Un Chant de Noël – Charles Dickens

Un chant de Noël - Dickens & LynchTitre: Un Chant de Noël
Auteur: Charles Dickens
Illustrations:
P.J. Lynch
Éditeur: Gründ
Nombre de pages: 159
Résumé: Le soir de Noël, un vieil homme égoïste et solitaire choisit de passer la soirée seul. Mais les esprits de Noël en ont décidé autrement. L’entraînant tour à tour dans son passé, son présent et son futur, les trois spectres lui montrent ce que sera son avenir s’il persiste à ignorer que le bonheur existe, même dans le quotidien le plus ordinaire.

J’ai lu ce livre à ma fille de 6 ans. Pour moi, c’est la seconde lecture de ce livre. J’avais toujours eu envie de découvrir ce personnage légendaire qu’est Ebenezer Scrooge. C’est chose faite depuis déjà 6 ans mais c’est toujours un plaisir de le relire, quoique, non, j’ai encore davantage savouré cette relecture.

Un chant de Noel p31 001Vous vous dîtes peut-être que ma puce a dû être effrayée par une telle histoire, mais pas du tout. Pourtant dans cette édition, les images sont presque aussi effrayantes que le texte, certes belles mais effrayantes quand même. J’avais spécialement choisi cette édition parce que je la trouvais splendide: d’autant qu’elle contient une illustration à pratiquement chaque page.
Par contre, ça l’a en effet marqué (normal à 6 ans) parce qu’elle a passé des jours -pratiquement quotidiennement tout au long des deux dernières semaines qu’a duré cette lecture- à me demander tous les soirs si on allait lire Scrooge. Autant vous dire qu’elle a adoré et a passé pas mal de temps à le feuilleter et à raconter à son grand frère tout ce qui s’y passe.

Un chant de Noel p64 001La première fois que je l’ai lu, je redoutais d’être déçue. Comme tout un chacun, j’ai vu bon nombre de séries ou films tournant autour de ce thème de ce livres ainsi que des fantômes des Noëls passé, présent et futur. Finalement, j’ai énormément aimé. Le récit est sombre tout du long et le comportement de Scrooge contraste fortement avec celui de la population qui, malgré son indigence, est quand même contente de fêter Noël. Pourtant cela finit bien alors que cela n’augurait rien de bon.
J’ai déjà parlé des images que je trouvais splendides. Elles contiennent beaucoup de détails, les traits des personnages sont particulièrement réalistes et ne parlons pas des vêtements.
Je l’ai tellement aimé qu’il est probable que je le relise sûrement encore.

Si vous voulez un conte de Noël qui se lit rapidement et ayant conservé cet esprit qui de nos jours s’est perdu, je ne peux que vous conseiller ce magnifique livre.

Le silence de la mer – Vercors

Le silence de la mer - VercorsTitre: Le silence de la mer suivi de La Marche à l’Étoile
Auteur: Vercors
Éditeur: Le Livre de Poche
Nombre de pages: 188
Quatrième de couverture: Les Editions de Minuit ont été conçues par Vercors à l’automne 1941 et crées par lui avec Pierre de Lescure. Le Silence de la mer est le premier titre à y être publié. Une vingtaine d’autres suivront jusqu’à la Libération, mais c’est le texte inaugural de Vercors qui connaît le plus grand retentissement. Cette sobre histoire, où une famille française s’oppose par le silence à l’officier allemand qu’elle a été obligée de loger, est un plaidoyer implacable contre la barbarie hitlérienne. Sous la calme surface des eaux, c’est la terrible  » mêlée des bêtes dans la mer  » qui se trouve soudain révélée, et toute  » la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent « .
Les récits qui accompagnent ici Le Silence de la mer ont une portée peut-être moins complexe mais tout aussi forte. Tous lancent un vibrant appel aux vertus d’un humanisme conscient de ses devoirs.

Ce livre se compose de 7 nouvelles:
-Le Silence de la mer
-Ce jour-là
-Le Songe
-L’Impuissance
-Le Cheval et la Mort
-L’Imprimerie de Verdun
-La Marche à l’étoile

C’est un classique que je n’avais jamais lu auparavant, j’ai enfin comblé cette lacune. C’est un livre très beau et très touchant. Le style d’écriture de l’auteur est très fluide, très agréable; j’ai avancé assez vite dans chacune des histoires parcourues à part la dernière. J’ai eu beaucoup de mal à avancer dans La Marche de l’étoile, contrairement aux autres nouvelles, je n’ai pas réussi à me plonger totalement dedans, peut-être est-ce parce que je suis à nouveau bien malade. En tout cas, je n’ai pas accroché et c’est dommage de terminer par une touche aussi négative.

Par contre, j’ai adoré les autres récits. Je les ai trouvé très vrais dans la façon de raconter, elles m’ont beaucoup touché, certaines m’ont même fait monter les larmes aux yeux; quelques unes ont même coulé…
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé. Lorsque j’ai lu certaines des histoires, j’en suis même venue à me dire que ça pourrait être un coup de cœur, mais finalement non pour la simple et bonne raison qu’une fois les nouvelles terminées, je n’étais plus du tout dedans, aucun rappel émotionnel de ce que j’avais vécu en les lisant. Dommage !

Je passe à 12/20.
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La fortune des Rougon – Emile Zola

La fortune des Rougon - Emile ZolaTitre: La fortune des Rougon
Auteur: Emile Zola
Éditeur: Le livre de Poche
Nombre de pages: 475
Quatrième de couverture:
Dans la petite ville provençale de Plassans, au lendemain du coup d’Etat d’où va naître le Second Empire, deux adolescents, Miette et Silvère, se mêlent aux insurgés. Leur histoire d’amour comme le soulèvement des républicains traversent le roman, mais au-delà d’eux, c’est aussi la naissance d’une famille qui se trouve évoquée : les Rougon en même temps que les Macquart dont la double lignée, légitime et bâtarde, descend de la grand-mère de Silvère, Tante Dide. Et entre Pierre Rougon et son demi-frère Antoine Macquart, la lutte rapidement va s’ouvrir.
Premier roman de la longue série des Rougon-Macquart, La Fortune des Rougon que Zola fait paraître en 1871 est bien le roman des origines. Au moment où s’installe le régime impérial que l’écrivain pourfend, c’est ici que commence la patiente conquête du pouvoir et de l’argent, une lente ascension familiale qui doit faire oublier les commencements sordides, dans la misère et dans le crime.
« Votre comédie est tragique », écrit Hugo juste après avoir lu le livre : « Vous avez le dessin ferme, la couleur franche, le relief, la vérité, la vie. Continuez ces études profondes. »

J’ai lu ce premier tome dans le cadre du challenge Rougon-Macquart lancé par Angee du blog Le Livroscope.
J’ai beaucoup aimé ce premier volet de cette grande saga humaine. J’ai adoré découvrir cette lignée, je trouve que ça reste un volume indispensable à la lecture des autres tomes. On découvre les origines de cette grande famille que je suivrai tout a long de ce challenge. Je connaissais bon nombre de personnages, mais j’ignorais les rapports qu’ils entretenaient les uns les autres.
Là, on les découvre progressivement et les notes nous donnent une indication sur les prochains volumes dans lesquels on les retrouvera par la suite, ce qui est très appréciable.

Le style d’écriture de Zola reste égal à lui-même: juste génial.
Ce tome est un prologue à ses autres histoires et pourtant, l’esquisse de ses personnages est déjà très complète, on entre assez profondément dans leur psychologie, je m’attendais à des descriptions plus succinctes; sachant, pour avoir lu l’Assommoir, qu’il est loin d’avoir fait le tour. J’attends donc avec beaucoup d’impatience de pouvoir lire la suite.

Au niveau de l’histoire, je n’ai pas trop accroché, j’ai aimé les personnages, mais la toile de fond, un peu moins. J’ai adoré les 300 premières pages, moins les 100 suivantes ce qui est étonnant puisque c’est le moment que j’attendais avec le plus d’impatience puisque ce passage était la suite directe au premier chapitre. Les 40 dernières pages m’ont beaucoup plu. Je termine donc sur une note positive.
Bref, c’était une sympathique plongée dans la vie des Rougon-Macquart avec toute leur haine et leurs intrigues méprisables. Vivement la suite ^_^

Arbre généalogique des Rougon-Macquart de 1878

La mare au diable – George Sand

La mare au diable - George SandTitre: La mare au diable
Auteur: George Sand
Éditeur: Classiques Larousse
Année d’édition: 1934
Nombre de pages: 98
Résumé: La Mare au Diable est un lieu maudit où souffle l’angoisse. Près d’elle se déroule toute l’histoire. Un paysan, veuf avec ses enfants, cherche femme. Qui épousera-t-il? celle qu’on lui a promise, ou une pauvre paysanne, harcelée par son patron? Cette petite Marie est l’âme d’un paysage de rêve, et l’emblème de l’enfance éternelle.
Un roman d’amour, mais traversé par le cri des chiens fous, la nuée sanglotante des oiseaux, le fossoyeur épileptique. La voix de la terre s’y accorde avec celle de l’Âme enfantine: George Sand y parle avec force du sol natal et des premiers souvenirs.

C’est une très vieille édition que j’ai hérité de ma môman, c’est dire si elle est ancienne, et il n’y a pas de quatrième de couverture, c’est la raison pour laquelle j’ai mis un résumé. J’avais déjà essayé de le lire à deux reprises mais je n’ai jamais réussi à dépasser les deux premiers chapitres. J’avoue que cette fois encore, j’ai failli ne pas les passer. On n’entre dans l’histoire qu’au troisième chapitre. Avant cela, on a principalement droit aux idées de George Sand sur la nature, une philosophie que je trouvais déjà ennuyeuse à souhait avec J.J. Rousseau. Mais pour le coup, j’ai persisté et par la suite, ça a été un peu plus aisé comme lecture.

Autant j’avais adoré la Petite Fadette lorsque j’étais jeune, autant j’ai nettement moins aimé La Mare au diable. Je m’attendais à ce que l’histoire tourne davantage autour de cette mare et de la malédiction qui l’entoure comme le sous-entends le titre… Finalement, on y fait vaguement allusion parmi les derniers chapitres pour expliquer la raison pour laquelle Germain, Marie et Pierre se sont perdus dans les bois.
La mare au diable - Maurice SandIl y a quand même des points positifs, et plus nombreux que les points négatifs: heureusement, ça se lit vite et bien et il y a peu de pages; les personnages sont sympathiques et attachants même si le style d’écriture et les différentes phrases emphatiques sont redondantes et ennuyeuses. Le récit est assez lent sur plus de la moitié de l’œuvre mais ça s’accélère un peu plus à la fin et si le livre avait duré sur ce rythme un peu plus longtemps, j’aurai sûrement aimé.
Malheureusement, ce n’est pas le cas et ça m’a laissé relativement indifférente. Dommage !

Je l’ai lu dans le cadre du baby challenge classique Livraddict.
Je passe à 11/20.
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Roméo et Juliette – William Shakespeare

Roméo et juliette - WIlliam ShekespeareTitre: Roméo et Juliette
Auteur: William Shakespeare
Éditeur:
POCKET
Nombre de pages:
134
Quatrième de couverture:
Un drame fatal se prépare pour un couple d’amoureux nés sous la pire des étoiles, et rien, sinon leur mort,
n’apaisera la haine inexpiable que se vouent leurs
nobles familles. Ballet, opéra, chanson, cinéma : les enfants de Vérone, instantanément envoûtés par leur réciproque beauté, ont fait le tour du monde. Juliette est victime de son innocence et de sa pureté ; Roméo, de sa fougue. Autant que la rivalité de leurs parents, c’est le destin qui entraîne leur séparation, un mauvais sort fait de hasards, d’accidents et de malchances.
Par la grâce du génie poétique de Shakespeare, le succès de Roméo et Juliette ne s’est jamais démenti. Dans une harmonie de rêve, ces amants adolescents incarnent toute la tragédie de la jeunesse révoltée au nom de l’amour contre le
conformisme et la stupidité du monde adulte.

Qui ne connait pas cette superbe histoire d’amour ? Comme une majorité de gens, je la connaissais que ce soit par des films, ou même la lecture de scènes  célèbres genre « Roméo! Ô Roméo! Pourquoi es-tu Roméo?… » On me bassine depuis si longtemps avec cette histoire que je n’ai jamais eu envie de lire cette pièce. J’ai bien lu Macbeth et Othello de cet auteur que j’avais bien aimé, mais c’est à peu près tout. Puisqu’il est dans la liste Baby-Challenge Livraddict, c’était l’occasion ou jamais de lire ce livre pour m’en faire ma propre opinion… Je savais que je le finirai rapidement au vue du nombre de pages mais je craignais de m’y ennuyer ferme; en réalité, je fondais tous mes espoirs sur les entre-scènes que je ne connaissais pas et qui liaient les passages célèbres entre eux.

William Shakespeare - Roméo et JulietteParlons-en de ces fameuses scènes. Elles sont aussi belles que tout ce qu’on a pu en lire, pleine de naïveté et de superficialité mais belles malgré tout. Par contre, elles ne présentent pas Roméo tel qu’il est réellement; on me l’a dépeint pendant des années comme un jeune homme fort que seule la mort de Juliette a pu ébranler… mais non je l’ai trouvé très immature, plus d’une fois, on lui dit de se comporter comme un homme parce qu’il se comporte comme un enfant pleurnicheur et irréfléchi. Alors que Juliette, qu’on fait passer pour une pauvre jeune fille fragile est en réalité forte, réfléchie et ne correspond pas aux vulnérabilités qui composent le caractère des femmes -d’après le descriptif qu’en fait Shakespeare via plusieurs propos lancés par des personnages secondaires…

Je suis ravie de l’avoir lu… je ne m’attendais pas du tout à ça ! De ce que je me rappelle d’Othello ou Macbeth, les dialogues étaient très soutenus, un langage relativement châtié. Là, les propos des jeunes m’ont autant surprise que choqué, j’ai trouvé leur langage outrancier pour  le milieu dans lequel ils vivent… Lorsque  Mercutio sort: « cet amour grognon n’est qu’un grand nigaud qui s’en va, tirant la langue, et cherchant un trou où fourrer sa… marotte. » J’avoue que ça m’a laissé sans voix et ce n’est pas la seule phrase qui m’a fait cet effet! Cependant, il n’y a pas que les propos des jeunes gens au sang chaud qui m’a interloqué, ceux du père Capulet ne sont pas mieux: non seulement il appelle à tout-va ses domestiques marauds -ce qui n’est pas poli mais peut passer-, mais il n’hésite pas à insulter sa fille en la traitant de bagasses (qui signifie putain), ce n’est pas rien !

Romeo + JulietAvant la lecture de cette pièce, j’aimais beaucoup le film Roméo + Juliette de baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio et Claire Danes. Je trouvais juste que le côté dépravé des personnages étaient trop poussés… Maintenant que j’ai terminé cette pièce de théâtre, je n’en aime que davantage ce film. Je le trouve plus proche de ce que j’en ai lu et plus d’une fois au cours de ma lecture, je n’ai pu m’empêcher d’y penser plus d’une fois .

Donc, en conclusion, j’ai vraiment beaucoup aimé pour tout ce que je n’en connaissais pas autant que pour ce que j’en savais. A lire absolument, juste pour pouvoir se faire sa propre opinion sur cette histoire mythique! 🙂

Je passe à 10/20.
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