Blue Period, tome 03 – Yamaguchi Tsubasa

Titre : Blue Period, tome 03
Auteur : Yamaguchi Tsubasa
Éditeur : Pika (Seinen)
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : À deux mois des concours d’admission, le niveau monte, et Yatora se sent bloqué par son manque d’expérience. Heureusement, Mme Saeki, sa professeure du club d’Arts plastiques, Mme Ooba, qui le suit en cours de prépa, et Mori sont là pour le soutenir et lui ouvrir les yeux. Galvanisé, le jeune lycéen se lance alors dans la réalisation d’une toile aussi grande que celle que Mori avait utilisée pour son tableau des anges. Sa rage de peindre aura-t-elle raison de l’entreprise colossale dans laquelle il s’est lancé ?

Je n’étais pas très motivée pour lire ce troisième tome, pas de raison particulière à ça, mais je n’avais pas la forme pour un manga « pédagogique ».
Pourtant, je ne me suis pas écoutée et j’ai bien fait, ça m’a un peu fait oublier ma morosité… bon pas des masses parce que ce n’est pas forcément très gaie comme série : si Hashida est optimiste et pas prise de tête, Yatora se fout quand même salement la pression, donc ça n’est pas vraiment idéal pour se changer les idées… quoique, il y a eu un moment de plénitude où notre héros a réussi sa toile, mais il s’est reposé sur ses acquis. Très mauvaise idée et ça s’est ressenti sur les remarques de Mme Ooba.

L’autrice est parvenue, une fois de plus, à me surprendre. Jusqu’à présent, on a vu pas mal de techniques différentes, cette fois les artistes en herbe doivent s’essayer à l’adaptabilité. Il ne nous est pas exactement expliqué ce que c’est mais on en comprend grosso-modo le sens. Ils doivent travailler sur un thème dont le sujet est aussi vaste que flou pour certains, genre « ce qui est précieux à mes yeux« … et tout ça, sans modèle.
Finalement, c’est plus compliqué pour Yatora qui multiplie les difficultés en se laissant dans une peinture 100F comme celle qu’avait faite Mori et qui l’a lancé dans les arts.
Et quand il croit maîtriser l’adaptabilité, tout est remis en question et il est poussé vers de nouveaux horizons : les outils. Le pinceau n’est pas le seul instrument pour peindre.

Je regrette deux choses :
– Yatora s’enferme dans son travail, à part ses expériences de peinture, on voit moins les autres personnages et il sort moins, difficile de s’ouvrir au monde et de pêcher de nouvelles idées.
– Ayukawa ne va pas bien, on ignore ce qu’il a et Yatora ne s’en préoccupe pas, persuadé que c’est encore une histoire d’amour foirée et même quand il fait le trajet avec lui jusqu’à l’école de Mori, il ne prend pas la peine de s’inquiéter pour son « ami ».

J’ai bien aimé ce troisième tome et je me demande ce que nous réserve par la suite l’auteur. Est-ce qu’on ne va pas commencer à tourner en rond ?

Le chat aux sept vies, tome 3 – Gin Shirakawa

Titre : Le chat aux sept vies, tome 3
Auteur : Gin Shirakawa
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 144
Quatrième de couverture : Vivre seul, et mourir seul. Nous les chats errants, nous devons savoir que notre vie ne tient qu’à un fil. Sans quoi nous risquons de finir écrasés sous le poids de l’incertitude. En revanche, une rencontre heureuse, une personne avec qui on a envie d’être, peuvent nous aider à donner un sens à notre naissance.

Ce fut un troisième tome tout aussi éprouvant que les deux précédents… peut-être même plus (oui, j’ai beaucoup pleuré… encore), parce qu’on arrive à l’introduction du premier tome, celle où Nanao est en train de mourir, seul, dans une ruelle.
Mais pas dès le début.

Une année est passée et le moins qu’on puisse dire, c’est que Machi et Nanao ont bien grandi… et bien grossi ! Ils ont leurs petites habitudes, mais c’est sans compter Ban et son acolyte, Bunkichi, qui dévoilent leurs plans diaboliques lorsque le vieux « Bleu » décède.
Machi prend une décision difficile qui permet de préserver la vie des autres chats et lorsque l’hiver arrive, il morfle salement.

Tout au long de cette lecture, je me suis inquiétée pour nos deux chats. Ils vivent une vraie vie de chats errants avec toutes les saloperies qui jalonnent leur quotidien et qui réduit drastiquement leur existence : la famine, le froid, les bagarres, etc.
À la fin de l’hiver de leurs deux ans, Machi et Nanao sont séparés puis on les retrouve trois ans auparavant… enfin, seulement Nanao. Yoshino et Kippei ont aussi bien changé. Tout comme le quartier où ils vivent…
Certains ont l’évolution que j’espérais, d’autres pas.

Sur ce coup-là, je ne vois pas trop ce que je pourrais dire de plus. Je crois bien que j’ai fait le tour. Ce troisième tome est un coup de cœur, au même titre que les deux autres et je suis toute tristounette que ce soit terminé.

Le chat aux sept vies, tome 2 – Gin Shirakawa

Titre : Le chat aux sept vies, tome 2
Auteur : Gin Shirakawa
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 144
Quatrième de couverture : Nanao est un chat dont le maître a disparu. Yoshino Narita est une femme dont l’époux est mort. Pour cet animal et cet humain ayant tous deux perdu un être cher, ce collier qu’“il” leur a laissé est la seule chose qui les relie. À la recherche d’un peu de chaleur pouvant apaiser leur souffrance, chacun décide de s’ouvrir peu à peu à l’autre…

J’avais super hâte de lire ce second tome, donc dès que j’ai eu quelques minutes de repos, je me suis lancée à corps perdu dans cette lecture.

J’ai trouvé ce second tome un peu moins triste… alors un peu seulement. Le premier tiers est la continuité du drame qui a frappé Yoshino et Nanao, un évènement tragique qui les lie étroitement.
Par contre la suite est pleine d’espoir. Yoshino parvient progressivement à vaincre sa crainte des chats. Machi et Nanao abandonnent leur haine des humains au contact de la jeune fille. Après tout, l’homme n’est pas que cruauté – difficile de se dire ça quand on sait comment la queue de Nanao a pris sa forme tordue.

Une relation de confiance et d’affection commence à se tisser entre Yoshino et les deux chats errants. Ça se fait en douceur et si naturellement, à part quelques petits heurts (là, je pense au moment où Machi vient rejoindre la propriétaire des bains publics sur le banc… ce premier contact physique m’a fait sourire et m’a filé des frissons).
On pourrait trouver ça un peu rapide et il est probable que ceux qui ont un chat un peu sauvage ont eu ce ressenti, mais ce n’est pas mon cas… pour moi, c’est un besoin vitale que nos trois héros assouvissent : on sent bien qu’ils ont manqué d’affection pendant trop longtemps et que maintenant qu’ils connaissent ce sentiment de plénitude, il devient nécessaire.
Ayant connu ça avec Polo, mon ch’âme sœur, c’est ainsi que je l’interprète et je ne pense pas tomber à côté. Le mangaka retranscrit parfaitement l’essence même des chats, c’est pour ça que j’aime autant ce manga… pour ça et pour ses personnages si touchants.

Un autre bon point : on en sait plus sur le passé de Machi, ce qui le rend aussi attachant que Nanao.
J’ai déjà parlé des dessins dans ma chronique du tome 1. C’est toujours aussi beau, aussi réaliste. Je suis fan !
Bref, je ne vais pas m’attarder davantage parce que le troisième et dernier tome que j’ai hâte de commencer m’attend. C’est également un coup de cœur.

Le chat aux sept vies, tome 1 – Gin Shirakawa

Titre : Le chat aux sept vies, tome 1
Auteur : Gin Shirakawa
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Nanao et Machi sont deux chats qui vivent dans la rue. Ils se remplissent le ventre grâce aux « tables » que leur servent les humains, et vivent au quotidien au contact de la mort. À leurs yeux, les humains n’existent que pour les nourrir. Sauf qu’un beau jour, ils font la rencontre de Yoshino Narita, une jeune femme membre de cette espèce qu’ils exècrent tant. Pour elle comme pour eux, la première impression est catastrophique. Mais à terme, cette rencontre changera radicalement leurs vies à tous les trois… L’indépendance vaut-elle qu’on y sacrifie la moitié de son espérance de vie ? Ce récit en trois volumes suivra avec un regard tendre mais objectif les destins croisés de chats et d’humains et la réalité qu’ils vivent au jour le jour. Loin des caricatures des mascottes félines, tous les personnages sont décrits ici avec minutie grâce aux traits sensibles de Gin Shirakawa. Un récit universel pour mieux connaitre nos compagnons.

Cette lecture m’a mise dans tous mes états. Bon, je savais que c’était l’histoire de chats errants, mais je pensais et redoutais à la fois que le mangaka soit trop loin de la réalité face à leur situation… si seulement.

Nanao et Machi sont deux chats qui vivent dans la rue. Leurs préoccupations quotidiennes : éviter les humains qu’ils détestent, trouver à manger et un abri chaud pour la nuit.
En parallèle, on suit deux humains : Yoshino qui tient des bains publics, aidée par son frère Kippei, étudiant à la fac.
Tous les quatre ont un lien et on le découvre dans la seconde moitié de ce premier tome. Une preuve de plus que le monde est tout petit.

Les illustrations sont magnifiques, surtout les chats. Leur attitude, la position de leur corps, la façon dont ils ouvrent la gueule en miaulant, la lueur dans leur regard… c’est tellement réaliste. J’ai pris beaucoup de temps à détailler chaque image, à les comparer avec les habitudes de mes chats… j’ai cru à l’existence de Nanao et de Machi ce qui a rendu le récit encore plus éprouvant au point de me faire pleurer.

J’ai adoré les personnages.
Yoshino est touchante, son histoire est tellement triste, mais elle a une force incroyable… sauf quand il s’agit de chats.
Kippei est attachant. Il s’inquiète pour sa sœur, ça lui fout une sacrée pression, mais il fait de son mieux. Son amour des félins me l’a rendu sympathique.
On ne sait pas grand chose du passé de Machi, mais j’ai apprécié son côté protecteur et son intelligence face aux situations rencontrées.
Nanao est chou. Je l’ai sincèrement aimé, j’avais tellement envie de le prendre dans mes bras et de le cajoler. Il a une clochette au cou et les autres chats se moquent de lui, mais il ne l’enlève pas parce qu’il ne peut pas, à moins qu’il y ait une autre raison – ça le rend d’autant plus attachant.

C’est un gros coup de cœur pour ce premier tome qui m’a ému aux larmes. J’ai les deux suivants et je comptais bien les lire à la suite… mais maintenant j’hésite : j’ai beaucoup pleuré, certains passages étaient très durs – j’ai envie de lire le prochain, mais s’il est aussi difficile…

L’Éden des Sorcières, tome 2 – Yumeji

Titre : L’Éden des Sorcières, tome 2
Auteur : Yumeji
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 197
Quatrième de couverture : La jeune Pilly s’est lancée sur les routes en compagnie du loup Oak… seulement, elle n’est pas habituée au monde extérieur ni à parcourir de longues distances. Sa fatigue a bien vite raison d’elle : elle finit par se blesser en dégringolant d’une pente rocailleuse !
Heureusement, un garçon du nom de Bowei la trouve et la ramène chez lui pour la soigner. Mais l’arrivée de la demoiselle attise la méfiance des autres villageois, qui devinent rapidement sa vraie nature et veulent la livrer à la capitale ! Elle s’échappe de justesse grâce à son sauveur, avant de rencontrer Laminala, elle aussi sorcière itinérante…

Comme prévu, j’ai réussi à consacrer du temps pour ce second tome et j’ai pu le lire d’une traite. C’était chouette.

Pilly poursuit sa quête : trouver l’éden, accompagnée et protégée par Oak.
Elle rencontre une autre sorcière du nom de Laminala qui est sur les routes depuis longtemps. Elles sympathisent et la nouvelle venue lui apprend à survivre dans ce monde désertique.
Quand elles se séparent, notre héroïne et son compagnon suivent les voix des amurds et espèrent ainsi croiser d’autres sorcières susceptibles de connaître le chemin vers l’éden.

Dans ce second tome, apparaissent de nouveaux personnages :
Laminala m’a beaucoup plu. Elle est attachante. Elle est vive et pousse Pilly à dépasser ses limites, j’ai apprécié ça.
– les sorcières du hameau caché et surtout le petite Hina. La fillette m’a fait grincer des dents… ses colères grrrr ! Trop proche de mes journées de travail pour que je sois zen quand elle pique une crise, surtout que les conséquences sont terribles.

La relation entre Pilly et Oak évolue lentement, donc c’est agréable, ça nous laisse le temps de nous y faire et de trouver cela touchant. Et a priori, on n’est pas au bout de nos surprises.
J’ai pris autant de plaisir à contempler les vignettes que pour le premier tome, mais j’étais tellement pressée de découvrir ce que l’auteur nous réservait que je ne me suis pas attardée.

Finalement, j’ai presque préféré ce second volume qui est également un coup de cœur. Maintenant, il va falloir que je patiente encore deux bons mois avant la sortie du trois.