Black Butler 2 – Yana Toboso

Black Butler tome 2Titre: Black Butler 2
Auteur: Yana Toboso
Éditeur: Kana
Collection: Black Kana
Nombre de pages: 194
Quatrième de couverture:
Pendant la saison où les réunions mondaines battent leur plein, le comte de Phantomhive reçoit une lettre. Il décide de partir immédiatement pour Londres, accompagné de Sébastian, son majordome. La montre de gousset en argent égrène les secondes tandis que se produisent les meurtres de Jack l’Éventreur…
Le mystérieux majordome en noir va plonger dans les tréfonds de la ville la plus brumeuse du monde…

Black Butler 2 p 25Lorsqu’on lit le résumé ci-dessus, on s’attend obligatoirement à un volume sombre avec les tréfonds de la ville, etc… Heureusement que je ne l’ai pas lu avant de commencer ce manga, autrement, j’aurai été très déçue: on ne plonge pas dans les bas-fonds de la ville, on les effleure à peine et seulement vers la fin.

Dans ce tome, on nous présente de nouveaux personnages: Lau et Madame Red. Je ne leur ai pas trouvé d’intérêt particulier jusqu’à ce que les rapports entre madame Red et Ciel se retrouvent un peu plus développés.
Le personnage de Sébastian m’a par moment un peu énervée sur ce coup-là, je l’ai trouvé encore et toujours bien trop parfait et cette fois, c’était vraiment à l’excès; peut-être aussi parce qu’il avait un côté trop humain et pas assez démoniaque. Je trouve toujours les rapports qu’il entretient avec son maître horriblement malsain et pourtant, les moments que je préfère sont sûrement ceux où ils sont juste tous les deux.

Black Butler 2 p 105Les dessins sont toujours aussi beaux. Je me suis arrêtée bon nombre de fois sur les détails que ce soit sur le masque de Sebastian ou la robe de tel ou tel personnage.
Je regrette juste qu’il n’y ait pas davantage de planches plus grandes, je trouve que le dessin de l’auteure mériterait vraiment des illustrations moins petites…

J’ai un peu moins aimé que le volume précédent. L’effet de surprise n’était certes plus là, mais après les révélations du premier, je m’attendais à une atmosphère plus sombre. Finalement, j’ai trouvé ce tome trop gentillet.
Et puis, quand ça s’arrête au milieu d’une action, ça m’énerve toujours.
J’espère que le troisième sera mieux, le petit aperçu à la fin m’a grandement donné envie de le lire dans la foulée, mais je vais attendre un peu que mon souvenir s’estompe autrement, j’ai peur d’être déçue 🙂

Black Butler 2 p 123

La Tombe des Lucioles – Akiyuki Nosaka

La tombe des lucioles - Akiyuki NosakaTitre: La Tombe des Lucioles suivi de Les Algues d’Amérique
Auteur: Akiyuki Nosaka
Éditeur: Picquier poche
Nombre de pages: 140
Quatrième de couverture: C’est avec ces deux récits admirables et particulièrement bouleversants, couronnés en 1968 par le prix Naoki, l’une des plus hautes distinctions littéraires, que Nosaka conquit la notoriété. Peu de temps auparavant, Mishima avait applaudi à son premier roman : “Les Pornographes“, roman scélérat enjoué comme un ciel de midi au-dessus d’un dépotoir. La Tombe des lucioles, visionnaire et poignant : l’histoire d’un frère et d’une soeur qui s’aiment et vagabondent dans l’enfer des incendies tandis que la guerre fait rage et que la faim tue. Voici une prose étonnante, ample, longue, proustienne dans le sens qu’elle réussit à concentrer en une seule phrase des couleurs, odeurs et dialogues, mais prose très violente, secouée de mots d’argot, d’expressions crues, qui trouvent ici une beauté poétique et nouvelle, d’images quasi insoutenables – prose parcourue d’éclairs.

Il y a quelques mois, AnGee du blog Le Livroscope a annoncé qu’elle présenterait en janvier des articles ayant pour thème Le Japon. J’étais bien tentée de participer pour l’occasion. J’aurai aimé être plus active: lire davantage de livre en relation avec le Japon et écrire plus de chroniques, mais le mois de janvier n’est décidément pas mon mois et le temps me manque cruellement.
Du coup, je me suis lancée dans une relecture de La Tombe des Lucioles, j’ai lu la nouvelle qui suivait Les Algues Américaines que j’ai pu découvrir, ne l’ayant pas lu la première fois… (je me demande d’ailleurs pourquoi!><‘).
J’en ai profité pour faire quelques recherches sur l’auteur Akiyuki Nosaka.
Et j’ai bien entendu revu l’animé Le Tombeau des Lucioles.
Il se fait tard, donc sans plus attendre, je vous laisse découvrir mon article. Bonne lecture !

Mon avis:

La Tombe des Lucioles:
Je l’avais lu il y a déjà bon nombre d’années, et cela faisait longtemps que je tenais à tenter une relecture. Je viens de le terminer. J’ai autant aimé que la première fois si ce n’est plus.
L’histoire est celle de deux orphelins Seito et Setsuko qui tentent de survivre lors de l’été 1945 lorsque le pays était en proie au bombardement américain. Ils arrivent à se débrouiller tant bien que mal, enfin, tant mal que bien, devrais-je dire et attendent le retour de leur père, capitaine dans la marine japonaise.
Cette œuvre est semi-autobiographique, l’auteur s’est inspiré en grande partie de ce qu’il a lui-même vécu et le rendu est saisissant. Le récit est particulièrement émouvant, mêlant dialogues et narrations sans réelle mise-en-page; ils se suivent parfois pêle-mêle donnant une sensation d’essoufflement, de rapidité d’action mais aussi d’épuisement.
J’aime énormément cette nouvelle, mais il faut bien l’avouer, c’est harassant émotionnellement parlant. Je me suis mise sans soucis dans la peau des personnages, j’ai souffert avec eux et j’ai été malmenée du début à la fin, pourtant, j’ai adoré ça.

La tombe des lucioles BabelLes Algues d’Amérique:
Je ne suis pas certaine d’avoir aimé cette nouvelle.
J’ai eu beaucoup de mal à m’y faire, l’atmosphère change énormément par rapport à La Tombe des Lucioles, c’est beaucoup moins sombre.
Voici un petit résumé: Kyoko a rencontré un couple d’Américain lors de son voyage à Hawaï avec son fils Kei.Ichi. Pour les remercier de leur gentillesse, elle les invite à leur rendre visite au Japon ce qui déplaît fortement à son mari Toshio pour qui l’après-guerre et l’occupation américaine l’ont énormément marqué. On a alors droit à certains de ses souvenirs.
Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai trouvé que le thème faisait écho à la nouvelle précédente, on a quelques souvenirs de l’été 1945 mais vu différemment que dans la Tombe des Lucioles.
C’était d’autant plus intéressant que je ne connaissais pas grand chose de cette période et finalement, je comprends nettement pourquoi les vieux japonais n’aiment pas les étrangers qui parlent anglais, même si ça ne remonte pas qu’à cette période, j’imagine aisément qu’elle n’a certes pas aidé.
Le point qui m’a particulièrement déplu et qui joue beaucoup dans mon indécision est probablement le désordre dans lequel sont contés les souvenirs de Toshio: ça part dans tous les sens, un coup on se retrouve lors de l’occupation américaine, retour au présent, souvenir du protagoniste à son travail sans vrai repère temporel, retour au présent, etc… Et parfois sans transition ce qui fait qu’on peut mettre quelques lignes à réaliser qu’on est de nouveau au présent.
Du coup, ça donne une désagréable sensation de fouillis.
Je n’ai donc pas trop accroché, même si la fin est finalement bien plus intéressante à partir du moment où les Higgins arrivent.

L’auteur Akiyuki Nosaka:

J’avais très envie d’en connaître davantage sur cet auteur que j’ai découvert avec la Tombe des Lucioles et prévu de découvrir encore davantage au courant de cette année 2014; pour ce faire, j’ai fait de nombreuses recherches appuyées par l’avant-propos de Patrick De Vos.
Akiyuki NosakaNosaka est né le 10 octobre 1930 à Kamakura, au Japon. Suite au décès de sa mère peu après sa naissance, son père le confie à une famille d’adoption qui malheureusement meurt lors d’un bombardement de l’été 1945. Il doit alors s’occuper de sa petite sœur et survit comme il peut. Lorsque cette dernière décède de malnutrition, il s’en sort grâce à différents larcins et trafics.
Il est pris et finit en maison de correction ou son père, gouverneur d’une province, le retrouve.
Il peut alors vivre normalement et faire des études qu’il abandonne très vite, d’ailleurs. Il passe de petits boulots en petits boulots pour en fin de compte, finir parolier, scénariste, journaliste, romancier, mannequin de mode, etc… Il se présente même en tant que Sénateur en 1983, est élu mais démissionne quelques mois plus tard pour se présenter aux législatives (qu’il perd) de Niigata,terre de ses ancêtres.
Le premier roman qui le rendit célèbre est Les Pornographes en 1963, un livre que j’ai également et que je compte lire dans les mois à venir.

Le tombeau des lucioles -DVDLe Tombeau des Lucioles:

C’est un animé que j’ai toujours beaucoup de difficultés à regarder. Non pas qu’il ne soit pas bien, au contraire, je le trouve très beau, mais en même temps, terriblement triste. Je souffre toujours beaucoup lorsque je le visionne, principalement parce qu’il est en grande partie autobiographique.

C’est un animé des studios Ghibli, réalisé par Isao Takahata et sorti en 1988.
Je dois dire que 15 ans après, il a très bien vieilli. L’animation est de très bonne qualité, je connais des dessins animés plus récents qui sont nettement moins bien animés. Le seul bémol qu’on pourrait émettre est que les couleurs sont peut-être encore trop vives pour le contexte, surtout les habits des protagonistes qui ne font décidément pas assez sales vue leur condition de vie.

Le Tombeau des Lucioles 3Les personnages sont attachants, particulièrement la jeune Setsuko, je trouve les expressions de son visage atrocement et douloureusement réaliste. Seita est jeune et se débrouille comme il peut et on ne peut malheureusement pas dire qu’il reçoit beaucoup d’aide de son entourage. Il suffirait que sa si “sympathique” tante soit juste suffisamment douce avec sa petite sœur pour permettre à ce jeune adolescent de la lui laisser pour aller gagner sa croûte, mais non.

C’est loin d’être la première fois que je vois ce film, mais chaque fois, mon petit cœur se brise. L’histoire m’a laissé un goût amer dans la bouche. Que ce soit le début ou la fin. J’ai trouvé la situation dans laquelle se trouve ces deux enfants révoltante, et le fait de savoir qu’il est en partie autobiographique rend cette œuvre encore plus insoutenable.
Le tombeau des lucioles 2Lorsque j’ai éteint mon écran, j’étais tellement mal que je me suis couchée tout de suite. Malgré cela, je sais que je le reverrai un de ces quatre parce que c’est probablement un de mes animés préférés, et cette fois encore, je mettrai de la distance entre les deux visionnages.

De plus, j’ai appris qu’il existait un film live sorti en 2005.
Hotaru no hakaLe rôle de Seita est joué par Reo Yoshitake, quant à Setsuko, elle est interprêtée par Rina Hatakeyama. Si je ne suis pas certaine que l’acteur masculin soit bien choisi (mais je ne jugerai pas, n’ayant vu que des images du film), l’actrice est le portrait craché de son personnage dans l’animé. C’en est effrayant !
Je suis assez partagée quant à ce film: j’aimerai beaucoup voir ce que ça donne, mais en même temps, si l’animé me retourne déjà tellement l’estomac, je ne suis pas certaine que voir la version live soit une bonne idée. Peut-être que si je le trouve, je serai plus motivée à le visionner, je verrai le moment venu.
Bon, de ce que j’en ai vu sur un des forums, le film est encore plus émouvant que le dessin animé… Gloups…

Par rapport au livre, j’ai particulièrement apprécié la concordance entre les deux supports. On retrouve un nombre relativement important de dialogues communs. A l’exception peut-être du langage de Seita qui est bien moins haché syllabiquement parlant dans le film (ex.: “Ç’a pas d’importance, on ira ou qu’on veut. J’t’accompagnerai, j’te dis”). Bizarrement, il parle nettement mieux dans l’animé.
Et je conclurai en disant que j’aime autant l’un que l’autre: j’ai trouvé la nouvelle La Tombe des Lucioles très courte, pourtant très dure, peut-être plus que le film parce que les rares sarcasmes du narrateur m’ont encore davantage révulsé quant à la situation des protagonistes.

Le Palais aux Enfants – Nancy Guilbert & Leïla Brent

Le palais aux enfants - Nancy Guilbert & Leïla BrentTitre: Le Palais aux Enfants
Auteures: Nancy Guilbert & Leïla Brent
Éditeur: Grenouille éditions
Nombre de pages: 26
Quatrième de couverture:
Un magnifique conte de princesse, semé d’embûches, de rire et de bonheur…

La première fois que j’ai vu cet album, c’était pour une Masse Critique Babelio, j’avais postulé pour l’avoir parce que je trouvais la couverture très jolie, très colorée. Bon, je ne l’avais pas reçu à ce moment mais je me l’étais notée pour pouvoir l’offrir ou le faire offrir à ma fille. Et autant vous dire qu’après lecture, aucune de nous deux ne fut déçue par ce magnifique album.

Parlons déjà de la couverture. Le titre “Le Palais aux enfants” m’a fait pensé à un lieu de jeu pour les enfants ou à une confiserie et j’avoue que les couleurs acidulées renvoient drôlement bien à cette dernière idée.
Alors on ne le voit pas sur l’image de couverture, mais un certain nombre de détails sont mis en relief et pailletés: le titre pour commencer, le château et le chemin sur les collines. Je prends autant de plaisir à la regarder qu’à la toucher.

Le Palais aux enfants - page de gardeLa typographie m’a bien plu: elle est relativement simple, pas trop grosse mais pas trop petite non plus. Et certains caractères sortent de l’ordinaire: la première lettre de chaque page ainsi que quelques mots éparpillés de-ci de-là. Ils sont mis en gras, d’un style un peu plus gothique avec quand même pas mal de spirales agrémentant le tout (cf ci-dessus). Par contre, je n’ai pas encore compris quel fut le critère de choix pour ces mots, leur importance, le rendu du mot dans le paragraphe, sûrement pas la facilité de lecture pour les enfants par contre. C’est la seule chose qui me chipote un peu.

Le Palais aux enfants p5Les dessins sont très doux, tout en rondeur. Les émotions passent parfaitement à travers le visage des personnages sans que nous ayons besoin de texte. Les couleurs ont beau être acidulées, je les ai malgré tout trouvé très douce, absolument pas agressive. J’ai trouvé également agréable que cela puisse être une histoire aussi bien pour garçon que pour filles.
Pour l’histoire, j’ai adoré, même si je ne m’attendais pas à ça. Je pensais que le récit porterai principalement sur les difficultés de parvenir jusqu’au château pour y adopter un enfant, mais non. Le voyage en est relativement court. Par contre, une fois arrivés là-bas, les épreuves se multiplient: au premier abord, on a l’impression que c’est un test pour prouver que le roi et la reine sont aptes à élever un enfant, mais je reste persuadé que ces tests servent surtout à les préparer pour ce qui les attends par le biais de la persévérance, la patience, le travail…

Un conte au final très proche de la réalité tout en restant une très belle histoire. Je pense que je peux dire sans problème que c’est un coup de cœur ^_^

Le Palais aux enfants p10

Une vie entre deux océans – Margot L. Stedman

Une vie entre deux oceans -M L-StedmanTitre: Une vie entre deux océans
Auteur: Margot L. Stedman
Éditeur: Stock
Nombre de pages: 449
Quatrième de couverture:
Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant.
Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler «l’incident» et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices… Un premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du cœur et du sang.

J’ai obtenu ce livre grâce à un partenariat Livraddict et Editions Stock. Je les remercie grandement pour leur confiance.
Le résumé m’avait beaucoup plu et je suis ravie d’avoir pu découvrir ce magnifique roman.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré. Ça aurait pu être un coup de cœur, malheureusement, deux détails ont fait que non. Le premier est que j’ai mis du temps à le lire non seulement parce que mon planning ne me l’a pas permis mais aussi parce que par moment, j’ai ressenti le besoin de souffler un peu.
La seconde raison m’a beaucoup plus embêtée: un changement de conjugaison trop brutal. Dans la troisième partie, les sous-chapitres commencent au présent, au fil des lignes et progressivement, ça passe à l’imparfait et au passé simple: la transition se fait très bien, je n’ai rien senti, j’étais totalement portée par le récit. Sauf que lorsque je passais au sous-chapitre suivant, le récit reprenait au présent et ça m’a beaucoup perturbée. Les premières fois, je n’ai pas réussi à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait mais en étant plus attentive, j’ai fini par mettre le doigt dessus et c’était vraiment très dérangeant. Je n’ai pas rencontré ce problème lors des deux premières parties ou alors, je n’ai pas fait attention, ce qui m’étonnerait parce que ça me sortait du récit. Alors est-ce un problème de traduction ? Je ne saurai le dire.
Et c’est vraiment dommage parce qu’à part ce détail, le style de l’auteur est très agréable, très fluide. J’ai beaucoup aimé la lire.

Comme je le disais initialement, j’ai adoré. L’histoire est touchante, émouvante: je n’ai eu aucun mal à me mettre dans la peau des personnages et à prendre position pour chaque parti. J’ai vibré avec chacun, j’ai même pleuré parfois tant certaines scènes étaient douloureusement réalistes. Les sentiments des personnages sont suffisamment bien décrits pour que le lecteur puisse les ressentir de son côté, s’identifier aux protagonistes et compatir à leur souffrance.
J’ai trouvé certains événements assez prévisibles mais ce n’était nullement dérageant: c’était logique et dans la continuité de l’histoire. Par contre, jusqu’à l’avant-dernier chapitre, on ignore comment cela va finir pour cette pauvre enfant qu’est Lucy et c’est très dur,même pour le lecteur; mais au dernier chapitre, je me suis sentie soulagée, vidée de toute la tension accumulée dans cette troisième partie.

Bref, une belle découverte emprunte de douleur comme de douceur, de bons moments comme de tristes événements… En un mot comme en dix: une vie… entre deux océans !

Les robots, tome 1 – Isaac Asimov

I,Robot - Isaac AsimovTitre: Les robots, tome 1
Saga: Le cycle des robots
Auteur: Isaac Asimov
Éditeur: epub
Nombre de pages: 258
Quatrième de couverture:
Susan Calvin est robopsychologue à l’United States Robots, Inc. Née en 1982, elle a aujourd’hui 75 ans. Ce livre relate ses souvenirs sur l’évolution du robot dans l’histoire humaine, depuis Robbie qui, en 1996, fut vendu comme bonne d’enfants, jusqu’à Byerley qui devint Président de la Fédération Mondiale terrestre en 2044.
A travers ces récits, on voit comment le robot, d’abord esclave soumis à l’homme, parvint peu à peu à être son égal, avant de devenir son maître. Les souvenirs du Dr Calvin forment un livre au charme désuet qui fait revivre l’aube du XXIè siècle, époque où l’homme existait encore indépendamment de son compagnon de métal, le robot.

Pour cet article, je donnerai mon avis sur le premier livre des Robots d’Asimov, mais je ferai également un parallèle et une comparaison avec l’adaptation cinématographique, ce qui est rare.

Cela faisait un certain nombre d’années que je tenais à lire cet auteur, mais je n’avais jamais osé. Je m’attendais à une histoire semblable au film mais ça n’a pas du tout été le cas ce qui m’a grandement étonnée et agréablement surprise.
Comme l’explique le résumé, la robopsychologue, Susan Calvin, relate l’évolution de la robotique à travers différentes histoires, leurs aptitudes de plus en plus exceptionnelles.
On découvre des personnages humains tout en couleur. J’ai particulièrement aimé le duo Powell-Donovan qui sont chargés de tester les nouveaux modèles et de repérer mais aussi de réparer d’éventuels problèmes; autant dire que les pauvres n’ont vraiment pas de chance car ils ne rencontrent que des soucis !

Les Robots 1 -Asimov - J'ai LuBien entendu, Asimov se base sur les trois lois de la robotique qu’il a créé.
Première Loi: Un robot ne peut nuire à un être humain ni laisser sans assistance un être humain en danger.
Deuxième Loi: Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par les êtres humains, sauf quand ces ordres sont incompatibles avec la Première Loi.
Troisième Loi: Un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n’est pas incompatible avec la Première Loi ou la Deuxième Loi.
L’auteur nous fait suivre des personnages qui croient dur comme fer à l’ancrage des trois Lois dans le “cerveau” des robots et qui se retrouvent confronter à des comportements fallacieux dus à des incohérences dans les lois, des contradictions entre les événements et leur programmation, etc..
Ça nous oblige à réfléchir, à anticiper, à chercher la raison qui dans les éléments de base donnés pourraient nous mettre la puce à l’oreille; ça peut être des soucis mécaniques, informatiques, métaphysiques, philosophiques, etc….Des raisons diverses et variées mais finalement, quand on en apprend la raison, c’est d’une telle logique que c’en est juste génial !

Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré, autant l’histoire que le style de l’auteur, c’est fluide et absolument passionnant. J’ai hâte de découvrir la suite.

L’adaptation cinématographique

Affiche film I RobotElle est la raison qui m’a tellement fait hésiter à lire cet auteur. Avant d’avoir lu le premier tome des Robots, j’avais déjà une piètre opinion de ce film mais maintenant, il n’y a pas de mot pour décrire ce navet.
Les personnages sont bêtes mais bêtes… à manger du foin. On se retrouve avec un personnage qui déteste les robots et veut seulement les éliminer sans chercher de raison à leurs actes, un inspecteur de police bourrin qui n’a pas deux sous de jugeote et ne croit nullement à l’efficacité des 3 Lois. Remarquez, vu que les scénaristes ont pris soin de totalement effacer la Première Loi sur des millions de robots, aucun risque d’incohérence de contradictions ni même de réflexion quelconque; de toute façon, pas besoin d’utiliser son cerveau avec ce film.

Heureusement que Will Smith passe beaucoup de temps en caleçon sinon, je me serai ennuyée.
En tout cas, j’ai détesté son personnage qui n’existe absolument pas dans le roman, il est stupide, vide, un charisme digne d’une huitre avariée,… Bref, totalement inintéressant.
Le docteur Lanning est mort… Ok, ça, c’est fait !
Susan Calvin est hystérique, se laisse déborder par ses sentiments, oublie de connecter deux neurones, etc… Alors que dans le roman, elle est rationnelle, quand ses sentiments transparaissent et qu’elle est blessée, sa vengeance est froide et réfléchie… Terrifiante !
Dans ce film, les personnages sont tous plus ridicules les uns que les autres.

I Robot film

J’ai vaguement cru à la fin du film qu’ils avaient compris la théorie qu’Asimov met en avant dans la dernière histoire du roman: les robots qui choisissent de faire ce qui est le mieux pour le plus grand nombre tout en préservant la vie humaine du plus petit nombre, etc…
Ben non, autant tuer l’homme pour le protéger de lui-même, c’est mieux ! Bon, alors, j’abuse un peu, mais pas tant que ça finalement.
Ils ont perverti tout ce qu’Asimov a créé, ses Lois, toute l’atmosphère qu’il a réussi à instillé dans son livre.
Bref, j’ai détesté, je considère que ce n’est pas une adaptation du livre, ce n’en est même pas inspiré ou alors de très… très… très… trop loin.