La maladroite – Alexandre Seurat

Titre : La maladroite
Auteur : Alexandre Seurat
Éditeur : Editions du Rouergue
Format : E-book
Nombre de pages : 112
Quatrième de couverture : Tout commence par un avis de recherche, diffusé à la suite de la disparition d’une enfant de 8 ans. La photo est un choc pour une institutrice qui a bien connu cette gamine. Pour elle, pas de doute : cette Diana n’a pas été enlevée, elle est déjà morte, et ses parents sont coupables. Remontant le temps, le roman égrène les témoignages de ceux l’ayant côtoyée, enseignants, grand-mère et tante, médecins, assistants sociaux, gendarmes…
Témoins impuissants de la descente aux enfers d’une enfant martyrisée par ses parents qui, malgré les incitations à parler de plusieurs adultes, refusera de les dénoncer. Ce roman est inspiré par un fait divers récent largement médiatisé car, en dépit de plusieurs signalements, l’enfant n’avait jamais bénéficié de protection. Loin de tout sensationnalisme, l’auteur rend sa dimension tragique à ce drame de la maltraitance.

La vache ! Cette lecture, quelle claque !
Impossible de m’arrêter, je l’ai lu d’une traite mardi matin pendant que je donnais à manger à la petite, pendant sa sieste, pendant que je surveillais le furet… j’ai bien entendu été obligée de faire des pauses pour m’occuper de la louloute, de jouer avec elle, de lui lire des histoires, mais c’était dur de quitter mon livre et me motiver à bosser.

L’auteur retrace le parcours de vie de la petite Diana ainsi que les maltraitances qu’ont constaté son entourage, et ce, à travers la parole de ceux qui l’ont côtoyée : la grand-mère, la tante, les différents membres du corps enseignant, etc.
La situation va aller en empirant et les traces de violences seront de plus en plus visibles, certains protagonistes vont tenter de faire quelque chose pour sauver cette enfant, d’alerter les autorités compétentes et ça va même remonter jusqu’aux instances supérieures, mais le sujet est délicat, « et si on se trompait ? » Tous se montrent frileux à lancer la machine, personne ne veut se mouiller et quand enfin la certitude est là, la lenteur administrative fait que c’est mal barré.

Le roman s’inspire de faits réels… surtout d’un, je dirais qui a eu lieu dans les années 90, il me semble… j’ai un souvenir assez vague et pourtant traumatisant d’une histoire similaire sur bien des points (principalement la fin), qui était passée aux infos et qui m’avait marquée. Hormis la conclusion dramatique de l’histoire, c’est surtout le débat qu’a provoqué cette affaire qui a défrayé la chronique : à qui incombe la faute de ce drame ? Pourquoi les autorités n’ont-elles rien fait ? Pourquoi une telle lenteur dans les services surtout quand la vie d’un enfant est menacée ? Comment les médecins ont-ils pu passer à côté de signes flagrants de maltraitances ?
C’est à tout cela que ce roman répond, tout en tenant compte du côté humain de l’entourage de la petite Diana.

Je n’ai pas eu le temps de m’attacher aux personnages. J’étais bien trop prise par le récit, par l’analyse de ce que chacun révélait ou taisait.
C’est un coup de cœur pour ce roman que j’aurais dû lire bien plus tôt.

Carol of the Bell (Roman choral, plusieurs points de vue, plusieurs personnages qui partagent une expérience commune)

Viol, Une histoire d’amour – Joyce Carol Oates

Titre : Viol, Une histoire d’amour
Auteur : Joyce Carol Oates
Éditeur : Philippe Rey
Nombre de pages : 177
Quatrième de couverture4 juillet : feu d’artifice à Niagara Falls. En rentrant chez elles après la fête, Tina et sa fille ont la mauvaise idée de passer par le parc. Elles croisent des jeunes défoncés qui violent Tina et la laissent pour morte dans un hangar à bateaux. Très vite, la ville la condamne : ne serait-elle pas trop jolie pour être honnête ?

Ça fait longtemps que je désirais découvrir la plume de Joyce Carol Oates et j’avais entendu beaucoup de bien de celui-ci.
Quant à la raison qui m’a poussée à le lire, c’est le challenge coupe des 4 maisons pour l’item Epouvantard. J’ai plusieurs peurs qui vont de l’arachnophobie, même si avec l’âge cela s’est davantage transformé en dégoût plus qu’en crainte, jusqu’à la peur de conduire. Je pense qu’on est nombreuse à craindre le viol que ce soit par mauvaise expérience, ou simplement par crainte ancestrale instillée par le comportement indu de nos pairs ou par le récit des contes. Bref, tout ça pour dire que ce roman cadre bien avec cet item éphémère.

Le soir du 4 juillet, Tina et sa fille Bethie de douze ans passent par le parc pour rentrer chez eux. Elles sont alors accostées par cinq hommes saouls et drogués qui les agressent violemment. La mère est sauvagement violée, battue et laissée pour morte, quant à l’adolescente, elle réussit à se cacher au fond du hangar, et ce, malgré les blessures. En parallèle, on suit également l’agent de police Dromoor, premier arrivé sur les lieux du crime, que les faits ont marqué.
Le roman est séparé en trois parties :
la première retrace les événements dramatiques de cette horrible soirée, et l’après avec l’hospitalisation de Tina et Bethie.
la seconde raconte la procédure judiciaire et tout ce que cela implique dans la vie de chacun : victimes, criminels, policier et leur famille.
la troisième est l’épilogue lorsque Bethie est devenue adulte.

La plume de l’auteure est captivante, fluide et vive. J’ai adoré. Elle est parvenue à retranscrire parfaitement le traumatisme d’un tel drame : l’atmosphère oppressante de la peur, le souvenir récurrent des paroles des agresseurs qui reviennent dans les moments opportuns, les rumeurs de la ville qui s’amplifient, se transforment et se déforment.
Déjà à notre époque, les rôles s’inversent souvent entre victime de viol et agresseurs : elle se retrouve fautive de ce qui lui arrive. Les mentalités commencent heureusement à changer… Très lentement, mais sûrement. Mais en 1996, l’année où se déroule l’histoire, c’était systématique. Je ne compte plus les fois où, enfant et adolescente, j’ai entendu des phrases telles que « sa tenue incite au viol », « pas étonnant que ça lui soit arrivé, t’as vu comment elle est habillé ? » et je passerai toutes les allusions aux allumeuses…

Heureusement, le récit de l’auteure est clairement tourné du côté des victimes : le lecteur sait ce qui s’est passé le soir du viol collectif de Tina et les propos diffamants envers elle ou même envers Bethie n’en sont que plus choquants.
On ne va pas se mentir, c’était une lecture éprouvante, mais passionnante qui ne laisse ni indemne ni indifférent. J’ai eu énormément de difficultés à mettre en pause ce roman quand j’y étais forcée.
C’est un gros coup de cœur.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Epouvantard (item éphémère du 21 octobre au 3 novembre 2019) – Un livre qui parle de l’une de vos peurs ou qui représente une de vos peurs sur la couverture – 90 points

La route – Cormac McCarthy

Titre: La route
Auteur: Cormac McCarthy
Éditeur: Points
Nombre de pages: 252
Quatrième de couverture: L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie.

Ça fait plus d’une semaine que je repousse l’écriture de cette chronique, la raison n’en fut pas que mon besoin vital de jouer. Ça fait huit jours que je me demande ce que je vais pouvoir dire de cette lecture.
Il ne se passe quasiment rien dans ce roman.
Les deux protagonistes, un père et son fils suivent une route. Vers quelle destination ? Aucune idée. Il parcourt des terres désolées, recouvertes de cendres. Que s’est-il passé pour que le monde soit ainsi dévasté ? Aucune idée.
On a bien au début quelques vagues réminiscences d’avant et du commencement qui ont titillé ma curiosité, mais pas plus d’explications que cela et on se sent rapidement qu’il n’y aura aucun éclaircissement parce qu’aucun indice n’est disséminé.
Il y a aussi de-ci de-là quelques rencontres susceptibles d’être effrayantes mais c’est raconté de façon si froide et impersonnelle que cela ne m’a fait aucun effet.

Je n’ai pas accroché au style d’écriture : les descriptions sont plates, il y a énormément de répétitions surtout au début, un nombre incalculable de « et » – les virgules, il ne connaît pas.
Il faut quand même laissé que le vocabulaire utilisé est sympathique : j’ai quand même dû chercher quelques mots dans le dico, ce qui ne m’arrive pas souvent. Ça, c’était la bonne surprise et la seule d’ailleurs.

En ce qui concerne les personnages, je n’ai pas réussi à m’y attacher. La principale barrière est leur identité : ils n’en ont pas. L’auteur les nomme systématiquement « l’homme » et « l’enfant », ça les dépersonnalise vachement. Je présume que c’était voulu et que les dialogues auraient dû suffire à nous les faire apprécier ce qui a été en partie le cas, mais pas assez en ce qui me concerne.

Je n’ai pas aimé cette lecture. Je m’y suis ennuyée.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Arthur Weasley
– Un livre où les relations entre un père et son fils sont mis en avant – 140 points

Belle époque – Elizabeth Ross

Titre: Belle époque
Auteur: Elizabeth Ross
Éditeur: France Loisirs
Nombre de pages: 414
Quatrième de couverture« Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d’emblée plus attirante. »
Lorsque Maude Pichon s’enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l’exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s’y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d’un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L’Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le faire-valoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d’emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule…

J’aime beaucoup la couverture : la teinte dominante bleutée est douce et le titre est en relief, ce qui est agréable au toucher autant qu’à la vue.
Quand je l’ai commencé, je ne savais pas grand chose de l’histoire, enfin pas plus que ne le laisse entendre la quatrième de couverture. Une chose n’est cependant pas dite sur celle ci-dessus, c’est que ce roman est librement inspiré d’une nouvelle d’Emile Zola : les repoussoirs… un titre qui en dit long.

Maude Pichon arrive à Paris, des rêves plein la tête, seulement la réalité est tout autre et elle parvient à peine à payer la mansarde qui lui sert de garni. Acculée, elle répond alors à l’annonce de l’agence Durandeau :
« On demande des jeunes femmes
pour faire un ouvrage facile. »
Seulement, sur l’affiche qu’elle possède, il manque un mot derrière « femmes » qui annonce la couleur, c’est l’adjectif « laides ».
Une fois là-bas, elle découvre l’atroce vérité : le directeur embauche des femmes hideuses afin de les louer à des bourgeoises et nobles ce qui permet de rehausser leur beauté par comparaison au physique disgracieux de leur repoussoir. Pour pouvoir jouer leur rôle correctement et se fondre dans le décor, elles reçoivent, en contrepartie, des cours. Malheureusement, le prix à payer est lourd et passe par un dévalorisation totale de soi, pas facile à vivre au quotidien.
Maude a un visage quelconque pourtant, elle est prise dans l’agence pour entrer au service de la comtesse Dubern : son rôle est de devenir l’amie de sa fille, Isabelle, sans que cette dernière ne soit au courant du métier de repoussoir que pratique notre héroïne, et ce, dans le but d’espionner la riche demoiselle.

La première moitié était intéressante mais sans plus. Le personnage de Maude est travaillé et on se met facilement dans sa peau d’autant que le récit est écrit à la première personne. Du coup, on n’ignore rien des sentiments qui sont les siens, de la manière dont elle se sent forcée d’accepter le travail méprisant que propose Durandeau et des dégâts qu’occasionnent ce simple mot de repoussoir… ne parlons même pas des visites que font les clientes afin de choisir le faire-valoir le plus laid, celui susceptible de les mettre en valeur… moment dégradant par excellence.
Cela devient bien plus passionnant lorsqu’on découvre Isabelle, non pas la première rencontre, mais celles d’après, quand Maude parvient à s’en faire accepter. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que sous les allures de petite-fille gâtée ne prenant plaisir qu’à entrer en conflit avec sa mère, la jeune Dubern cachait en réalité un caractère original. Le bémol en ce qui me concerne est que le personnage d’Isabelle est beaucoup trop moderne, surtout pour l’époque et sa caste. De plus, j’ai trouvé que dans son historique, il manquait un petit quelque chose qui la rendrait authentique comme un mentor ce que n’a pas été le cas de son professeur pour moi : certes, son enseignante a été vaguement évoquée (il me semble que c’est une femme, je n’en suis même pas sûre tellement elle est peu abordée) mais davantage comme quelqu’un qui l’aurait encouragée dans sa volonté d’apprentissage, pas comme quelqu’un d’inspirant.

J’ai adoré l’ambiance que l’auteure instaure dans ce roman. Avec des mots simples, elle parvient à nous plonger dans l’atmosphère voulue que ce soit la magnificence du bal des Rochefort, la gaieté des bistrots de Montparnasse, l’effervescence provoquée par l’exposition universelle et la création de la tour Eiffel, etc. Pour moi, c’est le gros point fort de Belle époque, j’ai eu l’impression d’évoluer dans les milieux décrits, je me suis sentie mal quand Maude expliquait son ressenti face à son travail de repoussoir, je me suis sentie pleine d’espoir quand Isabelle parlait de ses rêves.
Par contre, la fin m’a déçue. Je m’attendais à ce que ça soit plus sombre… peut-être suis-je trop façonnée par les récits de Zola. En tout cas, c’en est loin, du coup, j’ai trouvé que ça sonnait faux.
A la fin du roman, on retrouve la nouvelle de Zola qui a inspiré ce roman : les repoussoirs. Ça fout une sacrée claque. J’ai beaucoup aimé la lire.

Dans l’ensemble, j’ai adoré cette lecture notamment pour les personnages mais surtout pour l’ambiance instaurée, et ce, même si la fin m’a déplu.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Albus Dumbledore
– un livre dont l’histoire se passe à la Belle Epoque (fin XIXe, début XXe siècle) – 60 points

La terre qui penche – Carole Martinez

La Terre qui penche - Carole MartinezTitre:  La terre qui penche
Auteur: Carole Martinez
Éditeur: Gallimard
Nombre de pages: 360
Quatrième de couverture: Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent.
L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend.
Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais?
Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence charnelles, toujours à l’orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman.

Cette année, j’ai pu participer aux matchs de la rentrée littéraire organisée par #Priceminister (#MRL15) qui ont accepté ma candidature. Je les en remercie énormément ainsi que Gallimard pour la confiance qu’ils ont placée en moi.

Ce roman était mon premier choix : j’avais déjà lu Du Domaine des Murmures de Carole Martinez et cela avait été un coup de cœur, j’avais donc très envie de découvrir un autre roman de cette auteure et ça a été un plaisir de retrouver sa plume, un style d’écriture toujours aussi beau et poétique.
Le gros plus pour La terre qui penche, ce sont les différentes chansons ou bribes de chants médiévaux qui parcourent les pages et se mélangent tout naturellement au récit. Je me suis demandée plus d’une fois si elles avaient réellement existé ou si c’était une invention de l’auteure : j’ai eu ma réponse dans une note finale à ce sujet, et j’ai aimé cette précision.

Deux récits se chevauchent dans le temps mais sont séparés en chapitres, pas forcément alternés : la petite fille et la vieille âme. Celui de la fillette, Blanche, se cantonne à une narration directe, on la suit, on découvre le Domaine des Murmures à ses côtés. Oui, vous avez bien entendu, l’histoire se situe dans la même région que lors du roman précédent de Carole Martinez, seulement, cela se passe deux cents ans après le réclusion d’Esclarmonde – elle est évoquée une ou deux fois et j’ai adoré ça, on y découvre la Loue et les environs différemment.
Le récit de la vieille âme, qui est en réalité l’âme de Blanche ayant traversé les ans, est plus ouvert que celui de la petite fille tout en restant mystérieux histoire de ne pas en dévoiler trop : grâce à elle, on en apprend davantage sur le passé de certains personnages, des lieux également, de la mort et sa basse besogne, etc.
Deux visions aussi semblables que différentes qui rendent ce roman extrêmement intéressant.

Je me suis beaucoup attachée aux personnages que ce soit Blanche, Aymon, Eloi et même la monture Bouc m’a émue. Ils ont tous été travaillés jusque dans les moindres détails aussi bien les principaux que les secondaires. Certaines scènes m’ont faite vibrer : j’ai serré les dents de nervosité, retenu mes larmes de tristesse, eu mal au ventre d’inquiétude et d’angoisse. Bref, je suis passée par tout un tas de sentiments, je me suis sentie malmenée puis consolée – j’apprécie ça dans mes lectures.

J’ai adoré La terre qui penche et même lorsque certains passages étaient un peu longs, il a suffit de me laisser bercer par le poétique de la narration. Je pense avoir des difficultés pour passer à une autre lecture tellement l’univers des Murmures est entêtant.