Goldorak – Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu & Alexis Sentenac

Titre : Goldorak
Scénario : Xavier Dorison, Denis Bajram
Illustrations : Denis Bajram, Brice Cossu & Alexis Sentenac
Éditeur : Kana
Nombre de pages : 168
Quatrième de couverture : La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa soeur sont repartis sur Euphor tandis qu’Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale. Mais, des confins de l’espace, surgit le plus puissant des golgoths : l’Hydragon. Alors que le monstre de l’ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d’annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l’archipel. Face à cet ultimatum, il ne reste qu’un dernier espoir… Goldorak.

Cette bande-dessinée se passe plusieurs années après la série originale de Gō Nagaï. Et pour ceux qui ne la connaîtraient pas, un résumé complet est proposé au début de l’œuvre.
Pas mal de potes m’avaient conseillé cette lecture avec comme arguments qu’il était beau, sombre et que l’histoire était top… je n’y croyais pas trop : « après tout, c’est Goldorak, un manga certes sympathique y a 40 ans, mais niveau histoire, faut pas me la faire : ça reste un gros robot qui tape d’autres gros robots, avec des personnages basiques et stéréotypés« .
Mais comme j’étais loin de la vérité !

Donc dix ans ont passé, et chaque personnages de la série originale a sa vie : Vénusia est interne en chirurgie, Alcor possède sa propre boîte et est blindé de thunes. Le professeur Procyon s’est retiré dans un sanctuaire. Tous se sont perdus de vue, jusqu’au jour ou un Golgoth attaque le Japon. Le souci, c’est que les terriens n’ont plus personne pour les défendre depuis qu’Actarus, Phénicia sont répartis sur Euphor avec Goldorak. Et s’ils étaient revenus ? Si les Végaliens s’en prenaient à la Terre pour cette raison ?
Heureusement, c’est beaucoup plus compliqué que ça, mais je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler.

L’histoire m’a laissée sur le cul. Les auteurs ont réussi à instiller tellement de profondeur au personnage d’Actarus. Il est passé de l’état de combattant qui lutte pour survivre à celui d’humain qui réalise les horreurs que la haine l’a poussé à commettre. Ça se révèle au fil des pages, mais il y a des phrases qui sonnent très justes, qui m’ont profondément touchée… qu’elles soient prononcées par le professeur ou par Rizel.
Y a également des images choc ! Tellement expressives qu’elles ne nécessitent aucun dialogue pour transmettre la douleur et le désespoir qui s’en dégagent. Donc oui, il est sombre.

Ce que ne laisse pas supposer la couverture. D’ailleurs, elle ne m’a pas particulièrement donné envie de découvrir cette bande-dessinée. En plus, elle ne rend pas justice aux illustrations que j’ai trouvé super chouettes, proches des comics, les couleurs sont harmonieuses. Les décors sont similaires à ceux de la série, je m’y suis retrouvée. J’ai pris beaucoup de plaisir à m’attarder sur bon nombre de planches et j’en ai pris plein les yeux.
Je n’ai qu’un regret : les souvenirs d’Euphor sont trop courts et succincts. C’est dommage, j’aurais aimé en savoir plus sur ce qu’Actarus et Phénicia ont vécu là-bas.

Ce fut une agréable surprise et cette lecture est un coup de cœur.

Jujutsu Kaisen, tome 02 : Naissance de la matrice – Gege Akutami

Titre : Naissance de la matrice
Saga : Jujutsu Kaisen, tome 02
Auteur : Gege Akutami
Éditeur : Ki-oon (Shônen)
Nombre de pages : 198
Quatrième de couverture : Un mystère est apparu dans une école de réinsertion pour mineurs. Yuji et les premières années de l’Académie des Sciences occultes de Tokyo s’allient afin de sauver le dernier survivant. Mais un problème leur fait barrage : une malédiction s’est transformée en un esprit malfaiteur de grade supérieur. Pour survivre, ils vont devoir faire leur preuve, seuls, face à cette menace inattendue et surpuissante. Parviendront-ils à s’en sortir ?

J’avais super envie de lire la suite de cette saga, mais je ne me souvenais pas des détails du premier. Heureusement, au début, il y a un résumé qui rappelle la trame principale.
Bon, dès le premier chapitre, je me suis rendue compte de la faille d’un résumé si succinct. Par chance, ou grâce au talent du mangaka, au fil des pages, tout s’est fait jour.

Yuji a laissé la place à Sukuna pour vaincre le fléau de classe S qu’il doit affronter. Une fois que c’est réglé, le démon qui possède Yuji n’est pas près de le laisser reprendre possession de son corps et il préfère tuer l’adolescent que de le laisser aux commandes.
En parallèle, Megumi et Nobara dépriment suite au décès de leur camarade, ce qui attire l’attention de trois deuxièmes années. C’est l’occasion pour le lecteur de découvrir ces nouveaux personnages.

Je suis contente que l’ours boxeur, Tsukamoto, ait été de la partie dans ce second tome, ça m’a fait rire. Pour la petite histoire, j’ai découvert l’existence de cette marionnette lors d’une journée promotionnelle de Ki-oon au Camphrier, donc j’avais hâte de la voir dans le manga.
Mais la meilleur partie, c’est quand Satoru est attaqué par le fléau Jogo. Non seulement c’est un combat qui pète, mais l’exorciste est monstrueux… franchement, il fait presque plus peur que le démon des volcans qu’il affronte. Par contre, le point qui m’a déçue, c’est lorsqu’il enlève son bandeau… je m’attendais à ce qu’il cache quelque chose de terrifiant et d’angoissant… mais non, ça m’a laissée froide avec pour seul commentaire un pauvre « c’est tout ? » désabusé.
On en apprendra peut-être plus par la suite sur le pourquoi du comment du bandeau (j’espère), ou pas. On verra.

J’ai adoré cette lecture et j’ai hâte de découvrir le prochain que je vais devoir m’acheter parce que je ne l’ai pas.

La dixième muse – Alexandra Koszelyk

Titre : La dixième muse
Auteur : Alexandra Koszelyk
Éditeur : Aux Forges de Vulcain
Format : E-book
Nombre de pages : 278
Quatrième de couverture : Au cimetière du Père Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu’il assiste aux travaux, Florent s’égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son cœur une passion dévorante pour le poète de la modernité.
Entre rêveries, égarements et hallucinations vont défiler les muses du poète et les souvenirs d’une divinité oubliée : Florent doit-il accepter sa folie, ou croire en l’inconcevable ?
Dans cet hommage à la poésie et à la nature, Alexandra Koszelyk nous entraîne dans une fable écologique, un conte gothique, une histoire d’amours. Et nous pose cette question : que reste-il de magique dans notre monde ?

Cette lecture n’était pas prévue dans mon planning, mais je l’ai casé et lu super vite pour mon challenge Coupe des 4 maisons.
Ce qui m’a attirée dans la quatrième de couverture, c’est le côté « hommage à la poésie ». Fut une époque, je lisais beaucoup de poètes classiques (Baudelaire et Verlaine pour ne citer qu’eux) et j’adorais ça. Avec l’âge, ce genre littéraire ne m’apportait plus de plaisir.

Dans ce roman, l’autrice nous présente à travers son histoire Apollinaire et comme je ne connaissais qu’un ou deux de ses écrits, j’étais curieuse d’en découvrir plus sur lui.
Mon résumé va être difficile à écrire,  ça doit être la sixième fois que je le réécris et je n’en suis toujours pas satisfaite. Je vais faire au mieux pour que ce ne soit pas trop brouillon.

En aidant un ami, Florent se retrouve dans les allées du père Lachaise. Depuis ce jour-là, il voue une obsession malsaine au poète Apollinaire. Dès qu’il s’endort, il rêve d’un pan de vie du poète, pas à travers ses yeux, mais à travers ceux qui l’ont côtoyé : des figures inspirantes que ce soit des personnages célèbres comme Picasso, Marie Laurencin ou le Douanier Rousseau, ou d’autres comme sa famille ou ses muses.
C’était particulier comme lecture. Un chapitre sur deux mettait en scène la narration de Florent, le suivant nous projetait dans le passé.
Ne connaissant rien à la vie d’Apollinaire, je suis bien incapable de savoir si les événements contés sont justes, j’imagine que oui parce qu’inventer n’importe quoi n’aurait aucun intérêt ; le récit étant romancé, l’autrice a forcément pris des largesses, mais elle a dû rester aussi fidèle que possible à sa biographie.

Ce choix de nous faire voir le poète à travers les yeux de ses proches est intéressant, néanmoins risqué. De mon côté, la sauce n’a pas pris. Quand j’étais lancée dans ma lecture, j’étais satisfaite de ce roman : la plume de l’autrice est fluide et agréable, certains passages sont poétiques à souhait ce qui m’a plu.
Malheureusement, ça ne m’a pas captivée, je pouvais interrompre ma lecture sans soucis ni remords et même si je me suis laissée porter par le récit, je n’avais pas particulièrement envie de connaître la suite. Le fait que les chapitres passés ne soient ni linéaires ni chronologiques et qu’on ignorait qui conterait la suite et à quelle époque n’a pas aidé à titiller ma curiosité, au contraire, ça l’a même étouffée.
Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages qui m’ont tous laissée indifférente.

Le dernier quart fut particulièrement déplaisant pour moi, et ce, malgré de superbes passages qui m’ont parlé, impressionnée par leur justesse et ont éveillé un plaisir véritable.
On sait que le bout d’arbre récupéré au père Lachaise a une importance dans l’histoire et je me suis doutée qu’il nous permettrait de découvrir la dixième muse d’Apollinaire, malheureusement j’ai trouvé que la transition était brutale et le récit part un temps dans une direction totalement différente du reste du roman, c’était déroutant.

Bref, un avis en demi-teinte, je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas.

Coupe des 4 maisons :
Marguerites hachées (Potion de longue décoction) – un livre avec des fleurs sur la couverture ??? points

Feuilles d’Automne – Adeline Yen Mah

Titre : Feuilles d’Automne
Autrice : Adeline Yen Mah
Éditeur : France loisirs
Nombre de pages : 300
Quatrième de couverture : Shanghai, dans les années 30, est encore une cité coloniale, prospère et animée. C’est là que les époux Yen, fuyant l’avancée des troupes japonaises, ont choisi de s’établir avec leurs quatre enfants. Là que l’entreprise familiale prend l’essor qui fera de M. Yen l’un des industriels les plus riches de Chine. Soudain, en 1937, Mme Yen meurt, quelques jours après avoir donné naissance à une petite fille : Adeline. Le chagrin de son père est de courte durée : il se remarie à une séduisante franco-chinoise, Niang, femme futile et vaniteuse, avide de mondanités, qui ne cache pas son mépris pour les enfants nés du premier lit. Mais c’est à Adeline, considérée comme responsable de la mort de sa mère, que Niang réserve les trésors de sa cruauté. Adeline, qui devient le bouc émissaire de toute la famille. En 1947, redoutant le péril communiste, la famille Yen s’exile à Hong-Kong. Adeline ne fait pas partie du voyage. Placée dans un orphelinat, elle est privée de visites et de courrier. C’est dans cette prison, pourtant, qu’elle va découvrir la clé de son existence : les livres…

Ça doit être un des plus vieux romans que j’ai dans ma bibliothèque. Ma maman me l’avait offert parce que j’étais dans une phase « films et bouquins chinois ». Je n’avais pas pris le temps de le lire à l’époque parce que la période que cette autobiographie couvrait ne m’intéressait pas : la seconde moitié du XXième siècle avec l’invasion par les Japonais, l’avènement du communisme, la Chine de Mao et la Révolution Culturelle.
Maintenant, je suis beaucoup moins réfractaire à ces temps mouvementés.

C’est un récit qui est très dur, le début m’a beaucoup fait penser à Vipère au poing.
On découvre l’histoire de cette famille chinoise : peu après la naissance de la narratrice, sa mère meurt. Le père, aidé par ses parents et sa sœur, élève ses cinq enfants. Bientôt, il se remarie avec une belle et jeune femme. Malheureusement pour la famille, elle est horrible : méchante, jalouse, radine… à un point, c’est abusé. Le père est  tellement amoureux qu’il ne voit rien, ferme les yeux et encourage même son attitude inecte.
Ils traversent les événements historiques non sans heurts, entre ceux qui doivent fuir les Japonais et s’exiler à Hong Kong pour préserver les biens familiaux, ceux qui restent en Chine et subissent les affres d’un régime communiste de plus en plus dur, ceux qui partent à l’étranger pour des études.
Mais peu importe ce que chacun fait pour s’en sortir, tout tourne toujours autour de Niang, la belle-mère, qui régit la vie de tous : du pauvre grand-père Yeye à la gentille tante Baba jusqu’aux domestiques qu’elle tient sous sa coupe et notamment la gouvernante Mlle Qian.

J’ai eu du mal à avancer parfois, parce que c’est un roman très dense que ce soit au niveau historique (j’en ai déjà parlé plus haut, donc je n’en reviendrai plus dessus) ou des personnages. Vu le nombre qu’ils sont dans cette famille, il y a de quoi s’y perdre…
L’autrice passe d’une date à une autre, au début c’est relativement bien fait, mais au fil des ans, elle a fini par me perdre et je ne savais plus à quel moment de sa vie elle en était. C’était un peu frustrant.
Je me suis attachée à Adeline et aux proches qui l’entouraient et surtout qui l’aimaient.
J’ai adoré cette lecture qui m’a prise aux tripes.

Coupe des 4 maisons :
Cho Chang (7ème année) – un livre dont le héros ou l’héroïne est asiatique 70 points

ABC 2022 – Lettre Y

Toilet-bound Hanako-kun, tome 02 – Iro Aida

Titre : Toilet-bound Hanako-kun, tome 02
Auteur : Iro Aida
Éditeur : Pika
Nombre de pages : 168
Quatrième de couverture : Pour lever la malédiction de la sirène qui la frappait, Nene s’est liée à Hanako. Désormais, elle sera son assistante ! C’est le prix à payer pour son humanité. Mais c’est là le cadet de ses soucis. Un nouveau mystère fait des siennes : le numéro deux, les escaliers Misaki, dont la 4e marche serait un passage vers l’au-delà. Quiconque la foulerait disparaîtrait… pour finir démembré ! Aux côtés de Hanako et Kô Minamoto, un apprenti exorciste ayant juré de rétablir l’ordre dans l’établissement, Nene se jette dans la gueule du loup pour secourir son amie, victime de ce nouveau mystère. Mais il ne faut jamais sous-estimer la puissance des rumeurs…

J’avais tellement hâte de lire ce second tome et de découvrir ce qui arrive à Hanako, Nene et Minamoto dans le monde du second mystère : les escaliers de Misaki.
Même si cette aventure était surprenante avec cet univers décalé et glauque empli de kokeshi effrayantes, ce n’est pas le cas de la conclusion qui est évidente : le second mystère est vaincu, mais c’était chaud !

Puis on passe à un prochain esprit, l’arbre des déclarations d’amour que les rumeurs ont forgé, par contre j’ignore si c’est un des mystères de l’école – je l’ai relu plusieurs fois, mais ce n’est pas dit. Ça donne lieu à un quiproquo assez drôle tout en étant un peu triste pour cette pauvre Nene. C’est un passage qui est hyper court, il ne couvre qu’un chapitre avant qu’on ne passe à quelque chose de bien plus intéressant : le passé de Minamoto.
On découvre qu’il a un frère et là, j’ai tilté : dans le premier elle n’était pas amoureuse du Minamoto qu’elle et Hanako fréquentent, c’est de son frère ! Je me suis trouvée un peu naze de ne pas avoir percuté, même si la réaction de notre héroïne en sa présence était bien trop normal – ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais pour ma défense, les deux frangins se ressemblent beaucoup. Par contre, sur ce coup-là, je suis moins nulle que Nene : elle n’a pas du tout fait le rapprochement entre les deux pourtant, ils ont le même nom, leur physionomie est très proche…

Donc pour revenir à Miyamoto, c’était un passage passionnant : on découvre sa relation avec son frère, la pression que les deux subissent – l’un étant très doué donc on attend beaucoup de lui, l’autre étant considéré comme faible doit constamment faire ses preuves pour égaler son aîné.
J’aimerais bien en savoir un peu plus Hanako, sur le meurtre qu’il a commis et pourquoi ? Sur la date de sa mort et comment elle est survenue ? Est-ce que les sentiments qu’il éprouve par rapport à son crime sont réellement fictifs ? Est-ce qu’il est malfaisant ? S’il commet de bonnes actions qui le rendent sympathique (rendre les affaires volés par les Mokke, faire disparaître les mystères dangereux pour les humains, libérer les étudiants pris au piège), il a quand même des moments où il pète les plombs sévères au point de faire peur.

Un nouveau personnage fait son apparition, mais pour le moment on ne sait pas grand-chose sur elle, ni sur l’esprit qui semble l’accompagner. Mais je sens bien que ça va changer dans le prochain.Je suis fan des dessins, j’adore me noyer dans les yeux des personnages, détailler les cheveux et les habits dans les mouvements.

Je prends un plaisir fou à lire ce manga. Ce second tome est un coup de cœur et j’ai hâte d’acheter le troisième pour pouvoir le lire.