Sombres Félins – Collectif

sombres-felinsTitre: Sombres Félins
Auteur: Collectif
Éditeur: Luciférines
Nombre de pages: 371
Quatrième de couverture: Animal vénéré, adoré ou craint, compagnon des sorcières ou incarnation d’un démon sur Terre, le chat entretient dans l’esprit des Hommes l’image d’une créature de l’entre-deux. Depuis le célèbre Chat Noir d’Edgar Poe, et la rhétorique trouble du chat de Cheshire sous la plume de Lewis Caroll, le petit félin domestique est un familier des récits fantastiques, légendes urbaines et croyances ésotériques.
À une époque où ils envahissent Internet avec leurs adorables cabrioles, associer chats et horreur n’est peut-être plus une évidence, mais dix-neuf auteurs osent faire tomber les masques. Ils se nomment Raminagrobis, Lazare, Angel ou Mina la minette. Ils ont le regard doux, mais les griffes acérées. Passeurs, chasseurs, diablotins, demi-dieux, envahisseurs ; une chose est certaine, quand ils rôdent, le surnaturel et le bizarre ne sont jamais loin.
Avec un humour mêlé de cruauté, les textes de Sombres Félins vous feront voir votre ami à quatre pattes sous un autre jour. Sera-t-il toujours le bienvenu sur vos genoux ?

Adorant les chats, je ne pouvais pas passer à côté de cette anthologie. Je l’ai même attendue avec beaucoup d’impatience, j’étais curieuse de découvrir ce qu’on avait pu faire des chats et si je finirais par voir mon félin de façon différente comme annoncé sur la quatrième de couverture.
Je pensais pouvoir le lire rapidement mais je n’ai pas réussi, j’ai dû faire une pause au beau milieu : j’étais incapable de continuer sans avoir la nausée. La nouvelle qui m’a tuée, c’est L’Enfer : elle est très gore ce qui ne me pose pas de soucis habituellement, le problème, c’est que ce fut une succession de descriptions sanglantes et dérangeantes sans réelle histoire, quant à la présence des chats, elle est quasiment inexistante, ils sont spectateurs, s’ils n’étaient pas là, ça ne ferait aucune différence.
Ce n’était pas la seule nouvelle horrifique, mais c’est celle que j’ai détestée.
Dans le genre, on a également Meow qui est tout aussi horrifique et raconte l’histoire d’un drogué qui se fait un mauvais trip, elle s’est laissée lire même si ça m’a donnée la désagréable sensation de déjà-lu.
Parmi les nouvelles gores, on a notamment Peau de chat qui est sympathique même si je l’ai trouvée un peu longue.
Et l’une de mes préférées, Ronronnements infernaux, qui mets en scène une espèce de jeu où des humains sont enfermés dans des cages en verre avec pour seuls compagnons des chats, je n’en dirai pas plus, cela gâcherait le plaisir.

sombres-felins-p-166Ce que j’ai aimé dans cette anthologie, c’est le fait que les nouvelles sont très variées, j’ai déjà parlé des nouvelles sanglantes et horrifiques, mais certaines se situe dans un contexte plus familiale comme c’est le cas pour Blanc comme neige que j’ai adoré, l’enfant de l’histoire autant que le chat sont presque effrayants ;
Avec Sacha, on découvre en second plan une vieille dame seule tellement amoureuse de son chat qu’elle en oublie de vivre (j’ai beaucoup aimé).
Dans Caprices, un père de famille achète un tableau très particulier (si la partie ventes aux enchères m’a laissée indifférente, j’ai aimé la suite).

Cette dernière a un côté davantage fantastique comme c’est le cas pour d’autres :
le thème des sorcières est bien entendu abordé, j’aurais été déçue si ça n’avait pas été le cas dans Le pré-aux-trembles que j’ai beaucoup aimé, les chats étant à l’honneur ;
mais aussi dans La femme aux chats, il n’est pas spécifiquement dit que c’est une sorcière mais elle s’en rapproche ;
ou dans Addiction où la fascination que Marc éprouve pour Léonie tient de la sorcellerie (l’explication en est différente mais je ne vais pas tout vous révéler).

sombres-felins-p-286On retrouve également des contes revisités avec La quête où l’on suit les déambulations du matou Rominagrobis qui mène sa quête en semant chaos et horreur derrière lui (j’ai relativement bien aimé) ;
Haché menu comme chair à pâté revisite le conte du chat botté – Si la fin est prévisible, l’histoire en est fort sympathique.

L’époque peut également varier :
La cage aux fioles nous mène aux portes d’une histoire dont l’atmosphère est assez proche de la machine à voyager dans le temps de H.G. Wells, même si au début, j’ai trouvé assez ridicule l’utilisation de la machine mais la suite est bien plus sombre.
Les petits chéris se passent dans un avenir post-apocalyptique ou les institutions humaines se sont effondrées et les animaux ont été abandonnés puis exterminés pour certains dont les chats, etc. J’ai bien aimé.
Les chats du Tard relate l’enquête d’un écrivain portant sur un village où les habitants cohabitent avec de nombreux chats, un récit très bien écrit mais je me suis un peu ennuyée.

D’autres nouvelles jouent davantage sur l’amalgame homme-chat nous laissant douter de l’identité de la créature jusqu’à la fin :
C’est le cas pour Étincelle dans la nuit qui est dépaysant et s’est laissé lire mais sans plus.
Chatterton Blues est un long dialogue, un peu trop, d’un ravisseur : on ne sait pas trop si c’est un chat ou un humain, elle comporte beaucoup de jeux de mots plaisants mais quelques longueurs aussi.
Moi, le chat raconte la vie d’une créature élevée par une femme de la même façon que les chats qu’elle possède. Il est court, s’est laissé lire mais j’ai adoré la chute.

J’ai gardé ma préférée pour la fin : Heil Kitler. Dès le début on sait que le chaton est la réincarnation d’Hitler. Il cherche à conquérir à nouveau le monde sous sa forme féline – et tous les gestes qu’il a envers ses humains est une avancée vers sa conquête, un message qu’il essaye de leur faire passer mais qu’ils ne comprennent pas. Une nouvelle sombre mais également pleine d’humeur noire.

C’est une lecture assez mitigée et en dents-de-scie. J’ai aimé certaines nouvelles, d’autres nettement moins.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Pattenrond – un livre où les chats sont à l’honneur – 40 points

Akira, tome 01 – Katsushiro Otomo

akiraTitre: Akira, tome 01
Auteur: Katsushiro Otomo
Éditeur: Glénat
Nombre de pages: 192
Quatrième de couverture: 2030. Néo-Tokyo est devenue une gigantesque poubelle high-tech. Tetsuo, Kaneda et leur bande de jeunes du centre d’insertion et d’apprentissage professionnel foncent dans la nuit sur des motos volées, sans autre but que de repousser toujours plus loin les limites du speed. Quand ils croisent un drôle de petit garçon au visage de vieillard, leur premier réflexe est de l’agresser mais cette créature perdue possède un étrange moyen de défense… Ils viennent de faire connaissance avec le nº26 et de franchir, sans s’en rendre compte, la première étape d’un processus irréversible : le réveil d’Akira…

J’ai une des premières versions de ce manga, celle qui est colorée, de 1991 – oui, ça remonte. A l’époque, je l’ai découvert grâce à l’animé ; mon frangin et moi découvrions les mangas et le frère d’une amie m’avait conseillé de le voir puisqu’il passait sur Canal +. Souvenirs, souvenirs !
On l’a donc regardé et l’émotion ressentie en était tellement forte que je ne trouve toujours pas les mots.
Puis, on a trouvé les BD à la bibliothèque de notre quartier. On a attendu quelques semaines que le premier revienne mais comme ça durait et qu’on était pressé, on a commencé par le n°5. Bref, on a lu les premiers dans le désordre – tant pis, à l’époque, on était des fouz’ – puis ma gentille maman nous les a offert progressivement, parce que pour les années 90, c’était un peu cher.
J’avais tellement aimé cette série que je l’ai lu plus d’une fois, mais ça remonte plus de vingt ans maintenant.

akira-tome-1-p67Il y a quelques semaines, j’ai montré l’animé à mon fils et l’envie de les relire est revenue. Je me suis donc lancée ce mois-ci.
J’ai ressenti les mêmes émotions avec un peu plus de retenu malgré tout, principalement parce que je ne m’identifie plus aux personnages et que je n’aspire plus à être aussi cools qu’eux.
Pourtant, mon avis reste pratiquement le même qu’à l’époque : Kaneda et sa bande sont loin d’être sympathiques, ils sont violents, effrontés, insouciants, et leur perspective d’avenir est quasi-nulle mais ils sont unis malgré les petites disputes et les rivalités de coq qui éclatent dans leur petit groupe.
Dans ce premier tome, je n’apprécie pas des masses Kaneda, il fanfaronne un peu trop à mon goût et est très dur avec Takashi, alors d’accord, il est un peu effrayant avec son corps d’enfant et sa tête ridée de petit vieux mais il ne se montre pas agressif envers le chef de bande, il essaie seulement de fuir. J’admets qu’on ne peut pas dire que ce dernier ait totalement tort dans le sens ou le numéro 26 est dangereux, mais sa réaction sous le coup est excessive puisqu’il ne sait pas encore à quel point.

akira-tome-1-p87Ce que j’adore dans ce manga, c’est que Katsuhiro Otomo n’a pas dépeint des personnages manichéens, ils ont tous une part d’ombre mais aussi de bons côtés : le point de vue de chacun est défendable que ce soit celui du rigide colonel, celui du jaloux Tetsuo ou du vantard Kaneda, etc.
Le style de dessin du mangaka est particulièrement reconnaissable et j’aime beaucoup. Par contre, à l’époque, j’avais adoré le colorisation de la série, ça donnait un cachet qui manquait à la version noir et blanc, mais aujourd’hui, je trouve que ça n’a pas super bien vieilli.

Sans surprise, c’est un coup de cœur pour ce premier tome qui place chaque pion sur l’échiquier de Néo-Tokyo et de ses expérimentations sur les enfants.

Monster, tome 01 : Herr Doktor Tenma – Naoki Urasawa

monster-tome-1Titre: Herr Doktor Tenma
Saga: Monster, tome 01
Auteur: Naoki Urasawa
Éditeur: Kana
Collection:
Big Kana
Nombre de pages: 224
Quatrième de couverture: 1986, Düsseldorf, Allemagne de l’Ouest.
Un jour, le Dr Tenma décide d’ignorer l’ordre de son supérieur et sauve la vie d’un enfant. C’est ainsi que commence cette horrible histoire !

Ce n’était pas la première fois que je lisais le premier tome de Monster, par contre, je n’avais jamais terminé la série et c’est plutôt frustrant parce que je l’avais adoré.

Quinze ans après, je n’ai pas changé d’avis sur ce manga.
Les dessins d’Urasawa sont toujours aussi beaux, légèrement différents de ce qui se faisait à l’époque : des visages moins ronds, des yeux moins grands et pourtant, j’aime toujours autant. Ça n’a pas forcément très bien vieilli et la qualité du papier en est en partie responsable puisqu’il a jauni.
Mais au-delà de cela, l’histoire est absolument géniale, stressante à souhait surtout dans les dernières pages et chaque événement a sa raison d’être et est bien pensé.
Le personnage du docteur Tenma est travaillé et complexe : il est japonais et travaille en Allemagne, il est donc confronté à la différence de culture, il n’ose pas dire non au directeur de l’hôpital pour deux raisons, non seulement il est son patron mais aussi le père de sa fiancée.
monster-tome-1-p88C’est assez représentatif de l’image qu’on se fait des salariés japonais qui acceptent énormément sans broncher parce que leur chef le leur impose – mais le point fort du récit est que l’auteur ne passe pas au-dessus des sentiments de son personnage : ce n’est pas parce qu’il se montre soumis qu’il n’en souffre pas. Tenma est humain, il est doué dans son domaine mais ne se prend pas pour Dieu, même si au début, il obéit aux ordres sans se poser de questions, et ce, jusqu’à ce que sa conscience se réveille.
Un des autres personnages importants de ce manga, si on exclut Johann, c’est le commissaire Runge, il a un sacré charisme, je le trouve impressionnant autant que flippant par moment. Malheureusement, il est têtu et semble incapable de remettre en question ses conclusions ou de chercher un autre coupable que Tenma – on ne peut pas trop lui en vouloir : il est vrai que de son point de vue, le médecin fait  un coupable idéal.

C’est un coup de cœur. Je ne me souviens plus des masses de la suite, j’ai donc hâte d’avancer dans cette série.

Doctor Strange

doctor-strange-afficheTitre: Doctor Strange
Réalisateur: Scott Derrickson
Casting: Benedict Cumberbatch, Chiwetel Ejiofor, Tilda Swinton, Rachel McAdams, Mads Mikkelsen,…
Date de sortie: 26 octobre 2016
Genre: Fantastique, comics
Synopsis: Doctor Strange suit l’histoire du Docteur Stephen Strange, talentueux neurochirurgien qui, après un tragique accident de voiture, doit mettre son égo de côté et apprendre les secrets d’un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives.

A la base, je n’avais pas prévu d’aller voir ce film pour la simple et bonne raison que je n’aime pas des masses le personnage du docteur Strange.
Si je n’avais pas lu les différents avis de mes amis, je n’aurais probablement pas été le voir… et surtout pas au cinéma. Mais parmi les critiques entendues, celle qui revenait le plus souvent est qu’il est très beau visuellement parlant.

doctor-strange-lancien-et-la-forme-astraleJe dois bien avouer qu’ils n’avaient pas menti : il est vraiment magnifique et bien fait. Bon, dans le genre, il faut aimer : déjà, il est très coloré et puis, faut pas être épileptique parce que certaines scènes font très psychédéliques.
J’ai adoré les déplacements de bâtiments, c’est impressionnant – même si ça m’a grandement fait penser au film Inception.
L’histoire est plus ou moins sympathique, le personnage de Stephen Strange est loin d’être plaisant : il est suffisant, arrogant et ce, même après son accident et même après être devenu le super-héros Marvel qu’on connaît ; par contre, il est super intelligent – la fin est superbe, j’ai adoré la confrontation avec Dormammu – et même parfois drôle malgré un côté un peu lourd. Quant à ses acolytes, ils sont plutôt chouettes : j’ai bien accroché à Mordo et à Wong ; je suis surtout fan de la cape de lévitation, elle a un caractère de merde, mais elle est fun.

doctor-strange-stephen-mordo-wongOn a passé un excellent moment, on a beaucoup ri et on en a pris plein les yeux. J’ai hâte de le revoir et de pouvoir le montrer aux enfants, je pense qu’ils devraient adorer.

Week-end à 1000 – du 11 au 13 novembre 2016

Ce week-end a lieu le challenge Week-end à 1000 organisé chaque trimestre par Lili bouquine.
Une fois de plus, je suis quasiment certaine de ne pas atteindre les 1000 pages principalement parce que je participe également au challenge NaNoWriMo et c’est à ce dernier que je compte donner la priorité.
Sans plus tarder, voici ma PAL pour ce week-end ( #weekendà1000 ) :

pal-we-a-1000-10-au-13-novembre-2016Akira, tome 1 de Katsuhiro Otomo (192 pages)
Aux douze coups de minuit… de Emmanuel Delporte (176 pages)
Errances d’un esprit malfaisant de Frédéric Rochigneux (179 pages)
Légendes et sortilèges de Doris Facciolo (149 pages)
Monster, tome 1 de Naoki Urusawa (224 pages)
X-Men Intégrale 1975-1976 de Chris Claremont et Dave Cockrum (198 pages)

Si je parviens à tout lire, je devrais arriver à un total de 1118 pages.

Suivi de lecture :

Vendredi, 11 novembre 2016 à partir de 19h :
Monster, tome 1 de Naoki Urusawa ( 114 pages)
monster-tome-1

Samedi, 12 novembre 2016 :
Monster, tome 1 de Naoki Urusawa ( 110 pages)
monster-tome-1
Légendes et sortilèges de Doris Facciolo (109 pages)
legendes-et-sortileges

Dimanche, 13 novembre 2016 jusqu’à 23h59 :
Légendes et sortilèges de Doris Facciolo (40 pages)
legendes-et-sortileges
Akira, tome 1 de Katsuhiro Otomo (192 pages)
akira
Sombres félins de Collectif (44 pages)
sombres-felins

Total : 609/1000 pages