Pourquoi il ne faut pas tuer (tout de suite) son voisin – Fanny Bernard & Laure Allard-d’Adesky

Titre: Pourquoi il ne faut pas tuer (tout de suite) son voisin
Auteures: Fanny Bernard & Laure Allard-d’Adesky
Éditeur: Harlequin
Nombre de pages: 177
Quatrième de couvertureChère voisine, je vous rappelle que vous ne vivez pas seule dans cet immeuble.
Le voisin est un être râleur, intolérant et, dans le pire des cas, aigri : c’est un fait avéré et bien connu de tous. Le nouveau voisin de Sylvie, lui, est un spécimen particulièrement désagréable. Resté à l’état sauvage, cet individu n’a visiblement jamais appris les bases élémentaires de tout être civilisé. Déjà, il communique avec elle par lettres alors qu’un seul étage les sépare. Ensuite, il la traite de pachyderme et propose de lui offrir en cadeau de bienvenue… une paire de charentaises. Ça tombe bien, car Sylvie n’est pas vraiment une voisine comme les autres elle non plus…

J’ai eu la chance de gagner ce roman lors d’un concours organisé sur la page Facebook par les deux auteures, Laure Allard-d’Adesky et Fanny Bernard, et je les remercie chaleureusement parce que cette lecture tombait à point nommé dans une période un peu rude pour moi et cela m’a fait beaucoup de bien de pouvoir m’évader avec les deux héros.

Sylvie et Henri sont voisins. Il a 45 ans et vit de sa passion : l’écriture. Il est dérangé par les habitudes de sa voisine du dessus : elle marche en talon haut et écoute Luis Mariano bien trop fort à son goût donc il lui écrit une lettre bien sentie. Elle en a 51 et travaille dans un bureau d’audit. Elle répond à son courrier de manière provocatrice. S’en suit alors une correspondance entre les deux jusqu’au jour où d’autres personnes s’en mêlent.

J’ai vu passer un certain nombre de chroniques depuis qu’il est sorti, qui m’ont fait penser que c’était un roman purement épistolaire. C’est loin d’être le cas, les lettres sont en effet le fil conducteur de l’histoire, mais j’ai été agréablement surprise de découvrir beaucoup de passages narratifs ce qui m’a permis non seulement de m’attacher plus facilement aux personnages, mais de ne pas avoir à m’interroger sur la part de vérité dans leurs écrits.

Le début est plutôt calme, ce qui est normal pour pouvoir planter au mieux le décor. C’était plaisant et reposant, mais loin d’être captivant. Par contre, du moment où des personnages secondaires comme Bénédicte interviennent, le roman devient passionnant au point que j’ai eu du mal à m’arrêter.
C’est aussi à partir de là que Henri part à Dakar afin de retrouver ses racines et de terminer le livre qu’il écrit. J’ai adoré cette partie que j’ai trouvée particulièrement dépaysante. Je m’y serai cru, on sent que derrière, il y a du vécu de la part des auteures et c’est un des gros point fort de cette lecture.

Si j’ai aimé la première moitié de ce roman, c’est rien à côté de ce que j’ai ressenti dans la seconde moitié. J’ai adoré ce roman, et le fait qu’au fil des pages il devient de mieux en mieux a beaucoup joué sur mon ressenti.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Élixir d’euphorie (Potions – 2ème année) – Un livre qui se termine en happy-end – 20 points

Art en mots : romances – Collectif

Titre: Art en mots : romances
Auteur: Collectif
Éditeur: Art en mots
Format: E-book
Nombre de pages: 118
Quatrième de couverture15 nouvelles de romance à lire pour la bonne cause !
Quinze auteurs d’une même maison d’édition, Art en Mots, se sont associés pour écrire un recueil de romance. Toutes les ventes, dans leurs intégralités seront reversées à l’association Sekolin’Ny Masoandro.
Découvrez sans plus attendre un recueil de nouvelles de romance, plus passionnantes les unes que les autres, et participez à une belle action !

Avant toute chose, je tiens à remercier chaleureusement les éditions art en mots qui m’ont offert la chance de découvrir ce sympathique recueil. Comme l’indique la quatrième de couverture ci-dessus, cet e-book est vendu au profit de l’association humanitaire Sekolin’Ny Masoandro qui lutte contre la pauvreté à Madasgascar.

La photo de Nelly Topscher : quand un artiste trouve la muse à travers une femme et se laisse emporter…
Une entrée en matière sympathique pour cette anthologie. J’ai bien aimé cette nouvelle, plus que le thème c’est la façon dont est amenée une fin inéluctable qui m’a plu.
Il suffit d’une soirée… De Virginie Cailleux : Hayden déprime parce qu’il a rompu avec sa copine. Ses amis le pousse à sortir avec eux, ce qu’il fait. C’est alors qu’il flash sur une nana…
Une histoire sans surprise qui s’est laissé lire.
Parier n’est pas gagné ! de Emy Lie : Titia est boxeuse et s’entraîne dans une salle, seule avec un collègue. Ils se charrient et en viennent à parier sur leur propre victoire s’ils s’affrontent. Chaque coup reçu entraîne un gage. Bien entendu, ça ne s’arrête pas au striptease.
Le langage oral est un peu trop utilisé à mon goût dans la narration. L’histoire en elle-même avait un petit côté émoustillant malgré une fin que j’ai trouvé dérangeante, la réaction de l’héroïne m’a déplu faceà une scène déplaisante au possible. Et quelques incohérences m’ont fait sourire : enlever ses vêtements avec des gants de boxe comme si de rien n’était, bof… Quand Call glisse ses mains sous ses habits, pourtant il a encore ses gants qu’il enlève après, d’ailleurs. Malgré tout cela, j’ai bien aimé ce récit.
Noir divin de Licora L. : le narrateur participe à une soirée spéciale, un moment d’amour dans le noir total avec une inconnue. Une seule règle, ne pas se parler.
L’histoire a un fort côté érotique, alternant entre passages subtils et description un peu plus précise. J’ai bien aimé mais la fin est ouverte ce qui me dérange toujours.
Luxure de Octavie Demanne : Tina, secrétaire pour le beau Carlson, en a marre de le voir se taper ses clientes alors qu’il lui plaît. Elle décide d’en faire autant.
Ça s’est laissé lire, sans plus. L’histoire manquait de surprise et de subtilité.
Rendez-vous de Alexandra LP : la narratrice, Lycia, revient au bout de vingt ans sur les lieux de son premier amour, évoquant des bribes de sa vie depuis. Son ancien amoureux sera-t-il au rendez-vous ?
J’ai adoré cette nouvelle. Elle relate toute une vie de joie, de regrets, d’actes manqués. Elle sonne juste sans être pour autant moralisatrice.
Peinture vive de Emmanuel Starck : David achète une toile sui le fascine et sur laquelle sont peints les ébats d’un homme et d’une femme. Une nuit, il s’endort et rêve que la femme sort de la peinture et lui fait l’amour.
J’ai adoré cette nouvelle. Le déroulé de l’histoire est assez prévisible, pourtant, j’ai trouvé cela intéressant. Une bonne partie du récit est tourné vers David, mais dans les derniers paragraphes, on a le point de vue de la femme et j’ai trouvé ça déroutant. Par contre, j’ai grandement apprécié la chute dans la dernière phrase qui fait entrevoir d’un autre œil l’histoire.
Rachel de Clara Rewak : le narrateur tient un bar de nuit un peu spécial avec une clientèle VIP. Au premier regard, il s’est épris d’un de ses danseuse.
J’ai apprécié l’atmosphère de cette nouvelle. Je trouve cependant que le bar manquait de description, j’aurais aimé plus de détails sur le lieu et moins d’allusions. Pendant toute la nouvelle, je me suis posée la question quant au sexe du narrateur, il m’a semblé savoir au début puis j’ai eu un doute et j’ai dû attendre la fin pour savoir.
L’amour imprévu de Laure Allard-d’Adesky : Aurore pleure. Comme ses amies l’avaient prédit, son petit copain l’a rendue malheureuse. Un moment douloureux qui permet à l’héroïne de revenir sur leur rencontre dans le métro et les moments heureux.
J’ai trouvé que cette nouvelle contrastait agreablement avec les précédentes. Pas de sexe, mais pour autant, des moments d’intimités forts : les espoirs et les rêves qu’on met dans une relation. Un récit un peu trop court à mon goût, j’en aurais redemandé de cette atmosphère apaisante. Un texte qui m’a émue, une excellente surprise et surtout un gros coup de cœur.
Te revoir de Karolyne C. : Jenna se rend à sa réunion d’anciens élèves. Elle est mariée et a deux enfants, mais elle espère tenir sa promesse vieille de vingt ans et retrouver James, son ancien amoureux.
Je n’ai pas cru à cette histoire, peut-être parce que l’auteure brosse un portrait de vie de famille heureuse… Alors pourquoi aller chercher l’aventure ailleurs si tout se passe bien ? Les regrets de ne pas être allé au bout de son histoire d’amour avec James ? Les premières années, pourquoi pas, mais au bout de 20 ans, surtout si on est bien dans son mariage… C’était prévisible étant donné que dès le début on connaît l’intention de Jenna. Ça s’est laissé lire, sans plus.
Menthe à l’eau de Orell Seewalt : Fanny décide de se venger de sa patronne qui l’a lise à pied. Elle nous relate son histoire pleine de fougue, comment elle en est arrivée à cette extrémité et on finit en apothéose avec le châtiment infligé.
Je n’ai pas accroché à cette nouvelle. Ce n’est pas l’histoire qui m’a bloqué mais le style d’écriture de l’auteur : trop familier, trop brut.
LAS VEGAS, BABY ! de Hélène Caruso : Nell et Paige sont amies, mais bien différentes l’une de l’autre. L’une est brune et d’un milieu mideste, l’autre blonde et pétée de thune. Elles décident de partir en vacances à Las Vegas, séjour payé par Paige. Nell, fascinée par son amie, s’embarque dans l’aventure.
Là encore un récit à la première personne avec son lot de familiarité, mais nettement moins que la précédente ce que j’ai apprécié. Rien ne laisse soupçonner la fin, la virée aurait pu être moins gentille. J’ai quand même bien aimé cette nouvelle.
Nuit magique de Sophie Leseure : Mel reçoit un coup de fil de son amie Celya. Cette dernière vient de rompre avec son petit copain. Les deux femmes se retrouvent chez Mel.
Je ne m’attendais pas à ce que cette nouvelle soit si courte. Pas davantage à ce qui se passe entre les deux héroïnes. C’était plaisant à lire, mais la scène a été amenée beaucoup trop brusquement, c’est dommage parce qu’une telle découverte aurait mérité un préambule plus lascif.
I’M SORRY, SO SORRY de Amandine Ré : Maya revient sur sa relation amoureuse avec Lloyd, relation pleine de secret et de jalousie qui s’est terminée trois jours auparavant.
Autant j’ai adoré le début quand l’héroïne nous parle de la manière dont la situation a progressivement basculé avec ses doutes, ses interrogations, autant j’ai détesté la fin avec la réapparition de Lloyd dont ke discours est plat et inintéressant.
Pour le meilleur et pour le pire… et le rire de Marion Fenice : Laura est mariée depuis 10 ans à Benoît et depuis qu’ils ont leur second enfant, leur vie sexuelle en pâtit. Elle décide donc de pimenter les choses en prenant des cours de bondage pendant 6 mois. Passé ce délai, elle décide de se lancer et achète des cordes au magasin de bricolage.
Cette nouvelle m’a mise en joie et j’ai beaucoup ri. J’ai ri avant la fameuse soirée en pressentant la catastrophe et comme ça n’a pas loupé, j’ai ri pendant. C’est un coup de cœur pour cette nouvelle.

Un recueil qui regroupe quinze nouvelles, différentes de par leur thème mais également par leur style, aussi plaisante que rapide à lire. Bref, il y en a pour tous les goûts. Comme c’est souvent le cas dans ce genre de lecture, j’ai préféré certains textes à d’autres, mais aucun ne m’a rebuté. J’ai passé un bon moment, j’ai bien aimé cet e-book.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Beedle le barde (Histoire de la magie – 1ère année relecture) – Un recueil de conte ou de nouvelle – 5 points

La danse hésitante des flocons de neige – Sarah Morgan

Titre: La danse hésitante des flocons de neige
Saga: Les frères O’Neil, tome 1
Auteur:  Sarah Morgan
Éditeur: Harlequin
Format: E-Book
Nombre de pages: 473
Quatrième de couvertureNoël. Kayla Green redoute cette date et, comme chaque année, elle prévoit de s’enfermer dans son bureau de Manhattan avec une surdose de travail. Mais un gros budget de relations publiques l’envoie en fait dans le Vermont : celui de Snow Crystal, apporté par Jackson O’Neil, qui dirige un groupe de stations de sports d’hiver de luxe. Pour Kayla, ce petit miracle de Noël ne va pas sans inconvénients : primo, la neige, le ski, les snow-boots, tituber sur la glace en talons hauts…, ce n’est vraiment pas son idéal ; secundo, Jackson O’Neil a une famille, une de ces familles aussi unies que les mailles d’un tricot bien serré qui rappellent douloureusement à Kayla qu’elle a toujours dû se débrouiller seule. Mais il y a pire encore pour elle que Noël, la famille et autres calamités : c’est Jackson. Jackson, qui a tous les atouts en main pour faire fondre le cœur de glace qu’elle s’est si difficilement façonné…

Je savais que c’était une romance donc je savais à quoi m’attendre. Je l’ai lu principalement pour le challenge Cold Winter Challenge. Et puis, comme j’adore les films de Noël, j’avais envie de lire une romance de Noël, sait-on jamais que cela me plaise… Bon ben sans grosse surprise, ce n’est pas passé.

Une histoire d’amour classique :
Jackson est jeune, beau (des yeux superbement bleus, j’ai pas passé tout le bouquin à penser au docteur Avery de Grey’s Anatomy, du tout -_-) et a réussi sa vie. Il essaie de sortir des ennuis financiers l’affaire familiale et engage Kayla, grande, blonde et sexy malgré son balai dans le cul.
Pour se faire une idée des lieux et mener à bien sa campagne de marketing, elle va passer une semaine à Snow Crystal, l’occasion pour elle qui déteste la période de Noël de fuir les fêtes mais c’est sans compter la famille de Jackson qui adore cette époque de l’année.
J’ai trouvé l’héroïne stupide sur ce coup-là. Elle se dit qu’en allant s’isoler une semaine dans un bungalow du Vermont, elle va éviter les décorations de Noël et tout ce qui tourne autour… Du moment où son employeur a brossé le tableau de l’entreprise familiale, c’était couru qu’elle n’échapperait pas à l’atmosphère festive.

Et si c’était le seul évènement prévisible, ça irait… Mais non et je ne parle pas que de la fin. On a aussi droit à bon nombre de scènes clichées.
Il n’y a qu’une chose que j’ai aimée, c’est l’ambiance générale du roman quand les héros sont seuls, c’était apaisant.
Alors pourquoi l’avoir terminé ?
Pour deux raisons :
le prétexte qui amène Kayla à Snow Crystal c’est-à-dire de convaincre les membres de la famille et surtout le grincheux et désagréable grand-père Walter du bien fondé de cette campagne de marketing. Je n’ai pas été déçue par la première rencontre, ça annonçait un vieux bonhomme coriace… malheureusement, ça n’a pas duré. À peine la première confrontation privée (qui a quand même tardé dans le roman) et il rend les armes… C’était décevant.
– la seconde raison est que quand le passage qui m’intéressait vraiment est passé, je n’était plus très loin de la fin et ça me permettait de valider mon challenge.

Il n’y a pas que l’histoire qui m’a laissée indifférente, les personnages principaux également. Malgré les casseroles qu’ils se traînent, je les ai trouvés fades. J’ai préféré les personnages secondaires, comme Elise…
Bref, je n’ai pas aimé ce roman et je ne pense pas lire les prochains.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Mandragore (Botanique – 3ème année) – Un livre dont on vous a rabattu les oreilles – 30 points

Cold Winter Challenge :
La magie de Noël
– Bonus : 3 points (Couverture de Noël, Romance de Noël, Couper des réseaux sociaux toute une soirée)

Eleanor & Park – Rainbow Rowell

Titre: Eleanor & Park
Auteur: Rainbow Rowell
Éditeur: PKJ
Nombre de pages: 378
Quatrième de couverture: 1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s’installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l’ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths… Et qu’importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.

Cela fait un moment que j’avais envie de découvrir ce roman mais d’un, je ne l’avais pas et de deux, je m’en méfiais comme souvent lorsque les retours sont trop bons. Mon fils devait le lire pour son cours de français il y a quelques semaines maintenant, et puisqu’il n’en avait plus besoin, j’en ai profité pour le lui emprunter.

Dès les premières pages, j’ai su que j’aimerais ma lecture. Non seulement le style de l’auteur est simple et agréable, mais la rencontre entre les personnages m’a étonnée.
Contrairement à ce qu’annonce le résumé, Park ne l’ignore pas « poliment » dans un premier temps puisqu’après lui avoir grogné de s’asseoir, il le lui crie. Par la suite, ils se montrent relativement indifférent l’un envers l’autre mais les choses changent progressivement. J’ai aimé cette douce évolution, j’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre tour à tour, jamais sur le même moment ce qui n’empêche pas de toujours savoir ce qu’ils pensent après coup des événements.
Ils sont dans deux situations diamétralement opposées :
Park vit dans une famille aimante, ses parents sont vraiment supers, ils ont certes leurs défauts mais je les ai adorés. Sa mère, d’origine coréenne, m’a fait sourire plus d’une fois et même verser une larme au moment des fêtes. Mon avis sur son père était plus mitigée, parfois je le trouvais chouette, d’autres moins, mais la fin m’a permis de choisir mon camp. Son frère cadet, Josh, m’a laissée totalement indifférente.
Eleanor, quant à elle, survit dans sa famille. Sa mère semble gentille mais elle est totalement bouffée par son connard de mari, un beau-père despotique qui passe son temps à maltraiter aussi bien physiquement que moralement son épouse et les enfants de cette dernière. Les quatre gamins sont entassés dans une petite pièce qui leur sert de chambre, la séparation entre la salle de bain et la cuisine a été retirée ne laissant aucune intimité à l’adolescente de seize ans qui se voient contrainte de rentrer rapidement pour se baigner avant le retour du tyran, etc. Bref, une situation horrible qui ne fait qu’empirer au fil des pages.
Malgré leur différence, les deux protagonistes se lient d’amitié grâce aux comics dans un premier temps : Park en lit dans le bus et comme il découvre qu’Eleanor les lit en même temps que lui, il prend plus de temps avant de tourner les pages, puis finit par les lui prêter. La musique les rapproche également. Cela se fait progressivement et ça rend leur lien particulièrement touchant parce que cela se fait sous nos yeux de lecteur, ainsi on trouve notre place aux côtés de l’un aussi bien que de l’autre ; c’est le gros point fort de ce roman. On vibre et on rit avec eux mais on angoisse tout autant, redoutant les conséquences de ce rapprochement.

Si les références musicales m’ont laissée relativement indifférente – je les ai quand même écoutées pour me rendre compte que je les connaissais toutes sans en connaître ni le titre ni l(es)’artiste(s) – c’est loin d’être le cas des allusions aux comics et notamment celles aux Watchmen et surtout aux X-Men, d’autant qu’ils parlent de leurs aventures des années 85 avec, entre autre, l’arrivée de Psylocke, la crête de Tornade, le débat sur la différence de pouvoirs entre les X-Women et les X-Men, etc. J’ai presque regretté que par la suite, cela s’amenuise, même si c’était totalement cohérent avec la progression relationnelle de nos héros.

Pour cette lecture, je suis à la limite du coup de cœur – si seulement je n’avais pas mis tant de temps à le lire, à arriver à la seconde moitié que j’ai dévorée en à peine deux jours, à aimer ce récit tout en trouvant certains passages plats (sensation bien étrange).
Bref, j’ai adoré et je regrette que ce soit déjà terminé.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Engorgio – un livre composé d’au moins 40 chapitres – 60 points

Un roman de Noël victorien, tome 1 : Une guirlande de neige – Liz Curtis Higgs

Titre: Une guirlande de neige
Saga: Un roman de Noël victorien, tome 1
Auteur: Liz Curtis Higgs
Éditeur: ADA
Nombre de pages: 212
Quatrième de couvertureTout ce que Margaret Campbell veut pour Noël est un voyage de retour sans encombre à la maison. Quand son projet de passer les fêtes avec sa famille à Stirling est saboté par l’amertume de son frère, la jeune institutrice n’a d’autres désirs que de retrouver les élèves qu’elle aime et sa maison de ville d’Édimbourg. C’est alors qu’un concours de circonstances inattendu la met en présence de Gordon Shaw, un séduisant journaliste de Glasgow, lui-même accablé de honte et de remords. Quand le secret de leur histoire commune est révélé, les laissera-t-il enchevêtré dans un noeud de regrets? Ou leur passé détiendrait-il les fils qui lieront leur avenir ensemble? Aussi chaud qu’une écharpe de laine par une froide soirée d’hiver, Une guirlande de neige est une tendre histoire d’amour et de pardon, enveloppée dans la célébration de tout ce qui est écossais, de tout ce qui est victorien, de tout ce qui est esprit de Noël.

Je cherchais un livre avec le mot Noël dans le titre, je suis tombée sur celui-ci et la couverture m’a interpelée, elle colle assez bien avec cette période festive (neige, train, pole express, quoi !)
Je redoutais un peu le fait qu’il soit classé dans le catégorie romance, c’est un genre que je lis rarement principalement parce que je les trouve prévisibles et plein de stéréotypes. Dans celui-ci, ça n’a pas été le cas, je l’ai donc lu rapidement et avec beaucoup de plaisir.

Lors des chapitres, on alterne entre un récit tourné vers Meg puis Gordon, cela nous permet de nous mettre dans la peau de l’un puis de l’autre et surtout de nous attacher aux deux avec leurs défauts et leurs qualités.
Elle est institutrice, lui est journaliste. Trois ans les séparent mais c’est surtout le drame survenu douze ans auparavant qui pose problème. On apprend progressivement que Gordon a joué au con à l’âge de 17 ans, blessant gravement le frère de Meg transformant ainsi en cauchemar la vie des membres de la famille Campbell.
Quand ils se rencontrent, ils ne se reconnaissent pas. Ils semblent avoir une attirance mutuelle mais l’époque, rappelons que cela se passe en 1894, fait qu’ils restent sur la réserve. Et c’est tant mieux.
Pour qu’il y ait une histoire, il faut bien qu’à un moment, ils découvrent leur identité et c’est là que les choses se corsent.

J’ai beaucoup aimé cette lecture : malgré le fait que l’histoire se déroule à Noël, elle n’est pas très gaie ni très festive et elle n’est pas non plus atrocement sombre mais elle est cohérente : avec les règles sociales de l’époque dans laquelle elle se situe, avec de possibles mésententes dans les familles, etc.
Les personnages sont attachants… presque tous, je dirais. Y en a un que j’aurais volontiers claqué mais cela reste un problème de culpabilité et de limites non fixées.
J’ai donc passé un très bon moment, l’auteure a su capter mon attention, son récit était suffisamment passionnant pour que j’arrête de jouer tôt dans le but d’avancer dans ma lecture.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Pullover Weasley – lire un livre dont le titre comporte le mot « Noël » (toutes les langues sont acceptées) avant le 24 décembre à 23h59 –  100 points