L’Épouvanteur, tome 07 : Le cauchemar de l’Épouvanteur – Joseph Delaney

Titre : Le cauchemar de l’Épouvanteur
Saga : L’Épouvanteur, tome 07
Auteur : Joseph Delaney
Éditeur : Bayard Jeunesse
Nombre de pages : 351
Quatrième de couverture : « Je rêvais de Lizzie l’Osseuse… Elle trônait dans une grande salle. Le Malin se tenait à côté d’elle, une main posée sur son épaule. Des prisonniers hurlant de terreur attendaient d’être décapités, et le sol était rouge de sang.  » La guerre. qui faisait rage au sud du Comté, a maintenant gagné l’ensemble du pays. A leur retour de Grèce. Tom Ward et John Gregory découvrent que les soldats ont mis le feu à la maison de Chipenden, réduisant en cendres la précieuse bibliothèque. De plus, pendant leur absence, les sorcières de Pendle ont libéré Lizzie l’Osseuse, que l’Epouvanteur avait enfermée dans une fosse. Rester dans le Comté s’avère trop dangereux. En compagnie de la jeune Alice, et des trois chiens, Griffe, Sang et Os, Tom et son maître s’embarquent pour l’île de Mona, gouvernée par le cruel lord Barrule. Seulement, ils n’y sont pas les bienvenus…

Plus on avance dans cette saga et plus l’ambiance s’assombrit. J’ai peut-être cette impression parce que l’Épouvanteur et Tom galèrent de plus en plus à vaincre les créatures des l’obscur. En même temps, leurs adversaires gagnent en puissance, surtout depuis que le Malin est revenu.
Dans ce tome-ci, ce n’est pas lui qu’ils affrontent, mais s’ils se retrouvent dans cette situation, c’est de son fait : la guerre a ravagé le Comté, la maison de maître Grégory a pris chère (snif, le gobelin ! T_T). Et le second drame : la prison de Lizzie l’Osseuse est vide.
On ignore ce que sont devenus les frères de Tom, j’aurais bien aimé savoir – j’espère qu’on sera fixé dans les prochains.
Bref, les soldats ennemis sont partout, donc l’Épouvanteur, son apprenti et Alice sont contraints de fuir et rejoignent l’île de Mona… comme plein d’autres réfugiés du Comté.

C’est l’occasion pour le lecteur de découvrir une nouvelle zone, ce qui signifie
nouvelle culture. Même si l’île n’est pas très loin du Comté, pourtant, leurs règles et  les lois qui régissent les habitants diffèrent grandement.
nouvelles créatures de l’obscur : les bugganes, les chamanes
nouveaux paysages : le fort de Greeba Keep et sa caverne m’ont fait un drôle d’effet, j’ai presque eu l’impression d’être dans un jeu vidéo.

J’ai trouvé que c’était une histoire bien plus dépaysante que le tome précédent qui se déroule en Grèce. D’ailleurs, en parlant du sixième tome, je pensais que ça ne m’avait pas marquée, mais je me suis rendue compte en lisant le cauchemar de l’Épouvanteur qu’en fait, les passages dans l’Ordinn s’étaient imprégnés dans ma mémoire (OK, j’avais oublié le sacrifice de Bill Arkwright,  mais pas celui de la mère de Tom par contre), à tel point qu’à chaque évocation, des images entêtante me revenaient.

En ce qui concerne ce septième tome, il était top. J’ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant dans les premiers. J’avoue être un peu déçue par John Grégory, il est s’est sacrément affaibli et même si Lizzie l’Osseuse (oui, c’est elle qu’ils affrontent dans ce roman) développe une puissance phénoménale, il se laisse vaincre bien trop facilement à mon goût.
J’aurais aimé en apprendre davantage sur Adriana et sur ce qu’elle est. On découvre ses pouvoirs, mais c’est tout. Est-elle la seule à avoir ces capacités ? On ne devrait pas en savoir plus puisque nos héros quittent l’île à la fin (c’est pas un vrai spoiler puisqu’on sait rapidement qu’ils ne sont pas les bienvenus à Mona).

De mon côté, c’est un coup de cœur et je meurs d’envie de me plonger dans le suivant. Mais je vais devoir attendre encore un peu, d’autres lectures m’attendent.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Vertus (3ème année) : Un livre où les qualités du personnage principal sont en rapport avec celles de votre maison (courage, audace ou esprit chevaleresque pour Gryffondor)30 points

Nuits de Bretagne – Collectif

Titre : Nuits de Bretagne
Auteur : Collectif
Éditeur : Luciférines
Nombre de pages : 158
Quatrième de couverture : Quand il est question de légendes et de folklore, la Bretagne est la région idéale. Berceau du cycle arthurien, terre de la forêt de Brocéliande soumise au caprice des marées, l’ancienne Armorique est riche de son Histoire et de ses secrets. Oserez-vous les découvrir en vous aventurant, la nuit, sur ses chemins les plus reculés ?
Six auteurs bretons ont exploré le monde invisible pour vous, celui de la bonnes fée Margot, mais aussi des inquiétantes lavandières de nuit, du Yannig-an-Aod et des fêtes korriganes. Les vieilles légendes sont loin d’être passées de mode, il paraît même que l’Ankou s’est remis au goût du jour…

C’est le troisième recueil de la collection « Nuits de » aux éditions Luciférines après Nuits de Lorraine et Nuits d’Alsace. J’avais adoré les autres, mais celui-ci est mon préféré. Ses récits semblent hors du temps, avec une atmosphère à la fois féerique et angoissante… Ce qui se marie à merveille.
Contrairement aux premiers, il ne contient pas quatre, mais six nouvelles que je vais grosso modo vous présenter.

Naia la sorcière de Camille Salomon
Des enfants disparaissent dans un village, les habitants sont persuadés que la coupable est Naïa la sorcière, tous sauf une femme.
Un texte très poétique que j’ai adoré. Il y a bien quelques répétitions qui, au début, m’ont fait tiquer, mais j’ai rapidement compris que c’était inévitable parce que pour beaucoup, les remplacer aurait cassé le rythme et brisé l’envoûtement du récit.

– Yannig-an-Aod de Morwenna le Bevillon
L’inspecteur Le Gellec est appelé sur les lieux d’un crime : un jeune homme est retrouvé la nique brisée. Les premières observations le laissent dubitatif : cette mort est étrange, même pour un crime.
J’ai bien aimé cette nouvelle. La lecture était fluide, une atmosphère inquiétante qui va crescendo sur la fin. C’est presque dommage que l’histoire de Yannig-an-Aod ait été raconté au milieu de l’histoire parce que du coup, on s’attend à la chute et le suspens est moins important.

– la lavandière de la nuit de Rose Morvan
Quand Ivona la boiteuse vient au lavoir à la nuit tombée, les autres lavandières en ont peur et la fuient. Seule la jeune Maela lui parle, elle rentre rapidement chez elle mais en oublie son panier de linge. Elle retourne le chercher le lendemain, il est impeccable, sec et plié… Trop pour que ce ne soit pas l’œuvre d’Ivona la fille du Malin.
Une histoire hors du temps que j’ai adorée, c’était dépaysant, plein de superstitions, mais ne contiennent-elles pas une part de véracité ?

– La ferme de Marie de Louise Sbretana
Le narrateur nous raconte ses vacances dans la ferme de sa grand-mère, à la campagne, ce qui ne l’enchante guère. Un jour, il libère un lapin pour le porter, mais l’animal s’enfuit. En le suivant, le héros découvre l’existence du Petit Peuple, ainsi que le secret qui entoure les alentours de la ferme et notamment la fée Margot.
Une nouvelle dépaysante. Le fait que le narrateur nous conte un souvenir d’enfance y est pour beaucoup. J’ai adoré cette histoire. La chute m’a fait sourire.

– Bon Dieu de lait tourné de Séverin Foucourt
Fridolin Rabier, Normand et membre de la Compagnie de la Teurgoule, fait une incursion punitive chez les Bretons qui exploitent la spécialité culinaire de sa région dont sa guilde porte le nom. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu.
J’ai lu la première page plusieurs fois parce que je ne parvenais pas à situer l’histoire. Finalement, j’ai avancé et c’était la chose à faire pour profiter pleinement de ce récit. La fin était surprenante et m’a amusée. J’ai bien aimé cette nouvelle.

-À faucher la lumière de Quentin Foureau
De Saigneul est conteur et parcourt la Bretagne à la recherche d’histoires et de tradition. Le jour de la St Armand, il arrive à une maison en ruine et y est accueilli par une enfant… Une enfant très étrange qui l’invite à rester pour la nuit.
C’est une histoire qui demande une grande concentration pour ne pas se perdre. Non pas qu’elle est compliquée, mais le conteur est littéralement habité par des légendes bretonnes donc la nouvelle également. Du coup, à chaque fois qu’un conte était évoqué (et il y en avait pas mal) mon esprit vagabondait vers cette évocation et j’oubliais le fil du récit. C’est très perturbant, mais aussi super agréable d’être ainsi transporté.

C’est un coup de cœur pour ce recueil et j’espère que les Luciférines sortiront un quatrième tome.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Protego (3ème année) : Un livre avec une arme sur la couverture30 points

Bilan lecture du mois de mai 2020

Bilan de lectureMai fut un mois compliqué : reprise du travail dans des conditions contraignantes, projets qui avancent, d’autres qui continuent leur petit bout de chemin de façon très intense par moment. Bref, des exigences professionnelles difficiles à concilier avec la lecture, surtout que l’unique roman que j’ai lu ne m’a pas inciter à y consacrer plus de temps.
mais j’ai réussi à libérer mon emploi du temps pour les jours à venir donc j’ai bon espoir que le mois prochain ne soit pas aussi catastrophique.
Le nombre de mes lectures est pourtant identique : 8 livres (7 mangas et 1 roman)
Commençons sans plus tarder:

 

Image du Blog good-winry-18.centerblog.net
J’ai adoré:
 


Gif heureux
J’ai aimé:
  

 


Image du Blog mangapournous.centerblog.net
Ça m’a trop déçue:

On arrive donc à un total de 2069 pages (1557 en mangas et donc 512 pages en roman).


Bilan challenge :

Challenge Rougon-Macquart : 09/20

 

Challenge Coupe des 4 maisons : 44 items – 2795 points

Challenge Goodreads : 47/130

Challenge Termine tes sagas en cours, bordel !!! (illimité) : 05/200


Actuellement, je lis :
Nuits de Bretagne
Collectif
(35%)


Actuellement, je joue sur PC à :

ES : Eternal Sabbath, tome 2 – Fuyumi Soryo

Titre : Eternal Sabbath, tome 2
Saga : ES
Auteur : Fuyumi Soryo
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 227
Quatrième de couverture : Le professeur Kujo, apprend enfin la vérité sur les origines d’Isaac, de la bouche même de l’un de ses créateurs, le professeur Sakaki. En découvrant les horreurs dont il est capable, elle accepte donc d’aider celui-ci et se met elle aussi à sa recherche. Rapidement la jeune femme découvre sous qu’elle identité celui évolue, et informe Shuro de son intention de l’arrêter…

Le premier tome s’est terminé au milieu de l’explication de Sakaki au sujet des pouvoirs de Shuro et la révélation de l’existence du dangereux psychopathe Isaac. Ces deux personnages étant le produit d’expériences scientifiques et ayant le même genre de pouvoir, seules différences : leur éducation et l’avenir que les chercheurs avaient prévu pour eux.
Sakaki prévoit d’éliminer Isaac et réussit à convaincre Mine de s’associer à lui
Shuro, quant à lui, refuse de s’impliquer.

On entre un peu plus dans le vif du sujet et une fois le passé des deux cobayes mis en avant, la première confrontation a lieu et ça ne tourne pas en faveur de nos héros. En même temps, Sakaki s’est montré stupide sur ce coup-là. Il pensait pouvoir manipuler la petite Yuri pour atteindre Isaac, mais cela se retourne contre lui. J’en suis d’ailleurs à me demander si la gamine n’est pas aussi machiavélique que le jeune Isaac.

J’aime bien les personnages, j’apprécie le duo Shuro-Mine même si le tournant que va prendre leur relation est évident.
L’histoire me plaît bien, elle a un côté sombre dont je suis fan. On devine une certaine profondeur dans les motivations des protagonistes et certains détails me font penser que tout n’est pas aussi blanc ou noir que l’auteur veut nous le faire croire.

Les dessins continuent de me perturber, je trouve toujours que leur style contraste avec l’ambiance générale du récit. Je ne parviens pas à savoir si c’est déroutant ou plaisant. Peut-être les deux à la fois.

J’ai bien aimé ce second tome et je pense lire le 3 ce week-end (je vais en profiter, j’ai un week-end de quatre jours).

Nana – Émile Zola

Titre : Nana
Saga : Rougon-Macquart tome 9
Auteur : Émile Zola
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 512
Quatrième de couvertureZola brûlait d’écrire Nana. « Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes « filles de joie ». En fait de joie, l’actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d’érotisme et de passion déchaînée.

J’avais hâte de continuer mon challenge Rougon-Macquart et ça fait des mois que j’essaie de le caser dans mon planning lecture, mais pas moyen. Et puisque j’en avais étudié des passages au lycée, l’envie de le découvrir en totalité était bien là.
Donc fin avril, j’ai tout mis de côté pour pouvoir lire Nana et… je réalise que j’ai mis plus d’un mois pour lire ce roman. Triple argh !

J’ai complètement bloqué dessus pour plusieurs raisons, certaines sont liées :
– Il y a beaucoup trop de personnages, une centaine d’après la préface. On s’y perd.
– Ils sont tellement nombreux que Zola n’a pas le temps de les développer, du coup, j’ai trouvé qu’ils étaient traités de manière superficielle. D’ailleurs leurs occupations sont futiles et tournent principalement autour de fêtes, de tromperies, de banquets.
J’ai bien apprécié les passages qui se situent au sein du théâtre, ça permet au lecteur de découvrir comment les représentations se préparaient et se déroulaient .
J’ai également été ravie de découvrir les courses hippiques à Longchamp. Ayant travaillé en tant que préposée PMU dans un troquet, ça a piqué ma curiosité et j’ai trouvé ça intéressant de pouvoir comparer.

Nana est à peine plus présente qu’un personnage secondaire, du moins dans les soixante premiers pourcents. C’ était déconcertant et bien dommage parce que j’ai bien aimé les passages où elle était là… enfin, ceux au début. Même si, faut bien l’avouer, dès le départ c’est un personnage que je n’apprécie pas : elle est bête, à un point… Je dirais bien inimaginable, mais j’ai vu tellement de cons finis pendant le confinement (et maintenant encore) que finalement, elle est dans la norme actuelle – ou pas.
Elle parvient à sortir de la rue, d’une manière pas tip top puisqu’elle se prostitue, une cocotte comme dit Zola, bref une poule de luxe. Pour en arriver là, au début, on se dit qu’elle doit être maligne si tous les hommes qui l’entourent sont fous d’elle, une nana rusée à la façon marquise de Merteuil dans les liaisons dangereuses, mais pas du tout.

Du coup, je ne comprends pas comment elle peut attirer autant : pour certains, il est clairement avoué que c’est pour se faire une réputation, afin que le tout Paris parle d’eux, mais pour d’autres…mystère ! Un coup de sang peut-être, mais je n’y crois pas : ça dure trop longtemps ; j’ai fini par me dire que les amants qu’elle a plumés avaient juste une bite à la place du cerveau pour être ainsi mené par le bout du nez jusqu’à leur ruine (une explication peu convaincante à mon goût). J’ai d’ailleurs adoré le passage vers la fin où Zola décrit, sur plusieurs pages, son appétit pour l’argent et la façon dont elle dévore tout. J’ai trouvé ça à la fois monstrueux, rebutant et absolument fascinant.

Donc chaque fois que Nana réussit à se créer une vie cossue, elle gâche tout. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a un don pour l’auto-destruction… Comme si elle cherchait à se punir de sa condition actuelle de prostituée de luxe, à moins que ce ne soit pour expier les fautes de ses parents (Gervaise et Coupeau dans l’Assommoir). On peut aussi explorer la piste que donne Zola vers la fin : elle punit les riches pour venger la pauvreté des petites gens… Si encore elle s’en rendait compte, on pourrait la traiter de génie, mais non, elle est juste stupide et brûle la chandelle par les deux bouts, et ce, jusqu’à la fin.

Bref, ce fut une lecture laborieuse, pas autant que la faute de l’abbé Mouret, mais quand même. Je m’attendais à mieux, c’est la raison pour laquelle c’est une déception.

Challenge Rougon-Macquart : 09/20

Challenge Coupe des 4 maisons :
Bloclang (6ème année) : Un livre dont le titre est en un seul mot60 points