Les clefs du temps – Pierdomenico Baccalario

Ulysse Moore, tome 1 - les clefs du tempsTitre: Les clefs du temps
Saga: Ulysse Moore, tome 01
Auteur: Pierdomenico Baccalario
Éditeur: Bayard Jeunesse
Nombre de pages: 220
Résumé
: Quittant Londres, Jason et Julia, des jumeaux de 11 ans, viennent d’emménager en Cornouailles dans la villa Argo. C’est une énorme maison accrochée à la falaise et surplombant la mer. Avec leur nouvel ami Rick, ils découvrent par hasard une boîte contenant un parchemin aux étranges inscriptions. Déchiffrant le message qu’il contient, les voilà lancés dans une aventure étonnante et trépidante.

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque parce que depuis quelques temps, il est de tradition de lire avec ma fille une histoire avant de la coucher (elle s’occupe des dialogues de certains personnages, moi du reste). J’avais hésité à prendre celui-ci ne sachant trop ce qui nous attendait et j’avoue que je suis ravie de m’y être essayée : ça a été une bonne surprise.

Je ne vais pas avoir grand chose à dire au niveau de l’histoire, le résumé est complet. Étonnamment complet, je rajouterai. Ce premier tome est une introduction. Il ne s’y passe pas grand chose : les trois enfants trouvent des indices, les résolvent, découvrent une grotte, l’explorent, trouve l’élément final qui les mènera vers leur prochaine aventure dans le tome 2. Bref, dis comme ça, ça ne donne pas envie et je comprends ; faisant le bilan de cette lecture, je ne peux m’empêcher de me demander : comment ça se fait qu’on ait autant aimé ?
Honnêtement, je n’en sais rien, le fait est qu’on a passé un excellent moment, qu’on lisait plus tard que prévu parce qu’on avait très envie de lire la suite… Un roman très addictif où il ne se passe pas grand chose. Je m’attendais davantage à ce qu’ils découvrent plus tôt le secret de leur nouvelle maison et qu’ils partent à travers le temps… bnon, faudra attendre le prochain. 🙁

Ulysse Moore, tome 1 p127Cela doit tenir au style d’écriture : très fluide, rapide à lire. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants, Rick peut-être plus que Jason et Julia parce que je l’ai trouvé un peu plus complet et plus intéressant : contrairement aux deux autres qui sont plutôt vides, on en sait un peu plus sur sa vie à Kilmore Cove mais aussi sur ses aspirations, ses rêves de pouvoir entrer dans la Villa Argo.
J’ai également bien aimé la présentation de chaque chapitre (cf image ci-contre). Ce n’est pas exceptionnel mais ça m’a bien plu, ça rajoutait du cachet.

En conclusion, on a passé un excellent moment. Ma puce a adoré ; de mon côté, si ce n’est la scène du bateau à la fin que j’ai trouvée un peu longue, je me suis régalée quant au reste. Y a pas photo, on lira la suite.

Mystère au congrès d’alchimie – Arthur Ténor

Le félin 1 - Mystère au congrès d'alchimieTitre: Mystère au congrès d’alchimie
Saga:  Le Félin : Agent secret médiéval, tome 01
Auteur: Arthur Ténor
Illustrations: Matthieu Blanchin
Éditeur: Éditions Lito
Nombre de pages: 163
Quatrième de couverture
: Le Félin est chargé d’escorter maître Pirus au congrès mondial d’alchimie. Très vite, d’inquiétants phénomènes se produisent : des formules secrètes sont dérobées, des savants agressés… Le lieutenant Abel Phégor, chargé de démasquer le coupable, suspecte rapidement maître Pirus. Pour déjouer le complot qui menace son ami, l’agent secret mène l’enquête et découvre une vérité des plus incroyables…

On a acheté ce premier tome pour mon fils lors des Imaginales 2014 après notre rencontre avec Arthur Ténor. Le résumé nous avait bien plu, la couverture également avec des couleurs simples mais jolies ainsi que le titre Le félin en relief.
Je n’arrive pas à me faire une idée sur ce premier tome. Il y a certaines choses que j’ai aimées d’autres moins.
Je pense que le plus simple est de lister l’un et l’autre, ça m’aidera peut-être à me faire une idée.

Les points forts :
– Les noms des personnages, surtout celui du lieutenant Abel Phégor m’a fait délirer, pas moyen de m’empêcher de sourire chaque fois que je le lisais.
– Au début, l’atmosphère est plutôt superficielle jusqu’au moment où le congrès commence ; à partir de là, ça se met tout doucement en place.
– Les personnages sont sympathiques même si j’y mets un bémol dans la partie point faible.
– L’enquête est rondement menée, plusieurs pistes sont explorées à fond jusqu’à toutes les démanteler… ou pas.
– L’auteur développe son histoire tout en action, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer.

Le félin tome 1 p54Les points faibles :
– Les personnages sont traités de façon superficielle, tout dans l’action, quasiment pas de passé comme s’ils n’avaient pas existé avant ce livre, ils ne ressentent rien ou ne l’explicite pas ; du coup, je n’ai pas réussi à m’y attacher.
– Peu de décors donc j’ai eu un peu de mal à m’imaginer les lieux.
– Une fin un peu prévisible, avant la moitié du roman, je savais qui était le coupable et pourquoi.
– Les illustrations n’ajoutent rien au récit, si ce n’est les premières du décors, pour les autres, je n’y ai pas accroché.

Au final, je dirais que c’était une bonne lecture parce que rapide, mais sans plus.

Défense de parler aux éléphants ! – Tanya Stewner et Anne Montel

Défense de parler aux éléphantsTitre: Défense de parler aux éléphants !
Saga: Les secrets de Zoé, tome 1
Auteur: Tanya Stewner
Illustrations: Anne Montel
Éditeur: Bayard Jeunesse
Nombre de pages: 165
Quatrième de couverture
: Zoé peut parler aux animaux et, d’une simple caresse, redonner vie aux plantes. Depuis qu’elle est toute petite, elle cache ces secrets de peur de passer pour une folle. Alors, à part son chien Bonsaï à qui elle confie ses soucis, Zoé n’a pas d’amis. Même son voisin, Esahi, le garçon le plus cool des CM2, l’ignore. Or, lui aussi a un secret… Lors d’une visite au zoo avec l’école, Zoé et Esahi apprennent qu’on a séparé l’éléphante, Marta, de son petit. Tous deux aimeraient l’aider mais, pour cela, chacun devra révéler son secret… Une ode à l’amitié et à la différence, tout en fantaisie et en poésie.

J’ai emprunté ce roman à la bibliothèque. Je cherchais un livre qui parlait des différences et de l’acceptation de soi, donc comme pour Babyfaces, j’ai suivi les conseils d’Annie qui m’a orientée vers cette lecture.

Dès les premières pages, on annonce la couleur : Zoé a un secret, elle a de nouveau dû déménager parce que ses camarades ont commencé à se poser des questions et ont été sur le point de découvrir ce que la fillette cachait. Tout au long des pages, on la suit dans sa nouvelle école, elle continue à masquer ses dons un moment et c’est d’autant plus difficile qu’étant nouvelle, c’est elle qui attire les regards et pour le coup, les jalousies et mesquineries d’un groupe de peste, ça fait un peu cliché mais pas tant que ça, puisque c’est devenu de plus en plus courant dans les écoles : les clans, les exclusions, les méchancetés gratuites…
Et puis, elle rencontre Esahi, un gamin de CM2, son aîné d’une année qui se cache dans les buissons pour lire des livres bien trop compliqués pour un enfant de son âge, un gosse intelligent qui se camoufle derrière le masque d’un élève moyen, aimé des autres et qui craint plus que tout d’être mis à l’écart.

Défense de parler aux éléphants p83L’histoire est vraiment très sympathique mais également surprenante : je ne m’attendais pas à ce que ça prenne une telle tournure… Étonnamment, ça a beau être inattendu, c’en est malgré tout cohérent : tout a été parfaitement pensé par l’auteur et ça se sent. J’ai vraiment apprécié cela.
Et puis j’ai adoré les personnages, je les ai trouvé intéressants, touchants, complexes et complets. Ce fut un régal de les découvrir et de les suivre.
J’ai tout autant aimé les dessins d’Anne Montel, ils sont tout simples mais donnent un coup de frais et de jeune à l’histoire. Le récit et les illustrations s’accordent parfaitement.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome pour moi comme pour ma fille qui a également adoré ; en espérant trouver la suite à la bibliothèque.

La petite mort, tome 1 – Davy Mourier

La petite mort 1 - Davy MourierTitre: La petite mort, tome 1
Auteur: Davy Mourier
Éditeur: Delcourt
Nombre de pages: 96
Quatrième de couverture
: La Petite Mort vit des jours heureux avec Papa et Maman Mort. Il va à l’école, tombe amoureux d’une fille de sa classe et essaie de se faire des amis. Bref, à quelques détails près, la Petite Mort est un enfant comme les autres, si ce n’est qu’il a un avenir tout tracé : quand il sera grand, il reprendra le travail de Faucheuse de son père. Ce qui tombe mal, car la Petite Mort veut être fleuriste !

Ma Barbouille m’a offert cet album (ainsi que le second) pour mon dernier anniversaire. J’ai profité du week-end à 1000 pour le lire. J’aurai bien aimé pouvoir employer le verbe “dévorer”, mais ce n’est pas le cas : j’étais bien trop occupée à rire pour avancer rapidement dans cette lecture. Je n’ai pas forcément ri sur tous les strips ou sur toutes les planches principalement parce que certains sont quand même d’un goût douteux… glauques et parfois même dérangeants. N’empêche, c’était très drôle.

J’ai adoré le personnage de la petite mort, elle est tellement attachante : elle vit les mêmes choses que les enfants normaux sauf qu’elle ne l’est pas, son avenir est tout tracé, elle remplacera Papa Mort et la tragédie est qu’elle devra emporter chacun de ses copains de classe à un moment ou un autre. Alors on a beau en rire toutes les fois ou la petite mort refuse de se lier d’amitié avec Ludo, un camarade atteint de leucémie, condamné d’ici quelques mois, et qui insiste pour faire connaissance, c’est nettement moins drôle lorsqu’on arrive au dénouement. Oui, la fin m’a crevé le cœur – je ne dirai pas en quoi, je vous laisse découvrir par vous-même cette triste et surprenante conclusion.
La petite mort, tome 1 p7Je me suis également énormément attachée au chat de la petite mort, Sephie, je l’ai trouvé amusant à faire toutes ces bêtises félines qui nous font au mieux sourire. Le monstre sous le lit m’a tout autant éclatée. Je pourrais encore en énumérer et je finirai par citer tous les personnages… ou presque.
Bref, j’ai adoré tout ce qui rajoutait du réalisme au monde de la famille mort.

Le petit plus, ce sont les courtes vidéos de réalité augmentée qu’a tourné et mis en ligne l’auteur : ce sont des explications qui portent sur certains de ses choix. Elles ne sont pas nécessaires pour comprendre l’histoire, mais je les ai trouvées intéressantes.
En conclusion, je dirais que j’ai adoré cette lecture, ce personnage de la petite mort et son univers ; j’ai passé un excellent moment. J’ai hâte de lire la suite.

Géant – Jo Hoestlandt

Géant - Jo HoelstlandtTitre: Géant
Auteur: Jo Hoestlandt
Illustration: Thomas Baas
Éditeur: Magnard Jeunesse
Nombre de pages: 112
Quatrième de couverture
: Cette histoire commence dans les marais, entre la terre et l’eau. Montés sur des échasses, Louis et Martin, son père, sont bergers. Tels les derniers géants, ils veillent sur leur troupeau.
Mais à la mort de Martin, Louis et sa mère s’installent en ville. Il faut gagner de l’argent, aller à l’école, se faire de nouveaux copains, apprendre la bagarre et comprendre les filles, en particulier : Sofia. Et cette fille-là, elle est spéciale et spécialement drôle. Elle vit avec son père et sa petite sœur Maria qui ne parle pas. Coup de chance, c’est la voisine de Louis !
A partir de 8 ans.

A la base, j’avais acheté ce petit roman lorsque j’étais sur Paris, pour mon fils parce qu’il l’avait emprunté au CDI et avait beaucoup aimé. Comme il ne lit pas des masses de bouquins ces derniers temps, j’avais envie de découvrir ce qui lui avait tant plu. J’ai donc profité du week-end à 1000 pour m’y essayer.

Au début, je ne savais pas trop si j’allais aimé ou pas, ça se lisait bien, mais cette histoire de petit garçon qui vit dans les marais, dont le papa meurt, qui part habiter en ville avec sa maman et dont les nouveaux voisins sont aussi une famille monoparentale… Bref, plein de petits détails super prévisibles, mais ce n’est pas le suspense qui fait la force de ce roman, c’est la façon dont l’auteur parle de la mort à travers cet enfant, sa tristesse, son changement brutal de vie, ses rêves brisés, son parcours jusqu’à se reconstruire ; mais il n’y a pas que Louis qui subit une telle situation, c’est également le cas de ses deux petites voisines Maria et Sofia (on n’est pas certain que leur mère soit morte, on le suppose) mais qui la vivent l’une comme l’autre de manière totalement différente… dans les trois cas, la souffrance reste la même.

Bref, les mots de l’auteur sonnent juste et j’ai adoré ça. Je trouve que la tirade de Sofia donne le ton :
– Et moi ? J’ai pas assez de peine, moi, peut-être ? Et on n’est pas dur avec moi ? Hein ? Toujours sur mon dos, tout le monde, tout le temps !
Sa voix se fêle :
– Moi aussi je l’ai perdu, ma mère… Moi aussi ma vie est assez difficile comme ça…
C’est un passage que je désirais pour une fois partager parce qu’il m’a parlé pour l’avoir vécu, il m’a émue… je l’ai trouvé très beau, il résume tout.
A l’intérieur, on trouve quelques dessins en noir et blanc, ils sont tout simples mais efficaces pour parler de ce sujet qui ne nécessite aucune fioriture.

Bref, une très bonne lecture, j’ai adoré et comprends qu’il ait plu à mon fils.