Love, tome 2 : Le Renard de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci

Titre : Le Renard
Saga : Love, tome 2
Scénario : Frédéric Brrémaud
Dessins : Federico Bertolucci
Éditeur : Ankama
Nombre de pages : 80
Quatrième de couverture : Une île est un navire qui affronte es éléments, es assauts de l’océan, les morsures de l’hiver… mais qui peut faire naufrage à tout instant.
Que reste-t-il à ses occupants sinon une lutte pour survivre et pour protéger les siens quand le navire sombre et que le chaos s’installe…
Quand le paradis devient enfer…

Pendant les vacances de Noël, j’avais lu la saga Brindille de Frédéric Brrémaud et Frederico Bertolucci que j’avais trouvée super beau et en cherchant d’autres œuvres des auteurs, j’avais découvert la série Love et je me l’étais noté dans un recoin de mon esprit. Et devinez ce que j’ai déniché à la médiathèque ?
Il y a plusieurs volumes, mais j’ignorais dans quel ordre les emprunter… donc j’ai opté pour le renard parce que ma fille adore cet animal.
Il semblerait que c’est le second tome, ce qui ne pose aucun souci : ils peuvent être lu indépendamment les uns des autres.
Par contre, ma chronique va être particulièrement courte en raison d’un scénario rapide.

Le renard vit et chasse sur une île. On découvre les animaux qui la peuplent.
Il se met soudain à neiger quand le volcan entre en irruption. La plupart des animaux fuient vers la plage, mais seul le renard va à contre-courant vers le centre de l’île. Qu’est-ce qui peut bien le pousser à un tel comportement ?

C’est une bande-dessinée sans dialogue, mais on n’en a nullement besoin : les planches sont suffisamment parlantes sans ça.
Les dessins sont splendides. Un tel talent, c’est impressionnant… en tout cas, ça m’a laissé sans voix. L’apparence du renard est chouette, j’ai adoré m’attarder sur chacune de ses apparitions… que ce soit sa gueule ou même les positions de son corps… d’un réalisme incroyable.
J’ai pris un plaisir fou à découvrir les illustrations, à les détailler, à savourer chaque planche.

Je suis décidément fan et je lirai volontiers le tome précédent (Le tigre) et les trois suivants (le lion, les dinosaures et le molosse).

Roi du vent : Un gascon en Patagonie – Fabien Tillon & Gaël Remise

Titre : Roi du vent : Un gascon en Patagonie
Auteurs : Fabien Tillon & Gaël Remise
Éditeur : La Boîte à Bulles
Nombre de pages : 117
Quatrième de couverture : En 1860, l’explorateur périgourdin Antoine de Tounens quitte la France pour s’établir en Araucanie et Patagonie, territoires à l’extrémité australe de l’Amérique du Sud. Son rêve est ambitieux : il souhaite régner sur ces régions et unifier le peuple Mapuche pour le libérer du joug du gouvernement chilien. Malgré un premier échec, il tentera par trois fois de soulever ce peuple face à l’oppresseur.
Chaque tentative se soldera par un échec et une amertume cuisante… Ainsi, l’explorateur livre le récit de cette épopée dans lequel la frontière entre réalité et fiction est de plus en plus floue. Et de fait, à l’instar de Don Quichotte, Tounens ne voit que l’aspect romanesque de son entreprise et non toute la folie et la démesure qui entourent son projet.
Retour sur le parcours d’un homme qui, à défaut de régner sur un territoire, ne réussit qu’à être roi du vent…

Un grand merci à Masse Critique Babelio ainsi qu’aux éditions la Boîte à Bulles pour ce partenariat, ce fut une bonne surprise.
Le résumé m’a bien plu et a éveillé ma curiosité. Qui est cet Antoine de Tounens qui essaie de devenir roi ?

C’est un Français qui vit dans le Périgueux. Il quitte son travail d’avoué, vend ses locaux et se rend sur Paris. Il tente de trouver des investisseurs pour son projet : partir en Amérique du Sud, unifier les Mapuches et autres tribus indiennes de Patagonie et d’Araucanie en devenant leur roi.
Sa recherche est vaine, cependant, il n’abandonne pas et part avec pour seul compagnon un étudiant.
Il parvient à son but sans trop de difficultés… ça se corse par la suite.

J’ai beaucoup aimé ce récit historique, je ne connaissais pas du tout le personnage ; ce fut un réel plaisir de découvrir son impressionnant cheminement. Le seul bémol en ce qui me concerne est le timing : on a l’impression que tout se passe en quelques semaines alors que son aventure en Patagonie s’étend sur des années. Heureusement qu’à la fin, on a deux pages qui non seulement replacent le contexte, mais expliquent les choix des auteurs, ce que j’ai apprécié.

J’ai adoré le texte… à tel point que je me suis prise à plusieurs reprises à lire et relire certains passages. Je me suis laissé bercée par les paroles et pensées du héros. Pour la plupart, ils étaient emplis de poésie.
Je n’ai pas trouvé Antoine de Tounens attachant ce qui aurait pu me poser problème en freinant ma lecture, mais en l’occurrence pas du tout. Il est charismatique et sa volonté force le respect… en tout cas, il a gagné le mien.

En ce qui concerne les dessins, j’ai eu du mal dans un premier temps. Je n’ai pas accroché au character design des personnages. Ils avaient un côté flou… peut-être brouillon, comme si c’était un rêve… au fil des pages, j’ai changé d’avis dessus : ça se mariait bien avec le récit et j’ai fini par trouver les illustrations plaisantes ; j’avoue que c’est surtout les couleurs et les nuances utilisées qui m’ont plu.

Je suis ravie d’avoir découvert cette bande-dessinée que j’ai adorée.

Yamada kun & the 7 witches, tome 21 – Miki Yoshikawa

Titre : Yamada kun & the 7 witches, tome 21
Auteur : Miki Yoshikawa
Éditeur : Tonkam/Delcourt
Nombre de pages : 208
Quatrième de couverture : Le comité des élèves s’est renouvelé, avec Tamaki à sa tête ! Mais les sorcières ont l’air bien décidé à faire n’importe quoi…
Une fois n’est pas coutume, tout le monde a oublié Yamada, qui va devoir ramer pour que Shiraishi se rappelle de lui… mais aussi faire face à de multiples dilemmes. Que va-t-il décider ?!

Je ne vais pas m’éterniser avec une intro à rallonge, donc entrons dans le vif du sujet : à la fin du 20, la septième sorcière a utilisé son pouvoir et une fois de plus, personne ne se souvient de Yamada, peut-être parce que c’est lui (ou Ushio, ma mémoire me joue des tours) qui a effacé les souvenirs de tous pour que Tamaki gagne l’élection de président du comité des élèves. J’avoue que la saga ne me passionne plus au point de me rappeler de tous les détails. Bref, notre cher Yamada passe un bout de temps à tenter de rafraîchir la mémoire de ses camarades. Heureusement pour lui, il a deux alliés :
– Urara qui avait écrit un journal afin de se remémorer son amoureux (ce n’est pas un génie pour rien, cette meuf !)
– Leona, la sœur de Miyamura, qui parvient à convaincre son frère que le lycée a besoin de Yamada pour résoudre les problèmes que posent les sorcières.
Et c’est en effet le cas dans ce vingt-et-unième tome, au point que Tamaki demande de l’aide à notre héros. On commence avec la gentille Kotori qui utilise ses pouvoirs de télépathie à mauvais escient en révélant les secrets de chacun… une situation fort étrange quand on connaît la lycéenne ! Il est temps de mener l’enquête pour le club des phénomènes paranormaux.

Rien de transcendant dans ce numéro. Par moments, une impression de déjà-lu, sans pour autant que ce soit le cas.
Rien de nouveau non plus, la seule révélation un tant soit peu intéressante tient en quelques pages avec la réapparition et l’annonce de Rika… mais si on veut la suite, il va falloir lire le prochain ; en admettant qu’on ait bien la conclusion dans le suivant, ce qui ne semble pas gagné si l’on en croit le trailer du 22 qu’on peut lire en fin de manga.

J’ai passé un bon moment et j’ai même rigolé par moment, ce qui n’était plus arrivé depuis un moment dans cette saga.

Pot-Bouille – Émile Zola

Titre : Pot-Bouille
Saga : Rougon-Macquart, tome 10
Auteur : Émile Zola
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 470
Quatrième de couverture : Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère comme le plaisir saute aux yeux. Chez les seconds tout est caché. Ils clament : « Nous sommes l’honneur, la morale, la famille. » Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille.
Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant Au Bonheur des Dames, arrive de province et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille.
Ce dixième volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second Empire, c’est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.

Ça fait un bout de temps que je voulais reprendre mon challenge Rougon-Macquart, mais j’avoue que j’avais toujours mieux à lire. Oui, j’y suis allée à reculons, et ce, pour deux raisons :
– du Zola, c’est toujours compliqué… il faut que je sois d’humeur sinon la lecture devient laborieuse et je dois bien avouer que depuis un an, le moral n’est pas au beau fixe donc je préférais des lectures de l’imaginaire : pas envie de me rajouter un récit terre à terre dans un monde réel et misérable (alliant pauvreté, maladie, déprime) dans lequel l’auteur sait si bien nous plonger.
– je n’avais jamais entendu parlé de Pot-bouille donc dans mon esprit, c’était un obscur roman inintéressant… oui, ben c’est loin d’être le cas.

Octave Mouret monte sur Paris afin de conquérir la capitale et surtout les mondaines, comme il l’a fait à Marseille. Son truc, c’est la mode et, grâce à des connaissances de Plassans, il trouve à se loger ainsi qu’une place dans la boutique tenue par madame Héduin : au bonheur des dames (qui est d’ailleurs le prochain tome des Rougon-Macquart). Il vit dans un immeuble bourgeois et côtoie ses habitants qu’on découvre progressivement au fil des pages.

On suit donc plusieurs personnages :
Octave, petit provincial qui compte s’élever en conquérant les bourgeoises parisiennes, un personnage que j’ai trouvé de plus en plus méprisable à mesure qu’on avance dans le roman.
la famille Josserand qui vit au-dessus de ses moyens, qui a inculqué ces valeurs vénales aux deux filles et qui cherche à marier la plus grande – c’est surtout la mère qui est ainsi, le père est effacé et tente de garder sa barque à flots malgré les dépenses exorbitantes de son ménage.
les Vabre et Duveyrier sont les héritiers du propriétaire de l’immeuble, ils semblent différents les uns des autres, mais au final pas tant que ça : ils ont un rapport biaisé avec l’argent, soit avares, soit cupides.
– les autres locataires comme les Pichon (un jeune couple à la vie ennuyeuse et qui n’a rien demandé jusqu’à ce qu’Octave s’en mêle et ce dernier joue les sauveurs mais il en est loin, je l’ai trouvé lamentable d’hypocrisie) et les Campardon (le trio amoureux formé par le mari, la femme et sa cousine)
les Gourd, concierges de l’immeuble qui s’estiment le gardien de la moralité des lieux, crachant après les gens du peuple qui manquent de moralité, mais fermant les yeux sur les saletés de la petite bourgeoisie.
les domestiques des familles qui sont traités comme de la merde et propagent rumeurs, mais aussi des vérités dérangeantes.

Un tome tourné davantage vers la sociologie, l’analyse des comportements.
Je l’ai trouvé super intéressant, je n’avais qu’une envie : découvrir ce que l’auteur nous réservait par la suite.
J’ai
adoré cette lecture et ça me rebooste pour le prochain (au bonheur des dames) qui est la suite directe de celui-ci.

Challenge Rougon-Macquart : 10/20

Roji !, tome 04 – Keisuke Kotobuki

Titre : Roji !, tome 04
Auteur : Keisuke Kotobuki
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 137
Quatrième de couverture : Au royaume des fées, Yuzu se voit offrir par ses nouvelles amies une barrette ornée d’une jolie pierre rouge. Mais attention, il ne s’agit pas d’un bijou ordinaire : lors d’une chasse aux lucioles, le joyau se met à briller dans le noir ! Et s’il possédait un pouvoir magique ?
Pour en avoir le cœur net, Azusa et Marika se lancent dans une série d’expériences toutes plus farfelues les unes que les autres ! C’est alors qu’une nouvelle créature fait son apparition…

J’y suis allée à reculons avec cette lecture. Avant de commencer ce quatrième tome, j’avais pris la décision d’arrêter cette saga parce qu’elle m’ennuie : non seulement il ne se passe pas grand-chose, mais l’auteure distille un certain nombre de mystères et jamais aucune réponse n’est apportée… jusqu’à maintenant.

À la fin du tome 3, nos héroïnes sont confrontées à une fée vêtue de noir… enfin, je présume (je n’ai aucun souvenir du final précédent) puisqu’on reprend l’histoire au moment où les fillettes se demandent qui elle est.
La créature leur révèle être une déesse et c’est elle qui nous donne une partie des explications attendues :
la barrette de Yuzu a le nom de gemme d’âme rouge, elle va de pair avec une bleue, mais on ignore encore leur rôle
– les fées ne possèdent pas le pouvoir de faire pousser instantanément les arbres, mais alors comment ont-elles fait ?
la fonction de Zanzibar, autre que celle de passer entre les deux mondes
la mère de Yuzu est connue par la déesse, mais si je veux en savoir plus, il faudra que je lise le prochain tome.

Je commence à me faire aux dessins et ça passe mieux qu’au début, du moins en ce qui concerne le character design des personnages. J’arrive à faire abstraction des couleurs qui me déplaisent.
Pour l’instant, c’est mon préféré au niveau de l’histoire. Ça s’est lu rapidement et je ne me suis pas ennuyée… même si ce n’était pas passionnant.
Finalement, il m’a décidée à continuer cette saga… au moins pour le cinquième… je verrai après ce qu’il en est.