Les Colombes du Roi-Soleil, tome 02 : Le Secret de Louise – Anne-Marie Desplat-Duc

Titre: Le Secret de Louise
Saga: Les Colombes du Roi-Soleil, tome 02
Auteur: Anne-Marie Desplat-Duc
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 226
Quatrième de couvertureGrâce à ses talents de chanteuse et à la pureté de sa voix, Louise est remarquée par la Reine d’Angleterre, qui lui demande de devenir sa demoiselle d’honneur. Elle quitte alors Saint-Cyr et ses amies, et n’a qu’une chose en tête : retrouver sa mère. Très vite, elle fait des rencontres passionnantes et des découvertes qui vont l’aider à lever le voile sur le mystère qui entoure sa naissance…

J’ai profité de l’item éphémère Bal de Noël du Tournoi des 3 Sorciers pour sortir ce second tome de ma PàL. Et j’en suis ravie.

Dans ce roman, on découvre enfin tous les secrets tournant autour de la naissance de Louise. On savait déjà que son père était Louis XIV, mais on ignorait tout de sa mère.
L’histoire s’ouvre sur le passé de notre jeune héroïne qui est élevée chez une nourrice. Elle grandit avec son frère de lait qui l’initie au chant.
La suite reprend de manière courte et concise les événements importants qui tournent autour de Louise dans le premier tome, une façon détournée et plaisante de nous rafraîchir la mémoire.
Puis, grâce à sa voix, Louise est engagée par la reine Marie d’Angleterre, exilée en France. C’est l’occasion pour la jeune fille de côtoyer la Cour et de mener l’enquête sur ses origines.

Ce second tome amène beaucoup de questions : la plus importante étant qui est sa mère ? Pourquoi le Roi ne l’a pas reconnue alors qu’il l’a fait pour les fils qu’il a eu avec Mme de Montespan ? Et quand on a enfin le nom désiré et la raison pour laquelle elle n’a plus rendu visite à Louise, qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Est-elle aussi « innocente »que se l’imagine Louise ?
Heureusement, avant la fin, on a toutes les réponses pfiou…
Ça donne une sensation de plénitude que j’aime beaucoup. Sans compter que tout au long du récit, l’auteure distille des indices sur les anciennes camarades de Saint-Cyr pour pousser le lecteur à continuer la saga… Donc ça ne loupera pas, je lirai assurément le troisième… Mais quand ? C’est une autre histoire :p

Hormis des personnages attachants, le gros point fort de ce tome est le contexte historique : il est présent sans l’être trop. Il l’est davantage dans ce second tome puisque Louise est moins protégée que dans le tome précédent. Elle est amenée à fréquenter l’entourage de la Reine d’Angleterre, la Cour du Roi-Soleil avec leurs intrigues.
C’est idéal pour initier un jeune lecteur au roman historique.

C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de découvrir ce que les autres Colombes du Roi-Soleil nous réservent.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Bal de Noël (Item éphémère du 21 au 26 décembre 2018) – Un roman dont la couverture est ornée d’une robe – 80 points

Pèlerins des ténèbres – Serge Brussolo

Titre: Pèlerins des ténèbres
Saga: Marion, tome 1
Auteur: Serge Brussolo
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 285
Quatrième de couverture: Enfermé dans une cage de fer, dans les oubliettes d’une abbaye, un moine dément raconte que le pèlerinage dont il avait la charge s’est terminé en enfer. Le diable, affirme-t-il, a emporté tous ceux qui l’accompagnaient.
Que se passe-t-il en réalité dans les montagnes où serpente l’interminable route menant aux reliques de saint Gaudémon, martyr jadis supplicié par Caligula, l’empereur fou ? Une chose est sûre, beaucoup de gens disparaissent et les sommets semblent habités par des créatures de légende qui ont fait des pèlerins leur gibier quotidien.
Quel secret, quel complot hérétique tente-t-on de dissimuler sous le masque de la superstition ? Marion, la jeune tailleuse d’ex-voto, sera-t-elle plus chanceuse que ceux qui l’ont précédée sur les chemins du mystère… ou succombera-t-elle, à son tour, aux sortilèges du pèlerinage maudit ?

Il y a cinq ans, j’ai lu le second tome de cette saga, la captive de l’hiver, sans connaître l’existence du premier. Ce n’est qu’en avançant dans ma lecture, que j’ai découvert qu’il me manquait un certain nombre de références. Ce n’était pas trop problématique pour comprendre l’histoire, mais j’avais quand même trouvé ça un peu frustrant.Je n’ai donc pas hésité à lire le premier tome quand je l’ai trouvé.

Marion est la fille d’un médiocre sculpteur de pierre. Contrairement à lui, elle a du talent mais étant une femme, elle est constamment dépréciée. Son père est décidé à la marier à son apprenti, Antonin, un lourdaud vaniteux. C’est alors que les prêtres du culte de Gaudémon lui propose, sans le savoir, une échappatoire : partir en pèlerinage et enquêter pour eux sur les disparitions de certaines caravanes de pèlerins et sur les diableries dont le frère Guillaume, devenu fou, a fait part aux moines.
Marion saute donc sur l’occasion pour fuir un destin déplaisant.

Le récit se divise en deux temps :
La partie où Marion accepte de partir et chemine avec les pèlerins. J’ai trouvé ce récit passionnant. J’ai vibré avec l’héroïne, angoissé lorsque des choses étranges se produisaient. J’ai cherché avec elle les détails maléfiques tout au long de leur parcours.
La rencontre avec Mazolas. A partir de là, j’ai moins aimé. Les personnages changent, de nouveaux arrivent. Certains passages que j’ai trouvé long m’ont ennuyée. Et j’ai mis plus de temps à lire les 30 derniers pourcents que les 70 premiers.

Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé ce premier tome. J’ai très envie de relire le second tome pour pouvoir profiter des détails que j’ai loupé la dernière fois.

Brûlez Moscou – Kid Toussaint & Stéphane Perger

Titre: Brûlez Moscou
Auteur: Kid Toussaint
Illustrateur: Stéphane Perger
Éditeur: Le Lombard
Collection: Signé
Nombre de pages: 72
Quatrième de couvertureSeptembre 1812. La Grande Armée de Napoléon est aux portes de Moscou. Le comte Rostopchine, gouverneur de Moscou, se rend à la prison de l’Ostrog et libère des geôles tous les criminels en les priant de « voler, piller, tuer et incendier » pour que rien ne tombe aux mains de l’ennemi. Parmi les libérés, Anatoli Lenski semble avoir un but bien à lui. Et malheur à qui tentera de s’y opposer.

Je lis rarement de bande-dessinée ou de roman historique, non pas que cela ne m’intéresse pas, bien au contraire, mais je suis une telle buse en histoire qu’on pourrait me raconter n’importe quoi, je ne saurais pas faire la différence entre l’imagination débordante de l’auteur et la vérité.
Donc qu’est-ce qui m’a poussé à acheter Brûlez Moscou ?
Tout simplement, le fait que Kid Toussaint soit au scénario : ce n’est plus un secret, j’aime les bande-dessinées qu’il écrit et j’étais curieuse de découvrir ce qu’il nous réservait dans le genre. Pour le coup, j’étais confiante : je sais que l’auteur fait toujours pas mal de recherches et il nous en donne la preuve à la fin de l’œuvre avec un dernier mot de la fin, mais j’y reviendrai.

On suit le personnage principal, Lenski, emprisonné à la prison de l’Ostrog, au nord de Moscou. On ignore la raison de son incarcération au milieu de voleurs et de meurtriers, mais on constate rapidement qu’il n’est pas comme les autres, il semble plus enclin à défendre les plus faibles même quand c’est la loi du plus fort qui prime.
En parallèle, on découvre d’un coté les autorités russes en charge de la ville de Moscou et les décisions qu’ils ont dû prendre : brûler la cité et libérer les prisonniers afin que les crminels ne meurent pas de faim dans les geôles ; et de l’autre côté, le camp français avec les mesures que Napoléon doit prendre face aux actes des assiégés et l’avancée de ses troupes.
Uant à Lenski, il se retrouve donc libre et il n’a alors qu’un seul but : retrouver sa femme et son fils mais rien ne laisse présager ce qui l’attend.
C’est l’occasion pour le lecteur d’évoluer dans le climat tendu qui règne en ville et d’en apprendre plus sur le passé de ce mystérieux héros.

Cette bande-dessinée se compose de trois parties : la plus grande, de 61 pages est l’histoire en elle-même, la seconde est une explication de l’auteur rapportant les faits et dires historiques qui l’ont inspiré et qu’il a compilés lors de ses recherches. Enfin, la dernière section est un petit sketchbook avec des illustrations des personnages.

J’ai adoré cette bande-dessinée : les dessins sont franchement splendides, j’ai aimé le trait de Stéphane Perger, mais ce qui m’a surtout fascinée, ce sont les couleurs utilisées : l’illustrateur a un talent certain pour les nuances et les ombres et il en joue dans chaque détail qu’il soit vestimentaire, décoratif ou organique. C’est presque dommage de constater que la couverture ne rend pas hommage à la colorisation, mais d’un autre côté, elle donne le ton de l’ambiance instaurée ce qui est pas mal aussi.
Quant au récit, il est intéressant : Kid Toussaint parvient à nous plonger dans une atmosphère sombre et angoissante sur fond historique. J’ai été obligée de le lire en deux fois étant donné l’heure tardive où je l’ai commencé et interrompre ma lecture fut difficile.
Bref, une belle réussite pour cette bande-dessinée pour le moins addictive.

Belle époque – Elizabeth Ross

Titre: Belle époque
Auteur: Elizabeth Ross
Éditeur: France Loisirs
Nombre de pages: 414
Quatrième de couverture« Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d’emblée plus attirante. »
Lorsque Maude Pichon s’enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l’exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s’y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d’un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L’Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le faire-valoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d’emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule…

J’aime beaucoup la couverture : la teinte dominante bleutée est douce et le titre est en relief, ce qui est agréable au toucher autant qu’à la vue.
Quand je l’ai commencé, je ne savais pas grand chose de l’histoire, enfin pas plus que ne le laisse entendre la quatrième de couverture. Une chose n’est cependant pas dite sur celle ci-dessus, c’est que ce roman est librement inspiré d’une nouvelle d’Emile Zola : les repoussoirs… un titre qui en dit long.

Maude Pichon arrive à Paris, des rêves plein la tête, seulement la réalité est tout autre et elle parvient à peine à payer la mansarde qui lui sert de garni. Acculée, elle répond alors à l’annonce de l’agence Durandeau :
« On demande des jeunes femmes
pour faire un ouvrage facile. »
Seulement, sur l’affiche qu’elle possède, il manque un mot derrière « femmes » qui annonce la couleur, c’est l’adjectif « laides ».
Une fois là-bas, elle découvre l’atroce vérité : le directeur embauche des femmes hideuses afin de les louer à des bourgeoises et nobles ce qui permet de rehausser leur beauté par comparaison au physique disgracieux de leur repoussoir. Pour pouvoir jouer leur rôle correctement et se fondre dans le décor, elles reçoivent, en contrepartie, des cours. Malheureusement, le prix à payer est lourd et passe par un dévalorisation totale de soi, pas facile à vivre au quotidien.
Maude a un visage quelconque pourtant, elle est prise dans l’agence pour entrer au service de la comtesse Dubern : son rôle est de devenir l’amie de sa fille, Isabelle, sans que cette dernière ne soit au courant du métier de repoussoir que pratique notre héroïne, et ce, dans le but d’espionner la riche demoiselle.

La première moitié était intéressante mais sans plus. Le personnage de Maude est travaillé et on se met facilement dans sa peau d’autant que le récit est écrit à la première personne. Du coup, on n’ignore rien des sentiments qui sont les siens, de la manière dont elle se sent forcée d’accepter le travail méprisant que propose Durandeau et des dégâts qu’occasionnent ce simple mot de repoussoir… ne parlons même pas des visites que font les clientes afin de choisir le faire-valoir le plus laid, celui susceptible de les mettre en valeur… moment dégradant par excellence.
Cela devient bien plus passionnant lorsqu’on découvre Isabelle, non pas la première rencontre, mais celles d’après, quand Maude parvient à s’en faire accepter. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que sous les allures de petite-fille gâtée ne prenant plaisir qu’à entrer en conflit avec sa mère, la jeune Dubern cachait en réalité un caractère original. Le bémol en ce qui me concerne est que le personnage d’Isabelle est beaucoup trop moderne, surtout pour l’époque et sa caste. De plus, j’ai trouvé que dans son historique, il manquait un petit quelque chose qui la rendrait authentique comme un mentor ce que n’a pas été le cas de son professeur pour moi : certes, son enseignante a été vaguement évoquée (il me semble que c’est une femme, je n’en suis même pas sûre tellement elle est peu abordée) mais davantage comme quelqu’un qui l’aurait encouragée dans sa volonté d’apprentissage, pas comme quelqu’un d’inspirant.

J’ai adoré l’ambiance que l’auteure instaure dans ce roman. Avec des mots simples, elle parvient à nous plonger dans l’atmosphère voulue que ce soit la magnificence du bal des Rochefort, la gaieté des bistrots de Montparnasse, l’effervescence provoquée par l’exposition universelle et la création de la tour Eiffel, etc. Pour moi, c’est le gros point fort de Belle époque, j’ai eu l’impression d’évoluer dans les milieux décrits, je me suis sentie mal quand Maude expliquait son ressenti face à son travail de repoussoir, je me suis sentie pleine d’espoir quand Isabelle parlait de ses rêves.
Par contre, la fin m’a déçue. Je m’attendais à ce que ça soit plus sombre… peut-être suis-je trop façonnée par les récits de Zola. En tout cas, c’en est loin, du coup, j’ai trouvé que ça sonnait faux.
A la fin du roman, on retrouve la nouvelle de Zola qui a inspiré ce roman : les repoussoirs. Ça fout une sacrée claque. J’ai beaucoup aimé la lire.

Dans l’ensemble, j’ai adoré cette lecture notamment pour les personnages mais surtout pour l’ambiance instaurée, et ce, même si la fin m’a déplu.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Albus Dumbledore
– un livre dont l’histoire se passe à la Belle Epoque (fin XIXe, début XXe siècle) – 60 points

Les colombes du Roi-Soleil, tome 01 : Les comédiennes de monsieur Racine – Anne-Marie Desplat-Duc

Titre: Les comédiennes de monsieur Racine
Saga: Les colombes du Roi-Soleil, tome 01
Auteur: Anne-Marie Desplat-Duc
Éditeur: Flammarion
Nombre de pages: 180
Quatrième de couverture: Quatre jeunes filles rêvent d’aventure et de succès. Élevées aux portes de Versailles ces Colombes du Roi-Soleil volent vers leur destin.
Le célèbre monsieur Racine écrit une pièce de théâtre pour les élèves de madame Maintenon, les Colombes du Roi-Soleil. L’occasion idéale pour s’illustrer et qui sait ?, être remarquée par le Roi. L’excitation est à son comble parmi les jeunes filles. Y aura-t-il un rôle pour chacune d’entre elles ?

En commençant ce livre, je ne m’attendais à rien – je vais finir par me dire qu’au final, ce sont les meilleures lectures. Je l’ai choisi pour une seule raison : remplir la condition de l’item éphémère qui se terminait hier soir et j’avoue avoir été agréablement surprise.

Les quatre héroïnes sont bien différentes les unes des autres, ce qui permet au lecteur de s’identifier à celle qui lui est la plus proche : la timide Hortense rêve de servir Dieu en entrant dans les ordres, l’élève modèle Isabeau est partagée entre son désir d’enseigner aux plus jeunes et son envie de se marier, l’impétueuse Charlotte est toujours prête à enfreindre les règles en représailles à sa condition d’ancienne huguenote convertie contre sa volonté, et la douce Louise qui semble attirer l’intérêt de Louis XIV. Chacune a des qualités indiscutables mais également des défauts. L’auteure a su les rendre aussi réalistes qu’attachantes.
Elles viennent généralement d’anciennes familles nobles n’ayant plus les moyens financiers d’assurer l’éducation de leurs filles et leur entrée à la Maison Royale est soumise à des conditions qu’on ne connaît pas (encore… peut-être que dans les prochains, cela nous sera révélé). Elles vivent donc toutes dans cette espèce de pension dirigée par Madame de Maintenon et si elles restent jusqu’à leur vingt ans, elles pourront bénéficier d’une dot versée par le Roi.
On se doute bien qu’il y aura une contrepartie, du moins pour certaines, et même les demoiselles qui parlent entre elles, comprennent assez rapidement qu’elles n’auront probablement pas le choix de leur prétendant.

Comme je le disais plus haut, ce premier tome m’a étonnée : le style de l’auteur est agréable à lire et le vocabulaire qu’elle utilise est le plus souvent abordable, mais également cohérent avec l’époque (elle va opté pour le terme de « huguenots » plutôt que pour celui de protestants). De plus, le récit est jonché de petites anecdotes historiques ce qui m’a énormément plu.

Bref, j’ai adoré cette lecture. J’aimerais bien lire les prochains tomes, mais je redoute le fait qu’ils tournent davantage autour d’un seul personnage. Là, j’ai aimé évoluer au sein de Saint-Cyr, il n’est pas dit que cela continue…

Challenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : Tiare de la tante Murielle (2ème lecture) – un livre dont l’histoire se passe sous une monarchie – 55 points