Contes de Noël – Collectif

Titre: Contes de Noël
Auteur: Collectif
Éditeur: Lire c’est partir
Nombre de pages: 127
Quatrième de couverture: Cinq contes ayant pour thème Noël.

J’avais acheté ce petit recueil lors d’un de mes séjours sur Paris. Cela fait un moment que je voulais le lire mais l’envie de le découvrir en décembre était trop forte, je me suis donc résignée à attendre.
Il réunit cinq contes d’auteurs et de style divers.

Le sapin de Hans Christian Andersen : c’est le seul que je connaissais et que j’avais déjà lu. A l’époque, je ne l’avais pas trop aimé mais une seconde relecture me l’a fait voir d’un œil différent et j’en ai apprécié la morale. On ne peut pas dire qu’il est très gai mais il a le mérite d’être parlant.
Un jeune sapin grandit sous le bois protecteur de la forêt, il voit régulièrement des conifères plus vieux se faire couper et il imagine toute sorte d’aventure. Du coup, il n’apprécie pas l’instant présent et brûle de pousser plus vite. Quand son tour vient en période de Noël, il déchante.

La fête des toits d’Alphonse Daudet : la manière dont il est écrit se rapproche de la forme d’une pièce et est divisée en quatre “acte” ; dans un premier temps, chaque partie commence par un texte qui place le décor ou l’avancée des événements puis viennent les dialogues de tous les objets et animaux qu’on trouve sur les toits que ce soient les moineaux, les cheminée, le vent, les carillons, etc.
Chacun attend avec impatience la venue de Noël et quand celui-ci arrive, accompagné de kobolds, afin de faire sa distribution, tous se calment pour le laisser s’exprimer.
Le début m’a laissée un peu perplexe mais à mesure qu’on avance, il gagne en intérêt ; j’ai adoré ce conte, les paroles de Noël sonnent justes et sont très belles.

Les trois messes basses d’Alphonse Daudet : le titre est très évocateur et je ne m’y attendais pas, je pensais que cela faisait allusion à l’expression. Non, puisqu’il est bien question de révérend, de sacristain et des trois messes que le prêtre doit célébrer à Noël. Argh !
Le début m’a un peu rebutée et ennuyée : le personnage principal est partagé entre son devoir et le désir de manger. Mais rapidement, on apprend que son assistant est en réalité le diable chargé de le tenter par gourmandise, un des sept péchés capitaux, rappelons-le. Je n’en dirai pas plus mais une fois qu’on connait ce détail, la fin est prévisible. Pourtant, cette surprise a quand même suscité mon intérêt, me poussant à lire la suite et à prendre du plaisir dans cette lecture.

L’arbre de Noël des pauvres petits de Fedor Dostoïevski : c’est l’histoire d’un petit garçon de six ans qui vit dans une cave avec sa mère et des réfugiés. Lorsque celle-ci meurt, il quitte son abri et découvre la ville le soir de Noël.
Un  conte bien triste, rondement mené mais sans sentiments. Résultat, ça m’a laissée totalement indifférente.

Conte de Noël de Guy de Maupassant : venant de l’auteur de la nouvelle Le Horla, je m’attendais à un récit plus sombre, un peu fou ou un brin oppressant. Il n’en a rien été. Je ne dirai pas qu’il n’était pas légèrement étrange : une femme qui mange un œuf et qui se retrouve subitement possédée, c’est certes un peu bizarre mais c’est surtout et davantage inexpliqué.
Je n’ai pas du tout accroché à ce conte qui m’a semblé assez inintéressant. Ça m’a un peu déçue

Dans l’ensemble, j’ai un avis plutôt mitigé sur cette lecture : le début est très bon, la fin l’est beaucoup moins.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Pullover Weasley (2ème fois) – lire un livre dont le titre comporte le mot « Noël » (toutes les langues sont acceptées) avant le 24 décembre à 23h59 –  50 points

 

Walking dead, tome 02 : Cette vie derrière nous – Robert Kirkman & Charlie Adlard

Titre: Cette vie derrière nous
Saga: Walking dead, tome 02
Scénario: Robert Kirkman
Dessin: Charlie Adlard
Éditeur: Delcourt
Nombre de pages: 133
Quatrième de couvertureUn fléau a transformé les morts en zombies errants à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Un groupe de rescapés, menés par Rick – ancien policier de son état – tente de s’en sortir dans ce monde devenu fou où une seule règle prévaut dorénavant : survivre à tout prix. Fuyant les zones urbaines infestées, les rescapés trouvent refuge dans une ferme aux ressources providentielles, mais qui recèle également de nouveaux dangers.

C’est la suite directe du premier tome, ou presque. Shane a essayé de tuer Rick qui, médusé par sa réaction, a été incapable de réagir. C’est son fils, Carl, qui a tiré sur le meilleur ami de son père. On commence avec un flashback de Lori pour continuer par l’enterrement de Shane.
Le petit groupe de survivant décide de se déplacer plutôt que d’attendre que la situation s’arrange d’elle-même. Ils découvrent un quartier résidentiel entouré de grillage où ils passent la nuit avant de s’y installer, ce qui ne sera bien sûr pas le cas.
Puis ils tombent sur la ferme d’Hershel, un personnage que j’avais relativement bien aimé dans la série télé. Leur hôte est bien différent, il est tout aussi protecteur mais se montre un peu moins sage. je l’ai aussi trouvé plus violent dans ses propos.
Une partie de la trame est la même, pas la conclusion.

J’ai aimé retrouver ce comics, tout autant que le fait que cela diverge de la série, cela nous laisse la surprise quant à ce qui nous attend et ça m’a rudement donné envie d’avancer rien que pour noter les différences.
Les personnages changent progressivement, leurs rapports évoluent et ce second tome voit des relations amoureuses se nouer, un peu trop à mon goût d’ailleurs.

Chaque fois que je lis Walking Dead, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la série, vous avez remarqué, hein ?
Si je le fais pour l’histoire, je le fais bien davantage pour les héros qui peuplent ces pages. Beaucoup de personnages qui m’exécraient sur petit écran, comme Lori ou Carole, passent beaucoup mieux dans le comics. Cela rend cette lecture super agréable.

J’ai adoré découvrir ou redécouvrir cette saga. Si je m’écoutais, je lirais la suite immédiatement… malheureusement, je n’ai pas le troisième, rien que mes yeux pour pleurer T_T

Un roman de Noël victorien, tome 1 : Une guirlande de neige – Liz Curtis Higgs

Titre: Une guirlande de neige
Saga: Un roman de Noël victorien, tome 1
Auteur: Liz Curtis Higgs
Éditeur: ADA
Nombre de pages: 212
Quatrième de couvertureTout ce que Margaret Campbell veut pour Noël est un voyage de retour sans encombre à la maison. Quand son projet de passer les fêtes avec sa famille à Stirling est saboté par l’amertume de son frère, la jeune institutrice n’a d’autres désirs que de retrouver les élèves qu’elle aime et sa maison de ville d’Édimbourg. C’est alors qu’un concours de circonstances inattendu la met en présence de Gordon Shaw, un séduisant journaliste de Glasgow, lui-même accablé de honte et de remords. Quand le secret de leur histoire commune est révélé, les laissera-t-il enchevêtré dans un noeud de regrets? Ou leur passé détiendrait-il les fils qui lieront leur avenir ensemble? Aussi chaud qu’une écharpe de laine par une froide soirée d’hiver, Une guirlande de neige est une tendre histoire d’amour et de pardon, enveloppée dans la célébration de tout ce qui est écossais, de tout ce qui est victorien, de tout ce qui est esprit de Noël.

Je cherchais un livre avec le mot Noël dans le titre, je suis tombée sur celui-ci et la couverture m’a interpelée, elle colle assez bien avec cette période festive (neige, train, pole express, quoi !)
Je redoutais un peu le fait qu’il soit classé dans le catégorie romance, c’est un genre que je lis rarement principalement parce que je les trouve prévisibles et plein de stéréotypes. Dans celui-ci, ça n’a pas été le cas, je l’ai donc lu rapidement et avec beaucoup de plaisir.

Lors des chapitres, on alterne entre un récit tourné vers Meg puis Gordon, cela nous permet de nous mettre dans la peau de l’un puis de l’autre et surtout de nous attacher aux deux avec leurs défauts et leurs qualités.
Elle est institutrice, lui est journaliste. Trois ans les séparent mais c’est surtout le drame survenu douze ans auparavant qui pose problème. On apprend progressivement que Gordon a joué au con à l’âge de 17 ans, blessant gravement le frère de Meg transformant ainsi en cauchemar la vie des membres de la famille Campbell.
Quand ils se rencontrent, ils ne se reconnaissent pas. Ils semblent avoir une attirance mutuelle mais l’époque, rappelons que cela se passe en 1894, fait qu’ils restent sur la réserve. Et c’est tant mieux.
Pour qu’il y ait une histoire, il faut bien qu’à un moment, ils découvrent leur identité et c’est là que les choses se corsent.

J’ai beaucoup aimé cette lecture : malgré le fait que l’histoire se déroule à Noël, elle n’est pas très gaie ni très festive et elle n’est pas non plus atrocement sombre mais elle est cohérente : avec les règles sociales de l’époque dans laquelle elle se situe, avec de possibles mésententes dans les familles, etc.
Les personnages sont attachants… presque tous, je dirais. Y en a un que j’aurais volontiers claqué mais cela reste un problème de culpabilité et de limites non fixées.
J’ai donc passé un très bon moment, l’auteure a su capter mon attention, son récit était suffisamment passionnant pour que j’arrête de jouer tôt dans le but d’avancer dans ma lecture.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Pullover Weasley – lire un livre dont le titre comporte le mot « Noël » (toutes les langues sont acceptées) avant le 24 décembre à 23h59 –  100 points

Yôsei : Le cadeau des fées – Shiitake & Alice Brière-Haquet

Titre: Yôsei – Le cadeau des fées
Auteur: Alice Brière-Haquet
Illustrations: Shiitake
Éditeur: Nobi Nobi
Nombre de pages: 64
Quatrième de couverture:
Les fées sont partout. Partout autour de nous, dans le miracle du jour, de la nuit, et de nouveau du jour… Elles veillent précieusement sur la nature sous toutes ses formes. Mais leurs merveilles sont aussi EN nous. Ne l’avez-vous jamais senti ? Bien sûr que si. C’est cette envie de savoir, ou ce besoin de croire, ou encore ce moment de beauté qui vous a ému aux larmes. Nous sommes riches de tous ces trésors : la sagesse, l’inspiration, la fantaisie ou encore le courage… Et cela, ce sont les dons que les fées nous offrent en cadeau à notre naissance, et qui font de nous ce que nous sommes. Une fois ces graines distribuées, à nous de bien nous en occuper, de les arroser de larmes et de rires, pour qu’elles puissent fleurir notre vie !

Si le premier tome de Yôsei nous dépeignait les lieux et les éléments dans lesquels les fées existent, celui-ci nous propose de découvrir les dons que les fées offrent.
Ces talents se divisent entre création, raison, beauté, émotion et force. Bien sûr, cela reste très générique, chaque catégorie a ses spécificités : ainsi, sagesse,  curiosité, connaissance et intuition sont répertoriées dans la section Raison.

Pour le premier, j’avais adoré les dessin, un peu moins le texte.
Dans celui-ci, j’ai trouvé les poèmes beaucoup plus intéressants : ils m’ont davantage parlée. Comme dans le précédent, certaines rimes étaient bien choisies, d’autres pas, les pieds ne correspondaient pas mais cela avait du sens, c’est un bon point.
Par contre, j’ai moins accroché sur les illustrations.
Pourtant, la couverture est juste magnifique : l’azur en est harmonieux et la tenue détaillée à souhait.
Certaines sont toujours aussi sublimes, d’autres le sont bien moins et m’ont laissée indifférente : c’était souvent celles dont les couleurs s’harmonisaient plus difficilement ou dont les contours apparaissaient trop bruts.

Dans l’ensemble, j’ai bien aimé. Si en ce qui me concerne, j’ai trouvé les dessins un peu moins attrayants, les textes ont largement rattrapé. Ça s’est lu très rapidement et j’ai passé un bon moment.
J’ai vu qu’il y avait un troisième tome, il faudra que je me le procure pour avoir la collection complète mais aussi parce que ma fille aime beaucoup ces albums – ce que je peux largement comprendre.

Kasane, la voleuse de visage tome 01 – Daruma Matsuura

Titre: Kasane, la voleuse de visage tome 01
Auteur: Daruma Matsuura
Éditeur: Ki-oon
Nombre de pages: 194
Quatrième de couverture: Kasane est une fillette au visage repoussant, presque difforme, régulièrement insultée et maltraitée par ses camarades de classe. Sa mère, actrice de premier plan célèbre pour son immense beauté, lui a laissé pour seul souvenir un tube de rouge à lèvres et une consigne mystérieuse : “Si un jour ta vie devient trop insupportable, maquille tes lèvres, approche l’objet de ta convoitise et embrasse-le.”
Quand, au bord du désespoir, Kasane s’exécute, elle fait une découverte incroyable : le rouge à lèvres légué par sa mère lui permet de s’approprier le visage de ses victimes ! À la fois malédiction et bénédiction, cet héritage va offrir à la jeune femme un avenir auquel elle n’osait rêver jusqu’alors…

Je tenais à remercier Babelio et les éditions Ki-oon pour ce partenariat.
Je trouve la couverture vraiment superbe pourtant, elle ne cadre pas avec le résumé : elle est beaucoup plus lumineuse que ne le laisse supposer l’histoire. Si ce contraste m’a intriguée, c’est bien la quatrième de couverture qui a été déterminante dans mon choix et non la jaquette.

Les premières pages donnent le ton du récit : on découvre la vie de Kasane, une fillette de CM1 qui est exclue et maltraitée par ses camarades sous le seul prétexte qu’elle est laide. Ils l’accusent notamment de mentir lorsqu’elle affirme que sa mère est une célèbre actrice non seulement belle mais également talentueuse.
Sa vie est devenue un enfer et cela ne s’améliore pas ni lorsque sa maman meurt ni au fil des années. Pourtant, elle hérite d’un rouge à lèvres qui lui donne le pouvoir de voler le visage de celles qu’elle embrasse. Une aubaine qui lui permet de monter sur les planches et de se découvrir une passion et un talent certain pour les rôles qu’elle interprète.

L’héroïne Kasane est un personnage torturé comme je les aime tant.
L’attitude des autres la place constamment au bord du gouffre mais en est-ce réellement la raison ou se tenait-elle déjà à la limite de la folie bien avant cela ? C’est une question que je me suis posée tout du long.
C’est sûr qu’à côté de ses camarades, elle est loin d’être jolie : elle a des yeux trop larges et tombants d’une forme particulière, sa bouche est immense dans son visage d’enfant et m’a fait pensé à celle d’un crapaud, son nez semble être absent, perdu dans sa frange trop longue. Pourtant, je ne l’ai pas trouvée aussi hideuse que ce qu’en dise les élèves de sa classe et la preuve, c’est qu’Iku Igarashi, une élève plus âgée et appréciée pour sa beauté, ne la fuit pas et la prend même sous son aile.
Kasane est un personnage qui souffre beaucoup du succès de sa mère mais aussi de son apparence monstrueuse, elle a tout pour qu’on se prenne d’affection pour elle, cependant, il n’en a rien été. Dès les premières pages, on sent qu’elle a quelque chose de mauvais au fond d’elle mais l’était-elle à la base ou l’est-elle devenue à force de brimades ? C’est possible, quoiqu’il en soit, je ne l’ai pas pris en pitié ; ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier cheminer à ses côtés, sa folie a quelque chose de fascinant.

J’ai aimé chacune des pages tournées, les dessins sont vraiment chouettes mais j’ai surtout adoré l’ambiance que l’auteur Daruma Matsuura est parvenu à instaurer : elle est sombre à souhait. C’est tout à fait ce à quoi je m’attendais, c’est une grande réussite et je suis ravie d’avoir pu m’essayer à Kasane, la voleuse de visage.
Il ne me reste plus qu’à me procurer les suivants.