La petite poule qui voulait voir la mer – Christian Jolibois & Christian Heinrich

La petite poule qui voulait voir la mer - Christian Jolibois & Christian HeinrichTitre: La petite poule qui voulait voir la mer
Auteur: Christian Jolibois
Illustrateur: Christian Heinrich
Éditeur: POCKET JEUNESSE
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture
: « Pondre, toujours pondre! Il n’y a pas que ça dans la vie! Moi, je veux voir la mer! » s’écrie Carméla, la petite poule blanche. Son père, le coq, n’a jamais rien entendu d’aussi fou. « File au nid », ordonne-t-il à la poulette. Mais Carméla n’arrive pas à s’endormir…

C’est la première fois que je lis un livre de cette collection ; je connaissais la série télé Les Petites Poules mais elle me laissait plutôt indifférente, je n’étais donc pas du tout motivée pour lire cet album. Finalement, je suis plus que ravie de l’avoir lu. J’ai bien rigolé, j’ai trouvé que c’était moins bêta que le dessin animé.

C’est donc l’histoire de Carméla la p’tite poule qui, lasse de sa vie de poule, décide d’aller voir la mer. Une fois arrivée là, elle profite du lieu et s’amuse jusqu’à ce que le courant l’emporte au large… Passons les détails, elle travers l’Atlantique et termine son voyage en Amérique.
Personnellement, j’ai trouvé cette lecture très dépaysante et les enfants ont adoré, ils ont rigolé et m’en ont parlé sur tout le trajet de l’école.

La petite poule qui voulait voir la mer p4-5

Le character design des personnages est amusant. On ne voit que des volatiles (Cormoran, poules, coq), les humains ont une toute petite place dans l’histoire mais on ne les voit pas ce quin’est pas dérangeant, cela laisse la place aux poules. J’ai aimé l’alliance des couleurs sur toutes les planches sauf une : lorsque Carméla arrive au bord de la mer, les couleurs « s’affrontaient » assez violemment : orange rosé contre bleu roi contre vert herbeux… Ça contraste fortement avec les autres décors qui sont plus nuancés.

Ça a été une excellente lecture que j’ai découvert dans le cadre du panier La Grande Bleue emprunté à la bibliothèque.

Professeur Gamberge – Jean Schalit & Karim Friha

Professeur GambergeTitre:
Y a-t-il une vie ailleurs que sur la Terre ?
Qu’est-ce qu’un Tsunami ?
Qu’est-ce que l’effet de serre ?
Saga:
Professeur Gamberge
Auteur: Jean Schalit
Dessinateur: Karim Friha
Scénario: Jean Marabelh
Éditeur: Gallimard jeunesse
Collection: Giboulées
Nombre de pages: 24
Quatrième de couverture
:
Vous avez vu et aimé le professeur Gamberge à la télévision, retrouvez son petit air futé dans chacun de ces livres. Posez-lui toutes vos questions, les plus difficiles, les plus amusantes, les plus inquiétantes, les plus farfelues, celles devant lesquelles vous calez. Il ne vous vous laissera jamais sans réponse car pour lui les enfants, eux aussi, ont droit à l’information. Le professeur Gamberge répond à touts les questions : les sujets d’actualité, politiques, économiques, le fonctionnement de la société, les découvertes scientifiques, les exploits techniques ou sportifs. Tout l’intéresse.
Gamberger avec le professeur Gamberge, c’est exercer son raisonnement, son esprit-critique, sa logique et parfois accepter que l’on n’a pas réponse à tout.

Professeur Gamberge - qu est-ce qu un tsunami -  Tremblement en profondeurLa chronique d’aujourd’hui sera légèrement différente de ce que je propose habituellement. En effet, je ne présenterai pas un album mais trois en un.
J’ai eu l’occasion de découvrir le professeur Gamberge lors d’une vente privée et le titre de la saga m’a interpelée, c’est mon père qui disait toujours qu’il « gambergeait ». La curiosité m’a poussée à voir ce que cette série proposait.
Il s’avère qu’à la base, c’est un dessin animé – j’ignore totalement ce qu’il vaut. Donc, n’en ayant jamais vu, je ne pourrais faire aucune comparaison entre les deux supports.

Professeur Gamberge - qu est-ce que l effet de serre - inondations et sécheressePoints positifs :
-Les thèmes sont abordés de manière claires et agrémentés par des illustrations ou des photos explicatives simples.
-Des explications sont données grâce à des * lors de certains mots ou notions compliquées pour les plus jeunes (comme Système Solaire, astéroïdes, …)
-Les jeunes héros, Léo et Charlotte, posent au professeur Gamberge des questions que se posent des enfants, permettant d’aller plus loin dans les explications ou hypothèses.
-Une page finale genre « Aller plus loin » qui permet pour les plus grand de donner de plus amples explications sur les thèmes abordés (ce que sont les géantes gazeuses, les planètes telluriques,  comment fonctionne un système d’alerte tsunami, d’où viennent les gaz à effet de serre, … ).
-Un petit QCM d’une dizaine de question.

Point négatifs :
-Les bulles ne sont pas toujours bien positionnées les unes par rapport aux autres du coup, on ne les lit pas toujours dans le bon ordre

Professeur Gamberge Y a-t-il une vie ailleurs que sur terre - les bactériesCe sont de petits livres sympas, j’ai vraiment bien aimé les découvrir. Pour de jeunes lecteurs, cela répond aussi bien à leur question qu’un Petit Quotidien ; pour les plus grands, ça pointe le doigt sur des évidences auxquelles on ne pense plus parce que c’est tellement connu.

Le mot qui arrêta la guerre – Audrey Alwett & Ein Lee

Le mot qui arrêta la guerreTitre: Le mot qui arrêta la guerre
Auteur: Audrey Alwett
Illustratrice: Ein Lee
Éditeur: nobi nobi !
Nombre de pages: 56
Quatrième de couverture: Au petit matin, quand le soleil étend ses rayons, que les grues s’envolent vers le ciel et que les carpes se réveillent, le lac Yamagata est le plus bel endroit de la Terre. C’est là que Seï y trace ses plus jolies calligraphies, c’est là que son frère Shigeru y fait ses plus vivants origamis. Mais voilà que le daimyô déclare la guerre à son voisin. Tout homme âgé d’au moins seize ans sera contraint de se battre sous sa bannière. Shigeru devra partir et peut-être mourir. Le jeune Seï va alors tout tenter pour convaincre le daimyô de renoncer à cette guerre. En trois jours, il peindra trois calligraphies. Trois mots pour arrêter la guerre, trois mots pour sauver son frère.

L’opportunité de découvrir cet album m’a été offerte grâce à la dernière Masse Critique Babelio que je remercie énormément pour cette chance ainsi que les éditions nobi nobi !
Vous l’aurez compris, j’ai été enchantée par cette lecture. Je l’ai choisi pour deux raisons : la couverture que j’ai trouvée sublime et le titre qui m’a interpelée. Le résumé est sympa, mais petit point noir pour moi, d’un premier abord, il révèle un peu trop de l’histoire.

Commençons par le premier point, les illustrations : j’espérais que l’intérieur soit semblable à l’extérieur… Je n’ai pas été déçue, bien au contraire, les planches sont splendides, on y retrouve un souci des détails, une harmonie dans les couleurs qui prouvent une grande maitrise de l’illustratrice Ein Lee… tout ça contribue à créer une atmosphère douce, emplie de mélancolie. A tel point que même une image aussi simple que les mains de Sei et de Shigeru qui se referment sur un origami est sublimée.
On note une différence de teintes lorsque les « méchants » de l’histoire interviennent mais malgré le choix des couleurs (noires et rouges principalement), ça ne rend pas l’atmosphère vraiment plus sombres ni plus menaçante, même si la seconde intervention l’est davantage, ce ne l’est pas suffisamment à mon goût.

Le mot qui arrêta la guerre p 9Pour le récit, j’ai bien aimé le style de l’auteure, même s’il y a quelques inégalités : parfois, le texte est très poétique, d’autres pas, quelques fois, les phrases riment mais pas toujours. Ça m’a un peu dérangée mais ça a amusé les enfants – parce que oui, je leur ai lu cet album et ils sont restés scotchés tellement ça leur a plu. C’est un conte intéressant, le petit bémol pour moi est que le récit fait très européen malgré l’époque et le contexte dans lequel il se situe donc le dépaysement n’était pas total.
Revenons-en maintenant à la seconde raison qui a motivé mon choix pour cet album : le titre Le mot qui arrêta la guerre. Je me suis demandée quel pouvait être ce mot. Ma curiosité n’a fait qu’augmenter au fil des pages, si les deux premiers mots qui m’ont laissée perplexe n’ont pas réussi à arrêter le daimyô, quel pouvait être le troisième, j’étais sceptique. Lorsque je l’ai découvert, je suis restée pétrifiée… je ne m’attendais pas à ce que ce soit ça ! Il sonnait tellement juste. Cette fin m’a ravie.

Je l’ai lu hier soir aux enfants, ils m’en ont parlé à plusieurs reprises aujourd’hui. L’histoire les a vraiment marqués, autant que les derniers mots de l’auteure en fin d’album.
J’ai adoré cette lecture qui a tenu toutes ses promesses.

Le nez – Olivier Douzou

Le nez - Olivier DouzouTitre: Le nez
Auteur: Olivier Douzou
Éditeur: Éditions MeMo
Nombre de pages: 60
Quatrième de couverture:
Une épopée pour de rire, librement inspirée d’une nouvelle de Gogol. Tout commence par « buisqu’on est mouchés, il y’a gu’une jose à vaire : aller drouver le grand bouchoir.? » De confusions en rebondissements, c’est toute une histoire, à raconter le nez bouché, ou plutôt le dez mouché.
Prix Baobab 2006 du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis.

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque. Ce n’est pas moi qui l’ai choisi mais un des enfants que je garde ; ne sachant pas lire, il a opté pour cet album en raison de la couverture : la poire rouge l’a interpellé… et même lorsque je l’ai prévenu que c’était un nez, il a quand même tenu à l’emprunter. Soit.
Je ne parlerai pas des dessins, ils sont assez basiques, peu voire pas de décors, quelques détails de-ci de-là mais c’était efficace : ça a bien fonctionné sur les enfants. Le seul nez qui les a plutôt laissés indifférents est celui du mouton, les autres étaient reconnaissables que ce soit le nez de clown, de cochon ou la trompe d’éléphant.

Le nez - abattusL’histoire était amusante, par contre, elle était extrêmement difficile à lire à voix haute.
Lire quelques lignes en imitant un nez bouché, ce n’est pas évident mais le faire sur 60 pages, ça l’est encore moins, d’autant que certains sons ne se prononçaient pas comme je l’aurais fait et au bout d’un moment, quand on arrive enfin à prendre le bon pli, de nouvelles lettres apparaissent et certaines ont la même la prononciation que d’autres, c’est très perturbant et ça a rendu la lecture encore plus ardue.
Voyez : « En chebin on z’est aussi rendu gompte que bersonne ne coddaissait le chebin » et plus loin : Guand dout à goup on a bu arriber un édrange bersoddage. »

Le détail qui m’a interpellé personnellement, c’est le fait que l’histoire est tirée d’une œuvre de Gogol qui porte le même nom. Ma curiosité est réveillée, il va falloir que je me le procure pour voir comment il l’a raconté.
C’était une lecture sympathique mais sans plus.

Rouge Sorcière – Sophie

Rouge sorcière - Sophie_Titre: Rouge Sorcière
Auteur: Sophie
Éditeur: L’école des Loisirs
Collection: Lutin poche
Nombre de pages: 35
Résumé:
Une nuit de pleine lune, tandis qu’elle récoltait des plantes dans la forêt d’Epine, Sacabosse découvrit un œuf. Intriguée, elle le ramena chez elle. Le lendemain matin, la coquille se fendit et un élégant museau pointu apparut. Dragonnet était né !

 J’ai acheté ce livre à mon fils il y a un certain nombre d’années maintenant. A l’époque, je n’ai pas accroché, les dessins et surtout les couleurs me plaisaient bien mais au niveau de l’histoire, je trouvais ça trop facile. Et mon petit gars n’avait pas accroché du tout ce qui ne m’a pas aidée à apprécié ce petit livre.

Je l’ai lu cette semaine à ma petite puce et étonnamment, je l’ai bien plus aimé. Je n’ai rien à redire sur les dessins, ils sont toujours aussi chouettes ; une vision peut-être différente du dragon : je le trouvais un peu ridicule avec ses ailes de mouche mais là, je l’ai trouvé mignon.
Pour la petite histoire, on suit Sacabosse, une sorcière vêtue de rouge d’où le titre. Elle trouve un œuf étrange et le ramène chez elle. Lorsqu’il éclot, un petit dragon en sort. Sacabosse ignore comment s’en occuper mais elle fait au mieux, dépense temps et énergie en espérant qu’il grandisse pour pouvoir le présenter lors de la Grande Réunion Annuelle des Sorcières. Seulement, malgré tout le mal qu’elle se donne, Dragonnet ne grandit pas. A la fin, elle finit par se mettre en colère.
Rouge sorcière p 20Cette histoire m’a permis d’aborder les notions de déception, de colère ainsi que ses conséquences. Ma fille a trouvé Sacabosse méchante, j’ai pu lui expliquer que parfois, les mots dépassaient la pensée surtout lorsque la colère, très mauvaise conseillère, s’en mêlait.

Pour moi, ça a été une très bonne relecture.