Nuées de songes – Emmanuelle Lagadec

Titre : Nuées de songes
Auteur : Emmanuelle Lagadec
Éditeur : Sharon Kena
Nombre de pages : 225
Quatrième de couverture : Au-delà des frontières perceptibles par l’Homme, se trouvent deux univers que tout oppose, mais qui ont cependant une chose en commun: l’être humain…
La vie de Ciara prend un nouveau sens, le jour où elle découvre l’existence de deux mondes parallèles: Utopia et les Affres. Rattrapée par sa génétique, la jeune femme de vingt-trois ans devient un enjeu pour les forces qui s’y affrontent. Une terrible machination vise à priver l’être humain de ses songes. Un fléau, que seule Ciara pourra empêcher. Mais à quel prix?

Cela fait longtemps que je voulais lire ce roman qui m’avait été chaudement recommandé par ma copinaute Psychoboook. Malheureusement, je n’ai pas aimé cette lecture et je l’aurais volontiers abandonné si je ne l’avais pas prévu pour mon challenge ABC 2021.
C’est dommage parce que la trame principale de l’histoire est vraiment sympathique : Ciara découvre qu’elle a la possibilité de voyager dans Utopia, le monde des rêves, comme dans les Affres, le monde des cauchemars – même si on apprend rapidement qu’elle ne doit pas se rendre dans ce dernier lieu. Les deux univers s’affrontent ce qui ne poserait pas de soucis si la survie de la Terre n’était pas en jeu. La mission de Ciara est claire : rétablir la paix. Pour cela, elle est aidée par des Utopiens, son oncle scientifique et la résistance.
Bon, c’est un peu plus complexe que ça, mais l’essentiel est dit.

Par contre, j’ai détesté la façon dont l’histoire est amenée. Pour plusieurs raisons :
Je n’ai pas accroché aux personnages que je trouve insipides, enfin, c’est surtout le cas pour les Utopiens (il y a de fortes chances que cela soit dû à leur côté trop parfait). Ciara et Maureen promettaient d’être plus intéressantes au début, puis leur petit caractère disparaît sous toutes les faiblesses qui les fragilisent.
Les relations que les protagonistes nouent sont supposées fortes alors qu’elles ne sont construites sur rien. Ils se rencontrent et paf, super potes, amoureux transis, etc. C’était trop superficiel pour que je puisse m’attacher à eux où aux liens qu’ils se sont empressés de tisser comme des affamés. Et pour moi, les plus insupportables liaisons étaient celles de Ciara et Aban ou Andrew et Maureen : ils ne se connaissent pas, couchent ensemble (ce qui n’est pas LE problème) et forment en quelques heures un couple solide et uni qui se donne plein de petits mots d’amour, ceux que tu donnes à l’autre quand la relation est sérieuse… donc pas dans les deux secondes avant de s’être envoyé en l’air… du coup, je n’ai pas cru un seul instant en leurs sentiments. Ce sont d’ailleurs des moments qui m’ont ennuyée.

J’ai nettement préféré les passages où il y avait les méchants, non pas parce qu’ils sont mauvais, mais parce qu’il y a plus d’interactions avec le monde qui les entourent donc plus de descriptions… la scène où Erwan apparaît au-dessus d’Utopia et contemple les dégâts de son œuvre était fascinante. Ou même le combat final ! Il est prenant, la plume de l’auteure est fluide, les transitions également, ce qui n’est pas le cas dans le reste du roman.
J’aurais aimé qu’il y ait plus de scènes du même acabit.
C’est triste parce que l’auteure a développé un univers intéressant avec les différentes terres qui composent Utopia (Terre d’Enfance, Terre du Savoir, Terre du Surréalisme, etc.), mais là encore le voyage à travers ces lieux auraient pu être plus longs et plus développés, ils auraient mérité un chapitre entier chacun. Mais ce n’est pas la cas.

Bref, je ne vais pas m’éterniser. Je suis soulagée que ce soit terminé.

ABC Imaginaire 2021 – lettre L :
14/26

The Promised Neverland, tome 20 – Kaiu Shirai & Posuka Demizu

Titre : The Promised Neverland, tome 20
Scénario : Kaiu Shirai
Dessins : Posuka Demizu
Éditeur : Kazé
Nombre de pages : 233
Quatrième de couverture : De retour à Grace Field House, Emma et ses compagnons réussissent par un incroyable tour de force à reprendre le contrôle de la ferme ! Par miracle, Maman rejoint leur camp mais un ultime ennemi se dresse face à eux, Peter Ratri. Alors que ce dernier commence à douter face à la détermination d’Emma, un bouleversement que personne n’aurait imaginé se produit !
Le suspense et la tension tissent cette ode à la liberté qu’est The Promised Neverland jusqu’à un final sublime, véritable lueur d’espoir au cœur d’un univers glaçant.

Oh la la ! C’est le dernier tome de cette saga ! Je n’en reviens pas… c’est passé à une de ces vitesses !
Emma, Norman, Ray et leurs acolytes ont réussi non seulement à prendre le contrôle de Grace Field, mais également à capturer Peter Ratri. Bien joué !
Dans un second temps, le grand-duc Leuvis est revenu d’entre les morts (oui, il avait bien été tué par Yugo, ma mémoire n’était pas si défaillante finalement), il pourrait prendre le pouvoir vu son rang et sa parentèle, mais il n’en fait rien… il ne laisse pas pour autant les démons sans gouvernement.
Tout semble rentrer dans l’ordre, il est donc temps pour nos héros d’accomplir la nouvelle promesse et de partir tous ensemble dans le monde des humains, qui selon Ratri est aussi impitoyable que l’est celui des démons. Argh ! C’est l’occasion de le découvrir.

Points positifs :
– c’est la fin, une vraie conclusion à cette histoire passionnante.
– on a les explications qui nous manquaient sur Minerva , son décès et son rôle au sein du clan Ratri, ainsi que celui de Peter.
– on découvre les termes de la nouvelle promesse.
– les dessins sont un peu moins laids en ce qui concerne les humains.

Points négatifs :
– la fin est trop rapide à mon goût, du moment qu’ils quittent Grace Field.
pas le temps d’explorer, ne serait-ce qu’un peu, le monde des humains et les détails exposés sont très succinct.

À part ça, je suis enchantée de ma lecture. Une fois commencée j’ai eu du mal à m’arrêter, même pour manger.
C’est un coup de cœur pour ce dernier tome.

The Promised Neverland, tome 19 – Kaiu Shirai & Posuka Demizu

Titre : The Promised Neverland, tome 19
Scénario : Kaiu Shirai
Dessins : Posuka Demizu
Éditeur : Kazé
Nombre de pages : 211
Quatrième de couverture : Quitte à se jeter dans la gueule du loup, Emma et ses compagnons foncent sur Grace Field, espérant arracher leurs camarades aux mains de Peter Ratri. Profitant de la mort de la reine, leur dernier ennemi semble plus que jamais déterminé à étouffer la révolte et à transformer l’orphelinat en un tombeau… Les dernières pièces sont en place, qui parviendra à faire échec et mat le premier ?

Dernier tome de cette saga manga (et cette fois, je suis sûre de ce que je dis), il se devait d’être épique et c’est le cas. Il m’a tenue en haleine du début à la fin, me faisant osciller entre espoir et désespoir, entre incrédulité et soulagement… malheureusement, pas toujours.

Sonju et Mujika ont un plan pour mettre en place un nouveau gouvernement moins égocentrique que le précédent, mais à peine ont-ils réussi à réveiller un des cinq sages, qu’ils sont capturés par la garde royale. Cette dernière exécute tous ceux qui ont bu du sang maudit et s’apprête à faire subir le même sort aux deux démons. Fort étrange, me direz-vous puisque la reine Legrava-machin-chose est morte. Sauf que Peter Ratri a appris la nouvelle très vite et a mis en place un gouvernement de substitution dirigé par ses soins ! Ah, que ne ferait-on pas par ambition ?
Dans le même temps, Emma, Norman, Ray et leurs équipiers arrivent à Grace Field pour libérer les jeunes que Ratri a capturés à leur QG. Alors qu’on s’attend à ce qu’ils prennent d’assaut la ferme, leur plan est tout autre et c’est une grande réussite !

Bon, alors passons sur les soucis chronologiques, je suppose qu’il y en a : quand ils ont quitté Grace Field, ils ont mis des jours à aller d’un point A à un point B et là, en une journée, c’est réglé… alors OK, ils ont des montures, mais quand même !
Y a encore un détail qui me laisse dubitative : c’est le retour du grand-duc Leuvis. Sa disparition avait été annoncée, mais je pensais qu’il était mort… alors est-ce que je me l’étais imaginé ou est-ce qu’on l’a vu mourir ? J’ai un doute… maudite mémoire de poisson rouge !
Ce sont des détails, mais ça m’a fait tiquer. C’est d’ailleurs les deux seuls points qui m’ont laissée perplexe. Le reste se lit tout seul.

Même les dessins sont passés, et pour une fois, ça ajoutait même du cachet : enfin, seulement pour la folie qui déforme les traits de Ratri… pour les autres, j’ai été tellement emportée par l’ambiance frénétique et angoissante que je n’y ai quasiment pas fait attention.
Bref, un tome 19 terrible, un coup de cœur ! C’en est à tel point que si je m’écoutais, je lirai immédiatement le prochain… ce qui n’est pas possible, mais demain… demain est un autre jour…

Obie Koul, tome 1 : Un week-end sur deux chez mon père – Pierre Makyo & Alessia Buffolo

Titre : Un week-end sur deux chez mon père
Saga : Obie Koul, tome 1
Auteurs : Pierre Makyo & Alessia Buffolo
Éditeur : Kennes
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Mia vit sur terre, Elzeki est extraterrestre. Mia a été enlevée par Elzeki lors d’une mission d’exploration. Ils se sont aimés, puis séparés. De leur amour hétéroplanétaire est né un fils, Obie. À 12 ans, l’adolescent ne sait toujours rien des origines de son père. Lorsque ses parents lui expliquent enfin la vérité, il n’en revient pas. Dorénavant, il va devoir passer un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires sur une autre planète…
Trop cool !

C’est une bande-dessinée jeunesse de science-fiction. Ça débute comme une histoire d’ado banale :
Obie et sa mère déménagent. Il intègre donc un nouveau collège et deux groupes veulent l’incorporer dans leurs rangs : les KD (Kill Dogs) et les RB (Raging Bulls), tout ça parce que sa mère est prof de maths et qu’ils comptent bien se servir de cela. Et rien de mieux pour le convaincre que… de le menacer.
Obie demande donc conseil à son père qui lui apporte différentes aides pour le moins étranges : des espèces d’oiseaux insectes protecteurs, le pouvoir d’altérer sa propre gravité, etc. Des solutions farfelues pour un humain, mais pas pour l’extraterrestre qu’est sont père.

J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à ça… l’histoire est rythmée entre la vie d’Obie à la maison puis à l’école, mais je me suis ennuyée. Peut-être parce que je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, à part peut-être la mère.
Obie est gentil, tout comme Axelle, mais ils ne m’ont inspiré aucune sympathie. Les deux gangs sont aussi bêtes et méchants les uns que les autres, mais ça sonnait faux : il leur manquait un côté humain pour que je puisse y croire… quoique, ils ne sont pas si loin de la réalité quand je pense à ce que ma fille me raconte de certains de ses camarades de classe.
La partie de l’histoire qui aurait pu me plaire est lorsque le père d’Obie l’emmène sur sa planète et qu’il rencontre sa famille… mais c’est très court, très rapide et ça manquait de profondeur.
En ce qui concerne les dessins, ça passait bien, mais sans plus.

C’est une lecture qui m’a laissée indifférente. Si je trouve par hasard le second tome à la médiathèque, je l’emprunterai… sinon, ça ne me manquera pas.

La légende des quatre, tome 1 : Le clan des loups – Cassandra O’Donnell

Titre : Le clan des loups
Saga : La légende des quatre, tome 1
Auteur : Cassandra O’Donnell
Éditeur : France Loisirs
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Ils sont quatre
Quatre héritiers de leurs clans
Ils doivent s’unir pour survivre …
Loups, tigres, aigles et serpents
Quatre clans ennemis …
Les yokaïs , créatures tantôt humaines tantôt animales vivent dans une harmonie fragile …
Sur les terres humaines, la tension est palpable …
Maya, l’héritière du clan des loups et Bregan, des tigres sont les garants de la paix …mais pourront-ils résister à leurs instincts profonds pour sauver leurs tribus?

J’ai profité de l’absence de ma fille pour lui piquer ce premier tome dans sa bibliothèque. Je n’étais pas certaine de l’avoir fini avant son retour… ben si.
Résumer l’histoire est un brin compliqué et c’est la troisième fois que je recommence.

Mika, un jeune Taïgan (humain ayant la capaciténde se transformer en tigre), chasse sous la surveillance de son grand frère, Bregan, mais le gamin n’en fait qu’à sa tête et parvient à s’échapper. Sans s’en rendre compte, il traverse la frontière des Lupaï, le clan des loups, et se retrouve face à Maya. Elle le laisse repartir avec Bregan, ce qui lui aurait causé de graves ennuis si le chaman n’était pas intervenu en sa faveur.
Cela se complique encore lorsqu’une sentinelle Lupaï est retrouvée assassinée par un Taïgan. La paix, jusqu’ici fragile, menace de se rompre. Les héritiers des quatre clans (Taïgan, Lupaï, Rapaï et Serpaï) devront s’allier pour empêcher la guerre d’éclater.

J’ai eu du mal au début à entrer dans l’histoire.
Le contexte est très succinct : Maya, Bregan et les autres Yokaï sont étudiants dans une école fréquentée également par des humains, sur un territoire neutre. Et dans un premier temps, c’est le décor le plus important. C’était un peu trop ado à mon goût et si j’ai adoré les personnages de Nel, la jeune et brillante Rapaï, ou Wan, le Serpaï sadique et tordu, j’ai moins aimé Bregan… enfin, c’est surtout sa relation avec Maya qui m’a laissée indifférente voire un peu saoulée : une sensation de vu et revu.

Au fil des pages, on en apprend davantage sur le passé des clans Yokaï et des humains, mais j’aurais préféré que certaines informations soient lâchées un peu plus tôt, notamment sur les conflits avec les hommes. En fait, je crois que ce qui m’a freinée et frustrée est que je n’arrive pas à situer l’univers créé : il est moderne puisqu’il y a une école avec pas mal d’élèves, j’ai l’impression, leur façon de s’habiller est semblable à la nôtre, de ce que j’en ai relevé, mais les luttes avec les humains ont entraîné une régression… malheureusement, je suis incapable de déterminer jusqu’à quel point… et ça, ça m’a bloquée et m’a empêchée d’apprécier ma lecture à sa juste valeur.

Malgré cela, j’ai bien aimé cette lecture, avec une nette préférence pour les deux derniers tiers. Je lirai assurément le prochain parce que la fin a titillé ma curiosité et j’aimerais connaître la punition qui va frapper nos quatre héritiers.

 

ABC Imaginaire 2021 – lettre O :
13/26