Lou !, tome 6 : L’âge de cristal – Julien Neel

Titre : L’âge de cristal
Saga : Lou !, tome 6
Auteur : Julien Neel
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Tout change, tout reste pareil… Un beau jour, de grands cristaux roses transpercent anarchiquement le cœur de la ville. Depuis, Lou partage son temps entre un programme de collecte de données scientifiques pour le gouvernement, la garde d’un petit frère obnubilé par les dinosaures et les sorties en boîte de nuit. Elle se dit quand même que c’est un peu n’importe quoi, mais pas désagréable. Cette sensation ouateuse, ce flottement incertain… Est-ce que c’est ça, devenir adulte ?

Euh… mais c’est quoi ce bordel ?
C’est complètement parti en sucette !
Essayons de démêler tout cela en résumant au mieux :
– on a une ellipse de deux ans et demi (je pensais un an et demi comme le petit frère Fulgor parle et marche, mais vu qu’il commence à aller sur le pot, tablons sur deux ans et demi) donc Lou a 17 ans et va sur ses 18.
des cristaux roses ont envahi la ville, la saccageant au passage. D’où viennent-ils ? Pourquoi ? Le gouvernement les étudie de près et fait participer la population : Lou fait des relevés sonores.
la mère de Lou bosse pour le gouvernement, en parallèle, elle continue d’écrire et monte la comédie musicale sur glace de son premier roman Sibéra
– Tristan et Jean-Jean travaillent dans un restaurant, dans la ville où habite Lou.
– Mina et Jean-Jean passent leur temps à rompre pour mieux se remettre ensemble (comme ça me gonfle ce genre de relation)
– Karine sort toujours avec monsieur Raisin qui maintenant a une tête de raisin, on ne voit plus le trou qui dévoilait une partie de son visage. Étrange !
– Marie-Emilie et sa mère s’entendent bien… mais comment est-ce possible ?
– Lou rencontre un type qui prétend être dans sa classe alors qu’elle ne se souvient pas de lui et qui semble surtout en savoir long sur ce qui arrive à notre héroïne
au début, les événements se suivent de manière fluide, puis d’un coup, Lou commence à sauter d’une scène à l’autre sans savoir ni comprendre pourquoi. Ça rend le récit étrange et décousu.

Tout le long de ma lecture, je me suis dit que ça devait être un rêve. C’est devenu en un instant une bande-dessinée fantastique, ça ne m’aurait posé aucun souci si c’était venu progressivement, mais avec cette ellipse… non seulement, c’est frustrant, mais ça rend la lecture laborieuse : j’ai passé beaucoup de temps et d’énergie à essayer de percer les mystères des cristaux… en vain.
Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture. Je crois que j’ai bien aimé, mais que c’était tellement loin des Lou ! habituels que ça m’a perturbée. Et puis j’ai terminé cette bande-dessinée avec beaucoup de questions et aucune réponse et c’est d’autant plus rageant que Lou semble avoir compris sur la fin de quoi il retourne et n’en fait nullement part au lecteur.

Vous me direz : pour avoir les réponses à tes questions, il suffit de lire le septième… ce n’est pas faux, sauf que je vais devoir attendre demain matin… en admettant que je trouve un créneau pour découvrir la suite, ce qui n’est pas gagné !

Lou !, tome 5 : Laser ninja – Julien Neel

Titre : Laser ninja
Saga : Lou !, tome 5
Auteur : Julien Neel
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Bon, ok, l’immeuble de son enfance qui part en fumée, au milieu de la nuit, ça fait un gros choc. Mais bon, apprendre la même nuit que l’on va avoir un petit frère, c’est merveilleux et ça équilibre pas mal le truc. L’année des quatorze ans de Lou, ça commence comme ça, cash. Donc, tout va très bien. Ou pas. Ça continue dans la chambre d’un grand hôtel du centre ville, en feuilletant le journal intime que sa mère tenait, adolescente. C’est marrant, ça explique plein de trucs, ce journal. Genre pourquoi elle est comme ça, sa mère, a tellement profiter du moment présent. Et puis ça fait se poser des questions, on fait des parallèles, forcément, ça donne des sortes de pistes pour se construire soi-même. Ou pas. Ensuite, et bah la vie continue. Les copines qui ne changent pas mais qui sont de plus en plus différentes, les visites sans fin de tout un tas d’appartements et puis toujours, cette histoire avec les deux garçons là, choisir entre Paul et Tristan. Ou pas.

Bon ben si je trouvais qu’il y avait du changement dans le tome 3, que dire de celui-ci ? Un récit terrible qui commence mal et ne se finit pas beaucoup mieux !
Dès la première page, l’immeuble dans lequel vit Lou brûle. Heureusement, il n’y a pas de victimes.
L’héroïne, sa mère et Richard sont contraints de séjourner à l’hôtel. Ils ont tout perdu. La mère de Lou a presque été prévoyante et a réussi à sauver sa valide de secours contenant notamment le journal intime qu’elle écrivait dans sa jeunesse. C’est l’occasion pour la jeune fille de découvrir le passé de sa mère : son adolescente, sa rencontre avec celui qui la mettra enceinte de Lou, etc.
Tous les trois vivent un vrai bonheur d’autant que la mère est enceinte. Mais vient un moment où ils descendent de leur petit nuage, la vie reprend son cours, mais cela leur semble bizarre.

J’ai adoré découvrir le journal de la mère. Pour une fois, on a son point de vue à elle : les rapports qu’elle entretenait avec ses parents, leur passé à eux aussi.
On comprend mieux la raison pour laquelle mamie est si dure, par contre, ça l’a rendue touchante à mes yeux : son dévouement pour sa maman malade, sa peine quand sa fille part avec son petit copain musicien en ne leur laissant qu’une lettre (fort joliment écrite d’ailleurs), son courage lorsqu’elle demande l’adresse de sa fille alors que son mari a répudié la fugueuse, etc.
Il arrive plein d’événements chouettes : l’entraide entre amies, la grossesse de la mère, l’achat de leur nouvel appartement, les vacances d’hiver chez l’oncle de Tristan… mais la fin m’a rendue tristounette et m’a bouleversée.

J’ai adoré ce cinquième tome et après ma pause repas, je compte bien lire le sixième pour découvrir si la situation s’améliore.

Lou !, tome 4 : Idylles – Julien Neel

Titre : Idylles
Saga : Lou !, tome 4
Auteur : Julien Neel
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Il fait chaud. Lou, Mina, Marie-Emilie et Karine sont dans cette grande villa, quelque part sur une corniche, au sud. Un sud qui leur apparaît comme étant extraterrestre. Il fait chaud. La mère de Lou et Richard sont encore dans un train, entre deux villes de province et deux séances de dédicaces désertes. Plus on descend dans le sud, et plus, décidément il fait chaud. Lou observe Tristan du coin du verre teinté de ses lunettes de soleil. Que fait-il lui aussi dans le sud ? Y a-t-il un destin, qui les aurait à nouveau réunis dans cet endroit paradisiaque ? Y aura-t-il encore du melon, au bord de la piscine, au repas du midi ? Il fait chaud. Lou saute au cou de sa mère. Tout le monde se retrouve, dans cet étrange salon de la science-fiction, à deux pas du camping et de la grande villa. Tout le monde se dispute, mais tout le monde fait la fête, et c’est très bien comme ça…

Un quatrième tome différent des autres du moins au niveau du timing. Habituellement, l’histoire se déroule sur une année complète, mais là, seulement sur les grandes vacances et j’ai trouvé ça très chouette : ça donne l’occasion de plein de petites scénettes typique des vacances.

Lou, Mina et Karine ont été invitées par la mère de Marie-Emilie à passer les vacances d’été dans leur villa, dans le sud.
Une fois arrivées, elles partent à la chasse aux garçons et tombent par un pur hasard sur Tristan (l’amoureux de Lou dans les deux premiers tomes) et ses trois amis.
En parallèle, on suit la mère de notre héroïne qui fait une tournée dédicaces pour son livre. Pas une grande réussite… une situation un peu triste qui parlera à de nombreux auteurs méconnus.
J’étais à la fois contente et surprise de retrouver Tristan. Sa non-histoire d’amourette avec Lou peut reprendre. Cela remet tout en question : les années ont passé, ils ont pris de l’âge et de la maturité. Leurs sentiments ont-ils évolué ? Et qu’en est-il de sa relation avec Paul ?

Un certain nombre de passages m’ont plu :
l’attachement entre Mina et Jean-Jean qui les fait grandir et mûrir. Leur petite fête sur la plage est assez cliché, mais ça m’a fait du bien.
– les dédicaces à Mortebouse, une petite fête qui fait du bien au moral
la convention qui permet à Lou et à sa mère de se retrouver (même si j’aurais apprécié qu’il y ait plus de références geeks)
– quand Karine jette Marie à l’eau pour la « punir » de son comportement exécrable avec sa mère.

Je vais en profiter pour parler de ces deux personnages puisque j’ai bien l’impression qu’on les reverra. En ce qui concerne Karine, je n’étais pas sûre d’aimer ce personnage, pourtant, sous ses airs de racaille, elle est gentille. Elle se montre respectueuse envers la mère de Marie-Emilie, (la pauvre m’a fait pitié, elle cherche désespérément de la compagnie et comme elle saoule tout le monde, personne ne reste avec elle…), soucieuse du bien-être du père de son amie (il s’isole et cherche la paix). Elle regarde au-delà des apparences et j’apprécie ça.
Pour Marie-Emilie, je ne l’apprécie pas. Elle est aussi soulante que dans le précédent (là-dessus, elle tient de sa mère). Elle est une sale gosse pourri-gâtée qui se comporte super mal avec ses parents. C’est à se demander comment Lou peut être amie avec elle.

J’ai adoré ce quatrième tome et je file lire le prochain.

Lou !, tome 3 : Le cimetière des autobus – Julien Neel

Titre : Le cimetière des autobus
Saga : Lou !, tome 3
Auteur : Julien Neel
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Richard et sa mère, c’est une affaire qui roule. Et puis le roman de sa mère est enfin publié. Tout roule de ce côté-là aussi, donc. Mais pour Lou, l’ambiance de cette rentrée est tout de même assez confuse. Des engins de chantier démolissent l’immeuble de Tristan, et la municipalité décide d’y stocker temporairement des autobus. Et puis il y a Mina, son amie d’enfance, avec laquelle Lou se brouille sans trop comprendre comment. Et cette voisine de classe, Marie-Émilie, qui a l’air cool mais qui se la pète un peu tout de même… C’est pas facile d’avoir 13 ans.

Bon, après 6 ans, il était temps que je reprenne cette saga, nom d’une pipe ! Qu’est-ce qui m’a décidé ? C’est tout simple : j’ai trouvé le dernier tome, Lou sonata, à la médiathèque et je l’ai emprunté pour ma fille. J’avoue que c’était assez inespéré vu qu’il vient de sortir et compte tenu du succès de cette série, pas sûre de le trouver la prochaine fois que je le chercherai. Mais il y a un hic : je n’ai lu que les deux premiers tomes. J’ai donc décidé de rattraper mon retard et de me faire l’intégralité en quelques jours.

Dans ce troisième tome, tout semble rouler : la mère de Lou vit le parfait amour avec Richard, son livre a été publié. Lou a fêté ses 13 ans et entre en quatrième.
Mais pour l’héroïne de cette saga, ça ne se passe pas aussi bien : pour la première fois, elle et Mina ne sont pas dans la même classe… un drame. Les deux amies ne se parlent plus du tout dès le premier jour, et ce, sans raison.
C’est un tome charnière : beaucoup de changements dans la vie de Lou, dans son entourage, mais aussi dans son corps. Ce n’est pas facile pour elle. Elle se sent vide et j’ai parfaitement compris ce qu’elle ressent.

Je suis contente que la relation entre Richard et la mère de Lou fonctionne, mais je suis déçue par la réaction de sa maman. Jusqu’à présent, elle était très proche de sa fille, mais dans celui-ci, elle la délaisse complètement et l’adolescente perd pied. Quand j’y réfléchis, elle faisait un peu pareil lorsqu’elle jouait aux jeux vidéo, mais y avait des moments où elle s’arrêtait pour passer un peu de temps avec Lou, alors que là, elles ne se retrouvent plus ensemble avant la fin.
Parmi les changements qui s’opèrent dans ce tome, Lou a une nouvelle copine… la vache, qu’elle est soulante et égocentrique ! Et Mina aussi de son côté, mais Karine fait plus racaille : la confrontation avec Lou m’a fait rire.
A noter qu’il y a deux parties flashback et j’ai adoré ça. Et le premier m’a fait bondir de surprise puis de frustration.

J’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Lou. C’est une lecture qui m’a foutu la pêche. Un coup de cœur pour ce troisième tome.

Les carnets de Cerise, tome 3 : Le dernier des cinq trésors – Joris Chamblain & Aurélie Neyret

Titre : Le dernier des cinq trésors
Saga : Les carnets de Cerise, tome 3
Scénario : Joris Chamblain
Illustration : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 86
Quatrième de couverture : Cerise est une petite fille âgée de onze ans, qui vit seule avec sa mère. Elle rêve de devenir romancière, et a même déjà commence à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et plus particulièrement les adultes. Elle adore les observer pour tenter de deviner quels secrets ils dissimulent au fond d’eux…
Cette fois, elle s’intéresse à Sandra… Son atelier de reliure regorge d’ouvrages anciens. Mais il en est un qu’elle n’a jamais réparé. Pourquoi ? Savait-elle seulement qu’il était là ? Et quels sont ces cinq trésors lies à la vie de la jeune femme ?
Cerise, Line et Erica vont suivre ensemble ce jeu de piste, cette enquête à tiroirs, pour tenter de rendre à Sandra ce qu’elle a perdu, il y a tant d’années…

L’an dernier, lorsque j’ai lu le second tome des carnets de Cerise, on s’est mise d’accord avec Berellyn du blog The Witch Library pour lire le troisième en Lecture Commune et on s’est lancé ce week-end.

Cerise a fait la promesse à sa mère de ne plus se mêler des affaires des autres sans leur autorisation. Et elle fait de gros efforts dans ce tome-ci pour laisser de l’air à Sandra, la relieuse qu’elle a rencontré à la bibliothèque, mais on sent que c’est difficile pour elle.
Un après-midi, Cerise et ses amies, Line et Erica, vont découvrir l’atelier de Sandra. En voulant l’aider à ranger la pièce qui sert de débarras, elles découvrent dans un coffre contenant des feuilles de partitions ayant appartenu à la prof de musique de la relieuse et décident de les relier. Elles trouvent également un mot précisant : le premier des cinq trésors. Il n’en faut pas plus pour titiller la curiosité de nos héroïnes et les voilà lancé dans l’aventure… sur les traces du passé de Sandra.

Je suis assez partagée pour ce troisième tome.
D’un côté, j’ai adoré l’atmosphère hivernale qui se dégage de cette bande-dessinée, ça aurait été une lecture idéale pour le mois de décembre puisque cela se déroule pendant cette période.
Le scénario a un fort côté nostalgique :
– Sandra retrouve des personnages qui ont marqué son enfance aussi bien avant qu’après le traumatisme qu’elle a subi
– Cerise s’identifie à la relieuse et on en apprend un peu plus sur le père de l’héroïne.
Par contre, l’enquête et surtout l’obtention des trésors étaient trop faciles et ça m’a un peu frustrée. Je préfère quand c’est moins linéaire.

Ce troisième tome est chargé émotionnellement, surtout à la fin, j’en ai eu les larmes aux yeux. Décidément, plus on avance dans cette saga et plus les tomes sont touchants. Le second m’a davantage émue que le premier et celui-ci est encore plus émouvant que le précédent.
Je me demande ce que va donner le prochain.

Les dessins sont encore plus beaux que dans les précédents. J’ai pris tout mon temps pour les lire et pour savourer les illustrations.
J’apprécie toujours autant les pages du carnet de Cerise qui sont insérés tout au long de la lecture. C’est super original. Ça permet de livrer les pensées de l’héroïne et ça la rend bien plus attachante.
A la fin du tome, on a droit à des illustrations faites par d’autres dessinateurs – ça s’intègre parfaitement dans le récit. Et je les ai trouvées super chouettes.

J’ai adoré ce troisième tome, j’en garde une excellente impression et j’ai hâte de découvrir le prochain tome.

Vitrine de Noël (Lecture graphique, avec des illustrations sur le thème de Noël ou de l’hiver)