Deep sea aquarium Magmell, tome 3 – Kiyomi Sugishita

Titre : Deep sea aquarium Magmell, tome 3
Auteur : Kiyomi Sugishita
Éditeur : Vega / Dupuis
Nombre de pages : 191
Quatrième de couverture : Aujourd’hui encore, le Deep sea aquarium Magmell est fréquenté par des visiteurs de tout genres, qui souhaitent rencontrer les créatures abyssales les plus diverses.
Une maîtresse du primaire s’évanouit soudain devant l’aquarium du nautile, alors qu’elle accompagnait une classe d’élèves pour leur journée dessin…
De son côté, Kôtarô Tenjô commence à trouver ses repères dans son travail de soigneur. Mais un jour, le directeur lui confie une nouvelle tâche importante : la présentation de la faune sous-marine aux visiteurs. Complètement stressé par sa première grande mission, réussira-t-il néanmoins à transmettre sa passion pour les créatures abyssales ?!

Je n’étais pas motivée plus que ça pour lire ce troisième tome. Je savais que je passerai un bon moment, mais que ça ne serait pas non plus passionnant.

On continue de suivre Kôtarô en tant qu’apprenti soigneur. Il évolue parmi les employés de l’aquarium Magmell et c’est Asahi qui est chargé de le former. Ce dernier est loin d’être sympathique avec notre héros, il utilise souvent l’ironie quand il s’adresse à Kôtarô, mais comme l’apprenti prend tout au premier degré, il ne comprend pas, ce qui rend leurs échanges amusants.

Comme pour les tomes précédents, c’est une suite de chapitres « tranche de vie » qui mettent en parallèle une créature avec le récit.
Y a surtout deux histoires que j’ai aimées :
– celle où Kôtarô va avec Lan (le cuistot) voir un film sur une créature des abysses, sauf que c’est de l’horreur – il est le seul à ne pas l’avoir vu venir – et il doit faire sa première nuit de guet à l’aquarium avec l’énigmatique Haru. Ça m’a bien fait rire.
– celle sur le passé de Shinya et sa relation avec Oki, son mentor. Je trouve ce duo d’autant plus attachant.
Et comme dans les précédents, on a des révélations plus ou moins importantes sur le père de Kôtarô pour nous inciter à continuer l’aventure et découvrir ce qu’il est advenu de lui.

Ce n’est pas une lecture génialissime, mais ça a le mérite de m’avoir fait passer un bon moment. En conclusion, j’ai bien aimé ce troisième tome – je crois que c’est mon préféré des trois. Il faudra que je me procure les prochains à l’occasion.

Les Chefs-d’œuvre de Junji Ito, tome 1 – Junji Ito

Titre : Les Chefs-d’œuvre de Junji Ito, tome 1
Auteur : Junji Ito
Éditeur : Mangetsu
Format : E-book
Nombre de pages : 400
Quatrième de couverture : Neuf histoires exceptionnelles de Junji Ito, publiées au sein du magazine Asahi Shinbun, selectionnées parmi le meilleur du mangaka. Cette oeuvre en deux volumes, inédite en France et contenant de nombreux bonus, s’intègre dans une collection grand format, à la fabrication soignée, spécialement dédiée au maître de l’horreur.
Cette édition bénéficie d’une préface d’Alt236 (Berserk : À l’encre des ténèbres, Astra Mortem) et d’une analyse en fin d’ouvrage par Morolian, spécialiste francophone de l’auteur.

C’est une compilation de nouvelles écrites et dessinées par Junji Ito, le maître de l’horreur manga.
Chaque récit est suivi d’un texte de l’auteur expliquant son choix, son inspiration. J’ai trouvé ça super intéressant.

J’avais profité d’une offre promotionnelle (une des op allstars, il me semble) pour me prendre ce manga en e-book. Le point positif est que je l’ai eu à petit prix, l’inconvénient est la taille de ma liseuse : elle est de format poche pour un manga en format A5, pour les illustrations ça ne pose pas de soucis, elles sont toujours aussi belles, mais le texte ne s’y prête pas, il était beaucoup trop petit ce qui n’était pas très agréable.
C’est un tout petit bémol qui ne m’a pas empêcher de trouver ce manga génial : c’est un coup de cœur pour ce premier tome.

Le vieux vinyle : l’héroïne se rend souvent chez son amie Ogawa afin d’écouter un vinyle dont le chant d’une obscure chanteuse la captive. Elle demande à sa copine si elle peut lui prêter le disque, mais cette dernière refuse. La demoiselle n’en reste pas là et vole l’objet tant convoité.
Une entrée en matière assez lente, un récit malgré tout rythmé. J’avais hâte de découvrir jusqu’à quel degré l’héroïne pète sa pile.

Frissons : la voisine de Yûji est malade. Quand le médecin vient la soigner, elle hurle, ce qui perturbe notre héros. Régulièrement, elle se montre à la fenêtre en pointant son jardin du doigt, laissant apparaître un bras couvert de trous. Yûji a déjà vu ça chez son grand-père. Quel lien y a-t-il entre les deux ?
J’ai eu la bonne idée de le lire au petit déjeuner, me disant que le premier a été light donc que ça passerait. PAs du tout, celui-ci l’est moins.
J’y ai retrouvé tout le mystère et le bizarre qui me plaît tant dans les nouvelles de Junji Ito.

Le mannequin : Iwasaki découvre dans un magazine, un mannequin au visage monstrueux. Son apparence est tellement effrayante qu’il a du mal à dormir et à se concentrer sur son travail. Il finit par s’en remettre jusqu’au jour où son équipe de tournage recrute une actrice et devinez qui postule ?
J’avoue que je comprends Iwasaki : elle fait vraiment froid dans le dos et elle est dérangeante, un truc de malade. C’est une histoire que je connaissais, j’ignore où j’ai pu la lire, n’empêche que j’ai tout du long eu une sensation de déjà-lu mêlée à la certitude des événements futurs.

Les ballons pendus : Kazuko est enfermée chez elle depuis plusieurs jours, tandis que sa propre voix venant du dehors l’appelle. Tout a commencé à dérailler lorsque sa meilleure amie qui ne supportait plus le monde du show-business dans lequel elle évoluait a mis fin à ses jours.
Une nouvelle qui met un peu de temps à se mettre en place, mais il faut bien ça puisque le récit nécessite un contexte détaillé. C’était bien glauque et dérangeant.

Le castelet : Haruhiko vit sur les routes avec son père (un artiste itinérant), son frère et sa sœur. Sa famille donne des spectacles de marionnettes – je sens que ça n’augure rien de bon pour la suite.
Je m’attendais à ce que l’histoire prenne ce genre de tournure, mais bien des points m’ont surprise. L’auteur a été une fois de plus bien au-delà de tout ce que j’imaginais et c’est super « agréable » de découvrir des récits inattendus.

Le peintre : c’est la nouvelle qui a inspiré Tomie. Un peintre réalise une série de peinture sur le même modèle. Mais lorsqu’il rencontre Tomie, il trouve finalement son modèle actuel fade. Il est fascinée par cette nouvelles rencontre et devient obsédé par Tomie.
Certains passages ont été repris dans Tomie parce que je me les rappelle bien, pour d’autres, je ne sais plus.
J’ai adoré retrouvé ce personnage et sa genèse.

Un rêve sans fin : Mami a tellement peur de mourir et d’être plongée dans le néant qu’elle est enfermée à l’hôpital. Son médecin traite en parallèle un homme, Tetsurō, qui a l’impression que ses rêves durent une éternité. Les deux personnages ont-ils un lien ?
J’ai trouvé cette nouvelle intéressante, du moins le sujet qu’elle aborde : la perception du temps différente selon les personnes. Elle n’était pas aussi angoissante que d’autres, mais ça n’enlève rien à la qualité du récit.

La lignée : Risa rentre chez elle, accompagnée de son petit ami, Makita. Elle a subi un choc et a perdu la mémoire.
Dès le début, je me suis méfiée du camarade de la jeune fille. Il peut lui raconter ce qu’il veut, elle ne se souvient de rien. Finalement, la vérité est encore plus dégueulasse que ce que j’imaginais.

Lipidémie : Yui vit avec son père et son frère, au-dessus du restaurant de son paternel. Les mur sont recouverts de graisse, tout comme la peau des deux membres de sa famille. Ça rend son frangin complètement fou.
Ça m’a beaucoup fait penser à l’Abura-akago, un yokai qui lèche l’huile des lampes à huile, ce n’est pas ce qui a inspiré Junji Ito, mais ça aurait pu. Quelques passages étaient dégoûtants à souhait.

Le mannequin, cadrage maudit : Eimi est engagée par une boîte de mannequinât. Elle rencontre une collègue à l’apparence effrayante, Fuchi qu’on a déjà rencontré auparavant dans la nouvelle « le mannequin ».
C’était hyper court… trop rapide pour que l’angoisse monte. Ça ne l’empêche pourtant pas d’être gore.

Le renard et le petit tanuki, tome 5 – Mi Tagawa

Titre : Le renard et le petit tanuki, tome 5
Auteur : Mi Tagawa
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 190
Quatrième de couverture : Animaux magiques et folklore japonais : un conte touchant pour faire grandir les petits… et les grands !
Rendu fou de rage par des souvenirs douloureux qui lui sont revenus, Senzo ne fait plus la différence entre ennemis et amis ! Sa fureur est telle qu’elle brise même son collier et permet à ses pouvoirs de se libérer…
Manpachi et ses compagnons tentent tant bien que mal de le raisonner, mais en vain. Ce qu’ils ignorent encore, c’est qu’au cœur du monde des âmes un esprit perturbateur est venu s’immiscer dans la conscience du pauvre renard… Parviendront-ils malgré tout à l’apaiser ?

Ce que c’était bien comme lecture ! Aussi captivant que les quatre premiers.
Senzo se laisse débordé par sa colère et perd complètement le contrôle. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que ce sont les miasmes néfastes du maléfique Gyokumen qui l’empoisonnent.
En tout cas, ça chie ! Personne n’est épargné. Heureusement, les loups, les coqs et les renards travaillent de concert pour contenir le mal.

Un nouveau personnage est apparu à la fin du quatrième tome et je le redoutais. Il a finalement été une bonne surprise… et même si j’avais anticipé ce revirement de situation, ça a été bien au-delà de mes espérances.
Manpachi, le petit tanuki, découvre le passé de Senzo… il revit ses souvenirs comme des flashbacks, c’était touchant. Ça m’a émue au point d’avoir plus d’une fois les larmes aux yeux. Un retour dans le passé qui m’a rendu encore plus attachant nos deux héros.
Et puis j’adore Senzo en bébé renard, je fonds tellement il est chou et émouvant.

Bref, c’est un coup de cœur pour ce cinquième tome. Plus qu’un et il faudra attendre la sortie française du 7 pour continuer cette saga…

Pomme alors ! C’est le goût de la tarte aux amaudes !
(Animaux / Mémoire / Intergénérationnel / Thé / Gourmandise / Altruisme / Tendresse / Aide / Guide)

L’Éden des sorcières, tome 5 – Yumeji

Titre : L’Éden des sorcières, tome 5
Auteur : Yumeji
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Après leur rencontre avec Aster, un ancien soldat vivant seul dans un refuge de sorcières, Pilly, Karen et Oak reprennent la route pour l’Éden. Hélas, les jeunes filles ne perçoivent plus la voix des amurds, qui semblent avoir complètement déserté la région…
Soudain, un murmure ténu parvient jusqu’à leurs oreilles ! À la grande surprise des trois compagnons, il provient d’une ville en ruine… Le loup a un mauvais pressentiment, et la découverte de plantes déterrées de façon grossière lui donne raison : c’était un piège de Zakum ! Pilly et Karen arrivent à s’enfuir, mais Oak est fait prisonnier. Pourront-elles le sauver ?

J’avais hâte de lire ce cinquième tome et de découvrir ce qui allait se passer. Le quatrième s’est terminé par la séparation entre Pilly et Oak : la jeune sorcière a dû fuir tandis que le loup retenait les chasseurs. C’était aussi surprenant que stupéfiant.
Oak a été fait prisonnier. Pilly n’est pas décidée à l’abandonner. Elle et Karen se rendent à la capitale. Malheureusement, y entrer est compliqué : il leur faut un laisser-passer.
Ça a été une lecture passionnante. L’histoire avance bien et on n’a pas le temps de s’ennuyer ni une minute pour souffler.

Oak n’est pas très présent, il m’a manqué.
Pilly prend les choses en main et elle morfle bien, la pauvre. Mais j’ai apprécié qu’elle ne lâche pas l’affaire et qu’elle fasse tout pour sauver son compagnon. J’aime la relation entre eux deux.
Karen ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable, mais je l’aime beaucoup : sa relation avec Pilly est très chouette.
De nouveaux personnages apparaissent.
Roman, le médecin : il est honnête et gentil ; je l’apprécie beaucoup
Lyon : même s’il est soldat, me plaît bien. Il est sympathique.
Je me demande si lui et son acolyte n’étaient pas déjà présents dans les tomes précédents, mais j’ai un trou.
Adonis est imbu de sa personne. Il est beau, il aime les filles. Le gros stéréotype du tombeur. Et puis, il est étroit d’esprit, pas sûre de l’apprécier lui. On verra comment il réagit dans le sixième tome face à l’épreuve qui attend nos héros.

C’est un coup de cœur pour ce manga.
J’ai hâte que le prochain sorte, mais il faudra attendre encore un peu, début décembre… ça va être long.

Siúil a Rún, Maureen
(Irlande / Petit peuple / Mythes et légendes celtes / Nature Writing / Vert)

Deep sea aquarium Magmell, tome 2 – Kiyomi Sugishita

Titre : Deep sea aquarium Magmell, tome 2
Auteur : Kiyomi Sugishita
Éditeur : Vega / Dupuis
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Le métier de soigneur convient désormais au jeune Keitaro. On en apprend un peu plus sur le passé liant son père disparu au directeur de l’aquarium.

Mon ressenti pour ce second tome est semblable au premier : pas particulièrement passionnant, mais intéressant de par son côté encyclopédique.

Kōtarō est passé du rôle de balayeur à celui de soigneur assistant. Il commence doucement par s’occuper d’une créature marine à la fois.
Heureusement, ce n’est pas que cette trame tout au long de ce manga.
Un nouveau personnage apparaît : Lan, cuisinier au restaurant Latimeria, affilié à l’aquarium Magmell. Il a besoin d’aide afin de créer un nouveau plat à base de créatures des abysses. Il se tourne vers Kôtarô, et ce dernier fait le lien avec Shinya, le jeune pêcheur déjà rencontré dans le premier et davantage susceptible d’aider le cuistot.
J’ai adoré ce chapitre, la relation qu’ils nouent est sympathique. Et puis, ils n’ont pas du tout le même comportement, ce qui rend leurs conversations drôles.
Enfin, on termine sur des chapitres déterminants pour notre héros : Haru est revenu, l’aquarium Magmell est à nouveau au complet… ils n’ont donc plus besoin de soigneur assistant. Que va devenir Kōtarō ?

Les dessins sont toujours aussi chouettes : le character design est plaisant, j’ai adoré celui de Lan (je crois bien que c’est mon personnage préféré, j’espère qu’il aura un rôle tout aussi important dans mes prochains tomes, il apporte de la fraîcheur à cette lecture).
Quand aux créatures des fonds marins, elles sont réussies. J’ai plusieurs fois recherché des photos de ces bestioles et elles sont sacrément ressemblantes – le gros plus quand on fait ça est qu’on découvre dans les vidéos leur façon de se mouvoir, ainsi que des détails physiques expliqués par l’auteur, mais pas forcément clair visuellement pour le lecteur. J’ai eu un coup de cœur pour le japanese pancake devilfish (ou Opisthoteuthis depressa), il est trop mignon.

J’ai beaucoup aimé cette lecture et je suis contente d’avoir le prochain.