Tosca des Bois, tome 1 : Jeunes filles, chevaliers, hors-la-loi et ménestrels – Teresa Radice & Stefano Turconi

Titre : Jeunes filles, chevaliers, hors-la-loi et ménestrels
Saga : Tosca des Bois, tome 1
Scénario : Teresa Radice
Illustrations : Stefano Turconi
Éditeur : Dargaud
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Tosca est une rebelle de 12 ans, agile et débrouillarde. Depuis la mort de leurs parents, elle et son grand frère Rinalto vivent grâce aux petits larcins occasionnels auxquels elle se livre. Mais, armée de sa fronde et de son arc, elle est aussi une espèce de petit Robin des bois qui n’hésite pas à prendre le parti du plus faible.

J’ai emprunté cette bande-dessinée après l’avoir feuilletée parce que les dessins me plaisaient bien. Le character design des personnages, les décors et les couleurs chaudes correspondent tout à fait à l’image qu’on se fait de la Toscane moyenâgeuse, la région où se situe l’histoire.
Le titre aurait plutôt eu tendance à me faire fuir : Tosca des bois… une énième version de Robin des bois, ce justicier qui vole les riches pour donner aux pauvres… étonnamment, ce n’est pas le cas – c’en est même loin.

Tosca est bien une voleuse, néanmoins elle fait cela pour survivre avec son frère, Rinaldo, qui peine à gagner sa vie en tant que ménestrel. Ce ne sont d’ailleurs pas les personnages principaux de ce premier tome.
L’héroïne est Lucilla, la fille du Duc de Fieramosca. Elle est promise au jeune Caius qui adule le père de la jeune fille. C’est le soir du banquet de fiançailles qu’elle rencontre Rinaldo et qu’elle aide Tosca à s’enfuir après son forfait.
Lucilla est naïve, elle ignore tout de la vie et de la guerre. Elle découvre le triste passé du frère et de la sœur et a du mal à y croire.
En rentrant, elle tombe au milieu d’un complot contre sa famille. Que va-t-elle faire ? Et surtout que peut bien faire une demoiselle de bonne famille dans une telle situation ?

J’ai bien aimé les personnages. Lucilla a beau être inexpérimentée, elle n’en est pas stupide pour autant. J’ai apprécié sa relation naissante avec Rinaldo… par contre, on n’en sait pas assez sur Tosca pour me faire une opinion sur elle : pour l’instant, elle me laisse indifférente. Je verrai si ça change dans les prochains tomes. Quant à Argo (n’oublions pas le fidèle compagnons de Tosca), il est trop beau, je suis fan de son apparence. C’est bien lui mon préféré.

Je pensais que ça se lirait bien, mais ce serait sans plus. Finalement, j’ai adoré cette lecture : je ne m’attendais pas à ce que ce soit si chouette, c’était une agréable surprise.

La famille Vieillepierre, tome 1 : Arthur et la corde d’or – Joe Todd-Stanton

Titre : Arthur et la corde d’or
Saga : La famille Vieillepierre, tome 1
Auteur : Joe Todd-Stanton
Éditeur : Sarbacane
Nombre de pages : 52
Quatrième de couverture : Arthur, jeune Islandais, aime s’aventurer dans la forêt pour en rapporter des objets magiques. Un jour, du haut d’un arbre, il voit un monstrueux loup noir renverser le grand feu qui réchauffe les habitants du village pendant les mois d’hiver. Atrix, la doyenne, confie à Arthur la mission d’aller chercher le dieu de la foudre, le seul capable de rallumer le feu, de l’autre côté de la mer.

Il y a quelques mois, j’avais lu le 4ème tome de cette saga que j’avais adoré, et ce, grâce à une masse critique Babelio, donc quand j’ai trouvé ce premier tome à la médiathèque, je n’ai pas hésité un seul instant à l’emprunter.
On découvre Arthur, le premier ancêtre du narrateur (vous savez, le vieux bonhomme qui introduit et conclut les histoires). Le héros de cette histoire aime aider les différentes créatures qu’il rencontre. Malheureusement, un jour, le loup géant Fenrir attaque son village, le saccage et éteint le feu qui permet aux habitants de survivre à l’hiver. Le seul moyen de sauver les siens du gel est d’aller trouver Thor et de lui demander son aide.

Le personnage d’Arthur est sympathique, gentil tout plein et maltraité par les villageois qui ne sont pas tendres avec lui. Pourtant, je n’ai pas réussi à m’y attacher.
L’histoire est chouette, même si j’ai trouvé que l’intrigue se goupillait trop facilement. Le gros plus, c’est que cela permet aux jeunes lecteurs une plongée en douceur dans les légendes nordiques avec la présentation de certains héros (Fenrir, Thor, Odin, Freyja, etc.)
Les dessins sont vraiment beaux. Je me suis souvent prise à m’y attarder et à me noyer dans les détails entrelacés. Je crois que j’ai fait le tour…

J’ai bien aimé ce premier tome et j’espère trouver les autres à la médiathèque afin de découvrir tous les ancêtres du vieux.

Holly Ann, tome 4 : L’année du dragon – Kid Toussaint & Servain

Titre : L’année du dragon
Saga : Holly Ann, tome 4
Scénario : AUTEUR
Dessins : AUTEUR
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Un massacre de Maroons vient réveiller de vieux démons dans le sud. Holly Ann va encore une fois devoir faire face à son passé et affronter le Klan qui semble bien de retour à la Nouvelle-Orléans.
Trafic d’opium, intimidations, anciens adversaires qui refont surface…
L’année du dragon qui commence à peine s’annonce mouvementée pour Holly.

Ce quatrième tome est sorti en septembre 2018… chose que j’ai complètement zappée. J’ai découvert qu’il existait en début d’année, lorsque j’ai mis à jour mon challenge « termine tes sagas en cours, bordel ! ». Quelle boulette je fais ! Mais je l’ai enfin et j’ai profité de ce dimanche tranquille pour le lire.

Nysa guide Holly Ann et Loyola jusqu’à une île dans le bayou qui abrite des Marrons, nom donné aux esclaves en fuite et à leurs descendants – un terme dérivé du mot marronnage. Mais lorsqu’ils arrivent sur les lieux, nos héros découvrent un horrible massacre. Leur enquête les mène jusqu’au Ku Klux Klan.

C’est une fois de plus l’occasion de découvrir le passé de Holly Ann, c’est d’ailleurs la dernière fois puisque c’est le tome final de cette saga. Snif, elle va me manquer ! On n’a malheureusement pas toutes les réponses : on avait déjà compris que l’héroïne s’appropriait les talents des autres en couchant avec ; pour le coup, elle en révèle un peu plus à Loyola… mais pas la manière dont c’est arrivé. Et c’est un peu frustrant sachant qu’il n’y aura pas de suite.
Comme les précédents, je l’ai lu d’une traite, non pas parce que je m’étais dégagé du temps même si c’est bien le cas, mais surtout parce que rien n’aurait pu me détourner de cette lecture… et c’est pas faute d’avoir été dérangée par le chat, le furet et les enfants !

Le bémol, en ce qui me concerne, est que ce quatrième tome a été lu trop loin des premiers donc j’ai eu un peu de mal à me rappeler de Nysa ou de Thomas. Si mes souvenirs sont bons, ce dernier est apparu dans le premier tome. J’avais d’ailleurs trouvé que ce que Holly Ann lui avait fait n’était vraiment pas cool : la raison de sa présence renforce ce sentiment d’injustice.
D’autres ont-ils subit le même sort sans l’avoir mérité ? Bon d’accord, on pourrait débattre pendant des heures pour savoir si les victimes du pouvoir de Holly Ann méritaient réellement qu’on leur vole une partie d’eux-mêmes et la réponse serait probablement non, mais j’avoue que je me rallie volontiers à ses motivations, du moins à celles qui ne sont pas qu’égoïstes.

J’ai adoré ce dernier tome : l’atmosphère qui s’en dégage, les personnages, les dessins,… un seul détail m’a chipotée tout en me faisant sourire : l’omniprésence de Jimbo qui passe toujours pile au bon moment pour aider Holly Ann.

Termine les sagas en cours, bordel !
18/234

 

Peau d’Homme – Hubert & Zanzim

Titre : Peau d’Homme
Scénariste : Hubert
Illustrateur : Zanzim
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d’homme, Bianca s’affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l’amour et la sexualité.
La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l’objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l’instrument d’une domination à la fois sévère et inconsciente ?
À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité… mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l’humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d’homme nous invite tant à la libération des mœurs qu’à la quête folle et ardente de l’amour.

Ça fait quelques semaines que je vois cette bande-dessinée tourner avec de très bons retours et j’avais bien envie de m’y essayer donc quand ma Barbouille m’a proposé de me le prêter, j’ai foncé sur l’occasion et je suis ravie de l’avoir fait.

L’histoire se déroule dans l’Italie moyenâgeuse. L’héroïne, Bianca, vient d’avoir 18 ans et ses parents ont arrangé son mariage avec Giovanni, un homme qu’elle ne connaît pas, ce qui la dérange. Déjà là, on voit le décalage entre elle qui souhaiterait connaître son fiancé avant de l’épouser et ses amies qui ont été dans la même situation et l’ont accepté sans se poser de questions.
La marraine de Bianca l’invite à passer quelques jours chez elle. Là, elle lui révèle un secret de famille : elle possède une peau d’homme et si elle la revêt, elle deviendra Lorenzo, un beau jeune homme. C’est l’occasion de passer incognito et de se lier d’amitié avec Giovanni. On se doute dès leur première rencontre que cette amitié évoluera… pour le plus grand malheur de Bianca.

Autant j’adore la couverture qui est splendide, avouons-le, que ce soit en raison des entrelacs brillants qui ne rendent pas sur la photo, ou à cause du choix des couleurs, autant les dessins à l’intérieur m’ont laissée, dans un premier temps, perplexe. Au début, je n’étais pas sûre d’aimer et pourtant, je m’y suis rapidement faite, j’ai trouvé que ça se mariait parfaitement au texte et finalement, j’adore les illustrations.
Quant à l’histoire, il ne se passe rien d’extraordinaire, même si revêtir une peau d’homme qui change le corps de l’héroïne est déjà fabuleux, n’empêche que dès les premières pages, je me suis complètement immergée dans cette lecture. Il était tard et, à mon grand désarroi, j’ai dû faire une pause au beau milieu, j’ai rêvé de la suite toute la nuit.

C’est clairement une critique de la société de l’époque : la différence de traitement entre l’homme et la femme au niveau de la liberté (de mœurs notamment). L’homme étant considéré comme un dieu s’il entretient plusieurs liaisons alors que la femme n’est qu’une dépravée, et ce, même si elle est fidèle… le prêcheur le martèle tout au long du récit et enflamme les fanatiques : ce sont des filles d’Eve, des impudiques, etc. qu’il faut enfermer et brimer.
Ce qui est fabuleux… et qui fait également peur… c’est qu’on peut transposer cette critique à la société actuelle sur bien des points. Maintenant, la religion catholique essaie d’être moins stricte, de s’ouvrir et de vivre avec son temps, mais d’autres religions ont pris la relève et prêchent les mêmes paroles que Fra Angelo dans Peau d’homme.
Bianca se bat contre cet obscurantisme grandissant, sous l’apparence de Lorenzo, mais doucement au fil des pages, elle se révolte et clament certaines vérités qui foutent une sacrée claque… y en a un paquet, mais j’ai surtout en tête le moment où elle se fâche après s’être bouffée une insulte de trop et qu’elle rétorque que ce n’est pas son corps le problème mais le regard sale qu’il pose dessus. C’est très féminisme tout ça
Ce n’est pas le seul message que les auteurs font passer : c’est également un appel à la tolérance. Giovanni a beau se chercher des excuses quant à ses relations avec les hommes, il se ment à lui-même : il est clairement homosexuel et Bianca le réalise. C’était une situation douloureuse pour elle, mais j’ai aimé la relation des deux époux et sa réaction face à l’homosexualité de son mari.

C’est un coup de cœur pour cette bande-dessinée, à tel point que je me l’achèterai – je tiens absolument à l’avoir dans ma bibliothèque.

Love, tome 2 : Le Renard de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci

Titre : Le Renard
Saga : Love, tome 2
Scénario : Frédéric Brrémaud
Dessins : Federico Bertolucci
Éditeur : Ankama
Nombre de pages : 80
Quatrième de couverture : Une île est un navire qui affronte es éléments, es assauts de l’océan, les morsures de l’hiver… mais qui peut faire naufrage à tout instant.
Que reste-t-il à ses occupants sinon une lutte pour survivre et pour protéger les siens quand le navire sombre et que le chaos s’installe…
Quand le paradis devient enfer…

Pendant les vacances de Noël, j’avais lu la saga Brindille de Frédéric Brrémaud et Frederico Bertolucci que j’avais trouvée super beau et en cherchant d’autres œuvres des auteurs, j’avais découvert la série Love et je me l’étais noté dans un recoin de mon esprit. Et devinez ce que j’ai déniché à la médiathèque ?
Il y a plusieurs volumes, mais j’ignorais dans quel ordre les emprunter… donc j’ai opté pour le renard parce que ma fille adore cet animal.
Il semblerait que c’est le second tome, ce qui ne pose aucun souci : ils peuvent être lu indépendamment les uns des autres.
Par contre, ma chronique va être particulièrement courte en raison d’un scénario rapide.

Le renard vit et chasse sur une île. On découvre les animaux qui la peuplent.
Il se met soudain à neiger quand le volcan entre en irruption. La plupart des animaux fuient vers la plage, mais seul le renard va à contre-courant vers le centre de l’île. Qu’est-ce qui peut bien le pousser à un tel comportement ?

C’est une bande-dessinée sans dialogue, mais on n’en a nullement besoin : les planches sont suffisamment parlantes sans ça.
Les dessins sont splendides. Un tel talent, c’est impressionnant… en tout cas, ça m’a laissé sans voix. L’apparence du renard est chouette, j’ai adoré m’attarder sur chacune de ses apparitions… que ce soit sa gueule ou même les positions de son corps… d’un réalisme incroyable.
J’ai pris un plaisir fou à découvrir les illustrations, à les détailler, à savourer chaque planche.

Je suis décidément fan et je lirai volontiers le tome précédent (Le tigre) et les trois suivants (le lion, les dinosaures et le molosse).