La Belle et la Bête – Madame de Villeneuve

La Belle et la Bête - Madame de VilleneuveTitre: La Belle et la Bête
Auteure: Gabrielle de Villeneuve
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 135
Quatrième de couverture:  » Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant approcher la Bête, qu’elle ne put envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d’un pas ferme, et d’un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : « Bonsoir, la Belle ».

Une grosse grosse grosse déception pour cette lecture. J’ai eu beaucoup de mal à me plonger dedans en raison d’un style d’écriture lourd et ampoulé. Je m’attendais à un conte un peu plus traditionnel à la Grimm ou à la Perrault c’est-à-dire avec un texte plus abordable ; mais au lieu de cela, on a droit à un style et une atmosphère qui fait très noblesse du XVIIème siècle.

Lorsque j’étais enfant, j’avais étudié un passage de la Belle et la Bête, celui du repas, j’avais adoré au point de vouloir lire le conte en entier mais à l’époque, je n’avais pas osé. Lors de cette lecture, on sentait la peur de la Belle lorsque la Bête lui demandait si elle acceptais de l’épouser, je crois que c’était ce dernier terme. Là, les repas sont passés très rapidement alors que c’est pourtant un moment clé de l’histoire, dans cette version, c’est juste froid.

De plus, j’ai trouvé le personnage de la Belle plutôt superficiel ; même si c’est annoncé au début et qu’elle ne se détache pas du lot de ses sœurs jusqu’à ce que sa famille soit ruinée et qu’elle finisse par s’accommoder de cette rude vie. Du moment qu’elle vit au château, j’ai trouvé qu’elle retrouve sa superficialité : elle est super contente découvrir une immense bibliothèque, pourtant pas une seule fois elle n’ouvre un livre ; elle préfère les plaisirs faciles que lui offrent le théâtre ou l’opéra, allant jusqu’à se pomponner, alors soi-disant pour elle-même mais aussi pour les spectateurs assistant aux représentations, après tout, on ne sait jamais, ils pourraient la voir.

Quant à la magie du château, si on exclut les fenêtres qui s’ouvrent sur différents spectacles, le reste n’a pas grand chose de « magique », les singes costumés qui cabriolent et sont accompagnés de perroquets traducteurs, je veux bien que ce soit exotique mais pour la magie, merci tu repasseras. Ne parlerons pas des fées, l’idée aurait pu être bonne mais c’était juste chiant.

Habituellement, le conte se termine après la transformation de la Bête en humain, là, ça se poursuit… C’est sûr, 90 pages d’ennui, ce n’était pas assez, il fallait en rajouter 45 autres -_-
Bref, une grosse déception pour ce livre, j’ai détesté. Il faudra que je teste celui de Madame Leprince de Beaumont pour voir s’il est mieux.

Challenge ABC2015Je passe à 09/26

La fée des eaux – Alexandre Dumas

La fée des eaux - Alexandre DumasTitre: La fée des eaux
Auteur: Alexandre Dumas
Éditeur: Audio Book
Résumé:
Le conte d’Ondine sous la plume d’Alexandre Dumas.

Étant en phase de travaux post-déménagement, j’ai eu l’envie de tester les audio-books. Ça a été mon premier, il y a des chances que ce soit mon dernier. Le support ne m’a pas convaincu, j’ai écouté d’une oreille, je sais parfaitement ce qu’il s’est passé tout le long du conte, mais mon esprit a eu bien du mal à rester concentrer dessus, il est heureux qu’une ou deux fois, l’auteur ait repris certains détails parce qu’ils m’avaient échappé… C’est ça quand tu fais d’autres choses à côté.

Je ne connaissais pas cette version du conte d’Ondine. La version que j’avais lu ressemblait davantage à celle de Benjamin Lacombe avec le héros ainsi que la nymphe qui sont trompés par d’autres et qui finissaient par disparaître ensemble ; alors que là, il choisit volontairement de la trahir malgré sa promesse et la naissance de son enfance.

La voix de la narratrice était claire, même si une ou deux fois elle a accroché sur les noms germanophones, mais ça m’a fait sourire, si on n’a pas l’habitude, c’est vraiment coton ^_^

Les circonstances font que je ne pourrais malheureusement pas dire que j’ai passé un bon moment… Quand on nettoie un carrelage à l’alcool à brûler, on en garde surtout le souvenir d’une forte odeur plutôt agréable.
De toute façon, ça ne m’a pas assez plu pour que je renouvelle l’expérience.

Conte de fées à l’usage des moyennes personnes – Boris Vian

Conte de fées à l'usage des moyennes personnes - Boris VianTitre: Conte de fées à l’usage des moyennes personnes
Auteur: Boris Vian
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 125
Quatrième de couverture:
 » Il était une fois un prince beau comme le jour. Il vivait entre son chien et son cheval, à l’orée d’un bois, dans un château aux murs gris et au toit mauve…  »
C’est pour sa femme Michelle, convalescente, que Boris Vian rédigea en 1943 ce conte de fées où abondent les sorcières, les cavernes, les îles fantastiques, comme dans les romans de chevalerie médiévaux. Mais n’attendons pas, bien sûr, du futur romancier de
L’Écume des jours qu’il prenne au sérieux les mille et une péripéties qui jaillissent sous sa plume.
Dès cette œuvre de jeunesse, son jeu consiste à piéger le récit à coups de calembours, de clins d’œil, de dérision et de burlesque. Il y excelle, et nous amuse autant qu’il s’amuse.

 Je me suis décidée à lire ce livre suite à un avis lu sur un blog que je suis régulièrement. Et je suis bien contente de l’avoir fait, j’ai passé un très bon moment.

Ce livre se compose en trois parties : le conte de fée en lui-même, une seconde version du même conte ainsi qu’un début de suite..
Conte de fées à l'usage des moyennes personnes p 73– La première partie se divise en 5 chapitres même si on ne peut pas dire que le troisième chapitre en est un (texte intégral : « Sans intérêt. » -_- ). J’ai beaucoup ri lors des quatre premiers (ok, y avait certains jeux de mots très naze, mais c’était sûrement les plus drôles), le cinquième et dernier m’a un peu plus laissée indifférente. Si j’ai aimé Joseph et son palefroi -j’adore ce cheval, il me fait trop pensé au canasson dans les court-métrages Pik Pik et André-, ça n’a pas été le cas du personnage de Barthélémy, je l’ai plutôt détesté, il m’a saoulée, même si ça ne m’a pas empêchée de sourire très souvent en suivant leur périple, hein !
Mais ça aurait été plus drôle sans lui, en fait :p
– La deuxième version est une variante moins drôle qui m’a laissée la désagréable sensation de déjà vu/lu. Si ça donne une sensation étrange dans un film, je trouve que c’est encore plus bizarre dans un livre. Par contre, cette partie-ci était nettement moins drôle, partait un peu moins dans tous les sens mais avait un côté plus conte de fée…
– Le projet de suite est relativement court probablement trop d’ailleurs, amusant malgré la présence de Barthélémy. Dommage qu’il n’y ait pas de suite.

Le point que j’ai vraiment apprécié, c’est l’ajout des dessins de Boris Vian. Il a inventé ce texte pour sa femme malade et en a agrémenté les marges de petits dessins. Je n’ai qu’un regret, c’est qu’une majorité de ces esquisses se sont aussi retrouvées dans la marge… et quand on voit la marge d’un livre de poche, c’est bien petit. Par contre, les plus beaux ou plutôt les plus travaillés ont été publiés en plus grand, heureusement 🙂

La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca – Pierre Gripari

La sorcière de la rue mouffetard et autres contes de la rue BrocaTitre: La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca
Auteur: Pierre Gripari
Éditeur: Folio Junior
Nombre de pages: 136
Quatrième de couverture:
Il était une fois la ville de Paris. Il était une fois un café kabyle. Il était une fois un monsieur Pierre. Il était une fois un petit garçon nommé Bachir. Il était une fois une petite fille, une sorcière du placard aux balais, un géant aux chaussettes rouges, une paire de chaussures amoureuses, une poupée voyageuse, une fée du robinet… La rue Broca n’est assurément pas une rue comme les autres.

Je l’ai lu avec ma fille qui était malade. Je cherchais un livre sympathique pour les enfants qui aille avec ce mois d’octobre et la venue prochaine d’Halloween, quoi de mieux que des contes merveilleux avec des sorcières, entre autre. Je savais que c’était une lecture plaisante conseillée par une grande amie à moi, sa « madeleine de Proust » comme elle le dit si bien.

Ce livre contient 7 contes (La sorcière de la rue Mouffetard, Le géant aux chaussettes rouges, La paire de chaussures, Scoubidou la poupée qui sait tout, Histoire de Lustucru, La fée du robinet et La sorcière du placard aux balais).
Elles sont courtes, rapides à lire, amusantes également.
la fée du robinetOn a réellement adoré cette lecture, j’ai pris différentes voix, j’ai mêlé les intonations. Il était difficile de garder mon sérieux tellement certains passages étaient tordants. La puce a beaucoup ri et même mon grand garçon qui ne tient plus à ce que je lui lise quoique ce soit, est venu en écouter des bouts, il a même attrapé le livre que je laissé à portée de mains pour découvrir les histoires de lui-même.
Le conte le moins intéressant du moins au début était sûrement l’Histoire de Lustucru, il était un peu long pour un enfant de 7 ans puisqu’il racontait son épopée à travers le temps en partant de Jules César jusqu’à nos jours mais la chute est juste aussi drôle que délirante. Sinon, les autres étaient égales les unes aux autres, c’est-à-dire absolument terribles !

On a adoré découvrir ce livre, il est drôle même pour des adultes. Il est conseillé à partir de 9 ans, pour une lecture seule oui, mais autrement, les enfants âgés de moins peuvent sans problème l’apprécier, le style d’écriture étant suffisamment fluide et abordable pour cela.
Les dessins sont sympathiques et amusants ; ça aurait mérité d’en avoir davantage.

La maison de Schéhérazade – Hanan el-Cheikh

livre mystère n°4Titre: La maison de Schéhérazade
Auteur: Hanan el-Cheikh
Éditeur: ACTES SUD/ Sindbad/ L’orient des livres
Nombre de pages: 380
Quatrième de couverture:
Très peu de livres ont autant que les Mille et Une Nuits inspiré les écrivains et les artistes du monde entier. Quand en 2009, le metteur en scène Tim Supple sollicite Hanan el-Cheikh pour une adaptation théâtrale, elle relève à son tour le défi, prouvant brillamment que la source ne s’est pas tarie.
De ce volumineux corpus, elle a extrait une vingtaine de contes qu’elle a remodelés pour les faire tenir sur scène en une seule nuit. Il en résulte un texte vif, intime, plein d’humour, parfois même désopilant. Si le fantastique et l’érotisme des Nuits y sont conservés, Hanan el-Cheikh approfondit la psychologie des personnages dans une veine aussi féministe qu’humaniste, avec toujours le souci de montrer comment les femmes résistent dans un monde brutalement dominé par les hommes. Graduant habilement sa narration à l’intention du cruel roi Shahrayâr pour l’amener à comprendre que la violence détruit tant la victime que le bourreau, sa Schéhérazade lui oppose un contretype, le calife Haroun al-Rachid, et en vient peu à peu à se poser des questions essentielles : Qui sommes-nous finalement, pauvres humains ? Que faisons-nous sur terre ? De quels moyens disposons-nous pour être meilleurs ?
Si Schéhérazade doit sa survie à son talent littéraire, c’est par la littérature aussi, nous dit en filigrane Hanan el-Cheikh, que les hommes deviennent plus humains.

Déjà, un grand merci à la Fnac ainsi qu’aux éditions Actes Sud pour l’opportunité qu’ils m’ont offerte avec cette lecture. C’est mon quatrième et dernier livre mystère. Je l’ai lu du 26 au 29 juin 2014.

La maison de Schéhérazade - Hanan El-CheikhJ’avoue que je redoutais grandement cette lecture. Rien que la référence les Mille et Une Nuits m’a glacée d’horreur. J’ai dû lire les deux premier tomes de ces longs, très longs, trop longs contes il y a de cela 18 ans. Deux sur quatre, c’est déjà pas mal mais j’ai fini par abandonner, n’y tenant pas. J’avais détesté peut-être en raison de cette ambiance trop orientale à mon goût, peut-être étais-je trop jeune lorsque j’ai tenté l’aventure, je ne saurai dire.
En tout cas, mes craintes n’étaient nullement fondées : j’ai adoré la Maison de Schéhérazade. Le style de l’auteur est fluide, poétique, très agréable, accessible.
Je n’ai pas aimé tous les contes mais j’en ai apprécié la plupart surtout ceux qui mettaient les femmes à l’honneur, c’est-à-dire une bonne majorité au final.
Seuls deux points m’ont déplu :
– chaque histoire s’insère dans un conte principal ce qui fait que la conclusion en est reportée et c’en est frustrant.
– il n’y a pas vraiment de fin, elle reste ouverte… Grrrr !

En tout cas, ce roman a été une très bonne surprise pour moi. Je lui ai mis la note de 9/10. C’était pas très loin du coup de cœur 🙂