Cher Père Noël, sors-moi de là ! – Ena Fitzbel

Titre : Cher Père Noël, sors-moi de là !
Auteur : Ena Fitzbel
Éditeur : J’ai lu
Nombre de pages : 320
Quatrième de couverture : Embarquez pour un road-trip hivernal 100 % drôle et pétillant !
Élève vétérinaire et maman d’un adorable carlin, Fleur se réjouit de rencontrer Arnaud Genty. Arnaud, son sauveur tombé du ciel, qui, en pleine grève nationale des transports, va la conduire dans le sud où elle doit fêter Noël chez sa mère. Mais le jour J, Fleur découvre avec stupeur un odieux personnage détenteur d’un SUV hyperpolluant et qui, cerise sur le gâteau, déteste les animaux !
Avec force persuasion, la jeune femme, qui n’a ni sa langue dans sa poche ni l’envie de laisser son cher Orion sur le trottoir, fait flancher le spécialiste de la finance. Les deux trentenaires s’embarquent alors dans un road-trip sur les routes de France en compagnie d’un chien péteur et d’auto-stoppeurs déjantés…

Quand on me connaît, il paraît évident que j’ai acheté ce roman spécialement pour la période de Noël, plus exactement pour l’un des challenges auquel je participe.
Ce n’est habituellement pas mon genre de lecture.

Pour les fêtes de Noël, Fleur doit aller chez sa mère à Aix-en-Provence, malheureusement une grève massive des trains l’en empêche.
En parallèle, Arnaud doit se rendre dans le sud de la France pour le travail. Sa mère, qui est amie avec celle de Fleur, organise un covoiturage. Il accepte à contrecœur et compte bien le faire ressentir à sa compagne de voyage.

Tout les oppose : elle est plutôt sympathique et adore les animaux notamment son chien Orion qu’elle a emmené avec elle ; lui est désagréable, matérialiste et aime sa nouvelle voiture, une Range Rover que le carlin de Fleur va se faire un plaisir d’étrenner.
Je suis partagée quant à cette histoire : il y a du bon et du moins bon.
Le gros point noir pour moi, ce sont les personnages :
Fleur est gentille, mais elle est limite ennuyeuse et surtout, elle se laisse malmener, sauf vers la fin, mais j’y reviendrai.
Arnaud est un connard fini. Il est antipathique. J’ai essayé de m’accrocher à son côté sympa notamment quand il est avec Orion, mais ses changements d’attitude et de ressenti sont si brusques que ce n’était pas crédible. J’ai fini par me dire qu’il était bipolaire. En tout cas, ça se voulait drôle, mais c’était juste désagréable.
Julien est un emmerdeur fini et je suis bien incapable de savoir si j’ai apprécié sa présence ou non.

Autre souci : les saloperies que se font les personnages dans les derniers chapitres. Sur tout le trajet, ils se cherchent des noises, ça m’a fait plus d’une fois sourire, mais ils font deux choses que j’ai trouvé mesquin et limite impardonnable ! Là, je parle de l’histoire des gendarmes et celle du géniteur, ce ne sont pas des accidents, c’est fait sciemment (pour blesser) et à mon sens c’était grave, après ça je ne vois pas comment ça pouvait bien se finir entre eux. Je reste volontairement vague pour ne pas spoiler, mais ça m’a gâché le plaisir de cette lecture.

Parce que malgré des personnages controversés, j’ai aimé ce roman : il m’a fait du bien et j’avais besoin de ça. C’était frais et léger, ça s’est lu rapidement (à peine 3 jours). J’avais envie de savoir comment la relation entre Arnaud et Fleur allait pouvoir évolué dans un tel contexte.
Un avis en demi-teinte : une trame sympathique et une lecture plaisante malgré des personnages agaçants et une fin incohérente.

Coupe des 4 maisons :
Astronomie (4ème année) – un livre avec des objets célestes sur la couverture40 points

Cold Winter Challenge :
Magie de Noël
– All I want for Christmas (romance de Noël, amour, amitié – option pendant l’Avent, Noël, jour de l’an)

Esprit d’hiver – Laura Kasischke

Titre : Esprit d’hiver
Auteur : Laura Kasischke
Éditeur : Christian Bourgois
Nombre de pages : 276
Quatrième de couverture : Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d’angoisse inexplicable. Rien n’est plus comme avant. Le blizzards s’est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant…

Ça faisait super longtemps que je voulais lire ce roman dont j’avais entendu de bons échos : une histoire à l’ambiance étrange et au suspense intense… moui, c’était presque ça.

Holly et son mari Eric se réveille tardivement le jour du 25 décembre. Les invités ne vont pas tarder à arriver pour le repas de midi et Eric aurait déjà dû être à l’aéroport pour chercher ses parents, donc il part précipitamment et laisse Holly seule avec leur fille Tatiana. Cette dernière est habituellement douce et aimante, mais pas ce jour-là, elle est exécrable pourtant l’adolescente adore Noël. Au fil des heures, l’ambiance se dégrade encore : les invités se décommandent en raison d’une tempête de neige qui immobilise la ville, Eric ne donne plus signe de vie et le comportement de Tatiana est de plus en plus étrange.

Bon pour l’atmosphère bizarre, c’est une réussite, parfois c’était limite malaisant.
En ce qui concerne le suspense, c’était en dents de scie. Le début est très intense, Holly répète plusieurs fois que « quelque chose les a suivi de Russie jusqu’à chez eux« , c’est assez oppressant.
Puis on découvre l’histoire de cette famille : la raison qui a fait voyager un couple américain jusqu’à la Sibérie, et tout le chemin qu’ils ont parcouru à leur retour notamment quelques tranches de vie. Je dois bien avouer que je n’ai pas aimé cette partie : hormis le fait qu’il y avait un certain nombre de longueurs, ce qui m’a le plus saoulée ce sont les répétitions d’événements – je ne vois pas l’intérêt de nous répéter vingt fois qu’il sont allés en Russie à Noël sans avoir pensé à apporter des cadeaux.

Et puis franchement, j’ai essayé de ne pas juger Holly, mais avec sa fille, elle est naze sur bien des points : les soins à lui prodiguer quand la petite se brûle, le manque de dialogue, le fait de ne pas l’emmener chez le médecin ou le dentiste (alors OK, ça se passe aux États-Unis, on peut se dire que la raison est purement pécuniaire, mais ce n’est pas le cas et l’explication qu’elle en donne m’a fait me dresser les cheveux sur la tête !).

Les dernières pages étaient à nouveau angoissantes (à partir du moment où l’iPhone vole) et j’ai eu du mal à m’arrêter, même pour dormir : j’avais hâte d’avoir le fin mot de l’histoire et surtout de savoir si mon hypothèse finale était juste, c’était le cas (yes !!!), mais maintenant que je l’ai terminé j’ai trouvé que l’intérêt était davantage dans la façon dont la conclusion est amenée.
Par contre, un détail redondant m’a frustrée : Holly reçoit à plusieurs reprises un appel inconnu, elle finit par répondre, mais c’est un dialogue de sourd… l’interlocuteur qui semble la connaître est censé rappeler. Qui est-ce ? Que voulait-il/elle ? Malheureusement, ça reste une question en suspens. Dommage !

Dans l’ensemble, c’est une lecture mitigée avec un début prometteur, un milieu ennuyeux et une fin prenante.

Coupe des 4 maisons :
Troisième œil (5ème année) – un livre dont vous aviez deviné la fin50 points

Cold Winter Challenge :
Hiver sombre
– Stalactites ensanglantées (horreur, thriller, suspense)

Birdy Melody – David Périmony

Titre : Birdy Melody
Auteur : David Périmony
Éditeur : Editions de la Gouttière
Nombre de pages : 104
Quatrième de couverture : Deux oiseaux amoureux et mélomanes préparent leur petit nid douillet pour l’arrivée d’un œuf. Un jour, cette tranquillité est perturbée par l’arrivée d’un chat, qui s’attaque au futur papa. L’oiselle se retrouve contrainte à quitter le cocon avec son œuf sous l’aile. Sa quête pour retrouver celui qu’elle aime sera ponctuée de rencontres musicales et d’aventures inattendues !

En premier lieu, je tiens à remercier Masse Critique Babelio ainsi que les éditions de la Gouttière pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me confiant ce partenariat.

Deux choses m’ont attirée quand j’ai choisi cette bande-dessinée :
le résumé avec une quête, des rencontres musicales et des aventures inattendues, tout était là pour me plaire.
la couverture que je trouvais chouette avec des couleurs toutes douces.
Cet ouvrage a tenu toutes ses promesses.

Deux oiseaux se rencontrent et font leur nid. Ils coulent des jours paisibles au son d’un gramophone que monsieur Oiseau active pour enchanter sa mie. Malheureusement, son chemin croise la route d’un chat et le félin parvient à capturer le volatile.
Ni une ni deux, madame Oiselle attrape son œuf et vole à la recherche de son amoureux et rencontre quelques mésaventures.

Dans l’histoire, les deux oiseaux n’ont pas de noms, c’est moi qui les ai nommés pour faciliter l’écriture de cette chronique.
Cette bande-dessinée n’a pas de texte ; ça m’a étonnée parce que je ne m’y attendais pas, mais le récit est tellement bien fait, la physionomie des personnages est si expressive qu’aucun dialogue n’est nécessaire. C’est même un gros plus parce qu’on peut se concentrer entièrement aux illustrations qui sont magnifiques. Un mélange parfait entre un vieux Disney et un Ça cartoon, en plus beau.
Les couleurs sont harmonieuses, d’une douceur et d’une chaleur incroyables. Je me suis plu dans cet univers et je regrette que ce fut si court.

Pour moi, il ne manquait qu’une seule chose : une playlist susceptible d’orienter le lecteur vers le genre musical qui croise la route de nos deux oiseaux mélomanes.
L’histoire en elle-même était sympathique : un peu exagérée à la manière des cartoon, mais c’était plaisant. Les rencontres que les personnages font sont surprenantes : le chasseur, le joueur (ou la joueuse) de banjo, le groupe de musicos, etc. Et la dernière est touchante.

C’est un coup de cœur pour cette lecture que j’ai dévorée en quelques minutes et que je me suis plu à relire.

Lettres du Père Noël – J. R. R. Tolkien

Titre : Lettres du Père Noël
Auteur : J. R. R. Tolkien
Éditeur : POCKET
Nombre de pages : 159
Quatrième de couverture : Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l’invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d’abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l’Ours Polaire.
Ces lettres forment un récit très prenant des aventures du Père Noël et de l’Ours du Pôle Nord, et de leurs démêlés avec les gobelins, qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d’un amoureux de Tolkien.

Ça fait longtemps que je voulais me procurer ce roman. Cette année, je me suis fait plaisir et me le suis acheté.
J’en connaissais le principe : J.R.R Tolkien a écrit des lettres à ses enfants en se faisant passer pour le père Noël, mais je ne m’attendais pas à ça !
Ça m’a permis de découvrir un morceau de vie de cet auteur célèbre dont j’ignorais tout : il avait quatre enfants – trois garçon (John, Michael, Christopher) et une fille (Priscilla).

Le père Noël leur envoie la première lettre en 1925, au rythme d’une ou deux par an jusqu’en 1943. Le plus souvent, il répond au courrier des enfants : ce qui est dommage, c’est qu’on n’a pas la missive des jeunes Tolkien, donc par moment, il manque des informations ; je pense notamment aux Bingos – kézako ? À la fin, il est évoqué que ce serait le nom de l’ours de Priscilla… enfin, je devrais dire l’un des ours… parce qu’il y aurait aussi Billy. Dans mon esprit, c’est un peu confus, j’ai dû louper l’info exactes quand j’ai décroché probablement dans les passages où il est question de la parentèle de l’Ours Polaire – faut dire que c’était un peu chiant et que n’étant pas chez moi, je me suis souvent laissé distraire. Pour moi qui aime les détails, c’était un peu frustrant.

Si les premières lettres sont courtes, au fil des ans elles s’allongent et deviennent plus épiques, avec la lutte contre les Goblins voleurs de jouets.
Des personnages apparaissent dans les récits et participent même aux courriers envoyés : d’abord l’Ours Polaire qui cumule les bêtises, l’elfe Ilbereth qui seconde mieux le père Noël au point d’en devenir le secrétaire.
J’ai bien ri en lisant les commentaires de l’Ours Polaire dans la marge des textes. Il fait conneries sur conneries, parfois ça m’a amusée, des fois ça m’a agacée parce que c’était gros… un peu too much pour moi.

Ce que je regrette aussi, c’est un manque de contexte dans la réalité : le père Noël dit plusieurs fois qu’il a eu peur de trouver la maison des Tolkien vide, laissant entendre qu’ils auraient déménagé, notamment lors des années de guerre ; ou lors d’une lettre l’un des trois garçons a eu un accident sans qu’aucun détail supplémentaire ne soit stipulé.
C’était un peu frustrant de ne pas savoir ce qu’il était concrètement arrivé à cette famille à qui on s’est attaché et qu’on voit changer à mesure que les enfants grandissent.

J’ai bien aimé cette lecture que j’ai dévorée en deux petits jours, c’était sans prise de tête et dépaysant.

Coupe des 4 maisons :
Hedwige (5ème année) – un livre à la couverture hivernale 50 points

Cold Winter Challenge :
Magie de Noël
– Lettre au Père Noël (épistolaire, enfance, jeunesse)

Arghentur, tome 2 : La forteresse d’argent – Sigrid Renaud

Titre : La forteresse d’argent
Saga : Arghentur, tome 2
Auteur : Sigrid Renaud
Éditeur : Gallimard jeunesse
Nombre de pages : 250
Quatrième de couverture : Depuis sa forteresse, le Maître règne désormais sans partage sur Arghentur.
Ultime espoir de Liléia et de ses alliés gagner le royaume de l’enchanteur Phisor pour y lever une armée. Mais la route est longue et périlleuse. Sous la montagne rôdent de terrifiants prédateurs, les Aquilions… Liléia et les siens parviendront-ils à leur échapper pour livrer le dernier combat contre le Maître d’Arghentur ?

Honnêtement, je ne vois pas du tout ce que je vais dire sur cette lecture, j’espère que ça viendra au il de ma rédaction. Même mon résumé sera court.

Liléia essaie de rejoindre la tour d’Arghentur afin d’affronter le Maître, pour ce faire, elle est accompagnée de ses acolytes dont Celwyn, Rajna, tout un groupe de Torques, pour ne citer qu’eux. Il y a tellement de personnages avec elle que je n’en ai pas retenu la moitié.
En parallèle, son cousin Tomas fait équipe avec les Selves, entre autres, et ils… ils… je ne sais pas ce qu’ils font… ils prennent d’assaut un avant-poste qu’ils conquièrent… pour une courte durée, puis ils fuient. De son côté également, il y a tellement de monde que je suis bien incapable d’en nommer ne serait-ce qu’un quart.

Je pense que c’est ça le problème : beaucoup trop de personnages. Ceux rencontrés dans le premier, je les ai complètement oubliés à part Liléia, Celwyn et Tomas, malheureusement eux trois jouent limite les figurants. Et ceux qui apparaissent dans ce second tome sont fadasses et aucun fait ne les différencie les uns des autres. Du coup, je ne savais jamais si untel était dans le groupe de Liléia ou de Tomas. Ça a rendu cette lecture laborieuse : j’ai passé mon temps à décrocher et à m’endormir au bout de quelques paragraphes.

Le fait qu’il y avait trop de personnages a joué sur tout : sur le rythme lent du récit, la place beaucoup moins importante des héros et même sur l’histoire puisqu’il ne se passe pas grand-chose. Il y a bien eu quelques passages où ça bouge un peu comme l’affrontement entre le dragon et Rajna, mais ça tournait court – je me suis ennuyée à mort.
Je pense que j’ai dit l’essentiel donc je conclurai en disant que j’ai détesté cette lecture.

ABC Imaginaire 2021 – lettre R :
26/26

Coupe des 4 maisons :
Carte du maraudeur (3ème année) – un livre avec une carte à l’intérieur30 points

Cold Winter Challenge :
Marcher dans la neige
– Pôle Sud (voyage, cheminement personnel, évolution)