La magie de Paris, tome 1 : Le cœur et le sabre – Olivier Gay

Titre: Le cœur et le sabre
Saga: La magie de Paris, tome 1
Auteur: Olivier Gay
Éditeur: Castelmore
Format: E-Book
Nombre de pages: 319
Quatrième de couvertureChloé, élève en seconde, assiste un jour par hasard à un combat à l’épée entre Thomas, un élève d’une autre classe qu’elle connaît à peine, et une sorte de démon. L’adolescente tente d’intervenir mais est blessée et perd connaissance. A son réveil, la créature est morte et Thomas lui explique qu’il est un mage et que sa mission est de repérer et fermer les failles vers le monde des démons.

J’ai à peine commencé que je sens que cette chronique va être difficile à écrire. Ne sachant par où débuter, allons-y gaiement avec le titre de la saga. La magie de Paris, avec un tel nom pas de doute possible, cette lecture rentre parfaitement dans l’item éphémère du Tournoi des 3 sorciers Fleur Delacour, un livre dont l’histoire se déroule en France, en l’occurrence dans la capitale française pour celui-ci.

Chloé est en première. Elle fait de l’escrime et est particulièrement douée pour se sport au point de passer en compétition régionale. Alors qu’elle s’entraîne, elle surprend Thomas, le petit nouveau de la classe, en plein combat à l’épée. Il apparaît rapidement à la jeune fille que son camarade est en mauvaise posture, donc elle intervient, le défend et lui offre le temps nécessaire pour incanter un sort. Malheureusement, elle est gravement blessée et pour la sauver, l’adolescent la lie à lui.

Le début ne m’a pas convaincue, peut-être parce que Chloé me laisse froide, ce qui est étonnant car avec un récit à la première personne, je devrais sans problème m’attacher au personnage, or ce n’est pas le cas. Je l’ai trouvée peu convaincante, pas assez réelle ou peut-être pas assez intéressante. Je ne saurais pas dire, mais quelque chose n’est pas passé entre elle et moi.
Pourtant, j’ai trouvé la trame principale intéressante, même si j’aurais préféré que les Goules ou les combats me fassent trembler de peur, d’angoisse ou simplement d’excitation… Un peu comme la dernière bataille.

Le style narratif est simple. La façon de parler des personnages est compréhensible malgré leur âge, pas trop d’expression WTF donc ça passe. À travers le roman, on a un certain nombre de références cinématographiques, mangaesques… J’ai regretté cependant qu’elles soient si bateau – je comprends ce choix, pour que le lectorat s’y retrouve, mais deux ou trois références un peu plus pointues aurait été un gros plus pour moi : Chloé évoque plusieurs fois le mot « manga » et le seul nom qu’on se tape, c’est Luffy… C’est faible comme référence.
Heureusement, le personnage de Thomas a sauvé ma lecture. Je l’ai trouvé sympa et drôle. Je me suis souvent prise à rire de ses échanges avec Chloé.
Et autre point positif : l’épilogue. Il est top, la révélation finale m’a laissée bouche bée, c’est vraiment bien joué.

En résumé, un début auquel j’ai eu du mal à accrocher. Une histoire qui progressivement prend de l’ampleur et s’intensifie au fil des pages. Des personnages secondaires susceptibles d’être plus intéressants que le personnage principal. Une révélation finale étonnante qui le donne envie de découvrir la suite. Un recit rapide et plaisant à lire.
Je pense que je peux dire que j’ai bien aimé cette lecture.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Fleur Delacour (Item éphémère – du 1er au 14 avril 2019) – Un livre dont l’histoire se passe en France – 70 points

Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, tome 01 : Tout commence mal… – Lemony Snicket

Titre: Tout commence mal…
Saga: Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, tome 01
Auteur: Lemony Snicket
Éditeur: Nathan Poche
Nombre de pages: 175
Quatrième de couverture: La vie des enfants Baudelaire démarre bien mal… Tout commence le jour où leurs parents disparaissent dans l’incendie de leur maison laissant leurs trois enfants à la tête d’une immense fortune. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les voilà confiés à leur oncle, le Comte Olaf, qui déploiera toutes les ruses pour s’emparer de leur richesse. Il faudra encore plus de malices aux trois enfants pour déjouer les tours pendables de cet étrange aristocrate…

Je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à ce que la lecture de ce roman soit si rapide – je l’espérais, mais je n’étais pas certaine de réussir à le terminer en deux jours. Et si j’avais eu plus de temps, il m’aurait même fallu moins de temps que cela.

Les orphelins Baudelaire sont au nombre de trois : Violette a 14 ans, Klaus 12 ans, quant à Prunille on ne sait pas trop mais je dirais qu’elle doit avoir aux alentours de deux ans, elle marche néanmoins les mots qu’elle prononce sont assez incompréhensibles.
Quand l’histoire débute, les trois enfants jouent sur la plage quand Mr Poe vient les trouver pour leur annoncer que leurs parents sont morts dans l’incendie de leur maison. J’ai trouvé ce passage un peu bizarre, très abrupte et surtout… surtout… Ça fait combien de jours qu’ils jouent sur cette plage pour que leur maison ait eu le temps de brûler en totalité et qu’on ait eu le temps de déblayer les gravats pour retrouver le corps des parents ?
Mais revenons à nos moutons. Ils vont vivre quelques jours chez Mr Poe qui est chargé de s’occuper de l’héritage familial – Violette en sera bénéficiaire à sa majorité, jusque-là, c’est bloqué. Le souhait des parents Baudelaire étant de perturber aussi peu que possible la vie des enfants, en restant dans la même ville et en allant habiter chez un membre de la famille, tous trois se retrouvent chez un obscur et lointain membre de leur famille, le comte Olaf qui vit dans une masure. Le triste sire qui est devenu leur tuteur n’a qu’un but : récupérer coûte que coûte l’héritage des Baudelaire et pour cela, il a un plan.

Ses desseins sont aussi ignobles que choquants… et largement prévisibles, mais tout l’intérêt est de savoir s’il va réussir à tout mettre en œuvre, si les orphelins parviendront à le contrer et surtout, dans quelle mesure l’histoire finit mal puisque dès le début, l’auteur nous prévient que cela se termine mal pour les orphelins Baudelaire.
Le style narratif de l’auteur est plaisant, j’ai cependant trouvé étrange ses interventions personnelles : qu’il en profite pour nous partager ses pensées sur tel ou tel sujet m’a semblé normal, mais il lui est arrivé quelques fois de partager des souvenirs personnels (qu’ils soient vrais ou pas importe peu), j’ai trouvé cela bizarre et déroutant.
J’ai vraiment bien aimé ce roman, il était un peu court, j’aurais bien aimé poursuivre la suite de leurs désastreuses aventures. J’ai hâte de lire les prochains.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Harry Potter (Item éphémère – du 1er au 14 avril 2019) – Un des personnages de l’histoire est orphelin – 80 points

Phoebe et les élixirs : Voyage au pays des fées – Valérie Mas & Audrey Lozano

Titre: Voyage au pays des fées
Saga: Phoebe et les élixirs
Auteure: Valérie Mas
Illustrations: Audrey Lozano
Éditeur: Elixyria
Nombre de pages: 33
Quatrième de couvertureChaque jour, Phoebe, gentille sorcière, utilise ses pouvoirs magiques pour aider les habitants du Monde enchanté à résoudre leurs petits problèmes.
Mais pour la première fois, c’est un grand malheur qui est arrivé au pays des fées. Phoebe doit aller secourir Ondine à qui l’on a volé les ailes…
Heureusement, elles ne seront pas seules pour affronter la méchante sorcière Siffilie.

J’ai pris cet album lors du salon Paris livre 2019, profitant du fait que l’illustratrice était présente pour le faire dédicacer. J’avais découvert la petite fille à l’ombrelle d’Audrey Lozano et ma fille avait adoré, faut dire aussi que c’était il y a deux ans… Là, je lui ai quand même acheté en me disant que douze ans, c’était peut-être un peu limite. Et en effet, elle l’a lu, y a pris du plaisir, mais m’a quand même dit que c’était un peu trop enfantin pour elle. :/

Phoebe est une sorcière, et a priori, une gentille. Elle explore les pays qui l’entourent grâce à son miroir magique qui la guide vers ceux qui ont besoin d’aide. Ce n’est pas dit exactement ainsi, mais c’est comme ça que je l’ai compris. Elle s’envole au pays des fées où l’une d’elle, Ondine, pleure à chaudes larmes : ses ailes ont disparu au milieu de la nuit. Phoebe est persuadée que ça ne peut être qu’un coup de la vilaine sorcière Siffilie. Elles décident d’aller les récupérer et les amies d’Ondine se joignent à eux.

Comme l’album est assez court, le récit va à l’essentiel sans se préoccuper des détails. On a quand même une présentation de la méchante Siffilie sur trois pages, probablement qu’elle reviendra dans les prochains albums si prochain il y a. Par contre, j’ai trouvé dommage que le pays des fées soit décrit si vite et si succinctement, on n’en connaît rien, on ignore le rôle qu’y jouent les fées – il y a tellement de versions différentes de ces créatures dans le monde, à laquelle se référer ? J’aurais aimé quelques lignes supplémentaires juste pour nous mettre dans l’ambiance. Ç’aurait pu être vaguement développé à l’apparition des amies d’Ondine, mais non, là aussi c’ est très sommaire, on prend connaissance de leur nom et c’est tout. Du coup, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, c’est regrettable.

Si j’ai moyennement accroché à l’histoire, j’ai bien aimé les dessins. Ils sont sympathiques et la couverture ne leur rend pas honneur. J’apprécie surtout le character design des personnages, les couleurs utilisées sont parfois un peu vives mais elles s’harmonisent bien.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette lecture. C’était rapide et plaisant. Le gros plus et dont je n’ai pas parlé, c’est la police de caractère utilisée pour le texte : elle est adaptée aux enfants DYS.

L’Epouvanteur, tome 06 : Le Sacrifice de l’épouvanteur – Joseph Delaney

Titre: Le Sacrifice de l’épouvanteur
Saga: L’Epouvanteur, tome 06
Auteur: Joseph Delaney
Éditeur: Bayard
Nombre de pages: 323
Quatrième de couverture: Tom Ward, apprenti épouvanteur, est censé protéger le comté face à la montée en puissance de l’Obscur.
Or sa mère a besoin de lui en Grèce, le pays où elle est née. L’Ordinn, une redoutable créature, est sur le point de resurgir. Si elle réussit à sortir des profondeurs de la terre, elle ravagera la Grèce, entraînant massacres et destructions.
De retour au comté, la mère de Tom monte donc une expédition. Elle engage les sorcières de Pendle – dont la terrible Grimalkin -, ainsi qu’Alice et l’épouvanteur Bill Arkwright. Seul John Gregory refuse d’y participer.
Changera-t-il d’avis? Quels sacrifices Tom devra-t-il consentir dans cette bataille sans merci contre l’Ordinn, la principale servante du Malin?

Ça fait des semaines que j’essaie de me libérer un créneau pour reprendre cette série que j’adore. Étant donné que cela fait un sacré bout de temps que j’ai lu le 5, je me souvenais certes du gros de l’histoire, mais pas trop des détails donc le début du sixième m’a laissée sans voix, alors que selon ma précédente chronique, une des révélations ne m’a pas surprise, est-ce celle qui m’a étonnée dans ce tome ou une autre ? L’ai-je oublié ou suis-je passé à côté en raison d’une fatigue excessive. Mystère… même si je vote assez pour la seconde raison.

Pour une fois, cette aventure de l’épouvanteur ne se déroule pas dans le Comté, il y commence mais rapidement, le lecteur se retrouve embarqué sur le navire La Céleste avec Tom Ward et sa mère. Oui, vous avez bien lu… Ce roman marque le retour de madame Ward qui est venue chercher de l’aide afin de lutter contre son ennemie de toujours, l’Ordinn, créature de l’obscur qui sévit en Grèce – les descriptions qui sont données de ses méfaits m’ont grandement fait penser à la Chasse Sauvage.
Malheureusement, les pouvoirs de madame Ward sont diminués depuis le réveil du Malin, elle fait donc alliance avec les sorcières de Pendle qui, maintenant qu’elles ont réveillé Satan, le regrettent. Ce n’est pas au goût de monsieur Gregory qui, comme à son habitude, refuse de faire des compromis avec l’obscur, il laisse Thomas choisir sa voie tout en lui signifiant que s’il part, son apprentissage est terminé. Il ne leur reste plus qu’à miser sur Ben Arkwright.

Je mentirai si je disais que je n’ai pas été un peu déçue par cette lecture. Le fait que cela se passe en Grèce, je m’attendais à une atmosphère différente, au moins un peu. Finalement, à part la traversée en bateau, j’ai eu l’impression d’être restée dans le Comté, ce n’était pas aussi dépaysant que l’annonçait le début. Peut-être est-ce dû au fait que le groupe ne fréquente pas les locaux, à part Seilenos, mais là encore, il n’est pas assez présent ni suffisamment « étranger » pour me donner la sensation d’avoir voyagé jusqu’en Grèce. Il y a également les moines de Meteora, malheureusement leur apparition est courte, la mise en ambiance quasi-inexistante. Pour me faire une idée des lieux, j’ai dû aller voir sur le net à quoi ressemblait les monastères.
On a bien quelques créatures nouvelles : les élémentaires, les Ménades. Si ces dernières sont un brin angoissantes dans les premières pages, celles qui suivent sont juste une vaste blague.
Il y a quand même des passages que j’ai appréciés : tout le début, la traversée en mer, l’arrivée dans l’Ord avec les 13 sacrifiés… Donc ce n’est pas totalement négatif.

Malgré cette petite déception, j’ai bien aimé ce sixième tome et j’ai grande envie de lire le prochain.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Croc-en-manche (Quidditch – 4ème année) – Un livre pour lequel vous auriez souhaité une fin différente – 40 points

La Guerre des clans, cycle 1, tome 2 : A feu et à sang – Erin Hunter

Titre: A feu et à sang
Saga: La Guerre des clans, cycle 1, tome 2
Auteur: Erin Hunter
Éditeur: POCHET Jeunesse – Best Seller
Nombre de pages: 359
Quatrième de couverture: Au sein du Clan du Tonnerre, Coeur de Feu est devenu un valeureux guerrier.
Une chance ! Il aura besoin de toutes ses forces pour déjouer les plans diaboliques de Griffe de Tigre qui cherche à lui nuire et à l’exclure de son clan. Sans parler des accidents et maladies qui s’abattent depuis quelque temps sur sa tribu. Lorsque le clan voisin, celui du Vent, est chassé de ses terres, sa méfiance grandit encore. Déchiré, Coeur de Feu s’interroge : comment aider les autres quand on doit se défendre soi-même ?

J’ai mis des mois à lire ce second tome, très exactement neufs mois. Non pas parce qu’il n’était pas bien, mais parce que je le lisais en lecture commune avec ma fille et qu’elle avait toujours une bonne excuse pour faire autre chose, ce qui a entraîné des pauses de plusieurs semaines voire mois parfois.
Mais là, j’en ai eu ras-la-patate d’attendre donc je l’ai terminé en quelque chose comme deux jours…
Je dois bien avouer que la première moitié du livre est un peu floue, c’est vaguement revenu en reprenant ma lecture mais c’est loin d’être dans les détails. Je vais essayer de m’en souvenir au mieux.

Rusty, notre héros chat domestique et son ami Nuage Gris ont reçu leur nom de guerrier, respectivement Coeur de Lion et Plume Grise – à la fin du premier si je ne m’abuse. Comme tout combattant du clan, ils sont chargés de l’entraînement de novices. Le félin roux apprend la chasse à Nuage Cendré, une jeune chatte enthousiaste, exubérante et désobéissante à souhait. Plume Grise, quant à lui, est censé s’occuper de Nuage Poussiéreux, mais comme il est tombé amoureux d’une chatte d’un clan adverse, il s’absente constamment et c’est Cœur de Lion qui se charge de son novice.
Il se passe bien sur plein d’événements en arrière-fond, des conflits entre clans notamment le clan du Vent chassé de ses terres, des alliances pour augmenter les territoires de chasse, etc.

La première moitié du roman ne m’a pas passionnée, c’est peut-être aussi la raison pour laquelle j’ai laissé passer tant de temps entre chaque reprise de lecture.
La suite était bien mieux. J’ai d’ailleurs eu du mal à interrompre ma lecture tant je fus dans le récit par les intrusions du clan de l’Ombre sur tous les autres territoires félins, par la crainte qu’Étoile Bleue ne perde à nouveau une vie ou par la possibilité d’une prévisible traîtrise de Griffe de Tigre. Bref, une fois l’histoire mise en place, tout est là pour que le suspens soit au rendez-vous pour qu’on ait envie d’avancer.
Seules les disputes entre Coeur de Lion et Plume Grise m’ ont un peu saoulée, sachant qu’en plus je n’apprécie pas plus que ça ce dernier, ça n’a rien arrangé.

J’ai bien aimé ce roman, mais sans plus : le fait d’avoir autant étendu la lecture n’a pas dû aidé.