Entre Neige et Loup – Hélène Canac & Agnès Domergue

Titre : Entre Neige et Loup
Scénario : Agnès Domergue
Dessins : Hélène Canac
Éditeur : Jungle !
Nombre de pages : 96
Quatrième de couverture : Lila vit recluse avec son père sur une île enneigée où elle est protégée d’une mystérieuse malédiction. Un jour, alors qu’il s’absente longuement, Lila brave les interdits et part à sa recherche. Sous la neige, elle découvre une forêt endormie où vivent des jizos énigmatiques et un loup blanc.

Cette BD a été offerte à ma fille l’an dernier et depuis, il me faisait de l’œil. Sans compter que ma fille a adoré cette lecture, donc une raison de plus pour me lancer dans l’aventure aux côtés de Lila, cette petite fille aux cheveux violets qui vit dans une cabane avec son père et pour seuls compagnons de discussion les deux grenouilles Moshi et Mochi ainsi que le chat Bambou.
Quand son père ne rentre pas le soir, la fillette décide de partir à sa recherche. Elle découvre dans un premier temps la neige qui lui faisait tellement peur puis l’île sur laquelle elle vit. Un voyage initiatique qui va la mener jusqu’à ses origines.

J’ai adoré les personnages : Lila est gentille tout plein, elle a des craintes mais lutte contre, en se répétant comme un leitmotiv : J’ai pas peur, j’ai pas peur, etc. Elle est pleine d’innocence et a une vision du monde tellement simple et pourtant si juste surtout lorsqu’elle conclut que « la promesse, c’est le risque d’un mensonge« .
Moshi et Mochi sont drôles quand ils se disputent. Bambou est un chat, donc je ne peux que l’aimer – il m’a fait rire chaque fois qu’il essaie de se créer son petit nid douillet.
Le loup blanc est magnifique : adorable quand il est bébé et majestueux une fois adulte.
Je suis fan du character design des personnages, principalement les Jizô qui sont trop mignons.

Les décors sont superbes (j’ai passé du temps à suivre les contours rondelets et fascinants des arbres), les couleurs chaudes et harmonieuses…. même les cheveux violets de Lila se marient parfaitement avec les autres nuances.
J’ai adoré l’histoire, elle est certes un brin linéaire, mais c’était idéal pour découvrir l’île et ses paysages. Le texte est poétique avec en fond une voix narrative qui récite un poème, poème de Neige qu’on retrouve à la fin du volume.
C’est un coup de cœur pour cet album. Il est beau et l’histoire est vraiment chouette.

Rennes du Père Noël (Animaux, nature, écologie)

La famille Vieillepierre, tome 4 : Léo et la méduse – Joe Todd-Stanton

Titre : Léo et la méduse
Saga : La famille Vieillepierre, tome 4
Auteur : Joe Todd-Stanton
Éditeur : Sarbacane
Nombre de pages : 56
Quatrième de couverture : Et si le monstre n’était pas celui qu’on croit ? La famille Vieillepierre nous embarque cette fois-ci… en Grèce antique ! Le jeune héros Léo, ami des créatures magiques, se voit confier par Athéna une mission délicate… tuer la Gorgone ! Devra-t-il trahir les principes de la famille Vieillepierre pour protéger Athènes ? Une farandole de créatures mythologiques défile dans cette aventure, pour le plus grand bonheur du lecteur. Couleurs éblouissantes, charme et humour : tout est réuni pour une histoire mémorable. Mais dans celle-ci, deux ingrédients secrets viennent encore améliorer la recette : un message de protection des animaux et… une histoire d’amour ! Assurément l’un des meilleurs volumes.

Je tiens à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Sarbacane pour la confiance qu’ils m’ont accordée avec cette chouette découverte.

C’est le quatrième tome de la saga La famille Vieillepierre, mais il peut se lire indépendamment des autres, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais postulé pour ce partenariat.
Alors en effet, ne pas avoir lu les autres ne pose pas de problème pour la compréhension de l’histoire, mais l’introduction m’a laissé un arrière-goût de manque comme si j’avais loupé quelque chose : un vieux bonhomme nous présente l’un des trésors familiaux qu’il a exhumé et se lance dans le récit des aventures de son ancêtre Léo.

Ce fameux Léo suit des cours de mythologie grecque et rêve de devenir un héros au même titre que Jason, Hercule et tant d’autres. Malheureusement, tuer les créatures mythologiques ne coïncide pas avec les valeurs de sa famille, les Vieillepierre. Un jour qu’il suit Persée, envoyé en mission par Athéna, il se perd et tombe sur le terrible et effrayant Serpent de mer. Cette rencontre va changer sa vie et lui permettre de réaliser son rêve… mais pas de la manière dont il l’imaginait.

J’ai adoré la morale qui se dégage de cette histoire : pourquoi tuer des créatures fabuleuses qui ne nous ont rien fait, juste parce qu’elles nous font peur, alors qu’il y a d’autres solutions ?
Quant au mot de la fin, il m’a parlé… a fait vibrer la corde sensible.

En ce qui concerne les dessins, j’ai trouvé les character design assez simples, mais accrocheurs parce qu’il y a néanmoins beaucoup de détails et j’ai aimé ça. Sans compter que je suis fan des monstres, ils sont trop chou.
Le gros plus, ça reste les couleurs : elles sont belles, harmonieuses et rendent les illustrations superbes. D’autant qu’elles sont grandes et qu’on peut se plonger à loisir dedans.

J’ai pris un immense plaisir à lire cette BD. J’ai adoré, à la limite du coup de cœur, et il faudra vraiment que je me procure les précédents.

Ira Dei, tome 1 : L’or des caïds – Vincent Brugeas & Ronan Toulhoat

Titre : L’or des caïds
Saga : Ira Dei, tome 1
Scénario : Vincent Brugeas
Dessins : Ronan Toulhoat
Éditeur : Dargaud
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : L’ennemi, c’est l’autre. Tous les autres.
En 1040, les armées de Byzance tentent de reconquérir la Sicile, alors aux mains des Arabes. Alors que la ville de Taormine résiste à Harald, le général Maniakès, un Normand nommé Tancrède et un jeune moine, Étienne, légat du pape proposent les services de leur petite troupe de mercenaires. À la demande d’Étienne, Tancrède se rapproche d’Harald et lui propose un marché : il fera tomber Taormine en trois jours, en échange de quoi il recevra les richesses de la cité. Même s’il comprend que Tancrède est en mesure de réaliser ce prodige, Harald se méfie de cet homme dont les yeux révèlent qu’il a « traversé les Enfers » et dont le passé mystérieux ressurgit peu à peu… Pourquoi l’Église a-t-elle fait de lui une arme au service de Dieu ? Et quelle revanche veut-il prendre aujourd’hui ?

J’ai acheté cette BD lors des 48h BD de 2020, pour mon fils qui est un féru d’histoire. Je l’avais gardé dans ma PàL jusqu’à aujourd’hui, mais j’ai vraiment besoin de la réduire, je l’ai donc lue.

Je pense que mon avis va être court… autant que le résumé que je vais commencer :
Tancrède arrive en Sicile avec quelque chose comme 300 hommes afin d’aider Harald à prendre la cité de Taormine. On comprend rapidement que le nouveau venu cache son identité et que l’homme de Dieu qu’il a emmené avec lui connaît toute l’histoire.
Leur nombre étant risible, Tancrède est mis à l’épreuve et il prouve à tous que c’est un stratège hors-pair.

Personnellement, j’ignore tout de cette période historique et j’ai malheureusement trouvé que pour des néophytes (pour ne pas dire des nuls), ce n’est pas un récit abordable. Quant à savoir s’il l’est pour des férus d’histoire… je dirais que tout dépend de la période qu’ils aiment… si c’est le XIème siècle, y a moyen.
Du coup, le début m’a paru très long… et par la suite, je me suis ennuyée.

Passons aux illustrations : les couleurs sont ternes. Les dessins m’ont déplu, ils sont très classiques et surtout inégaux : parfois les visages sont bien dessinés, et la vignette d’après, c’est une cata (ils louchent, les yeux sont trop écartés, le menton est carré et non pointu, à moins que ce ne soit l’inverse).
Le character design de Tancrède m’a beaucoup (trop) fait penser à celui de Wismerhill dans Chroniques de la lune noire. C’est dommage parce que ce n’était pas toujours le cas (sur la couverture, il n’y a aucune ressemblance) et j’aurais préféré que ce soit partout.

Je ne vais pas m’attarder. Je n’ai pas aimé. Ça n’a pas réussi à piquer ma curiosité.

Les Quatre de Baker Street, tome 1 : L’affaire du rideau bleu – Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand & David Etien

Titre : L’affaire du rideau bleu
Saga : Les Quatre de Baker Street, tome 1
Scénario : Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand
Dessin : David Etien
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Trois détectives en herbe pour une enquête digne du maître de Baker Street !
Billy, Charlie et Black Tom sont inséparables. Et pour cause : impossible de survivre seul dans l’East End londonien, peuplé de faux mendiants, de vrais ruffians et de franches canailles ! Heureusement, les trois amis peuvent compter sur la protection d’un certain Sherlock Holmes, pour lequel ils font parfois office d’espions des rues… Mais lorsque la fiancée de Black Tom est kidnappée sous leurs yeux, nos héros vont devoir mettre au plus vite à profit les leçons de leur mentor pour la retrouver saine et sauve… en s’adjoignant les services d’un quatrième larron pour le moins inattendu. Place aux Quatre de Baker Street, la plus jeune équipe de détectives de l’époque victorienne !

Décidément, ces derniers temps, j’en ai bouffé du Holmes ! Entre la série Sherlock, le film Enola Holmes et maintenant cette bande-dessinée. Bon, au moins, je reste dans le thème !

Les quatre de Baker Street sont en réalité trois… enfin, au début. Black Tom, Billy Fletcher et Charlie. Le quatrième larron les rejoindra au cours de l’aventure. Trois gamins des rues qui servent d’indics, de messagers et d’espions au célèbre détective Sherlock Holmes.
Quand la petite amie de Tom est enlevée, le garçon mène l’enquête avec ses deux acolytes. D’ailleurs heureusement qu’ils sont là, il aurait été mal barré puisque le seul plan qu’il établit est de foncer dans le tas.

Je dois bien avouer qu’il m’a un peu énervée. Alors OK, il est dans l’urgence, mais il a le tort de confondre vitesse et précipitation.
Billy est grande gueule, j’ignore quoi penser de lui, pas sûre de l’apprécier… par contre, j’ai quand même aimé ses discours grandiloquents, ça avait un côté décalé qui rendait certaines scènes fun.
Mon personnage préféré est Charlie, mais il est un peu effacé. J’espère en apprendre davantage sur lui dans les prochains volumes.

J’ai bien aimé les dessins, les couleurs sont chaleureuse et surtout les décors sont chouettes, typiques de ce que j’attendais d’une époque victorienne. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’illustrateur, David Etien, a le sens du détail. J’ai pris beaucoup de plaisir à examiner chaque vignette à la recherche d’éléments pittoresques.

C’est un premier tome introductif que j’ai aimé et j’ai bien envie de découvrir ce que nous réserve les prochains tomes.

Klaw, tome 01 : Éveil – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Éveil
Saga : Klaw, tome 01
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleur : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 54
Quatrième de couverture : Depuis ses 10 ans, Ange Tomassini traîne un lourd secret : quand il est menacé, il lui arrive de se transformer en homme-tigre, pour un résultat sanglant… Mais rien n’est avéré, et le jeune homme ignore qu’en réalité, si tous le craignent, c’est parce que son père est l’un des plus gros mafieux de la ville. Il lui reste beaucoup à apprendre sur sa « Famiglia », et sur Dan, son mystérieux garde du corps…

J’ai profité des 48h BD de cette année pour acheter le premier tome de cette saga et comme souvent, je n’ai pas pris le temps avant aujourd’hui pour le lire.

Le début m’a laissée perplexe : dès les premières pages, on découvre Ange pourchassé par des élèves qui semblent plus âgés, et ce, peu après la rentrée de septembre. Il ne parvient pas à les semer et, entourés de petites frappes et craignant pour sa vie, il se transforme sans le vouloir en homme-tigre afin de se défendre au mieux.
Depuis cet événement, tout le monde lui passe tout que ce soient les profs ou les élèves. On sent bien qu’ils sont terrorisés et Ange est persuadé que la raison en est sa métamorphose. Il ne se doute pas un seul instant qu’ils sont plutôt effrayés par le père du jeune garçon, normal puisqu’il est persuadé que son paternel n’est qu’un simple mais richissime marchand de poisson. Quel naïf !
Pourtant, tous les signes sont là : la peur que le gamin suscite, de plus, il est accompagné d’un garde du corps en dehors de l’école, son frère avec ses cheveux longs et costards fait bien mafieux, et ne parlons pas de ses « oncles » qui ont des tronches de gangsters et qui ne portent pas la même nom de famille que lui.

Si au début, j’ai été exaspérée de le découvrir si peu malin, j’ai fini par me dire qu’en fait, il ne voulait pas voir. Au fil des pages, on découvre qu’en réalité, il n’a pas deux sous de jugeote : il fanfaronne au sujet de son unique métamorphose, et quand il a l’explication et la confirmation de l’existence des Dizhis, il balance tout à son pote.
Pas un seul instant il ne réfléchit au fait que sa condition peut le mettre en danger, que quelqu’un pourrait vouloir lui voler son pouvoir, etc.
Sans compter qu’il n’écoute pas son maître – parce que comme tout bon apprenti, il a un maître donc pour moi, qu’il en parle à son ami Franck alors qu’il pourrait tout confier à son mentor, c’est un comportement d’autant plus irresponsable. C’est courir le risque inutile d’une trahison (pour ça, je ne peux pas trop lui en vouloir, à son âge, c’est compréhensible qu’il ait une confiance aveugle en son meilleur ami), et surtout, c’est mettre en danger son confident.

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire parce que justement le héros m’a énervée. J’ai bien aimé son garde du corps, Dan, il a la classe et je le trouve sympa et efficace.
Son meilleur ami, Franck, m’a laissée indifférente au même titre que Lisa, celle dont le héros est amoureux.

Les dessins passent bien, les personnages sont bien dessinés, les couleurs et les ombrages réussis.
J’adore le character design du tigre, il est beau, fluide dans ses « mouvements » (O.K., c’est étrange de dire ça pour une BD, mais quand on voit les positions qu’il prend, on imagine sans problème les mouvements qui lient une vignette à la suivante) et super bien fait pour toutes raisons citées.

Le scénario est sympathique pour un premier tome d’introduction : les bases sont posées et on s’interroge sur pas mal de points (que sont les Dizhis ? pourquoi sont-ils deux à utiliser le totem du Tigre ? Que cache Franck ? Etc.).
J’ai bien aimé cette lecture et j’ai envie de découvrir les prochains. Il faudra que je vois si je peux trouver les prochains tomes à la médiathèque, sinon il faudra que je me les prenne au fil des ans.