42 jours – Silène Edgar

Titre : 42 jours
Auteur : Silène Edgar
Éditeur : Castelmore
Format : E-book
Nombre de pages : 309
Quatrième de couverture : Été 1942. Sacha, douze ans, et Jacob, son petit frère, sont à la fois surpris et très contents de partir en vacances avant la fin de l’année scolaire. D’autant qu’ils auront la chance de séjourner dans la pension de leur oncle Jean, un manoir breton au bord de la mer ! Une fois sur place, ce n’est pas tout à fait la colonie de vacances qu’ils s’imaginaient – les pensionnaires sont de drôles d’adultes qui se prennent pour Victor Hugo, Louis XIV, Néfertiti… –, mais les garçons ne s’y ennuient pas une minute avec les jumeaux Éléanore et Léandre. Sans compter que le manoir abonde en secrets sur lesquels enquêter : qui fait ces bruits étranges dans le grenier ? Que sont ces loups qui rôdent dans les parages ?

Ce n’est pas le premier roman que je lis de Silène Edgar et ce ne sera pas le dernier.
Celui-là est un peu différent des autres : que ce soit pour 14-14 ou pour Adèle et les noces de la reine Margot, il y avait toujours un parallèle entre le passé et l’époque contemporaine.
L’auteure essaie de nous faire croire qu’il en est de même dans 42 jours grâce à la présence des fous du manoir. En effet, ils portent tous les noms de personnages historiques célèbres : Napoléon, Louis XIV, Néfertiti, etc. Mais ils ne sont qu’un leurre. Au final, ils ont un rôle secondaire et le héros de l’histoire, c’est Sacha, un garçon d’une douzaine d’années qui, un mois avant le début des grandes vacances, est envoyé avec son petit frère Jacob loin de Paris, chez son oncle Jean qui dirige un établissement.

Le jeune garçon est persuadé qu’il va passer trois mois en colonie de vacances, mais une fois là-bas, il réalise que le manoir dirigé par son oncle est en fait un asile. Et chaque pensionnaire, ils sont au nombre de 7, se prend pour un homme célèbre… enfin sauf deux : l’un croit être Shere Khan et l’autre une théière.
Une fois au manoir, les deux garçons font la connaissance des jumeaux Léandre et Éléanore, les enfants des employés, Maud et Charly. Mais rapidement, Sacha réalise que tout le monde a des secrets.

C’est un sentiment que j’ai eu tout au long de la première moitié du roman : l’auteure cache un détail important au lecteur et ça se ressent. J’ai trouvé qu’il manquait un petit quelque chose qui ajouterai une atmosphère particulière. J’ai compris la supercherie peu avant que l’enquête de Sacha n’aboutisse : l’époque où se situe l’histoire n’est pas contemporaine et c’est bien joué parce que rien ne l’indique et j’ai mis du temps à réaliser. Bon d’accord, il m’aurait suffit de lire le résumé pour savoir que les personnages vivent en 1942, mais je ne l’ai pas fait pour me garder la surprise.
À partir du moment où tout est révélé, ça a débloqué quelque chose et le récit devient passionnant et je l’ai fini d’une traite.

Je n’ai pas réussi à me faire une idée précise sur Sacha. La plupart du temps, il m’a énervée, mais on ne peut pas lui en vouloir : ses parents lui cachent le contexte mondial parce qu’ils veulent préserver l’innocence de leurs deux fils ; il est donc loin d’imaginer à quel point ses actes mettent sa propre vie et sa famille en danger. Il aurait probablement été moins stupide s’il avait su.
Quant aux autres personnages, à part les parents que je trouve complètement inconscients, je les ai bien aimés. Seuls les fous m’ont laissé indifférente.

Si le début m’a laissée perplexe, j’ai adoré la suite et je suis ravie d’avoir lu ce roman.

Raclette (Famille, amis, secret)

Ira Dei, tome 1 : L’or des caïds – Vincent Brugeas & Ronan Toulhoat

Titre : L’or des caïds
Saga : Ira Dei, tome 1
Scénario : Vincent Brugeas
Dessins : Ronan Toulhoat
Éditeur : Dargaud
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : L’ennemi, c’est l’autre. Tous les autres.
En 1040, les armées de Byzance tentent de reconquérir la Sicile, alors aux mains des Arabes. Alors que la ville de Taormine résiste à Harald, le général Maniakès, un Normand nommé Tancrède et un jeune moine, Étienne, légat du pape proposent les services de leur petite troupe de mercenaires. À la demande d’Étienne, Tancrède se rapproche d’Harald et lui propose un marché : il fera tomber Taormine en trois jours, en échange de quoi il recevra les richesses de la cité. Même s’il comprend que Tancrède est en mesure de réaliser ce prodige, Harald se méfie de cet homme dont les yeux révèlent qu’il a « traversé les Enfers » et dont le passé mystérieux ressurgit peu à peu… Pourquoi l’Église a-t-elle fait de lui une arme au service de Dieu ? Et quelle revanche veut-il prendre aujourd’hui ?

J’ai acheté cette BD lors des 48h BD de 2020, pour mon fils qui est un féru d’histoire. Je l’avais gardé dans ma PàL jusqu’à aujourd’hui, mais j’ai vraiment besoin de la réduire, je l’ai donc lue.

Je pense que mon avis va être court… autant que le résumé que je vais commencer :
Tancrède arrive en Sicile avec quelque chose comme 300 hommes afin d’aider Harald à prendre la cité de Taormine. On comprend rapidement que le nouveau venu cache son identité et que l’homme de Dieu qu’il a emmené avec lui connaît toute l’histoire.
Leur nombre étant risible, Tancrède est mis à l’épreuve et il prouve à tous que c’est un stratège hors-pair.

Personnellement, j’ignore tout de cette période historique et j’ai malheureusement trouvé que pour des néophytes (pour ne pas dire des nuls), ce n’est pas un récit abordable. Quant à savoir s’il l’est pour des férus d’histoire… je dirais que tout dépend de la période qu’ils aiment… si c’est le XIème siècle, y a moyen.
Du coup, le début m’a paru très long… et par la suite, je me suis ennuyée.

Passons aux illustrations : les couleurs sont ternes. Les dessins m’ont déplu, ils sont très classiques et surtout inégaux : parfois les visages sont bien dessinés, et la vignette d’après, c’est une cata (ils louchent, les yeux sont trop écartés, le menton est carré et non pointu, à moins que ce ne soit l’inverse).
Le character design de Tancrède m’a beaucoup (trop) fait penser à celui de Wismerhill dans Chroniques de la lune noire. C’est dommage parce que ce n’était pas toujours le cas (sur la couverture, il n’y a aucune ressemblance) et j’aurais préféré que ce soit partout.

Je ne vais pas m’attarder. Je n’ai pas aimé. Ça n’a pas réussi à piquer ma curiosité.

Alabama Song – Gilles Leroy

Titre: Alabama Song
Auteur: Gilles Leroy
Éditeur: Mercure de France
Nombre de pages: 189
Quatrième de couverture: Montgomery, Alabama, 1918. Quand Zelda, « Belle du Sud », rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s’est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Le couple devient la coqueluche du Tout-New York. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes…
Gilles Leroy s’est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister…
Mêlant avec brio éléments biographiques et imaginaires, Gilles Leroy signe ici son grand « roman américain ».

J’ai choisi cette lecture pour l’un des 4 items éphémères du challenge des 3 sorciers, il me fallait un livre dont le héros était un personnage célèbre. Ce qui est le cas avec Alabama Song puisque l’auteur dépeint la vie de Zelda Sayre Fitzgerald. Il écrit à la première personne et revient sur le passé de la jeune femme de son point de vue à elle. Le récit est en partie chronologique de 1918 à 1943, avec des incursions régulières de l’année 1940, époque où Zelda était internée. Elle nous raconte sa rencontre avec Scott F. Fitzgerald, les quelques années sans lui jusqu’à leur mariage, leur vie maritale, son aventure avec Jozan, les tensions dans son couple, leur descente aux enfers, son internement, pour ne citer que ces événements-là.

Je connaissais le personnage de Zelda Sayre puisque j’avais lu Z le roman de Zelda il y a quelques années. Donc ce qui lui arrivait n’était pas une grosse surprise. Cependant, ce roman m’a davantage révoltée, je l’ai trouvé violent psychologiquement surtout dans la façon dont Scott s’adresse à elle, se comporte et la rabaisse, mais pas que… On ne sait pas immédiatement tout ce qui se passe entre les deux, certains détails sont flous, d’autres passés sous silence mais on sent que ça cache quelque chose de pire que ce qui est révélé. C’est assez étrange et déroutant dans un premier temps puis je m’y suis faite parce que j’ai fini par anticiper le fait que Zelda lâcherait des révélations de-ci de-là.
Cela a rendu le récit plus atroce sur bien des points : la relation entre Scott et Zelda encore plus malsaine qui s’établit insidieusement, et son comportement à lui encore plus gerbant. Une fois de plus, cela replace bien le rôle des femmes dans la société de l’époque : aucun droit, le pouvoir au mari qui peut, si cela lui chante, faire interner sa femme sous des prétextes fallacieux, ou qui peut sans vergogne voler les écrits de son épouse pour les faire siens. Et c’est normal, personne ne dit rien et personne ne remet en doute ses paroles de mâle dominant pas plus que sa folie… Parce que c’est bien connu, seules les femmes sont hyterico-cinglée.

Comme je l’ai dit précédemment, ce récit m’a révoltée, les violences conjugales que subit Zelda m’ont fait serrer les dents, avec malgré tout un certain amusement revanchard en découvrant les moyens qu’elle utilise pour « combattre » son mari, lui mettant surtout des bâtons dans les roues ce qui lui renvoie sa propre image aussi négative et néfaste que nous le décrit Zelda. Faut pas rêver, elle le paie au centuple : plus elle s’insurge contre lui, plus il se venge… Mais comme de se montrer soumise ne lui a rien rapporté de plus (la cage dorée dans laquelle il l’a emprisonnée n’est-elle au finale pas pire que les asiles dans lesquels elle trouve le moyen de s’exprimer et d’écrire librement ?), pourquoi continuer ? Je lui donne tellement raison.

Même si l’auteur a pris quelques largesses avec certains passages, le récit retrace assez bien ce que je connaissais de la vie de l’héroïne et j’y ai retrouvé des similitudes dans les faits et les thèmes.
J’ai aimé cette lecture, autant pour le personnage (qui me touche énormément) que par les choix que l’auteur a faits dans la narration.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Viktor Krum (Item éphémère – du 1er au 14 avril 2019) – Un livre dont le héros est une célébrité et/ou populaire – 100 points

La couleur des sentiments – Kathryn Stockett

Titre: La couleur des sentiments
Auteur: Kathryn Stockett
Éditeur: Jacqueline Chambon
Format: Ebook
Nombre de pages: 525
Quatrième de couverture: Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée.
Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Cette année, je participe au challenge Livra’deux pour Pal’Addict de février à avril. Ma binômette, LoudieBouh, m’avait choisi 3 livres dans ma PàL et j’ai opté pour celui-ci parce que cela fait très longtemps que je voulais le lire et voir s’il était aussi bien que ce qu’en disait les critiques et en effet, c’est le cas !
Si j’ai mis un peu plus d’une semaine à lire la première moitié du roman, dû comme d’habitude à un emploi du temps bien trop chargé, j’ai pris le temps de dévorer la seconde moitié dimanche… Comme quoi, être malade a des avantages.

L’histoire se passe à Jackson, Mississippi, dans les années 60, période bien connue aux Etats-Unis pour la ségrégation, les marches de Martin Luther King, les crimes impunis envers les noirs, les injustices dans le sud, etc.
On suit trois héroïnes :
Aibileen est noire, elle travaille depuis des années en tant que bonne, et depuis quelques mois dans une modeste famille blanche. Elle s’occupe autant des enfants que du ménage et est très attachée à Mae Mobley, fillette de deux ans que sa mère délaisse.
Sa meilleure amie, Minny, est beaucoup moins « docile ». Elle est grande gueule et se montre insolente avec ses patronnes. Quand Mrs Walters, sa patronne, doit partir en maison de retraite, sa fille Hilly prend la domestique en grippe et lui fait mauvaise presse parmi ses amies. Impossible dans ces conditions de retrouver du travail.
Miss Skeeter est une blanche qui rêve de devenir écrivain. Elle tente sa chance auprès de maisons d’édition et de journaux, mais étant une jeune femme sans expérience de surcroît, c’est difficile. Suivant les conseils d’une éditrice, elle se lance dans un projet délicat : raconter la vie des bonnes dans le Mississippi grâce à des témoignages. Malheureusement, les choses étant ce qu’elles sont, elle a du mal à trouver des volontaires.

Les personnages sont particulièrement attachants. J’ai autant aimé les trois héroïnes que certains personnages secondaires comme miss Celia qui passe pour folle alors que c’est surtout une originale. J’adore cette bonne femme, autant que la relation qu’elle entretient avec son mari – pourtant, ce n’était pas gagné au début – et je regrette presque qu’elle n’ait pas été plus présente.
Cette histoire m’a captivée, autant grâce aux personnages qu’en raison des événements tragiques décrits au fil des pages. Tout du long, j’ai tremblé pour chacun, que ce soit lorsqu’Abaileen rentre seule après une soirée baby-sitting, quand Skeeter se rend dans le quartier noir ou quand Minny travaille en cachette dans la maison de miss Celia. L’atmosphère est oppressante et on ne sait jamais ce qui va arriver parce qu’il peut se passer n’importe quoi et les racistes peuvent agir impunément, comme ce qu’a subi Robert, le petit-fils de Louvenia.

Je me suis tellement plongée dans cette histoire entêtante que je vais avoir du mal à passer à autre chose.
C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de découvrir le film.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Ombrage (Défense contre le forces du mal – 4ème année) – Un livre qui traite de racisme ou d’homophobie – 40 points

 

Les Colombes du Roi-Soleil, tome 02 : Le Secret de Louise – Anne-Marie Desplat-Duc

Titre: Le Secret de Louise
Saga: Les Colombes du Roi-Soleil, tome 02
Auteur: Anne-Marie Desplat-Duc
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 226
Quatrième de couvertureGrâce à ses talents de chanteuse et à la pureté de sa voix, Louise est remarquée par la Reine d’Angleterre, qui lui demande de devenir sa demoiselle d’honneur. Elle quitte alors Saint-Cyr et ses amies, et n’a qu’une chose en tête : retrouver sa mère. Très vite, elle fait des rencontres passionnantes et des découvertes qui vont l’aider à lever le voile sur le mystère qui entoure sa naissance…

J’ai profité de l’item éphémère Bal de Noël du Tournoi des 3 Sorciers pour sortir ce second tome de ma PàL. Et j’en suis ravie.

Dans ce roman, on découvre enfin tous les secrets tournant autour de la naissance de Louise. On savait déjà que son père était Louis XIV, mais on ignorait tout de sa mère.
L’histoire s’ouvre sur le passé de notre jeune héroïne qui est élevée chez une nourrice. Elle grandit avec son frère de lait qui l’initie au chant.
La suite reprend de manière courte et concise les événements importants qui tournent autour de Louise dans le premier tome, une façon détournée et plaisante de nous rafraîchir la mémoire.
Puis, grâce à sa voix, Louise est engagée par la reine Marie d’Angleterre, exilée en France. C’est l’occasion pour la jeune fille de côtoyer la Cour et de mener l’enquête sur ses origines.

Ce second tome amène beaucoup de questions : la plus importante étant qui est sa mère ? Pourquoi le Roi ne l’a pas reconnue alors qu’il l’a fait pour les fils qu’il a eu avec Mme de Montespan ? Et quand on a enfin le nom désiré et la raison pour laquelle elle n’a plus rendu visite à Louise, qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Est-elle aussi « innocente »que se l’imagine Louise ?
Heureusement, avant la fin, on a toutes les réponses pfiou…
Ça donne une sensation de plénitude que j’aime beaucoup. Sans compter que tout au long du récit, l’auteure distille des indices sur les anciennes camarades de Saint-Cyr pour pousser le lecteur à continuer la saga… Donc ça ne loupera pas, je lirai assurément le troisième… Mais quand ? C’est une autre histoire :p

Hormis des personnages attachants, le gros point fort de ce tome est le contexte historique : il est présent sans l’être trop. Il l’est davantage dans ce second tome puisque Louise est moins protégée que dans le tome précédent. Elle est amenée à fréquenter l’entourage de la Reine d’Angleterre, la Cour du Roi-Soleil avec leurs intrigues.
C’est idéal pour initier un jeune lecteur au roman historique.

C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de découvrir ce que les autres Colombes du Roi-Soleil nous réservent.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Bal de Noël (Item éphémère du 21 au 26 décembre 2018) – Un roman dont la couverture est ornée d’une robe – 80 points