Killing Time – Toussaint & Evenhuis

Killing time - Kd Toussaint & EvenhuisTitre: Killing Time
Auteur: Kid Toussaint
Illustrateur: Chris Evenhuis
Éditeur: Ankama
Collection: Hostile Holster
Nombre de pages: 80
Quatrième de couverture: La journaliste Isabelle Bauffays reçoit l’autorisation d’interviewer le tueur en série Gyorgi Owens, surnommé «le faucheur», dans le pénitencier où il est incarcéré. Ses questions concerneront tour à tour les crimes et la vie personnelle du tueur, qui le confronteront à la vision fantasmée de son «œuvre».
Entre traumatismes et perception distordue de la réalité, Gyorgi Owens nous montre comment l’empathie pour son prochain l’a mené à l’anéantissement de vies humaines.

Je n’étais pas certaine, au début de ma lecture, d’aimer cette bande-dessinée, n’étant pas une grande fan de polar – alors pourquoi l’avoir acheté et avoir eu envie de le lire ? Tout simplement parce que connaissant Kid Toussaint et le sachant excellent scénariste, je désirais lire d’autre BD qu’A l’ombre du convoi.
Les dessins ont sûrement grandement facilité l’entrée en matière dans ce monde si sombre : le character design des personnages fait très comics, ce que j’ai adoré ; les couleurs sont très sombres mais cela s’allie parfaitement au scénario. Au fil des pages, j’ai pu apprécier toute l’ampleur de l’histoire.
Killing Time - 1er meurtre d'OwensLe personnage principal, Gyorgi Owens, est incarcéré en tant que tueur en série, interrogé par une journaliste, Isabelle Bauffays, sur les motivations de ses crimes ; progressivement, on se rend compte qu’il n’est pas ce qu’il semble… il raconte ses « suicides assistés », orienté par les questions d’Isabelle.
Lorsque j’ai obtenu le fin mot de l’histoire, ça m’a glacé le sang.

Les enquêtes sur le tueur des hôpitaux et sur « Tea Time » McNeil sont intéressantes  et on sent bien qu’elles doivent être liées sans pour autant faire immédiatement le lien. Étonnamment, ce n’est pas cette partie-là qui rythme le recit, ce sont davantage les interludes entre les deux vieux malades, anciens amis – j’ai compris très vite que le chauve était le second « suicide assisté » de Gyorgi, par contre, j’ai mis plus de temps à capter qui était le second… Ils ont un côté tellement humain, ils en sont attachants…
Killing time p9Quant à la fin, elle m’a laissée sur le cul, pourtant, c’est le genre de conclusion que je flaire à des km d’habitude. Pas là. Je dis dire que pour le coup, c’est un coup de maître.

Pour moi, ça a été un coup de cœur,  je ne peux que le conseiller ^_^

Lou ! Mortebouse – Julien Neel

Lou ! tome 2 - MortebouseTitre: Mortebouse
Saga: Lou ! tome 2
Auteur: Julien Neel
Éditeur: Glénat
Nombre de pages: 48
Résumé:
Lou est une petite fille qui ne connaît pas son papa, qui vit seule avec sa maman et le petit chat qu’elles ont adopté. Toutes les deux ont une grande complicité, elles jouent à la console, se font des pizzerias Lou est amoureuse de son voisin d’en face mais bien sûr n’ose pas lui avouer C’est une petite fille très à la mode avec des dons de styliste. Sa meilleure copine s’appelle Mina, et ensemble elles partagent beaucoup de choses. Lou se dit aussi que Richard, qui vient d’emménager sur son palier, pourrait très bien plaire à sa mère. D’ailleurs elle va se débrouiller pour les faire se rencontrer Nouvelle série de « Tchô ! la collec. », « Lou » nous conte la vie d’une petite fille d’aujourd’hui, croquée avec énormément de tendresse, d’intelligence et de poésie Une bande dessinée pleine de charme qui séduira autant les enfants et les adolescents que les adultes.

Qu’est-ce donc que Mortebouse ? Tout simplement le village dans lequel la grand-mère de Lou vit. C’est là que l’adolescente et sa mère vont passer leurs grandes vacances puisqu’elles n’ont pas les moyens d’aller à la mer, Richard, quant à lui, bosse en colonie et Tristan a déménagé sans laisser de message. J’ai été très contente de retrouver la grand-mère et de découvrir son environnement avec les relations si particulières qu’elle entretient avec son voisin – si ça, ce n’est pas de l’amour vache, je ne sais plus :p

Lou 2 p20J’adore les sections « journal intime » qu’on trouve dans les deux premières et dernières pages, surtout celles de ce tome-ci, j’ai trouvé ça beaucoup plus drôle que dans le premier tome. Bref, j’ai commencé par beaucoup rire ce qui m’a remonté le moral après un week-end fatigant.

Même si Lou est attachante comme tout, mes passages préférés restent ceux avec le chat : la scénette où la fillette et sa mère se parlent par talkie-walkie et que la vignette suivante on voit le chat, on sait bien qu’elles vont le pourchasser afin de le mettre en cage, ça n’avait rien de surprenant mais ça m’a fait rire : lorsqu’on possède un chat, on a tous vécu ce genre de chasse, ça nous parle ^_^

Lou 2 p36Dans ce volume, l’ambiance est plus sereine, plus fraîche : un peu comme un air de vacances. Du coup, j’ai trouvé cette lecture plus agréable que Journal infime et je l’ai lu plus rapidement aussi. J’ai vraiment adoré.

Lou ! Journal infime – Julien Neel

Lou ! journal infime - Julien NeelTitre: Journal infime
Saga: Lou ! tome 1
Auteur: Julien Neel
Éditeur: Glénat
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture:
Lou est une petite fille qui ne connaît pas son papa, qui vit seule avec sa maman et le petit chat qu’elles ont adopté. Toutes les deux ont une grande complicité, elles jouent à la console, dînent dans des pizzerias… Lou est amoureuse de son voisin d’en face mais, bien sûr, n’ose pas lui avouer… C’est une petite fille très à la mode avec des dons de styliste. Sa meilleure copine s’appelle Mina, et ensemble elles partagent beaucoup de choses. Lou se dit aussi que Richard, qui vient d’emménager sur son palier, pourrait très bien plaire à sa mère. D’ailleurs, elle va se débrouiller pour les faire se rencontrer…

Ça fait un moment que je voulais le lire donc quand je l’ai vu à la bibliothèque, j’ai proposé à ma fille de le prendre ; elle était bien partante, je pense que la profusion de rose sur la couverture l’a convaincue d’essayer cette bande-dessinée. De mon côté, ça m’aurait plutôt fait fuir, mais je n’ai plus 8 ans.

Je ne suis pas mécontente de l’avoir empruntée, elle est vraiment très très drôle. On suit Lou, une collégienne qui vit seule avec sa mère qui elle-même est encore très jeune d’esprit (elle joue aux jeux vidéos pendant des heures, réagit comme une ado prit en flagrant délit, est incapable de se concentrer plus de deux secondes sur le livre qu’elle écrit, etc…)
J’ai adoré les personnages, je les ai trouvés aussi amusants qu’attachants. On les découvre progressivement, ce qui est très appréciable : au début, on se retrouve avec Lou et sa mère qui observent Tristan dont la fillette s’est éprise, leur chat arrive au bout de quelques pages, ainsi que le voisin Richard. Ne parlons pas de l’horrible grand-mère que je sens finalement davantage cœur tendre que ce qu’elle laisse présager.
Généralement, on a droit à une histoire par page -parfois, ça se prolonge sur une ou deux pages mais rarement plus-, c’est court, les chutes m’ont éclatée et j’ai au mieux ri, au pire souri.

Lou ! Journal infime p5J’ai bien aimé les dessins, le character design des personnages est plutôt rond, avec une tête plus grosse que le corps. Leurs yeux sont très basiques, souvent deux points (comme sur la couverture) pourtant, ça n’empêche pas les visages d’être très expressifs.
Les couleurs sont pimpantes mais nullement agressives, elles sont chaleureuses et m’ont donné envie plus d’une fois de m’arrêter sur les planches.

Bref, j’ai vraiment beaucoup aimé ce premier tome de Lou ! à voire si les prochains ne seront pas un brin répétitifs. En tout cas, ça ne saurait tarder, on a emprunté le second volume aujourd’hui ^_^

Dent d’ours, tome 1 : Max – Yann & Alain Henriet

Dent d'ours 1 - MaxTitre: Dent d’ours, tome 1 : Max
Scénario: Yann
Illustrations: Alain Henriet
Couleurs: Usagi
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages: 56
Quatrième de couverture:
Silésie, dans les années trente. Trois enfants inséparables, Max, Werner et Hanna, partagent la même passion pour l’aviation. Mais au loin, l’écho du martellement de bottes et du sinistre fracas de casques commence déjà à résonner ! Bientôt l’ouragan d’acier qui va ravager toute l’Europe va contraindre notre trio à devoir effectuer de terribles choix. Leur amitié pourra-t-elle  survivre ?

 J’ai reçu cette bande-dessinée grâce à une Masse Critique Babelio, je les en remercie chaudement ainsi que les éditions Dupuis qui m’ont permis de découvrir cette première partie de Dent d’ours.
C’est ma première lecture de l’année et ça commence plutôt bien.

On suit Max, un aviateur polonais faisant parti de l’aviation américaine, dans un court laps de temps : ses exploits, sa vie parmi ses coéquipiers jusqu’à ce que sa vie bascule. Chaque événement ou parole échangée donne lieu à un souvenir de jeunesse en Silésie entre Max, Werner et Hanna.
L’histoire est sympathique mais ça reste vraiment un tome d’introduction : on découvre les trois personnages principaux. On imagine aisément au fil des pages ce qui les a séparés, le cheminement au moins de Max et d’Hanna… Pour Werner, on ne sait pas trop, à voire dans le tome 2.
L’événement marquant qui lance l’histoire et nous permettra de retrouver tous les protagonistes adultes se situe à la fin, malheureusement, pour en connaître le dénouement, il faudra lire la suite.

Dent d'ours 1 p36La couverture me plaisait bien, le contraste entre Max à terre qui regarde les avions en rêvassant. Elle a un côté très nostalgique, et en même temps, on y sent de l’espoir, tout cela grâce aux couleurs utilisées, couleurs qui m’ont beaucoup plu.
Le character design des personnages a un côté rétro qui m’a pas mal fait pensé à des BD des années 80-90, ce qui n’est pas déplaisant, avec un petit mélange comics de la même période. Les couleurs choisies sont assez proches du sépia tout en restant colorés, c’est un peu étrange. Je les ai trouvés chaleureuses lors du récit présent, et un peu plus froides pendant les souvenirs.

J’ai bien aimé cette BD, c’est un bon tome d’introduction, une entrée en douceur dans la Silésie des années 30, période pendant laquelle le nazisme prend doucement de l’ampleur en Europe.
Le petit plus : les dernières pages, une petite interview de l’auteur Yann sur le contexte historique, l’histoire de Dent d’ours ou sa collaboration avec Henriet.

Les Lapins Crétins, tome 1 : Bwaaaaaaaaaaah ! – Thitaume & Romain Pujol

Les Lapins Crétins, tome 1 - BwaaaaaaaaaaahTitre: Les Lapins Crétins, tome 1 : Bwaaaaaaaaaaah !
Scénario: Thitaume
Illustrations: Romain Pujol
Couleurs: Gorobei
Éditeur: Les Deux Royaumes
Nombre de pages: 48
Résumé:
Depuis leur arrivée sur terre, Les Lapins Crétins ont la fâcheuse tendance à envahir le quotidien des humains.
Imprévisibles, déjantés, drôles mais jamais vulgaires, ils ne cessent de marquer de leur empreinte le monde d’aujourd’hui en parodiant l’actualité avec une désinvolture et un humour bien à eux, ayant déjà séduit des millions de personnes, enfants comme adultes, filles comme garçons.
Après avoir envahi les jeux vidéo, le salon des joueurs, Internet ou encore les produits de tous les jours; ils ont décidé de débarquer dans l’univers de la bande dessinée en cassant tous les codes du 9èmeArt.
Leur nouveau terrain de jeu va les amener à s’immiscer et à détourner encore un peu plus notre vie quotidienne avec nos petites habitudes, nos références (littéraires et télévisuelles), nos évènements…
Rien n’est épargné pour notre plus grand plaisir et celui des fans!

Je ne vous cacherai rien : cette bande-dessinée n’est pas à moi mais à mon fils. Non non, je n’ai pas honte de dire que je l’ai lu… ok, si vous me m’aviez demandé hier encore si j’avais une des BD lapins crétins chez moi, j’aurai peut-être menti en précisant que non, c’est trop nul… Après tout, c’est pas comme si je ne connaissais pas et que mes enfants les ont pas vu et revu et revu ; quant à moi, j’ai subit, en gros. Donc Les Lapins Crétins, je supporte un peu mieux que Kaelou mais c’est limite.

Hier, la curiosité m’a poussée à tenter la lecture du premier tome -avec de la chance, sans son, ça passerait peut-être mieux- et je n’ai pas été déçue, j’aurai dû les lire bien avant, c’est juste excellent. J’ai rigolé, à en pleurer. C’est con, mais c’est super drôle. Habituellement, je n’aime pas trop ce genre d’humour mais là, j’ai passé un moment absolument terrible. Rien que d’y repenser, je rigole toute seule en écrivant ma chronique.

Les Lapins Cretins cirqueLes histoires sont courtes… parfois une ou deux planches, d’autres fois, tout simplement une bande. Certaines étaient prévisibles mais elles n’en étaient étonnamment que plus drôles et d’autres fois, elles étaient si surprenantes que j’ai éclaté de rire.
Les dessins ne sont pas terribles, je n’aime pas trop les personnages humains mais il faut quand même réussir les dessiner ces lapins crétins et pour avoir essayer, je peux affirmer que c’est loin d’être évident…

Je pense que je peux dire que c’est un coup de cœur, j’ai adoré, et je suis ravie d’avoir les trois prochains à lire ^_^