Pourquoi le lièvre fait des bonds

Pourquoi le lièvre fait des bondsTitre: Pourquoi le lièvre fait des bonds
Texte: Albéna Ivanovitch-Lair & Annie Caldirac
Illustrations:
Merel Eyckerman
Éditeur:
Tourbillon
Collection:
TAM-TAM du monde
Nombre de pages:
24
Quatrième de couverture:
Un jour, le lièvre et la gazelle décidèrent qu’ils allaient changer le monde. Ils se mirent en route pour annoncer leur décision aux animaux de la savane.
Bientôt, tous les animaux, à plumes, à poils, les reptiles et les insectes se regroupèrent autour d’eux.
Le lièvre exposa alors son projet :  » Voilà, pour que tous les animaux puissent vivre tranquilles, je propose que nous ne mangions plus de viande ! Ainsi, plus de prédateurs ! Plus de gibier ! « .
Mais cette idée ne fit pas le bonheur de tous…

Ce livre fait partie du panier Des Pourquoi et des Comment. Je l’ai lu il y a déjà quelques jours, mais je n’arrivais pas à me décider à écrire ma chronique dessus. Je ne voyais pas quoi dire dessus et je ne vois toujours pas, mais il est temps que je me lance.
L’histoire ne m’a pas plu: je me suis demandée tout le long où cela allait nous mener. J’ai trouvé que c’était long et redondant. Le récit n’est qu’un prétexte pour arriver à une fin qui donne la sensation de ne sortir de nulle part. On n’a aucune explication sur la raison réelle qui pousse le lièvre à faire des bonds plutôt que des pas, on n’a que la version des autres animaux qui se sentent floués. Je me suis sentie comme eux, trompée par ce petit mammifère qui retourne toute la savane pour un résultat égal à zéro… Les dessins sont simples et un peu étranges. Je n’ai pas réussi à accrocher. Les enfants ont tenté en cherchant les animaux cités dans le texte parmi les illustrations, mais ceux qui les intéressaient vraiment, les petits, n’étaient pas présent.
Bref, je n’ai pas aimé, les gosses pas plus que ça non plus. L’histoire n’a été qu’un prétexte pour une finalité qui m’a semblé incohérente pour la simple et bonne raison que pas un seul indice n’est distillé dans le texte permettant d’envisager ne serait-ce qu’un minimum cet aboutissement.

Je suis une lionne – Sandrine Beau & Gwenaëlle Doumont

Je suis une lionneTitre: Je suis une lionne
Texte & Illustrations: Sandrine Beau & Gwenaëlle Doumont
Éditeur:
Philomèle
Nombre de pages:
28
Quatrième de couverture:
En vrai, Louise est une lionne, la reine de la savane.
Personne ne semble comprendre sa vraie nature.
Pas de quoi décourager Louise, cependant !

Je remercie énormément l’équipe de Babelio ainsi que les éditions Philomèle qui m’ont permis de découvrir cette sympathique histoire grâce à la Masse Critique Babelio du 24 octobre dernier.
J’avais grandement envie de lire cet album parce que la quatrième de couverture faisait écho au comportement de ma fille: j’avais l’impression que l’histoire parlait de ses réactions et ce n’était pas qu’une impression.

C’est le récit d’une petite fille incapable de se tenir droite, toujours en mouvement… Une bonne partie de ce livre nous présente ce que les proches de l’héroïne souhaiteraient qu’elle soit (“Maman voudrait que je sois comme ça” – l’image d’une petite fille modèle – “Moi, je suis comme ça.” – Tête à l’envers, jupe tombant sur sa tête et culotte à l’air). En effet, une scène très parlante… mais pratiquement toutes le sont. J’avoue que la scène qui m’a fait le plus éclater de rire c’est lorsqu’on passe à la maîtresse et ce qu’elle voudrait… L’image est très explicite et je pense qu’au début, beaucoup de jeunes enfants au CP doivent être comme ça, du moins au début.
Ma fille s’est totalement retrouvée dans cette histoire, et j’ai pu la charrier pendant qu’elle éclatait de rire et minaudait sur le fait qu’elle n’était pas comme ça… Mais bien sûr, ma chérie, même toi, tu n’y crois pas !

Je suis une lionne -à l'école

Les dessins sont drôles et donnent l’impression d’être fait à la va-vite, un peu brouillon, comme le caractère du personnage principal. J’ai trouvé que ça s’accordait parfaitement avec l’histoire. Il n’y a que peu de couleur et principalement quelques objets en rouges qui attirent l’attention, ou la détourne?

Pour moi, ça a été un vrai coup de cœur. Il était beaucoup plus amusant que ce à quoi je m’attendais, j’ai passé un très bon moment et la fin -l’avant-dernière planche surtout- m’a beaucoup touché.

Comment les hommes ont retrouvé le feu

Comment les hommes ont retrouvés le feuTitre: Comment les hommes ont retrouvé le feu
Texte: Albéna Ivanovitch-Lair & Annie Caldirac
Illustrations:
Mélisande Luthringer
Éditeur:
Tourbillon
Collection:
TAM-TAM du monde
Nombre de pages:
24
Quatrième de couverture:
D’après une légende des Indiens d’Amérique du Sud.
Au temps où les animaux et les hommes parlaient ensemble, Joäo et Liana, un couple de perroquets, vivaient près d’un village.
Un matin, un terrible désastre frappa les humains. Le feu avait disparu !
L’obscurité enveloppa la forêt, les femmes ne pouvaient plus cuisiner, les enfants pleuraient et les fauves approchaient. « Je vous rapporterai le feu ! », annonça l’oiseau.

J’ai été surprise en ouvrant les premières pages de constater qu’il y avait énormément de texte. Alors d’accord, c’est écrit gros, mais sous le coup, ça surprend. Du coup, j’ai trouvé l’histoire drôlement complète et j’en ai apprécié chaque phrase.
J’ai eu un peu de mal à me faire au style de dessin, ça me fait un peu penser à certains dessin-animés pour enfants américains comme la famille Delajungle ou les Razmokets et j’ai beaucoup de mal à en apprécier les illustrations. Par contre, ça a bien fait rire les petits. Les couleurs sont parfois sobres, parfois vives, et le contraste est assez bizarre…
J’ai beaucoup aimé l’histoire. Elle est très sympathique. étant plus ou moins longue, on a le temps de faire le tour des faits et des différents protagonistes, passant du camp des humains à celui des animaux et notamment des vilains caïmans. Le récit n’est pas super moralisateur et permet aux petits de faire des liens logiques: s’il n’y a plus de feu, on ne peut plus rester autour du foyer le soir, les animaux dangereux peuvent approcher, etc…
Un récit complet qui apprend aux enfants que la ruse et le courage valent autant si ce n’est plus que la force.
Bref, j’ai vraiment bien aimé, les enfants également, je les ai senti vibrer au fur et à mesure de la lecture avec leur Oh ! Ah ! offusqués, paniqués ou satisfaits !

Comment le chien devint l’ami de l’homme – Robert Giraud & Nicolas Debon

Comment le chien devint l'ami de l'homme
Titre:
Comment le chien devint l’ami de l’homme
Texte: Robert Giraud
Illustrations:
Nicolas Debon
Éditeur:
Flammarion
Collection:
Les Classiques du Père castor
Nombre de pages: 24
Quatrième de couverture:
Un conte russe raconté par Robert Giraud. Illustré par Nicolas Debon.

Ce livre fait partie du panier Des pourquoi et des comment emprunté à la médiathèque.
C’est l’histoire d’un chien sauvage qui recherche un ami, se disant qu’à deux, ce serait plus facile de se défendre. Il passe alors d’acolytes en acolytes jusqu’à tomber sur l’homme qui finalement est le compagnon qui lui convient le mieux.
J’ai eu un peu de mal avec l’histoire. Toutes ses tentatives d’amitié se soldent forcément par un échec parce que ces amis ont peur d’autres animaux plus forts. J’ai trouvé que leur terreur est justifiée et je n’ai pas réussi à les trouver ni lâches ni même antipathiques; alors que le chien est pathétique à chercher absolument quelqu’un de fort qui pourrait le protéger. Prend ta vie en main ! Protège les plus faibles ! Ben non…
Par contre la fin et la raison pour laquelle finalement il choisit de rester avec l’homme est bien plus intéressante – je n’en dirai pas plus pour éviter tout spoil. L’accent aurait dû être mis sur les reproches que les autres lui faisaient, non sur le fait qu’ils n’étaient pas assez fort…
Pour les dessins, c’est très classique. J’ai bien rigolé sur les petits détails qu’on ne s’attend pas à découvrir: le lapin qui tient un violon et un archer, l’ours et son bonnet tricoté, etc…
Une lecture que les enfants ont bien aimé, s’attachant aux détails amusants. Personnellement, elle m’a laissé assez indifférente.

comment le chien devint l'ami de l'homme - illustration 001

L’herbier d’Émilie Vast – Arbres feuillus d’Europe

L'herbier d'Emile Vast
Titre:
L’herbier d’Émilie Vast – Arbres feuillus d’Europe
Auteur: Émilie Vast
Éditeur:
Éditions MeMo
Nombre de pages:
40
Quatrième de couverture:
A la fois petit traité de botanique et livre d’images, voici un herbier qui met en regard la branche de l’arbre ornée de ses fleurs et fruits, avec la découpe très épurée de sa feuille. Le naturaliste en herbe pourra y apposer sa collecte. Mythologie, anecdotes et fonctions de ces dix-huit Feuillus d’Europe sont également évoquées dans cet objet poétique à usage pratique.

J’ai découvert cet album dans le cadre du thème du mois d’octobre: “A l’ombre de mon arbre”.
Je l’ai beaucoup aimé, je le trouve très beau:
-il est de format souple et les feuillets sont épais;
-sur la page de gauche, on nous présente l’ombre, en couleur, de la feuille issue de l’arbre en question ainsi qu’un texte contenant différents détails;
-sur la page de droite, on peut voir une branche contenant les même feuilles que sur la planche précédente mais aussi les fruits originaires de l’arbre décrit reprenant la couleur choisie pour chaque illustration (voir l’image en bas de l’article).
Lorsque je l’ai lu aux enfants, je me suis appuyée sur une recherche internet: j’ai cherché et choisi un à un les différents arbres cités dans cet herbier pour leur montrer à quoi ils ressemblaient dans leur intégralité.
Pour les petits, ça a rendu chaque texte beaucoup plus concret encrant chaque nom et histoire dans la réalité, dans le monde actuel; ça a donné du sens à cet herbier, ils connaissaient certains arbres, certaines feuilles ou certains fruits, ça leur a permis de raconter leur propre aventure et de mettre des mots sur certaines graines.

J’ai autant adoré les passages issus de mythologie grecque, romaine ou celte que ceux originaires des contes et légendes. Par moment, on avait droit à la genèse de certains arbres, j’ai trouvé ça très intéressant. Et le gros plus, que ce soit pour moi ou les enfants, ce furent les explications sur l’emploi des écorces, du bois, des feuilles ou des fruits. J’en connaissais quelques uns, d’autres pas, j’ignorais parfois la raison du choix de tel arbre plutôt qu’un autre mais lorsqu’on en découvre les détails sous-jacents, ça parait très judicieux (par exemple: le bois de frêne est imputrescible, c’est la raison pour laquelle une grande partie des pilotis de Venise sont en bois d’aulne.)

Bref, ça m’a beaucoup plu. J’ai appris énormément au cours de cette lecture, ne connaissant finalement pas grand chose aux arbres, à leur feuilles ou à leur histoire.
L'herbier d'Emilie Vast - arbres feuillus d'Europe - Le Robinier