Les Quatre de Baker Street, tome 3 : Le rossignol de Stepney – Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand & David Etien

Titre : Le rossignol de Stepney
Saga : Les Quatre de Baker Street, tome 3
Scénario : Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand
Dessins et couleurs : David Etien
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Les Quatre de Baker Street sont de retour! Billy, Charlie et Black Tom (sans oublier le chat Watson!) se voient confier une nouvelle mission par leur employeur, le célèbre Sherlock Holmes : veiller discrètement sur Lord Neville Asprey, un jeune aristocrate naïf dont les escapades dans les bas-fonds londoniens inquiètent beaucoup sa richissime famille – et pour cause : le jeune lord est fou amoureux de la jolie Grace, alias le Rossignol de Stepney, chanteuse dans le cabaret paternel… mais ce qui devait être une mission de routine va bientôt tourner au cauchemar pour nos détectives en herbe, avec l’entrée en scène du terrifiant Bloody Percy, dandy meurtrier et bras droit d’un des patrons de la pègre locale. C’est le début d’une aventure aussi mouvementée que dangereuse, qui mènera nos héros des bas-fonds aux beaux quartiers, en passant par le sinistre asile de Bedlam.Voici la nouvelle enquête, menée tambour battant, des détectives les plus attachants de l’Angleterre victorienne !

Autant le second tome de cette série ne m’avait pas enthousiasmée au point de me faire redouter cette lecture, autant ce troisième tome est génial. Dès le début on entre dans le vif du sujet et au fil des pages, ça se complexifie à mesure qu’on avance dans l’intrigue.

Holmes envoie ses francs-tireurs en mission : lord Neville va s’encanailler tous les soirs dans l’East-end, et sa mère souhaite découvrir ce qu’il fait exactement. En réalité, le jeune homme s’est épris du rossignol de Stepney qui chante tous les soirs au Minstrel. Malheureusement, pour le patron, les recettes ne sont pas bonnes et ce mois-ci, il n’a pas pu payer pour la protection de son établissement, ce qui n’est pas au goût du « protecteur » et truand Sykes. Ce dernier envoie donc son homme de main, Bloody Percy, régler la situation… et nos quatre amis se retrouvent mêlés à cette sordide histoire, au même titre que le jeune lord.

On voit plus Sherlock Holmes que dans les précédents… enfin j’ai eu cette impression. C’est aussi le cas pour Watson qui pour le coup est vraiment plus présent.
On découvre un bout de la vie de Charlie, mais comme dans le précédent, ce n’est pas développé : on apprend juste ce qu’est devenue sa mère… à moins que ç’ait été su déjà avant mais je n’en ai aucun souvenir.

L’histoire est dense, beaucoup de dialogues, mais je n’ai pas vu les pages défiler tellement c’était passionnant.
Quant aux illustrations, j’ai tout aimé : les character design, les décors, les couleurs. J’ai pris beaucoup de temps à détailler les vignettes, à observer les ombrages, à contempler les paysages ainsi que les mouvements des personnages.

J’ai adoré cette lecture et j’espère trouver le quatrième le mois prochain à la médiathèque.

Miss Charity, tome 1 : L’enfance de l’art – Loïc Clément, Marie-Aude Murail & Anne Montel

Titre : L’enfance de l’art
Saga : Miss Charity, tome 1
Auteurs : Loïc Clément & Marie-Aude Murail
Illustrations : Anne Montel
Éditeur : Rue de Sèvres
Nombre de pages : 120
Quatrième de couverture : En 1880, Charity est une petite fille de la bonne société anglaise. Endeuillée par la mort de ses petites sœurs, sa famille lui accorde peu d’attention ; aussi se réfugie-t-elle auprès de sa bonne, Tabitha. Elle élève également des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope et apprend Shakespeare par coeur, espérant qu’un jour quelque chose rompra sa solitude.

J’ai emprunté cette bande-dessinée parce que le graphisme me plaisait bien et je trouvais la couverture très chouette, un peu chargée mais fraîche et sympa.

On suit Charity à travers les ans. Petite fille dans une famille riche, elle doit rester discrète : se taire, ne pas déranger les adultes et ne se montrer que quand on l’appelle. Elle ne manque de rien, si ce n’est d’affection. Elle finit par reporter la tendresse qui lui manque sur les animaux qu’elle recueille. Elle apprend à prendre soin d’eux, elle les étudie et à la longue, elle se passionne pour les sciences zoologiques… mais pas que, il y a aussi Shakespeare, et l’aquarelle.
Elle découvre également une vie moins ascétique chez ses cousins quand elle va y passer pour la première fois Noël puis les vacances d’été, ce qui lui ouvre de nouveaux horizons.

Ce fut une lecture étrange.
J’ai eu du mal à avancer, principalement parce que je n’ai pas accroché aux personnages : Charity m’a laissée indifférente. Sa femme de chambre, Tabitha, m’a fait tiquer avec ses histoires d’horreur… quelle idée de raconter ça à une enfant ! Ses parents, Mr et Mrs Tiddler m’ont exaspérée par leur froideur et manque d’intérêt. Il n’y a que la cuisinière, Mary, et sa gouvernante, Mademoiselle Legros, qui m’ont plu, elles sont gentilles avec Charity. Dommage que ces deux dernières ne soient pas plus présentes, j’ai trouvé apaisants les passages où elles apparaissaient.

Les illustrations sont particulières, je ne sais pas trop si j’ai aimé le character design. Par contre, les cases avec des décors sont superbes, j’ai pris grand plaisir à les détailler et à contempler les nuances de couleurs. Ça apportait de la fraîcheur au récit, surtout quand Charity est à l’extérieur.
L’histoire n’a rien d’originale, ça m’a un peu fait penser à Calpurnia par bien des aspects.

J’ignore si je lirai le second tome s’il sort.
Ça s’est laissé lire, sans plus.

Morphine – Juliette Fournier

Titre : Morphine
Auteur : Juliette Fournier
Éditeur : EP (Atmosphères)
Nombre de pages : 126
Quatrième de couverture : Morphine est une curieuse petite fille … Son job ? Elle « chasse » pour un éminent Professeur d’étonnantes créatures appelées « Chimères ». Or, la capture d’une chimère supérieure à toutes les autres s’accompagne, pour Morphine, d’étranges visions ! Soudain, des papillons de nuit, avec un œil sur l’abdomen, gravitent autour d’elle… C’est en surmontant ces visions qui la hantent, qu’elle apprendra qui elle est vraiment…

Ça fait un bout de temps que je vois cette bande-dessinée à la médiathèque et tout aussi longtemps que j’hésite à l’emprunter. Ce qui m’a fait hésiter autant que ça m’a attirée, c’est la quatrième de couverture : « Quand Miyazaki rencontre David Lynch? » Bon, on est très loin de Miyazaki – je ne comprends même pas la comparaison -, quant à Lynch si on y retrouve un brin d’étrangeté, ce n’est pas du tout le cas pour le côté dérangeant dans cette histoire.

Morphine travaille pour le professeur Hidestone et a pour mission de chasser des chimères, des créatures fantastiques créées par les hommes. Elle est aidée par Fear, une espèce de loup humanoïde.
Morphine a un don : elle peut sentir la présence des chimères. Ça se corse pour elle quand elle est envoyée chercher le Smiling Fish car d’autres chasseurs sont sur les rangs pour attraper le « monstre ».

Je ne sais pas trop par où commencer, donc je crois que je vais établir une petite liste, ce sera plus simple :
le character design des humains est sympathique, j’ai surtout aimé celui du grand Sphynx. Jack et Morphine passent bien.
ce qui pêche pour moi, c’est la couleur. C’est super terne dans les villes et les habits (un petit peu comme dans Roji), tandis que le ciel est superbe, plein de nuances… le contraste rend les parties urbaines déplaisantes avec cette désagréable sensation de « peut mieux faire ».
– le contexte est développé et intéressant, mais je n’ai pas aimé la façon dont c’est amené. Les explications sont claires, mais certaines sont trop rapides et d’autres tirent trop en longueur.
– le lien entre les personnages est trop tenu. À part la création de Fear qui est retranscrite à la fin, on ne sait rien des autres : comment le professeur a rencontré Morphine, ou l’assistante de Hidestone qui a plutôt l’air jeune. Qu’est Léoline pour lui ?

Beaucoup de questions sans réponses, des os minuscules à ronger, ça n’a pas pris.
Je ne vais pas m’étendre davantage sur le sujet. Je n’ai pas aimé cette lecture.

Sorceline, tome 4 : Rêve et cauchemort – Sylvia Douyé & Paola Antista

Titre : Rêve et cauchemort
Saga : Sorceline, tome 4
Scénario : Sylvia Douyé
Illustrations : Paola Antista
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Rêve et cauchemort !
Sorceline est en danger ! L’animal fantastique qu’elle est la seule à voir est un augure. Il est dit que la personne devant laquelle il apparait doit bientôt mourir… Plongée dans un profond coma, Sorceline s’accroche tant bien que mal à la vie. Elle ne sait pas qu’un secret la concernant vient d’être révélé. Pourquoi n’en a-t-elle jamais rien su ? Son pouvoir est-il lié à ses origines ? Et surtout, se pourrait-il que Sorceline soit… maléfique ? Les réponses viendront, mais le Professeur Balzar doit avant tout penser à sauver Sorceline. L’école ne connait plus de repos ! D’autant qu’un nouveau stagiaire débarque sur Vorn, que Mérode est toujours coincé en statue de verre, et que les secrets de l’île sont loin de tous être dévoilés…

C’est le dernier tome paru, mais pas l’ultime tome de la saga, contrairement à ce que je pensais – il faudra donc attendre le prochain pour avoir la conclusion finale.
Pourtant les révélations sont nombreuses :
le passé de madame S, du moins la partie la plus importante pour l’avancée de l’intrigue
l’origine des dons de Sorceline
– la raison des actions de Mérode contre les autres étudiants du professeur et le lien qui unit le jeune homme à notre héroïne
– les pouvoirs de Sorceline sont dévoilés et tout s’éclaire.
Alcide n’est toujours pas reparu, je ne me souviens plus si on sait ce qu’il est advenu de lui, mais j’ai ma petite idée sur la question. Et comme les étudiants de l’île de Vorn doivent être six, un nouveau personnage du nom de Charlie fait son apparition. Mais il y a un problème : il est borgne c’est-à-dire qu’il ne voit pas les créatures fantastiques… à se demander comment il est arrivé là.

J’étais super contente de retrouver le professeur Balzar et ses apprentis, même cette peste de Tara. Et plus on en apprend sur eux, mieux je les aime.
J’ai dévoré ce quatrième tome, impossible de m’arrêter avant de l’avoir terminé. Il est passionnant, on a tellement de réponses à nos questions qu’il ne pouvait pas en être autrement.
Les dessins sont toujours aussi beaux, mais c’est surtout les couleurs qui m’ont fascinée : le jeu de lumières est terrible notamment dans les scènes de nuit.

Je pense que j’ai fait le tour… en tout cas, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de plus si ce n’est que c’est un coup de cœur et que je ronge déjà mon frein à l’idée de devoir attendre plusieurs mois la sortie du prochain.

Klaw, tome 11 : Coma – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Coma
Saga : Klaw, tome 11
Scénario : Antoine Ozanam
Illustrations : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Les Dizhis sont toujours absents, mais le calme n’est pas revenu pour autant. Ange et ses amis combattent des ninjas belliqueux venus d’on ne sait où, pendant que Lisa fait d’étranges rencontres dans un monde parallèle. Un monde intérieur où chaque personne plongée dans le coma trouve refuge…

Un onzième tome dans la droite lignée du tome précédent. Pas aussi surprenant, mais tout aussi plaisant.

La maison de l’archiviste a été prise d’assaut par les ninjas et pour s’en sortir, le vieux n’a d’autre choix que de faire exploser son immeuble. Franck est alors blessé et tombe dans le coma.
Il n’est pas le seul à être tombé dans le coma, c’est aussi le cas de Lisa et des enfants qui habitaient chez Shaaz (mais ce n’est pas nouveau, on le savait déjà dans le tome précédent).
La pluie s’est arrêtée et il semble que les dizhis auraient la capacité de revenir… mais profondément changés. Vont-ils choisir les mêmes hôtes ? On ne le saura que dans le prochain.

J’adore la couverture, je trouve le dragon-arbre magnifique. Les illustrations en général m’ont bien plu, et certaines cases m’ont marquée plus que d’autres (notamment celle ci-contre).
En ce qui concerne les personnages, j’ai apprécié de les retrouver apaisés, comme dans le dixième tome. Ils sont tellement nombreux (moins qu’avant quand même) que je ne vais pas les passer en revu : de toute façon, aucun ne sort du lot.
L’histoire est intéressante, c’est un bon numéro de transition.

Je n’ai rien d’autre à dire sur ce onzième tome. C’était plaisant et j’ai adoré cette lecture et j’espère trouver le prochain samedi à la médiathèque.