Seuls, tome 11 : Les cloueurs de nuit – Bruno Gazzotti & Fabien Vehlmann

Titre : Les cloueurs de nuit
Saga : Seuls, tome 11
Auteurs : Bruno Gazzotti & Fabien Vehlmann
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Yvan s’est réfugié en Bretagne, dans la maison de vacances de ses parents… du temps où il était vivant. Il survit en récupérant des boîtes de conserve dans les maisons vides et en pêchant des araignées de mer. Pour retrouver ses amis, il ne sait où aller : à Néosalem où le psychopathe Saul a pris le pouvoir ? Ou à Fortville, avec ses Terres-Basses et ses horreurs paranormales ? Un soir, Camille lui rend visite. Par ses propos étonnants et sa connaissance incroyable des quinze familles, Yvan comprend qu’elle est l’Enfant-Minuit, l’élue des familles du mal. Camille le menace : il doit rejoindre ses amis à Fortville sous peine d’avoir la visite des cloueurs de nuit. Puis elle disparaît aussi soudainement qu’elle était arrivée. La nuit suivante, un bus à impériale sort de la mer et déverse une horde d’enfants zombies qui, armés de clous et de marteaux, attaquent le manoir où s’est réfugié Yvan. Commencent alors pour Yvan des nuits de veille, de fuite et de cauchemar dans l’épisode le plus glaçant d’effroi de la série.

Mince, je croyais que le onzième tome était le dernier, mais en fait, il y en a un douzième… en même temps, je voyais mal comment ça aurait pu finir là, tout comme je ne vois pas comment mettre un terme à cette saga lors du prochain… mais on n’y est pas encore, on verra.

Dans cet épisode, on suit Yvan – après Koupchou et Terry, c’est à se demander si on va se faire tous les autres. Yvan vit dans une grande maison dans un village, en attendant de déterminer sa prochaine destination, il regrette de ne pas s’être donné de point de ralliement avec les autres. Camille le rejoint et tente de le convaincre de rejoindre Fortville. Mais il est beaucoup plus malin que Terry et ne se laisse pas berner. Suite à son refus, la blondinette lui envoie les cloueurs de nuit, des enfants zombies dirigés par le Ravaudeur.

Au moins, là, plus de doute, c’est bien Camille l’enfant-minuit… jusque là, je n’en étais pas certaine surtout avec le coup de la main, mais dès les premières pages, elle le confirme. Et elle est flippante, presque autant que l’action du Ravaudeur : quand Yvan s’est réveillé, j’en ai eu des frissons.
Comme le précédent, ce tome sonne un peu comme une interlude, sauf qu’il est quand même moins ennuyeux et un peu plus intéressant parce qu’il soulève un certain nombre de questions : Est-ce que les enfants zombies ont besoin de ce qu’abrite le bus pour exister ? Et si oui, quelles conséquences auraient la disparition de ce nécessaire ? (Dur d’en parler sans spoiler) Est-ce que la main de Neosalem sert réellement à trouver l’enfant-minuit ? Et si elle avait un autre but, lequel ? Quel est le rôle de Leïla dans toute cette histoire ? Comment Dodji va se sortir de sa prison et qui est le prisonnier avec qui il discute ? D’ailleurs cet interlocuteur est-il vraiment un détenu ?

Beaucoup de questions et plus qu’un tome pour y répondre… argh ! J’espère trouver rapidement le douzième à la médiathèque.
J’ai adoré ce numéro et j’ai hâte d’avoir le prochain entre les mains.

Les sorcières de Kinvar, tome 2 : Emily et l’homme au masque d’argent – Marie-Laure Junier

Titre : Emily et l’homme au masque d’argent
Saga : Les sorcières de Kinvar, tome 2
Auteur : Marie-Laure Junier
Éditeur : Editions Anyway
Nombre de pages : 183
Quatrième de couverture : Quelques mois après les péripéties d’Emily à Kinvar, Charlotte doit passer une autre épreuve au sein de la congrégation : le Beltain. Mais à quoi correspond ce sabat particulier pour les Sorcières ? En cherchant à connaître cette réponse, la jeune marionnettiste et ses poupées vont perturber plus d’un sombre plan. Et aux ennemis d’hier s’ajoutera le mystérieux homme au masque d’argent… La jeune fille aux yeux hétéro chromes pourra-t-elle leur échapper ?

J’ai lu le premier tome il y a presque trois ans et habituellement, lorsque je mets autant de temps entre deux lecture, j’ai besoin de relire la chronique du volume précédent, mais pour celui-ci, ce fut inutile : l’univers des sorcières de Kinvar est tellement entêtant que je me souvenais de beaucoup de détails.

Ce second tome contient à peu près le même nombre de page que le précédent, pourtant, j’ai eu l’impression qu’il se passait moins de choses : Emily passe son Samain puis on a une ellipse de plusieurs mois… un trou où Emily n’a pas changé, Lydia est censée l’entraîner mais elle renâcle et freine son apprentissage tant qu’elle ne parvient pas à invoquer un familier. Contrairement à sa cousine Charlotte qui a passé toutes ses cérémonies dans le but de devenir matriarche de sa congrégation de sorcières, toutes sauf le dernier. Et c’est pendant le Beltain de la rouquine que les choses vont se corser et Emily va devoir intervenir pour sauver sa cousine ce qui entraîne leur fuite éperdue de Kinvar.

Beaucoup de révélations sur cette suite :
Jordan, la petite créature qui observe Emily depuis le jardin et qui lui offre tous les ans à la même date un pot de fleur. On découvre qui il est ainsi que le lien qui les unit (j’avais tablé sur un grand-père ou un amoureux de la mère de la jeune fille… à tort).
Beltain et les conséquences que cela a sur les sorcières (il me semble que dans le tome précédent des indices avaient été donnés et que j’en avais tiré les bonnes conclusions… en tout cas, j’en connaissais les tenants et les aboutissants).
Hope. On se doutait qu’il y avait un truc louche avec lui, mais là, on en a à nouveau confirmation.
– Les loup-garous et leur empereur.
– Les plans de tante Virginia (pas difficile à comprendre ni à anticiper : conserver le pouvoir sur les sorcières de Kinvar à n’importe quel prix).

Et surtout, le point le plus important : les pouvoirs d’Emily. On sait que sa blondeur et son œil bleu indiquent une puissance exceptionnelle en tant que Créateur, tandis que pour les sorcières, cela indique plutôt un pouvoir extrêmement faible… une déduction contredite dès les premières pages à la fin de sa cérémonie de Samain.
Par la suite, Emily doit se débrouiller avec ses possibilités de sorcières puisqu’elle est séparée de ses marionnettes (je suppose que la raison principale de cette séparation est de nous faire découvrir le côté sorcière de l’héroïne). Rapidement, on se rend compte qu’elle est aussi faible que l’avait annoncé tante Virginia et le coven de Kinvar… c’est en tout cas ce que je me suis dit à chacune de ses tentatives pour utiliser sa magie… sauf qu’une petite voix me chuchotait que c’était faux, que c’est ce que l’auteur voulait nous faire croire. À la fin, on se rend à l’évidence : elle a du potentiel. Il est soudain évident que si elle avait eu une véritable éducation magique avec un enseignant qui la guide correctement, lui fait pratiquer son art et pas seulement de pauvres instructions notées dans un cahier, elle aurait rapidement pu progresser… maintenant, reste à savoir jusqu’à quel point ? J’ai hâte de découvrir ça.

Les personnages ont déjà acquis tout mon attachement dans le tome précédent, il en va de même dans celui-ci… même si ce second tome laisse plus de place à l’intrigue qu’aux personnages : autant dans le précédent j’ai apprécié Moonlight à sa juste valeur, autant là, Roman ou Danshalir m’ont laissée de glace.
J’ai adoré ce second tome et j’attends avec beaucoup d’impatience le troisième qui doit sortir au mois de novembre.

Automne frissonnant :
Les chimères de la Sylve Rouge (Gothique, Vampire, Créatures de la nuit)

Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers – Benjamin Alire Saenz

Titre : Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers
Auteur : Benjamin Alire Saenz
Éditeur : PKJ
Nombre de pages : 416
Format : E-Book
Quatrième de couverture : Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n’ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais… C’est donc l’un avec l’autre, et l’un pour l’autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l’univers.

Cela fait très longtemps que j’ai ce livre dans ma PàL. Au cours de ces dernières années, je l’ai souvent sorti pour des challenges, mais soit je ne finissais pas les défis lecture alors que je l’avais placé parmi les derniers, soit je changeais de roman. Bref, j’y allais à reculons sans trop savoir pourquoi… je crois que, malgré les avis positifs que j’ai lus, le titre me rebutait : il avait des airs de Le monde de Sophie que je n’avais pas aimé. Finalement, rien à voir.
Mais cette fois, pour le Pumpkin Autumn Challenge, je l’ai choisi et j’ai commencé par lui afin de m’en débarrasser… maintenant que je l’ai terminé, je ne peux m’empêcher de me demander quelle folie m’a poussée à repousser cette passionnante découverte ! Malgré des journées épuisantes, il ne m’a fallu que deux petits jours pour le terminer et je suis triste de laisser derrière moi ses personnages si attachants.

Ari est un ado de 15 ans qui vit chez ses parents. Ses sœurs aînées ont quitté le domicile familial pour vivre leur vie et son grand frère, dont on ne parle pas, est en prison. Notre héros n’a pas d’ami, mais cet été, les choses changent : à la piscine, il fait la connaissance de Dante. Les deux jeunes gens vont alors se lier d’amitié.

OK, raconté comme ça, ça ne casse pas trois pattes à un canard… n’empêche que j’ai adoré la plume de l’auteur. La relation naissante qu’il raconte se fait naturellement, tout en douceur. J’ai trouvé les protagonistes touchants. Les dialogues qu’ils échangent ne sont pas passionnants, mais ils sonnent tellement vrais que je me suis laissé porter.
Et puis j’ai autant aimé Ari et Dante que leur parents respectifs. Le lien qui les unit est fort, on sent l’amour qu’ils se portent les uns les autres et leurs échanges m’ont souvent fait sourire. J’avoue qu’à un moment, après l’accident, Ari m’a un peu saoulée, ça n’a cependant pas ralenti ma lecture.

C’est une belle découverte, un coup de cœur pour ce roman.

Automne des Enchanteresses
Les rêves d’Aurore (LGBTQI+, Militantisme)

La Passe-miroir, tome 4 : La tempête des échos – Christelle Dabos

Titre : La tempête des échos
Saga : La Passe-miroir, tome 4
Auteur : Christelle Dabos
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Nombre de pages : 565
Quatrième de couverture : Le monde est sens dessus dessous. L’effondrement des arches a bel et bien commencé. Une seule solution pour l’enrayer : trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans seulement savoir à quoi il ressemble ? Ophélie et Thorn se lancent ensemble sur la piste des échos, ces étranges phénomènes qui semblent la clef de toutes les énigmes. Ils devront explorer plus en profondeur les coulisses de Babel ainsi que leur propre mémoire. Et pendant ce temps, sur Arc-en-Terre, Dieu pourrait bien obtenir le pouvoir qu’il convoite tant. De lui ou de l’Autre, qui représente la plus grande menace ?

J’attendais avec beaucoup d’impatience ce quatrième et dernier tome de la passe-miroir. J’avais moins aimé l’ambiance du troisième principalement parce que je n’apprécie pas trop l’arche Babel, et j’espérais que cette fois, l’histoire se passait ailleurs. Bon, au moins pour ce point, c’était loupé.

Ophélie a retrouvé Thorn et à eux deux, ils sont décidés à trouver la Corne d’Abondance afin de rendre leur place respective à Eulalie Dilleux et à l’Autre, ce qui permettrait de sauver les Arches des nombreux effondrements qui les touchent.
Leur enquête les mène à l’Observatoire des Déviations, lieu qui garde jalousement ses secrets au point que ni les Généalogistes, ni les esprits de famille ni même les lords de LUX n’y ont totalement accès.
C’est loin d’être un endroit accueillant, il m’a presque foutu la gerbe tellement je l’ai trouvé dérangeant, un peu à l’image des premiers hôpitaux psychiatriques : des lieux de torture, sauf que pour le coup, les supplices appliqués sont adaptés aux descendants des Esprits de famille ayant des pouvoirs. J’ai d’ailleurs cru que ça ne finirait jamais.

On a enfin toutes les explications aux questions qu’on a pu se poser tout au long de cette saga : qui est l’Autre ? Que sont les effondrements et pourquoi ça se produit ? Quel est le lien entre Eulalie et l’Autre ? Les échos sont la clé de ce récit… mais en quoi ?
J’avoue que l’explication donnée au sujet du lien entre les échos et de la corne d’abondance ne m’a pas convaincue, elle est bien faite, mais je m’y suis perdue… du moins jusqu’à ce qu’à l’éclaircissement final. Dans les dernières pages, ça passe mieux, ce serait peut-être une bonne chose de tout relire.

Je suis plutôt partagée quant à ce quatrième tome : la partie à l’Observatoire m’a paru longue surtout les expérimentations, par contre, j’ai adoré à partir du moment où Ophélie et Thorn sont contraints de monter dans le long-courrier.
La fin m’a laissé un goût amer. Elle était logique en ce qui concerne l’identité de l’Autre, mais pour tous les autres personnages, soit c’était trop succinct, soit leur sort m’a attristée.
J’ai adoré ce quatrième tome, même si j’ai mis du temps à le lire, presque deux semaines. La raison n’en est pas la qualité du roman, mais ma reprise difficile du travail : trop épuisée pour lire en journée autant qu’en soirée, j’avais toute la semaine les nerfs hérissés qui me brûlaient les bras… j’avais la sensation d’être dans la peau de Thorn luttant contre ses Griffes du Dragon. Ce fut étrange.

La brigade des cauchemars, tome 1 : Sarah – Franck Thilliez, Yomgui Dumont & Drac

Titre : Sarah
Saga : La brigade des cauchemars, tome 1
Scénario : Franck Thilliez
Dessins : Yomgui Dumont
Couleurs : AUTEUR
Éditeur : Drac
Nombre de pages : 49
Quatrième de couverture : Tristan et Esteban, deux adolescents de 14 ans, font partie de la brigade des cauchemars. Ils viennent en aide aux enfants et les débarrassent de leurs cauchemars en découvrant la source. Une jeune fille, Sarah, est admise à la clinique et ils doivent intervenir. Mais Tristan est troublé, il l’a déjà vue et ne se souvient pas où.

J’ai acheté ce premier tome à l’occasion des 48h BD : j’aimais bien la couverture.
Quant au titre, il résume parfaitement le thème et annonce clairement la couleur.

Esteban a perdu la mémoire trois ans auparavant et depuis, il vit chez le professeur Albert Angus qui bosse à l’hôpital et son fils Tristan avec qui il coopère pour former la brigade des cauchemars.
C’est le premier tome de cette saga, mais pas la première traversée dans le cauchemar d’un patient. Ça n’empêche pas le lecteur de découvrir le principe de la brigade : leur but, le rôle de chacun des personnages, le « pouvoir » qu’ils développent à travers les songes, ou les règles qui régissent leur mission.
Esteban et Tristan découvrent le cauchemar qui terrifie Sarah depuis trois ans, une jeune fille qui semble avoir un lien avec Esteban… mais lequel ?

Les dessins sont assez spéciaux, je ne suis pas sûre d’avoir aimé, mais ce n’était pas non plus déplaisant. Peut-être est-ce dû aux couleurs qui sont fadasses, pourtant, elles marient bien avec le character design des personnages et également avec l’ambiance un peu sombre.
On n’en connait pas assez sur les personnages pour que j’ai pu m’y attacher. À voire ce que ça donne dans le second tome.
C’était un peu court, et les transitions entre certains passages m’ont semblé maladroits.
Malgré cela, j’ai aimé cette lecture.