Malenfer, tome 3 : Les héritiers – Cassandra O’Donnell

Titre : Les héritiers
Saga : Malenfer, tome 3
Auteur : Cassandra O’Donnell
Éditeur : Flammarion jeunesse
Nombre de pages : 247
Quatrième de couverture : Après avoir combattu et vaincu la part sombre de Malenfer, Gabriel et Zoé doivent faire face à une nouvelle épreuve : les deux enfants découvrent le terrible secret qui entoure leur naissance. Ils vont bientôt prendre une décision qui changera à tout jamais leur destin et celui des terres magiques… Gabriel et Zoé perceront-ils enfin les mystères de la forêt magique Malenfer ?

Ça fait longtemps que je voulais lire ce troisième tome et je l’aurais volontiers fait tout de suite après la lecture du 2, mais ma fille était dessus donc je l’ai laissé finir et elle a pris un temps fou à le terminer… ce qui est énervant parce que non seulement, ça se lit super vite, mais elle a beaucoup aimé.
Pourquoi un tel empressement à poursuivre alors que j’ai l’habitude de mettre des mois et des mois entre deux tomes d’une même saga ? Tout simplement parce que le 2 termine sur une sacrée fin : Gabriel a vaincu la source en joignant ses pouvoirs à ceux de Zoé, mais cela a des conséquences dramatiques, ce qui fâche la jeune fille.
On pourrait croire que, maintenant que la forêt de Malenfer est détruite, ce serait l’occasion pour Batavius d’emmener nos deux héros sur les terres magiques afin d’entraîner son apprenti, mais ce n’est pas pour ce tome-ci. Parce que là, ils vont d’abord devoir sauver leur ville de l’assaut des sourciens, de farouches créatures à la recherche de ce qui a attiré Malenfer.

On a des explications supplémentaires sur la naissance de Gabriel et Zoé. Mais celle qui m’a le plus enchantée, c’est la raison qui a poussé Elzmahr à se lier au jeune sorcier-lune, événement plus qu’inhabituel pour un dragon sauvage. C’est également l’occasion d’en connaître un peu plus sur lui : son passé, son rôle parmi les siens et ce qu’il s’est passé entre lui et Batavius (je ne me rappelle pas si cela avait été révélé dans un des tomes précédents).
Si j’ai adoré les personnages dans les tomes précédents, c’est moins le cas de Gabriel qui m’a saoulée à agir sans réfléchir aux conséquences de ses actes… bon, faut aussi dire qu’on ne lui donne pas toutes les explications qui lui permettraient de tout comprendre et surtout d’user de prudence, donc on ne peut pas lui en vouloir, mais y a des évidences qui auraient dû le mettre sur la piste. Zoé est plus jeune que lui et a plus de jugeote que son frangin sur bien des points.

J’ai bien aimé cette lecture : j’ai passé un bon moment dans cet univers entêtant et ça s’est lu rapidement.

Grands enfants (Livre jeunesse)

Princesse Libellule, tome 2 : N’aime pas les princesses – Alexandre Arlène & Stéphanie Bellat

Titre : N’aime pas les princesses
Saga : Princesse Libellule, tome 2
Scénario : Alexandre Arlène
Illustrations : Stéphanie Bellat
Éditeur : La boîte à bulles
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Quand on est une belle et jeune princesse, enfermée dans son château, il n’est pas vraiment évident de rencontrer son prince charmant. Il convient donc de meubler l’interminable attente qui précède cet événement tant espéré. Et à part regarder à la fenêtre, il n’y a vraiment pas grand-chose à faire… La cuisine ? Le ménage ? Les devoirs ? C’est pour les gens communs, toutes ces horribles choses ! Princesse Libellule attend donc impatiemment qu’un prince compétent fasse son boulot… Mais voilà que sa vie tourne au cauchemar : en face de sa fenêtre, une horrible princesse brune vient construire sous son nez une tour aussi haute et aussi belle que la sienne.

Comme souvent quand c’est une suite, mes souvenirs du premier tome sont flous, surtout en ce qui concerne les détails. Je n’en suis pas certaine, mais il me semble qu’à la fin du premier tome, lorsque Libellule se lève, elle découvre une tour plus haute que la sienne et qui lui masque la vue, notamment l’arrivée de son prince charmant. Ce second tome débute avec l’histoire d’une nouvelle princesse (celle aux cheveux noirs sur la couverture) et ce, jusqu’à ce qu’elle fasse bâtir la tour rivale à celle de Libellule – j’ai tiqué, elle n’était pas déjà là à la fin du volume précédent ? Ou l’ai-je rêvé ?

C’était une lecture moins amusante que le premier. Ce n’est pas étonnant, tous les clichés ont été passés en revue dans le précédent, il ne restait plus grand-chose à utiliser. Là, ça tourne davantage autour de la rivalité entre les deux princesses, style disputes d’écolières en un peu plus méchant quand même… du moins en ce qui concerne la nouvelle. Elle est salement mauvaise.
Au début, Libellule n’entrait pas dans son jeu puis elle s’est laissé entraîner et là, les deux héroïnes jouaient à qui serait la plus peste des deux. Certains passages m’ont fait sourire, mais pas des masses.
La bonne nouvelle est qu’on voit moins les piafs, c’était pas mal parce qu’ils sont lourds à la longue. Le moineau qui est la conscience de Libellule est également moins présent donc moins de bavardages, ça m’a fait des vacances.

J’ai beau réfléchir, je ne vois pas quoi dire d’autre si ce n’est que j’ai moins aimé ce second tome. Ça s’est laissé lire, mais sans plus.

Pâques mortelles à Saint-Benoît – Chantal Gerbaud

Titre : Pâques mortelles à Saint-Benoît
Auteur : Chantal Gerbaud
Éditeur : La Bouinotte
Nombre de pages : 152
Quatrième de couverture : Le trouble s’installe à Saint-Benoît, petit village de la Marche, entre Berry et Limousin à la fin du 13ème siècle. Alors que l’on prépare les fêtes de Pâques, on découvre le corps sans vie d’un moine.
Quelques heures plus tard, un enfant, fils d’un des juifs de la cité, est atrocement mutilé par un cochon errant. La jeune fille chargée de le surveiller disparaît. Un nouveau drame qui va mettre en péril la paix régnant sur cet arpent de royaume. Le prieur du monastère s’improvise détective, tout en pactisant avec le seigneur du village voisin qui s’emploie à maintenir son emprise sur la communauté juive.
Une enquête qui révèle bien des secrets enfouis, tout en dévoilant le fonctionnement et les rapports humains d’une cité médiévale.

Je tiens tout d’abord à remercier la Masse critique Babelio ai si que les éditions la Bouinotte pour la confiance qu’ils m’ont accordée.
Le résumé m’avait bien plu et a suscité ma curiosité. J’avoue que je m’attendais à une enquête policière moyenâgeuse un peu à la Cadfael, or, ce n’est pas du tout le cas, ce qui m’a agréablement surprise. Le scénario est bien plus « simple » et on sent bien que ce qui compte surtout, c’est l’ambiance instaurée et le contexte historique, notamment les relations entre Chrétiens et Juifs.

Hélie, le prieur du monastère de Saint-Benoît est en pleine préparation des fêtes de Pâques lorsqu’il est informé de deux événements tragiques :
– Barthélemy, l’un de ses moines, a été retrouvé mort, après examen du corps, il s’avère qu’il a été assassiné, mais par qui ? Le monastère étant fermé, s’agit-il d’un moine ? Dans ce cas, quelles sont ses motivations ?
– Moïse, le petit garçon des Bonfils, a été attaqué par un cochon. Comment un tel drame a-t-il pu arriver alors qu’il était sous la surveillance de la jeune Jeanne ? Et surtout, pourquoi l’a-t-elle sorti alors qu’il a été demandé aux Juifs (partout en France à priori) de rester chez eux lors de la Semaine Sainte ?
Ne pouvant tout gérer, Hélie décide de contacter le seigneur Hughes de Brosse avec qui les relations sont tendues, et de le laisser gérer l’accident du fils de la famille juive.

Les bases de l’histoire sont posées et j’espère qu’elles auront réussi à éveiller votre curiosité parce qu’en ce qui me concerne, j’ai eu du mal à lâcher ce roman et il aura fallu une gastro pour me ralentir.

J’ai aimé les personnages principaux que j’ai trouvés travaillés. Au fil des pages, on en apprend beaucoup sur Hélie, les difficultés relationnelles politiques qu’il rencontre en tant que prieur, mais aussi son passé et comment il est arrivé à cette fonction. Ça le rend attachant. C’est aussi le cas de Jeanne qu’on connaît à travers les dires des autres, ainsi que lors du récit des faits qui m’ont touchés.
J’ai moins apprécié le noble Hughes de Brosse en raison de sa façon de traiter les femmes. C’est cohérent avec l’époque, mais ça m’a fait grincer des dents. Par contre, sa femme, Isabelle, rattrape largement les manières de son époux et je l’ai adorée… tout en la plaignant quand même.

Ce qui est dommage, c’est que les moines sont passés trop rapidement en revue. On sait d’eux le strict minimum… du coup, l’enquête de la mort du frère Barthélemy est rapide, très linéaire et sans surprise. Ne pas pouvoir suspecter untel ou untel m’a laissé sur ma faim. Il est quand même à noter que les motifs de ce décès ont soulevé quelques réflexions sur les mœurs de l’époque, celles plus anciennes et ouvrent le débat sur celles actuelles. Bon, impossible d’être plus claire sans spoiler, donc il faudra se contenter de ces explications à demi-mots.

J’ai beaucoup aimé cette lecture. Je regrette juste qu’elle fut si rapide et si courte.

Je suis ton secret tome 2 – Marc Cantin, Isabel & Clémentine Bouvier

Titre : Je suis ton secret tome 2
Auteurs : Marc Cantin, Isabel
Dessins : Clémentine Bouvier
Éditeur : Clair de Lune
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Des messages mystérieux apparaissent dans l’agenda de Manah et ses amis du lycée n’y sont pour rien. Non, ce n’est pas une plaisanterie. Ces étranges messages prédisent l’avenir, annoncent la mort de son meilleur ami, lui demandent de se rendre à des lieux précis… mais dans quel but? Qui veut diriger ainsi la vie de Manah? Doit-elle suivre ces instructions? A-t-elle été choisie par hasard?… Beaucoup de questions qui trouveront des réponses parfois tachées de sang.
Un thriller mêlé de fantastique pour une véritable décharge d’adrénaline.

Je n’étais pas super motivée pour lire ce second tome. C’est étonnant parce que le premier était sympa et surtout, il se finissait pas sur une révélation qui a relancé mon intérêt pour l’intrigue : la personne qui guide Manah en lui révélant l’avenir n’est pas aussi bienveillante que ce qu’elle veut faire croire et elle manipule l’héroïne pour arriver à ses fins… mais pourquoi ? Qu’est-ce qui la motive ?
Dans ce second tome, Manah et Lilian se lancent à la recherche de cette mystérieuse « voyante ». Ça ne plaît pas à cette dernière qui décide de donner une leçon à notre héroïne.

Il ne se passe pas grand-chose dans ce second tome. Les personnages ne font aucune découverte intéressante et se laissent malmener par la mystérieuse correspondante de Manah tout ça parce que l’amie de Lilan n’a pas anticipé la chose la plus importante pour elle : que la mort de son meilleur ami n’était pas forcément immédiate. La seule décision qui semble judicieuse, c’est celle consistant à mettre un journaliste sur l’affaire. Même si j’ai trouvé le gars exécrable, je me suis dit que l’intrigue allait avancer. Mais non.
On découvre quand même deux détails qui ont leur importance :
la manière dont les messages sont écrits dans l’agenda de Manah et waouh, c’était super surprenant (non, c’est faux, ça m’a semblé d’une évidence à pleurer), même si on ignore comment la guide s’y prend pour manipuler le stylo
la guide parle à quelqu’un d’autre, un fou que Manah a rencontré et qui la traite de démon.

J’ai beaucoup aimé l’atmosphère hivernale qui se dégage de cette histoire, surtout les dernières pages avant le tragique événement. Étant donné que cela se déroule en pleine période de Noël, ça n’a rien d’étonnant.
Le seul passage qui m’a saoulée est celui qui se passe le 25 décembre au matin avec le frère de Manah. Je ne l’apprécie pas davantage dans ce second tome, quoique… au début, je l’ai trouvé plus calme et presque sympathique, mais chassez  le naturel…

Je pense que pour avoir le fin mot de l’histoire, il faudra attendre le troisième tome qui devrait sortir en février 2021 (je n’ai pas vu si c’était annoncé à cette date, mais le premier étant sorti en février 2019 et le second en février 2020, il me paraît logique que le dernier soit pour février 2021)… ou alors il faudra que je lise la saga Messages du même auteur.

Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3 : La bibliothèque des âmes – Ransom Riggs

Titre : La bibliothèque des âmes
Saga : Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3
Auteur : Ransom Riggs
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 608
Quatrième de couverture : Dans le Londres d’aujourd’hui, Jacob Portman et Emma Bloom se lancent à la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. Ils retrouvent leur trace grâce au flair aiguisé d’Addison, l’illustre chien particulier doué de parole. Bientôt, au bord de la Tamise, ils font la connaissance de Sharon, un géant bourru qui, moyennant une pièce d’or, propose de leur faire traverser le fleuve. Ils rejoignent ainsi l’Arpent du Diable, une boucle temporelle à la réputation effroyable où séjournent les particuliers les moins recommandables, où pirates et malfaiteurs commettent leurs forfaits en toute impunité.
Jacob et Emma ne se sont pas trompés : l’ennemi a bien établi son QG dans l’Arpent, derrière les murs d’une forteresse imprenable…

Une fois de plus, le début de ce roman fut laborieux. Et ce, pour trois raisons :
– la première, toujours la même, est que j’ai mis plus de deux ans entre la lecture du tome 2 et celui-ci. Et j’avoue à ma grande honte que je ne me souvenais de rien quant au numéro 2… le trou noir total. Même la relecture de ma chronique ne m’a pas rafraîchi la mémoire… un comble quand on sait que c’était un coup de cœur. Pire que tout : même les passages qui retracent les événements du 2 n’ont eu aucun effet sur ma mémoire de poisson rouge.
– la seconde est que le film m’a complètement parasitée au point d’avoir entièrement remplacé la trame des livres (seuls les changements de personnages particuliers m’ont suffisamment marquée pour que cette largesse dans le scénario ne passe pas dans les méandres de l’oubli)… une fois de plus. Je pensais m’y retrouver aisément dans l’histoire, mais c’est impossible parce que, déjà dans le précédent, ça n’avait plus grand-chose à voir avec l’œuvre cinématographique et dans ce troisième tome, on n’en retrouve rien.
– la troisième est que les chapitres sont super longs (entre 50 et 80 pages). Il s’y passait beaucoup de choses et j’avais l’impression que je ne passerai jamais au chapitre suivant… une lecture marathon qui m’essoufflait, ce qui est étrange parce que j’ai trouvé cette aventure passionnante.

Jacob, Emma et Addison le chien qui parle sont coincés dans le métro face à un Creux. Ils parviennent à s’en sortir parce que le héros réussit à se faire obéir de leur monstrueux ennemi. Ils poursuivent les Estres qui ont capturé leurs amis ainsi que l’Ombrune Miss Wren, et remontent la piste jusqu’à la Tamise. Là, le passeur Sharon les fait traverser jusqu’à l’Arpent du Diable, une boucle qui abrite des particuliers adultes parias. Il s’avère également que le repaire des Estres s’y trouve. Bonne pioche !
Il leur faudra de la ressource s’ils veulent sauver tout le monde.
C’est un tome super important parce qu’on obtient les réponses à pas mal de questions qu’on se posait : sur miss Peregrine et ses frères, sur la raison qui a poussé Abe à quitter les particuliers, sur sa mort aussi d’ailleurs, sur les pouvoirs de Jacob, mais également sur le monde des particuliers.

J’ai adoré me balader dans l’Arpent du Diable, un monde entêtant et une atmosphère bien sombre… et tout ça aux côtés de Sharon… et même après, quand nos héros le quittent. C’est un personnage que j’ai bien aimé. Pareil pour le Creux de Jacob, j’avoue que je me suis presque prise d’affection, je n’aurais pas dû parce que ça reste un Sépulcreux, n’empêche que j’ai partagé les sentiments du héros par rapport à ce surprenant acolyte.
Jusqu’à présent, je n’avais pas accroché avec Emma, je la trouvais fadasse et je ne comprenais pas l’intérêt que tout le monde lui portait que ce soit Jacob, Enoch ou Abe… dans ce tome-ci, je l’ai mieux appréciée ; ce n’était pas l’amour fou, mais sa présence n’était pas aussi déplaisante que pour les précédents.

Malgré ses 600 pages, je n’ai mis que 4 jours pour liquider ce roman, c’est dire si j’ai adoré. Il y a d’autres tomes et je me demande bien ce qu’il s’y passe puisque ce troisième tome sonne comme une fin.

Fantômes des Noël passées (Fantômes, revenants, voyage temporel, jeu avec les époques)