Toute petite histoire d’O – Véronique Deroide, Sylvaine Jenny

Titre: Toute petite histoire d’O
Illustration: Sylvaine Jenny
Auteur, Conteuse: Véronique Deroide
Éditeur: Au Merle Moqueur, Enfance et Musique
Nombre de pages: 35
Quatrième de couverture: Un superbe poème musical et écologique pour célébrer le chant sacré de la nature.
C’est l’histoire ronde d’une goutte de pluie, O, tombée de son nuage, à force de regarder en bas. Commence alors son grand voyage sur terre…
O roule de la prairie au ruisseau, de rencontres, en surprises, elle découvre la vie!
Du ruisseau à la rivière, de la rivière au fleuve tout va trop vite, elle se sent si petite!
Quand elle reconnait au loin une chanson bien douce, la mer…

J’ai eu la chance de découvrir ce livre grâce à l’opération Masse Critique de Babelio que je remercie ainsi que les éditions Au Merle Moqueur, Enfance et Musique sans qui rien n’aurait été possible ^_^
Je n’avais demandé que deux titres, sachant que celui-ci était mon premier choix, mon préféré, ma joie fut donc au comble. Habituellement, je ne prends jamais de livre avec CD parce que j’aime lire les histoires à mes enfants et passer ce moment câlin avec eux, mais ma fille devenant plus grande et souffrant de ne pouvoir lire seule, je m’étais dit que c’était l’occasion d’essayer et de voir si ce ne serait pas le meilleur moyen pour elle de se sentir grande et indépendante en l’écoutant comme bon lui semble sans être tributaire de mon emploi du temps.

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On l’a donc lu en deux jours.
Le premier jour, j’en ai fait moi-même la lecture pour pouvoir m’approprier les dessins autant que le texte. Ça a juste été un super moment.
Lorsque j’ai ouvert les premières pages pour découvrir le dessin tout doux, tout rond, j’ai été surprise: je m’attendais à ce que les couleurs soient plus pastels, plus claires alors qu’en fait, il y avait pas mal de noir, de gris, de bleu marine, etc… Mais la première surprise passée, j’ai vraiment pu apprécier les dessins à leur juste valeur. Ils semblent tout doux et en même temps un peu rugueux: en voulant les toucher, on s’attendrait presque à sentir le gras des crayons à cire et c’est presque dommage que ce soit si lisse.
Pour le texte, beaucoup de mots sont répétés, de nombreuses sonorités sont semblables et riment ce qui rend le texte chantant (ex.: La Chanson du ruisseau – ruisselet qui ruisselle, etc…). J’ai toujours aimé ce genre de procédé, ça permet de rythmer bon nombre d’histoires. Et là, c’est tellement bien utilisé que ça caresse et, en même temps, ça chatouille l’oreille. Chez moi, ça a provoqué un sourire béat; chez ma fille de 6 ans, un rire heureux, un petit rire grelot. Vous savez, ces rires naturels qui viennent du fond de la gorge et que seuls les bébés arrivent à sortir… Eh bien, je parle de ce rire-là que les enfants en grandissant ne parviennent que rarement à sortir. Donc rien que pour ça, j’ai adoré!

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Le deuxième jour, on a écouté le CD fourni avec le livre. Et je sors tout juste de l’écoute du CD, vous aurez donc droit à mon avis tout frais!
Le soucis, quand on l’a lu une première fois nous-même, c’est que le ton de la conteuse ne correspond pas forcément au ton qu’on y a mis au début. De plus, les paroles ne sont pas totalement conformes au texte, ce qui a fait tiqué la petiote, moi, un peu moins!
Mais le point vraiment positif, c’est que les dialogues n’en sont que plus vivants, les scènes plus animées.
Les musiques sont aussi douces que les dessins et les deux s’allient à merveille. Par moment, la douceur laisse place à un peu plus de rythme et les paroles et la voix de la conteuse nous ont juste bien fait rire!

Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce livre pour enfant, j’ai passé un agréable moment.
Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’en lisant:
“Neieeeiiiige, j’aime bien ce mot
Neeeeiiiige ! Ça caresse quand on le dit ! Neeeeiiiiige !”
Et que votre fille vous sort: “Ça caresse pas Neige !” Et qu’en accentuant Neiiigggggggeeee! elle sort: “Ah, si, ça caresse le palais!” :p

L’amoureux – Rébecca Dautremer

L'amoureux - Rébecca Dautremer

Titre: L’amoureux
Illustration: Rébecca Dautremer
Éditeur: Gautier-Languereau
Nombre de pages: 32
Résumé: Salomé ne sait pas quoi penser : alors qu’à la récré, Ernest fait toujours tout pour l’embêter, sa maman lui dit que c’est peut-être parce qu’il est amoureux d’elle ! Mais ça veut dire quoi, amoureux ? Tous ses copains viennent à son secours et lui donnent leurs définitions d’un amoureux…

J’aime beaucoup cet album et ça m’étonne moi-même parce que je ne suis pas une grande fan de rose et là, pour le coup, c’est quand même la couleur dominante avec plein de nuances de rouge quand même. Mais étrangement, je l’ai toujours trouvé super beau. Les teintes utilisées sont chaleureuses, les dessins et surtout les personnages sont travaillés.
Pour l’histoire, j’avoue qu’elle m’éclate: parfois, j’ai beaucoup rigolé et d’autres fois seulement souri! Le thème tourne autour du mot “l’amoureux” et de la définition que les enfants peuvent en avoir. Certaines choses tombent justes, d’autres pas du tout, mais c’est normal puisque ce sont ces petits-d’hommes qui font un tour d’horizon sur ce qu’ils savent des amoureux. Ils s’interrogent sur des expressions comme “tomber amoureux” ou sur le coup de foudre (coude-foudre pour le coup) et le sens très terre à terre que cela peut prendre aux yeux des tout petits.

L'amoureux 1

Si l’histoire est sympathique, ce qui rend également l’ensemble charmant, c’est à n’en pas douter la typographie. Dès qu’on rentre un peu plus dans le sujet, les planches se divisent en deux parties: sur la première, celle de gauche, on a un ensemble d’affirmations ou d’interrogations que se posent les enfants sur le vrai du faux et sur la seconde, on a droit à la réflexion de Salomé dont les mots s’envolent sur la planche comme on imaginerait des pensées le faire

En tout cas, j’ai vraiment beaucoup aimé. D’autant qu’en plus, ça a été l’occasion d’aborder le sujet avec mes enfants: il est vrai que je les embêtais souvent en leur demandant s’ils avaient des amoureux et amoureuses mais ça n’allait jamais plus loin. Là, on est rentré un peu plus dans le vif du sujet tel que: faut-il être nu pour être amoureux ? Réponse évidente: Non ! J’en ai profité pour lancer à la puce la question qui habituellement la fait rager et qui là, l’a rendu toute rouge: “As-tu un amoureux ?”. Ça a été aussi l’occasion rêvée pour les confidences: “tu sais maman, à l’école, il est arrivé un truc !”; étonnant de la part de mon garçon qui ne me dit jamais rien et garde toujours tout pour lui. 😀

L'amoureux 2

Peter Pan – Mellie Theïs

Peter Pan - Mellie Theïs

Titre: Peter Pan
Illustration: Mellie Theïs
Éditeur: AUZOU
Nombre de pages: 32
Résumé: Wendy, John et Michael vivent heureux avec leurs parents, M. et Mme Darling.
Chaque nuit, ils s’envolent en rêve pour le pays de l’Imaginaire. Sur cette île merveilleuse peuplée de pirates, d’Indiens et de sirènes, vit un enfant du nom de Peter Pan. Malicieux et intrépide, il est aussi le capitaine des garçons perdus.
Mais surtout il a décidé de ne plus jamais grandir pour pouvoir s’amuser sans répit.

Peter Pan 1Bon, et bien puisque je suis lancée dans les articles tournant autour de Peter Pan, je ne pouvais pas laisser passer ce livre d’illustration. Après cet article, je devrais avoir pratiquement fait le tour des différents supports papiers que je possède.
J’avais complétement oublié que j’avais ce livre pour enfants. Je l’ai acheté parce que j’aimais beaucoup les dessins: le design des personnages est vraiment très sympathique, les couleurs sont chaudes et tirent principalement vers l’émeraude – et moi qui adore le vert.
Mais étrangement, je ne l’ai pas lu très souvent à mes enfants, ce qui est étonnant puisque les illustrations qu’il contient me plaisent toujours ! Lorsque je lai ressorti, avant-hier, ma fille l’a regardé à plusieurs reprises et m’a régulièrement demandé de le lui lire. Je n’ai pu le faire qu’hier à midi. Et je pense qu’elle a vraiment bien apprécié puisqu’elle l’a emmené à l’école pour le faire découvrir aux copains et copines. ^_^

Peter Pan 2Maintenant, je comprend mieux pourquoi je l’ai oublié dans un coin: je n’ai pas apprécié les textes.
Au début, l’histoire semble décousue, et on n’a pas l’impression que les pages se suivent vraiment: elles pourraient très bien être indépendantes les unes des autres, ça ne poserait aucun problème. Par la suite, ça s’améliore grandement.
Ce qui m’a également bloqué, c’est que ne connaissant pas l’histoire originelle de Peter Pan, certains moments me dérangeaient: pas suffisamment développés, pas illustrés alors que ça aurait pu plaire davantage aux enfants, et surtout l’impression que certains événements ont été inventés (mais pour ce coup-là, c’est de ma faute, mon ignorance m’a induit en erreur, m’a empêché de l’apprécier). Mais je ne suis pas la seule dans ce cas, au fil de l’histoire, mon fils m’a dit à deux reprises que c’était n’importe quoi et que ce n’était pas comme ça dans le dessin-animé! Oui, c’est vrai, c’est la raison pour laquelle je l’ai poussé une fois de plus à découvrir le vrai livre de Peter Pan.

Alors on pourrait chipoter, on pourrait finalement reprocher le manque d’originalité de l’histoire, mais non, après tout, il ne faut pas oublier que le nom de la collection est: Les grands classiques pour les petits. Alors il est normal que l’histoire soit plus que conforme à l’orignal.
En conclusion, je pense que c’est une collection à lire aux enfants de fin maternelle-début primaire, vous savez, ceux qui aimerait lire comme des grands mais ne peuvent pas encore. C’est un bon moyen pour qu’ils puissent découvrir les histoires classiques comme leurs grands frères ou soeurs.

Peter Pan 3

A la recherche de l’oeuf d’or

A la recherche de l'oeuf d'or 1

Titre: A la recherche de l’œuf d’or
Illustration: Maggie Kneen
Texte: Catherine Hellier
Éditeur: Quatre Fleuves
Nombre de pages: 18
Résumé: “Petit canard, petit canard, que cherches-tu ainsi?
-Je voudrais le plus beau et le plus rare des œufs de Pâques: un œuf d’or !”
Accompagne petit canard et ses amis du jardin enchanté à la recherche de l’œuf d’or et découvre avec eux la magie des oeufs scintillants, cachés çà et là sous les volets de ce livre raffiné.
Un livre à rabat enrichi de feuilles scintillantes pour célébrer Pâques avec éclat.

En cherchant dans la bibliothèque des enfants un livre dont le sujet serait Pâques, j’ai découvert que finalement, je n’en ai qu’un seul et c’est celui-ci. Alors je ne le présente pas par dépit, hein! J’en aurai de toute façon fait un article, autant se lancer maintenant!
C’est un livre relativement court, les textes ne sont pas trop récurrents malgré le” petit canard, petit canard” qui revient en boucle. A la base, je l’ai choisi avec ma mère parce qu’on le trouvait vraiment joli. J’ai toujours aimé les livres à rabats pour les jeunes enfants, surtout; là, en plus, il y a des trous dans les rabats qui permettent de voir un morceau des œufs cachés, comme on peut le voir sur l’image suivante:

A la recherche de l'oeuf d'or 2

Et lorsqu’on ouvre, que trouve-t-on?

A la recherche de l'oeuf d'or 3Et bien, non, ce n’est toujours pas un œuf d’or, mais un œuf bleu et si vous avez bien regardé pus haut, ce n’est pas une surprise!  😀

Bref, j’aime beaucoup ce livre, les œufs sont joliment brillants, et les formes sont diverses: papillons, losanges, fleurs, etc…
Quant aux enfants, ils aiment bien, surtout ma fille, en fait: elle le regarde souvent et par période -vous pouvez d’ailleurs voir à quel point il a été vu et revu: le coin haut gauche est tout abîmé :(. Je pense que le côté brillant est très attrayant, surtout pour une petite fille. Par contre, elle ne me demande pas de lui lire l’histoire: elle se fait ses petites histoires en ouvrant les rabats et en s’extasiant devant les secrets découverts!

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Le chien de Max et Lili est mort

Résumé: Quel choc ! Pluche s’est fait écraser par une voiture. Comment annoncer la terrible nouvelle à Max et Lili ? Comment vont-ils réagir à cette mort brutale, à l absence du fidèle compagnon de leur enfance ? Ce livre de Max et Lili parle de la mort d’un animal de compagnie. Il permet de reconnaître le chagrin des enfants, comprendre que la mort fait partie de la vie, même si l’inconnu fait peur, montrer le besoin d’agir et de parler devant le sentiment d’impuissance. Etre actif, ça fait souffrir un peu moins organiser un enterrement, partager sa tristesse avec les autres, rendre hommage au disparu, voilà qui peut aider à garder l’animal dans son cœur et se réconcilier avec la vie !

On a découvert cette petite série de livre l’an dernier chez Farfafouilles. Pendant que nous farfouillions au milieu des bandes dessinées, mon fils en a profité pour feuilleter certains des volumes posés sur un promontoire. Il a voulu en tester un, tranquillement à la maison et son choix s’est porté sur le tome 71 – j’imagine que le fait que notre chat ait eu à cette époque des soucis de dos et qu’il prenne de l’âge a justifié son choix.
Cette petite histoire fait quand même 46 pages et se divise en deux parties: environ une quarantaine sous forme de bande dessinée et le reste sous forme de questions qui pourrait aider l’enfant à s’exprimer sur le sujet évoqué par le livre.
Ça fait un moment que j’avais envie de lire un de ces livres, mais comme souvent, je n’ai pas pris le temps. Là, je me suis dit que vue la conjoncture de ces deux dernières semaines, c’était l’occasion de découvrir ce que cela pouvait nous apporter: j’ai opté pour ce volume parce que, non seulement, c’était le premier qu’on a acheté, mais aussi parce que le sujet me touche particulièrement.
Pour l’instant, la mort de notre animal n’est plus d’actualité, mais cela me donne une petite base pour plus tard.

Ce volume a abordé toutes les pensées qui peuvent traverser l’esprit des enfants dans ce genre de situation: le chagrin, où va-t-on après la mort, comment gérer au mieux et faire son deuil dans les meilleures conditions mais aussi l’impossibilité de remplacer l’animal parce qu’il est unique, etc…
Et la seconde partie donne des orientations pour mener une conversation avec l’enfant s’il a connu la mort de son animal, mais aussi en quoi cela le touche et lui parle s’il n’a jamais connu ce tragique événement. Et même si les enfants ne tiennent pas particulièrement à en parler, je trouve que ça leur permet d’orienter leur pensée, de gérer au mieux leur chagrin et les sentiments contraires qui peuvent les habiter dans ces cas-là.

Une excellente série que je compte bien compléter au fil de l’eau ! ^^