de cidre, ce qui suffit à la rendre super joyeuse (je ne sais pas si je suis la seule, mais j’ai trouvé ça particulièrement ridicule). Je l’ai trouvée bien plus attachante à son départ pour Chivers.
Callum est plus intéressant de par son passif familial et c’est grâce à ça que j’ai eu envie de continuer ma lecture. Il fait parti de la caste des opprimés. On a droit à toutes les facettes de ce côté de la barrière : un des rares étudiants autorisé à suivre des cours dans une école Prima, agressions gratuites, mensonges médiatiques, rencontre avec les terroristes Nihils, injustice, etc.

Dans l’ensemble, ça s’est laissé lire, sans plus. Les personnages m’ont relativement laissée indifférente.
Par contre la fin m’a étonnée, elle n’est pas particulièrement surprenante ou inattendue mais je n’étais pas certaine que l’auteur irait jusqu’au bout, finalement si et c’est une bonne chose, j’ai terminé ma lecture sur une note positive.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Angelina Johnson
– Un livre où l’héroïne est d’origine afro – 60 points

La guerre des clans, cycle 1, tome 1 : Retour à l’état sauvage – Erin Hunter

Titre: Retour à l’état sauvage
Saga: La guerre des clans, cycle 1, tome 1
Auteur: Erin Hunter
Éditeur: POCKET Jeunesse – Best Seller
Nombre de pages: 306
Quatrième de couvertureDepuis des générations, fidèles aux lois de leurs ancêtres, quatre clans de chats sauvages se partagent la forêt.
Mais le Clan du Tonnerre court un grave danger, et les sinistres guerriers de l’Ombre sont de plus en plus puissants. En s’aventurant un jour dans les bois, Rusty, petit chat domestique, est loin de se douter qu’il deviendra bientôt le plus valeureux des guerriers…

Mon grand est fan de cette saga. Cela fait quelques mois qu’il est plongé dedans et il en est déjà au cycle III. Depuis plusieurs semaines, il me tannait afin que je m’y mette également. Juste avant moi, il a eu sa sœur à l’usure : elle qui ne lit que rarement des livres seule s’est lancée dans l’aventure et en moins de trois semaines, elle l’a terminé. J’ai commencé peu après elle, l’ai rapidement rattrapée et à partir du milieu, on a lu ensemble. C’était super sympa de pouvoir en discuter tous les trois, de supposer le futur de chaque personnage.

On suit les aventures de Rusty, jeune chat domestique qui s’interroge sur son avenir. Il est attiré par la forêt qui borde le quartier humain qui l’a vu grandir. Malgré les avertissements de son voisin, Ficelle, il y pénètre. Il rencontre alors un jeune apprenti du clan du Tonnerre, Nuage Gris, avec lequel il se bat bravement sous l’œil attentif de deux matous plus âgés dont le chef du clan. Il finit par les rejoindre. La vie de chat sauvage n’est pas aussi romantique que Rusty, nouvellement nommé Nuage de feu, a pu se l’imaginer : il y a des règles stricts qu’il doit suivre, il doit apprendre à chasser et parfois, la famine fait rage. Mais malgré tout, il est heureux de faire parti du groupe. les choses se corsent lorsque l’un des clans voisins décident de conquérir tous les territoires adjacents au leur.

Quand je repense à cette histoire, je trouve qu’il ne s’y passe pas grand chose. Pourtant, je ne me suis ennuyée à aucun moment. Ce fut une lecture agréable, addictive. Les héros sont sympathiques et attachants que ce soient les apprentis ou certains guerriers – j’adore Étoile Bleue ; les méchants sont mauvais, subtils et vicieux ; au milieu, il y a ceux qu’on n’arrive pas à placer dans une catégorie, et ce, jusqu’à ce qu’on arrive dans les dernières pages.
J’ai beaucoup aimé ce premier tome et je n’aurai pas à attendre longtemps pour la suite puisqu’on a déjà commencé le second volet…

Challenge Coupe des 4 maisons :
7ème année : Hominum Revelio
– un livre dans lequel il n’y a pas d’humains – 80 points

Zoélie l’allumette, tome 4 : Le voleur de tartes – Marie Potvin

Titre: Le voleur de tartes
Saga: Zoélie l’allumette, tome 4
Auteur: Marie Potvin
Éditeur: Kennes
Nombre de pages: 310
Quatrième de couvertureNous sommes en 1903 ! Comment est-ce possible ?
Baptiste et moi n’en croyons pas nos yeux. La maison d’Ange est comme neuve et sent la tarte aux pommes. Un garçon blond rôde dans les parages : C’est le vrai Cléo !
Ange nous a dit de nous dépêcher et de ne pas interagir avec les gens du passé. Mais qu’arrivera-t’il si Cléo-fantôme rencontre Cléo-vivant ?
Je ne veux même pas l’imaginer !!!!

Cette fois, je n’ai pas attendu dix-huit mois pour lire la suite et cela a rendu cette lecture bien plus agréable. Je n’avais aucun trou de mémoire quant aux personnages et cela m’a permis de lire la tête libre et légère.

A la fin du troisième tome, Cléo a disparu. Il est retourné en 1903. Du coup, Zoélie et Baptiste en font de même avec l’aide d’Ange. Pour que leur ami fantôme reviennent parmi les vivants, ils doivent l’empêcher de manger la pain empoisonné qui l’a tué. S’ils réussissent leur mission, ils pourront revenir avec un Cléo qui est à nouveau vivant.
L’auteure donne une explication que j’avais trouvée assez confuse sur cette « résurrection » possible, dans le tome précédent ; dans celui-ci, elle redonne quasiment le même éclaircissement, sauf que cette fois, je me suis basée sur mes connaissances du multiverse pour mieux comprendre et accepter le fait que même si Cléo ne meurt pas en 1903, cela n’aura pas d’incidence sur l’époque de Zoélie puisque l’histoire est déjà écrite… c’est là qu’entre en jeu les continuum espace temps parallèle…

Jusqu’à présent, j’avais du mal à me faire une réelle idée sur Baptiste, finalement, je l’aime bien au même titre que Cléo et Zoélie. Quant à Ange, elle a tout pour être sympathique, pourtant, une petite voix me dit tout au fond de moi que je ne dois pas me fier aux apparences et m’en méfier. On verra si mon intuition est bonne ou pas.
J’ai adoré cette lecture, c’était rapide et frais. J’attends avec beaucoup d’impatience la sortie du cinquième tome.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Duel de sorciers
– finir deux romans d’une même saga (+ Zoélie tome 3) – 60 points

35 kilos d’espoir – Anna Gavalda

Titre: 35 kilos d’espoir
Auteur: Anna Gavalda
Éditeur: Bayard poche
Nombre de pages: 111
Quatrième de couvertureGrégoire déteste l’école, si fort qu’en sixième il a déjà redoublé deux fois. Le seul endroit qu’il aime, son refuge, c’est le cabanon de son grand-père Léon, avec qui il passe des heures à bricoler.
Quand Grégoire est renvoyé du collège, pourtant, Léon est furieux. II renonce à consoler son petit-fils et lui refuse sa protection. II est temps, peut-être, que Grégoire accepte de grandir…

J’ai acheté ce livre parce que ma fille l’a lu l’an dernier au CM1 et elle avait beaucoup aimé. De mon côté, je l’avais vaguement feuilleté sans avoir le temps de me pencher davantage dessus, donc quand je l’ai trouvé d’occasion, je n’ai pas hésité une seule seconde à le prendre.
J’ai été plutôt surprise par cette lecture… agréablement surprise. Je m’attendais à ce qu’il soit un peu plus gai, plus léger.

Grégoire rencontre énormément de difficultés à l’école, principalement parce qu’il déteste cela, donc il ne fait aucun effort, est rapidement découragé à la moindre difficulté. Il est plus manuel qu’intellectuel, le souci est qu’aucune des filières susceptibles de l’intéressé ne sont disponible à cet âge-là. De plus, les relations entre ses parents sont tendus, ils cherchent le moindre prétexte pour se disputer. Seul son grand-père est son allié… jusqu’à un certain point.

J’ai beaucoup aimé le personnage principal, il est totalement perdu dans le cursus scolaire traditionnel qu’il subit et on ne peut pas s’empêcher de s’y attacher. J’ai trouvé que ce qu’il vit est très réaliste. Combien d’élèves se retrouvent dans sa situation : à ne pas savoir quoi faire plus tard, à ne pas se sentir à l’aise dans l’école classique ?
Je me suis en partie reconnue dans le personnage de Grégoire, j’ai reconnu un peu de mes enfants également. C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai tant aimé cette lecture.
C’est un coup de cœur pour ce roman.

Challenge Coupe des 4 maisons :
5ème année : J.K. Rowling
(2nde validation) – finir un livre lors de la journée nationale du livre (23 avril 2018) – 25 points