Roméo et Juliette – William Shakespeare

Roméo et juliette - WIlliam ShekespeareTitre: Roméo et Juliette
Auteur: William Shakespeare
Éditeur:
POCKET
Nombre de pages:
134
Quatrième de couverture:
Un drame fatal se prépare pour un couple d’amoureux nés sous la pire des étoiles, et rien, sinon leur mort,
n’apaisera la haine inexpiable que se vouent leurs
nobles familles. Ballet, opéra, chanson, cinéma : les enfants de Vérone, instantanément envoûtés par leur réciproque beauté, ont fait le tour du monde. Juliette est victime de son innocence et de sa pureté ; Roméo, de sa fougue. Autant que la rivalité de leurs parents, c’est le destin qui entraîne leur séparation, un mauvais sort fait de hasards, d’accidents et de malchances.
Par la grâce du génie poétique de Shakespeare, le succès de Roméo et Juliette ne s’est jamais démenti. Dans une harmonie de rêve, ces amants adolescents incarnent toute la tragédie de la jeunesse révoltée au nom de l’amour contre le
conformisme et la stupidité du monde adulte.

Qui ne connait pas cette superbe histoire d’amour ? Comme une majorité de gens, je la connaissais que ce soit par des films, ou même la lecture de scènes  célèbres genre “Roméo! Ô Roméo! Pourquoi es-tu Roméo?…” On me bassine depuis si longtemps avec cette histoire que je n’ai jamais eu envie de lire cette pièce. J’ai bien lu Macbeth et Othello de cet auteur que j’avais bien aimé, mais c’est à peu près tout. Puisqu’il est dans la liste Baby-Challenge Livraddict, c’était l’occasion ou jamais de lire ce livre pour m’en faire ma propre opinion… Je savais que je le finirai rapidement au vue du nombre de pages mais je craignais de m’y ennuyer ferme; en réalité, je fondais tous mes espoirs sur les entre-scènes que je ne connaissais pas et qui liaient les passages célèbres entre eux.

William Shakespeare - Roméo et JulietteParlons-en de ces fameuses scènes. Elles sont aussi belles que tout ce qu’on a pu en lire, pleine de naïveté et de superficialité mais belles malgré tout. Par contre, elles ne présentent pas Roméo tel qu’il est réellement; on me l’a dépeint pendant des années comme un jeune homme fort que seule la mort de Juliette a pu ébranler… mais non je l’ai trouvé très immature, plus d’une fois, on lui dit de se comporter comme un homme parce qu’il se comporte comme un enfant pleurnicheur et irréfléchi. Alors que Juliette, qu’on fait passer pour une pauvre jeune fille fragile est en réalité forte, réfléchie et ne correspond pas aux vulnérabilités qui composent le caractère des femmes -d’après le descriptif qu’en fait Shakespeare via plusieurs propos lancés par des personnages secondaires…

Je suis ravie de l’avoir lu… je ne m’attendais pas du tout à ça ! De ce que je me rappelle d’Othello ou Macbeth, les dialogues étaient très soutenus, un langage relativement châtié. Là, les propos des jeunes m’ont autant surprise que choqué, j’ai trouvé leur langage outrancier pour  le milieu dans lequel ils vivent… Lorsque  Mercutio sort: “cet amour grognon n’est qu’un grand nigaud qui s’en va, tirant la langue, et cherchant un trou où fourrer sa… marotte.” J’avoue que ça m’a laissé sans voix et ce n’est pas la seule phrase qui m’a fait cet effet! Cependant, il n’y a pas que les propos des jeunes gens au sang chaud qui m’a interloqué, ceux du père Capulet ne sont pas mieux: non seulement il appelle à tout-va ses domestiques marauds -ce qui n’est pas poli mais peut passer-, mais il n’hésite pas à insulter sa fille en la traitant de bagasses (qui signifie putain), ce n’est pas rien !

Romeo + JulietAvant la lecture de cette pièce, j’aimais beaucoup le film Roméo + Juliette de baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio et Claire Danes. Je trouvais juste que le côté dépravé des personnages étaient trop poussés… Maintenant que j’ai terminé cette pièce de théâtre, je n’en aime que davantage ce film. Je le trouve plus proche de ce que j’en ai lu et plus d’une fois au cours de ma lecture, je n’ai pu m’empêcher d’y penser plus d’une fois .

Donc, en conclusion, j’ai vraiment beaucoup aimé pour tout ce que je n’en connaissais pas autant que pour ce que j’en savais. A lire absolument, juste pour pouvoir se faire sa propre opinion sur cette histoire mythique! 🙂

Je passe à 10/20.
LA classique badge

 

Le Sang des 7 Rois – Livre deuxième – Régis Goddyn

Le sang des 7 rois 2Titre: Le Sang des 7 Rois, livre deuxième
Auteur: Régis Goddyn
Éditeur:
LAtalante
Collection:
La dentelle du cygne
Nombre de pages:
400
Quatrième de couverture:
– Tu n’es pas une fille Rosa, tu es un miracle. Fernest se pencha et cueillit une petite fleur qu’il lui glissa dans les cheveux.
– Pourquoi m’aimes-tu?
– Je t’aime… parce que tu en as besoin.
– Ce n’est pas une raison.
– Alors je t’aime parce que j’en ai besoin.
Rosa essaya de voir les voyageurs en contrebas. Ils étaient trop loin, et dissimulés par le relief. Elle ferma les yeux et sentit leur présence, leurs émotions, leurs douleurs et leurs peines. Elle s’écarta pour regarder Fernest, puis elle détourna le regard comme pour se mesurer au glacier, colossal nuage pétrifié sur le flanc de la crête. Elle resta ainsi longuement avant de reprendre la parole.
– On ne m’a jamais aimée, Fernest.

J’attendais avec beaucoup d’impatience ce deuxième livre de Le Sang des 7 Rois et j’ai enfin trouvé du temps pour le lire !
Le premier avait été un coup de cœur. Pour celui-ci, j’ai énormément aimé, mais un peu moins quand même.

Pour moi, ce tome est un volume de transition parce que si la toile de fond s’est davantage dessinée, je trouve que ce n’est pas vraiment le cas des personnages qu’on a pu suivre dans le tome précédent; on chemine avec Rosa un bout de chemin, mais finalement, on l’abandonne dans la même situation qu’au départ, on n’a aucune idée de ce qui va se passer de son côté, son seul but pour le moment étant de survivre, on reste dans le flou total sur ce qui l’attend, elle mais aussi ses compagnons. Pour Orville, il y a une avancée bien plus grande dans son évolution sans être pour autant énorme: il passe à la fin du volume précédent à maître de son destin, prenant judicieusement ses propres décisions, à fugitif dans ce second tome bringuebalant au fil des événements jusqu’à ce qu’il arrive à la Cité-Vieille, tout au long de ce volume, il découvre progressivement ses pouvoirs mais aussi une toute petite parcelle du monde…
De plus, même si les deux protagonistes conservent une place prépondérante dans ce tome, on découvre toute une flopée d’autres personnages dont on ne situe que difficilement l’importance: prochainement principaux, secondaires, tierces, etc…
J’ai eu la sensation que ça partait dans tous les sens sans pour autant être brouillon, on sent que toutes les révélations sont soigneusement choisies et dévoilées au fur et à mesure pour avancer ni trop vite ni trop lentement dans l’histoire ce qui est plus qu’appréciable.
Le gros point positif est que, du coup, on découvre davantage les tenants, les aboutissants et les implications des différents groupuscules s’opposant ou s’associant les uns aux autres.
Ça ne répond pas à toutes les questions qu’on pourrait se poser, mais il y a de quoi satisfaire une partie de notre curiosité. Il reste encore bon nombre d’interrogations en suspens sans compter les points soulevés dans ce volume et qu’on doit tôt ou tard découvrir.

La lecture était très fluide, j’aime toujours autant le style de l’auteur et ça a été un réel plaisir de le retrouver. Je déplore seulement un détail et c’est le seul point noir pour moi: dans le premier, j’avais adoré le principe de passer du récit au journal d’Orville. Dans ce second volume, il y a peu d’écrits retranscrits, la première moitié du livre ne s’y prêtant que peu, c’est normal; cependant, j’avais espéré revenir à ce principe vers la fin mais j’ai été un peu déçue: il y a bien eu une ou deux amorces, mais sans plus, j’espère vraiment que ça reviendra dans la suite.
Comme je l’ai dit au début, j’ai beaucoup aimé – il s’en est fallut de peu d’être un coup de cœur, dommage !- et j’ai vraiment hâte de pouvoir lire et voir ce que nous réserve le troisième tome…

L’elfe Gariguette mène l’enquête – Juliette Saumande & Antoine Déprez

L'elfe Gariguette mène l'enquête

Titre: L’elfe Gariguette mène l’enquête
Collection: Le Royaume de Tirligok
Auteurs: Juliette Saumande & Antoine Déprez
Éditeur:
Mango Jeunesse
Nombre de pages:
29
Quatrième de couverture:
Nuit et jour, le royaume de Tirligok est menacé. Par qui ? Les Affreux, pardi !, qui veulent la Clé magique pour libérer leur chef, l’infâme dragon Dégoubirk. Et ils sont bien décidés à la récupérer, par la ruse ou par l’épée.
Un troll vient d’arriver dans les cuisines du château, mais l’elfe Gariguette se méfie de cet étrange cuistot.

Comme chaque soir, je lis une histoire à mes enfants. Lors de notre dernière visite à la bibliothèque, ma fille a pris quantité de livres divers et variés. Donc chaque soir, on découvre une histoire de plus. Aujourd’hui, on est tombé sur L’elfe Gariguette mène l’enquête. Je l’avais vu il y a quelques années à la fnac et j’avais grandement hésité à le prendre… finalement, non. Je suis retombée sur la couverture de cet album il y a quelques mois sur le net en me disant qu’il faudrait quand même que je le lise! Alors là, quelle ne fut pas ma surprise de le trouver parmi les livres empruntés à  la bibliothèque! :p

J’avoue que les dessins sont sympathiques mais ce n’est pas ce que j’ai aimé le plus dans ce livre. Ils sont certes jolis, colorés, à se demander si les couleurs ont été faites à la peinture ou aux crayons de cire. Mais je ne me suis pas attardée sur les illustrations, mes enfants non plus d’ailleurs ! Les textes nous ont grandement interpellés, ils étaient particulièrement drôles: on a éclaté de rire à plusieurs reprises. Certains sons reviennent en boucle, martelant agréablement le palais du lecteur ainsi que les oreilles de ceux qui écoutent; on retrouve plusieurs rimes dans une seule et même phrase ce qui rythme autant l’histoire que les textes.
-Par la bedaine du Croque-Mitaine, où est cachée cette fichue Clé?

Tirligok

Je lis beaucoup de livres pour enfants, mais je n’écris d’article dessus que lorsque l’album m’a plut. Et pour le coup, j’ai adoré ce second volume du Royaume de Tirligok. J’espère qu’on en lira d’autres parce que ça a été un moment de partage et de pur plaisir avec mes enfants que j’aimerai énormément revivre.

Oedipe Roi – Sophocle

Oedipe roi - SophocleTitre: Œdipe Roi
Auteur: Sophocle
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 140
Quatrième de couverture:
Un mal mystérieux s’est abattu sur la ville de Thèbes. Ses terres et ses troupeaux sont frappés de stérilité. La population est décimée. Les femmes ne portent plus d’enfants. Le roi Œdipe qui jadis, par sa clairvoyance, a sauvé la Cité et l’a rendue prospère, saura-t-il encore la tirer de l’abîme où les dieux l’ont aujourd’hui plongée ? Lui, qui parvint à déchiffrer l’énigme du Sphinx, pourra-t-il élucider l’oracle qui désigne l’auteur de tous ces maux et promet la voie du salut ? Nul autre moyen que de s’engager dans une véritable enquête policière. Mais, à mesure que le passé se dévoile, la Fatalité divine se met en marche comme une machine infernale.
Œdipe Roi représenté pour la première fois vers 430 avant J.-C., est, avec Antigone, la plus célèbre et la plus admirée des tragédies antiques. Par la perfection de sa construction dramatique, par ses qualités sculpturales d’équilibre et d’harmonie, cette méditation pathétique sur la vaine grandeur de l’héroïsme et sur la fragilité du bonheur humain, est l’un des témoignages les plus accomplis de la poésie hellénique à son apogée.

J’ai ce livre dans ma bibliothèque depuis des années, il n’est même pas à moi. Ma meilleure amie me l’a prêté il y a près de 15 ans, et je ne me suis décidée que cette année à le lire… Bon, le baby challenge classique auquel je participe m’a grandement motivé, il faut bien le dire. A l’époque où je l’ai emprunté, j’avais dû lire toutes les tragédies françaises que j’avais pu trouver. C’est un style littéraire que j’affectionnais particulièrement au même titre que la poésie, un genre qui me parlait.
Mais celui-là… j’ai beaucoup hésité avant de l’ouvrir. Pourquoi?
Parce que Sophocle est un grand tragique grec du Vème siècle av. J.C., que j’avais très peur que la lecture en soit ardue. Je redoutais un style pompeux, j’avais également peur de ne pas apprécier autant cette tragédie que j’aimais du Racine, pour ne citer que lui et de gâcher les souvenirs que j’avais de ce genre littéraire

Oedipe roi - Mounet SullyFinalement, cette lecture a été très agréable. Après mon dernier livre qui m’a parut par moment une éternité, ça a été une bouffée d’air frais. Le style d’écriture de l’auteur est fluide, les structures de phrases simples, les références historiques et mythologiques aisément compréhensibles, en ce qui me concerne, du moins. Après, j’avoue que je n’ai pas eu à me référer souvent aux notes de fin de livre, ayant pas mal de connaissances sur la question grâce à une année d’étude notamment en littérature grecque et mythologique.
L’histoire n’était pas une surprise puisqu’elle est archie-connue, mais j’ai beaucoup apprécié la façon dont le récit est traité de bout en bout: sous forme d’enquête afin de découvrir l’assassin du roi Laïos et de retarder le moment des révélations. C’est un procédé souvent utilisé pour ralentir un maximum certaines intrigues et dans ce cas-là, l’horrible découverte qui ruinera la vie d’Œdipe  et de sa famille: parricide et inceste.
C’est un mythe tellement célèbre que le lecteur connait la vérité avant même de commencer le récit mais tout l’intérêt de cette tragédie est de voir comment Sophocle amène Œdipe à découvrir ses crimes. Je n’ai pas pu m’empêcher pendant toute ma lecture de penser à une phrase qui m’est familière: “Il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.” Et cette tragédie résume tout à fait ça !

Conclusion, j’ai beaucoup aimé: une lecture rapide, sympathique, pas prise de tête. Si on aime les pièces de théâtre, je ne peux que le conseiller! 🙂

Je passe à 09/20.
LA classique badge

Elinor Jones 1: Le bal d’hiver – Algésiras & Aurore

Elinor Jones 1 - le Bal d'hiverTitre: Elinor Jones 1: le bal d’hiver
Scénario: Algésiras
Dessin et couleur: Aurore
Éditeur: Soleil
Collection:
Blackberry
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture: Miss Bianca sait tout faire. C’est grâce à elle si trois fois par an, les bals Tiffany sont devenus les soirées les plus courues d’Angleterre. Les Tiffany seront bientôt une société de renommée mondiale. Bianca ira très loin, Miss Jones, et à ce moment-là, nous verrons qui a eu assez de force et de volonté pour la suivre.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour lire cette bande-dessinée. Les dessins sont splendides, les couleurs chaleureuses et on se laisse très facilement porté par la beauté des traits de l’artiste.
Le scénario est sympathique, même si le thème de la mode – quelqu’en soit l’époque – ne me plaît habituellement pas. Là, j’ai bien apprécié la façon dont c’est traité: ça reste un concept de décorum, un prétexte à l’histoire sans prendre trop de place.
On entre tout doucement dans le récit et on découvre progressivement chaque personnage. Les relations entre les protagonistes se développent graduellement; plus on avance dans l’histoire et plus on apprend à les apprécier ou à les détester… certains personnages sont si angéliquement dessinés, qu’on finit même par oublier à quel point les apparences peuvent être trompeuses.

elinor jones 1bJ’ai beaucoup aimé l’atmosphère qui se dégage de cette bande-dessinée Au début, je me suis un peu sentie comme dans un roman des sœurs Brontë, mais cette sensation ne reste pas parce que rien ne transpire du passé d’Elinor, pas même un fragment; mais pour le coup, je trouve ça dommage, parce que ça nous pousse à garder nos distances par rapport au personnage principal.
Je crois que le moment que j’ai le plus apprécié et à la fois détesté est ce fameux bal de l’hiver, je trouve que les dessins atteignent leur summum lors de cet événement, l’ambiance est magnifiquement rendue, je me serai cru à Noël et quand on sait à quel point j’aime cette période de l’année… Mais, en même temps, j’ai été atrocement déçue par ce moment: ça reste trop superficiel, aucun dialogue, des images statiques et au final, ça gâche un peu cette atmosphère féérique.

Au final, ça m’a bien plut donc, inutile de vous dire que je lirai le second – et oui, je l’ai déjà emprunté à la bibliothèque et je pourrai le lire dans la semaine! ^_^ – et le troisième aussi vite que possible… Je me demande s’il y a une suite ou si cela s’arrête au numéro 3.