Elinor Jones 2: Le bal de printemps – Algésiras & Aurore

Elinor Jones 2 le bal de printempsTitre: Elinor Jones 2: le bal de printemps
Scénario: Algésiras
Dessin et couleur: Aurore
Éditeur: Soleil
Collection:
Blackberry
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture: Elinor ne s’arrête jamais.
On a l’impression qu’elle en oublie tout le reste et que ça la consume petit à petit, comme une étoile qui brillerait trop fort.

Je l’ai emprunté à la bibliothèque. Je l’ai depuis déjà pratiquement deux semaines, j’avais bien envie de le lire, pourtant, j’ai un peu trainé. Aujourd’hui, j’ai pris le temps nécessaire à la lecture de cette bande-dessinée et je n’en suis pas mécontente, ça m’a beaucoup plu et même davantage que le premier.

Dans ce second tome, il y a un léger changement au niveau des dessins, mais cela reste très léger: les yeux de certains personnages sont légèrement différents, un peu plus grands, les bouches par moment plus pulpeuses… Rien de suffisamment marquant pour changer foncièrement les illustrations, rendant les planches tout aussi jolies.

Elinor Jones 2aQuant à l’histoire, le début nous place dans une situation déjà entamée. C’était étrange, j’ai eu la sensation d’avoir manqué quelque chose, comme s’il manquait un bout de narration: il apparait deux personnages qu’on ne connait pas et dont on n’a jamais entendu parler auparavant, à moins que je n’y ai pas fait attention dans le premier, c’est une possibilité. Ça m’a paru tellement bizarre, que j’ai été jusqu’à vérifier à deux reprises si je lisais bien le second tome et non le troisième. Bon, très vite, une explication nous est donnée sur qui sont ces personnages, leurs liens avec la famille Tiffany et la raison pour laquelle Abel et notre héroïne se trouvent chez eux, mais sous le coup, c’était quand même un peu perturbant.

L’histoire en elle-même avance un peu. On suit l’évolution des personnages et ce, en fonction de leur caractère: les décisions stupides d’enfant gâtée de Bianca, l’obsession du travail d’Elinor, la gentillesse simpliste de Heng, etc… Une intrigue supplémentaire est mise en place, mais aucune réponse n’est apportée aux manigances lancées dans le précédant. Espérons que le troisième y répondra.

Dès le premier volume, le ton était donné, dans ce volume, on est plongé dans la même atmosphère étrange et par moment sombre. La seule grosse différence est qu’on a moins l’impression que le travail de couture des protagonistes est long, difficile et harassant. Cette fois-ci, le bal de printemps tient une place plus importante que ne l’a été le bal de l’hiver du tome précédent; de nombreuses très belles planches se succèdent nous plongeant dans cette sobre et apaisante atmosphère de fête.

Elinor Jones 2b

J’ai hâte de lire la suite, surtout qu’à la fin de ce volume est précisé que le prochain tome, le bal d’été, est le dernier !
Je l’ai emprunté aujourd’hui, il va être difficile de me retenir et de ne pas le lire immédiatement.

Elinor Jones 1: Le bal d’hiver – Algésiras & Aurore

Elinor Jones 1 - le Bal d'hiverTitre: Elinor Jones 1: le bal d’hiver
Scénario: Algésiras
Dessin et couleur: Aurore
Éditeur: Soleil
Collection:
Blackberry
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture: Miss Bianca sait tout faire. C’est grâce à elle si trois fois par an, les bals Tiffany sont devenus les soirées les plus courues d’Angleterre. Les Tiffany seront bientôt une société de renommée mondiale. Bianca ira très loin, Miss Jones, et à ce moment-là, nous verrons qui a eu assez de force et de volonté pour la suivre.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour lire cette bande-dessinée. Les dessins sont splendides, les couleurs chaleureuses et on se laisse très facilement porté par la beauté des traits de l’artiste.
Le scénario est sympathique, même si le thème de la mode – quelqu’en soit l’époque – ne me plaît habituellement pas. Là, j’ai bien apprécié la façon dont c’est traité: ça reste un concept de décorum, un prétexte à l’histoire sans prendre trop de place.
On entre tout doucement dans le récit et on découvre progressivement chaque personnage. Les relations entre les protagonistes se développent graduellement; plus on avance dans l’histoire et plus on apprend à les apprécier ou à les détester… certains personnages sont si angéliquement dessinés, qu’on finit même par oublier à quel point les apparences peuvent être trompeuses.

elinor jones 1bJ’ai beaucoup aimé l’atmosphère qui se dégage de cette bande-dessinée Au début, je me suis un peu sentie comme dans un roman des sœurs Brontë, mais cette sensation ne reste pas parce que rien ne transpire du passé d’Elinor, pas même un fragment; mais pour le coup, je trouve ça dommage, parce que ça nous pousse à garder nos distances par rapport au personnage principal.
Je crois que le moment que j’ai le plus apprécié et à la fois détesté est ce fameux bal de l’hiver, je trouve que les dessins atteignent leur summum lors de cet événement, l’ambiance est magnifiquement rendue, je me serai cru à Noël et quand on sait à quel point j’aime cette période de l’année… Mais, en même temps, j’ai été atrocement déçue par ce moment: ça reste trop superficiel, aucun dialogue, des images statiques et au final, ça gâche un peu cette atmosphère féérique.

Au final, ça m’a bien plut donc, inutile de vous dire que je lirai le second – et oui, je l’ai déjà emprunté à la bibliothèque et je pourrai le lire dans la semaine! ^_^ – et le troisième aussi vite que possible… Je me demande s’il y a une suite ou si cela s’arrête au numéro 3.

Le Roi des Méduses – Thierry Ségur et Igor Szalewa

Le Roi des Méduses - Ségur et SzalewaTitre: Le Roi des Méduses
Scénario: Igor Szalewa
Dessin: Thierry Ségur
Éditeur: Delcourt
Collection: Conquistador
Nombre de pages:
70
Résumé:
Une nuit, la fille aînée d’un pécheur, double parfait de la défunte sultane, est enlevée par les méduses et entraînée dans le harem sous marin de leur souverain, monstrueux tyran qu’un ardent désir anime et embrase. Dès lors, le sultan, prêt à tout pour retrouver celle qui lui rappelle tant son épouse, et le roi des méduses, s’affronteront dans un duel sans merci qui mettra en danger leurs royaumes respectifs.

J’ai choisi de lire cette bande-dessinée parce que la couverture cadrait bien à mon sens avec ma vision d’un dépaysement vacancier. Et cela trouvait une résonance à mon goût avec ma précédente chronique: l’île au trésor; qui dit mer dit plage, dit chaleur, dit invasion de méduses, etc… un semblant de vacances, une sensation de légèreté !
Il est d’abord bon de préciser que cette bande-dessinée est basée sur une nouvelle de Pierre Bettencourt. Je ne connais pas du tout ce livre, donc je ne pourrai absolument pas comparer les deux.

Comme dit plus haut, la couverture m’a beaucoup accroché, mais la quatrième de couverture également: « Toutes les nuits, pour le Roi, les Méduses viennent au rivage ravir des jeunes filles à marier… » Ça m’a interpellée et j’avais envie de découvrir les raisons plus profondes de ces enlèvements, en admettant qu’il y en ait… finalement oui et non !
J’ai beaucoup aimé les dessins, ils peuvent être aussi grotesques que beaux, très onduleux, un peu comme les flots ou les bras péribuccaux et tentacules des méduses. J’ai trouvé les couleurs très chaleureuses, on peut voir beaucoup de détails dans les décors, les masques du sultan, etc… C’est très chargé sans l’être trop en fait, un choix parfait !
En ce qui concerne l’histoire, j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans. J’ai trouvé que les scènes manquaient de transition, du coup, c’est la fluidité du récit qui en pâtissait. Je n’ai pas eu le temps de m’accrocher non plus aux personnages: le tyran n’était pas aussi horrible que le disait la population, pas des masses libidineux, enfin, pas plus que cela, égoïste à souhait mais à part ça; le sultan pourrait passer pour un dément obsessionnel, or, ce côté qui aurait été plus qu’intéressant n’est pas assez développé à mon sens: Lénée est sympathique, mais on reste trop loin d’elle et de ses pensées pour vraiment s’y attacher; on sent quelque chose chez le Roi des Méduses qui pourrait en faire un personnage super captivant, mais finalement il est traité trop superficiellement.
On sent une certaine pudeur posée sur les personnages et ça gâche un peu. Je ne saurais dire si ça vient de la BD ou du livre dont elle est adaptée en tout cas, c’est vraiment dommage.

J’ai quand même passé un bon moment, ça se lit bien, et se plonger dans les fabuleux dessins de Ségur est juste un bonheur ! Mais ça reste sans plus.

Elric 1: Le trône de rubis – Julien Blondel, Didier Poli, Robin Recht, Jean Bastide

Elric le trône de rubisTitre: Elric 1 – Le trône de Rubis
Saga: Cycle Premier – Melniboné
Adaptation et scénario: Julien Blondel
Dessin et couleur: Didier Poli, Robin Recht, Jean Bastide
Éditeur: Glénat
Nombre de pages:
64
Quatrième de couverture:
Loup blanc.
Champion d’Arioch.
Jouet des Dieux.
Assassin de ton peuple.
Des siècles après ta mort,

Ta légende et ton nom resteront gravés dans les mémoires…
Les plus belles reines du monde se damneront pour mourir de ta main.
Comme ta mère avant elles…
Les plus grands souverains tomberont à tes pieds en maudissant ton nom,
Comme ton père avant eux…
Elric,
Dernier Empereur de Melniboné…
Appelle-moi,
Maudis-moi,
Attends-moi, mon aimé,
Car bientôt nous serons réunis…

Elric 1 le trône de rubis 2

Je sais bien que cette bande-dessinée ne doit sortir que le 22 mai, mais j’ai eu l’opportunité de participer à un partenariat et comme j’avais lu les livres, j’avais vraiment très envie de découvrir l’adaptation BD française. Je remercie donc Masse Critique Babelio ainsi que Glénat pour cette chance offerte.

Tout au long de ma lecture, j’ai été incapable de savoir si j’aimais ou non. Je trouve les dessins vraiment beaux mais sombres et même les couleurs les plus claires conservent une sensation un peu sinistre. Ce n’est pas désagréable, bien au contraire et ça renforce cette impression de cité décadente. J’ai beaucoup apprécié que tout du long, cette atmosphère un peu glauque soit maintenue. Le fait que plusieurs dessinateurs travaillent dessus se voit peu. Seules quelques planches diffèrent de la majorité des dessins mais ça m’a quand même un peu interloqué, sans que je puisse dire immédiatement en quoi; je n’ai compris qu’à la fin, lors de l’explication du travail commun des dessinateurs. Si j’y ai fait attention, c’est uniquement parce que lorsque je lis une BD,Elric 1 le trône de rubis 3 je m’attache beaucoup aux détails, je prends énormément de temps à la lire et surtout à la contempler. J’essaie toujours d’y trouver LA touche de l’artiste. Pour celle-ci, j’ai eu du mal à mettre le doigt sur cette touche mais quand j’ai réussi, j’ai été perturbée par les quelques changements de style. Cette lecture m’a pris l’après-midi: lisant la page, revenant sur chaque image afin de m’imprégner au maximum de l’œuvre.
Ne chipotons pas, en définitive, j’ai beaucoup aimé les dessins.

Pour l’histoire, ça reprend une bonne partie du premier livre de Michael Moorcock: Elric des Dragons. En lisant le début, je me suis demandée si ce n’était pas les préquelles du personnage avec sa montée sur le trône de rubis… Ben finalement, non. En avançant dans l’histoire, j’ai été frappée par certains passages où j’avais vraiment l’impression d’être replongée dans le livre; j’ai retrouvé avec plaisir un certain nombre de dialogues que j’aimais beaucoup et qui en disait long sur le personnage, son entourage et son univers.

Le seul point négatif pour moi, c’est que ma vision de Melniboné est très loin de celle du Trône de Rubis. Dans les livres, la décadence de La Cité Qui Rêve n’est pas très explicite, elle est sous-entendue sans pour autant entrer dans les détails. Donc je m’étais un peu imaginée l’univers de la sorte, mais le côté sanglant chez moi était beaucoup moins présent, voire à la limite absent. Et cette grosse différence m’a un peu dérangé.

Elric 1 Le trône de Rubis 4

Bref, dans l’ensemble, j’ai bien aimé. Je pense que lorsqu’on connait et qu’on a aimé la saga livresque d’Elric, on peut passer un bon moment nostalgie en se plongeant dans cette BD; et lorsqu’on ne connait pas l’univers, c’est une très bonne occasion de le découvrir. 🙂
Personnellement, je n’ai lu que les deux premiers tomes d’Elric et je n’ai pas accroché au second volume, j’hésitais à continuer la saga, mais en me replongeant dedans sous cette forme, ça m’a vraiment donné envie de reprendre.

Peter Pan – Loisel

Peter Pan 1 - LondresTitre: Peter Pan tome 1 : Londres
Saga: Peter Pan
Auteur-Illustrateur: Régis Loisel
Éditeur:
Editions Vents d’Ouest
Nombre de pages:
54
Résumé:
Londres – Hiver 1887
Peter est un enfant parmi tant d’autres à Londres, pauvre et misérable. Il a cependant cette faculté de raconter des histoires à ses camarades, et parvient à apporter dans leur vie un peu de soleil et de rêve, où ils puisent la force de survivre. Pour cela, il s’invente une mère aimante et belle pour oublier la sienne qui, rongée par l’alcool, ne lui offre plus ni nourriture, ni amour.
Heureusement, Peter a fait la connaissance de Monsieur Kundal, un vieux docteur qui l’a pris en charge. Il lui offre à manger, mais s’occupe également de son éducation en lui apprenant à lire, écrire et compter mais aussi en offrant à son imaginaire les contes et légendes.
Un beau jour, il lui apprend qu’il a bien connu le père de Peter, et lui remet un livre sur la mythologie grecque lui ayant appartenu. C’est pour Peter le seul fragment d’un père disparu.
A l’issu d’une dispute particulièrement violente avec sa mère, au cours de laquelle il se défend pour la première fois, Peter cours se réfugier dans le Vieux Port et entame la lecture du livre de son père. C’est alors que lui apparaît une étrange créature, une petite fée très agitée, qui lui demande de la suivre…

peter pan 1 - Londres 2Et oui, encore Peter Pan! Le moins qu’on puisse dire, c’est que ma dernière lecture m’a inspiré… ou pas :p
En cherchant des images du livre de James Matthew Barrie, je suis tombée sur différentes images de livres illustrées que je possède. Je me suis donc dit… eh bien, pourquoi ne pas les relire puisque c’est rapide et en faire un article pour chaque œuvre. Bon, il y en a deux que je zappe, si vous les connaissez un tantinet, vous comprendrez aisément pourquoi ce choix (ce sont Peter Pank et Zizi et Peter Panpan – BD érotiques, drôles, mais sans plus).
La première fois que j’ai lu ce premier tome de Peter Pan, c’était il y a déjà bon nombre d’années, et c’était surtout trop près de ma lecture de La Quête de l’Oiseau du Temps  que j’avais adoré, au passage. J’avais donc très envie de découvrir cette série-là. Malheureusement, je n’avais pas accroché.
A l’époque, je trouvais, avec raison, que l’histoire était beaucoup trop sombre et glauque, les dialogues vulgaires; quant aux dessins, je les trouvais moins soignés que dans la Quête de l’Oiseau du Temps. Je ne comptais pas lire la suite.

Peter Pan 1 - Londres 3

Je l’ai relu avec du recul, nécessaire pour apprécier cette bande-dessinée à sa juste valeur. Et finalement, ça m’a bien plu. C’est vrai que c’est relativement sordide, mais pas pire qu’un bon Zola.
De plus, c’est une relativement bonne préquelle de l’œuvre originale de Peter Pan. Il est vrai que pendant la lecture du livre de James Matthew Barrie, je me suis souvent demandée ce qui avait poussé Peter à devenir si arrogant, fanfaron, détestant avec une telle fougue les adultes et refusant si violemment d’en devenir un lui-même. Je crois qu’il y a moyen de trouver les réponses dans cette saga, même si cela ne vient pas de l’auteur originel, dommage! :p
J’ai bien envie de lire la suite, et j’essaierai de me procurer les volumes suivants – la curiosité me titille maintenant…
Grrrr! tant pis, je prendrais mon mal en patience ^_^

Peter Pan - Clochette