Yamada kun & the 7 witches, tome 22 – Miki Yoshikawa

Titre : Yamada kun & the 7 witches, tome 22
Auteur : Miki Yoshikawa
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Yamazaki, l’ex-président du comité des élèves, compte faire sa déclaration à Leona lors de la cérémonie de fin d’études. Mais Rika, l’ancienne septième sorcière, compte de son côté ouvrir son cœur à Yamazaki ! Mikoto Asuka ne sera pas en reste…
Et au milieu de tout ce micmac trône Yamada, qui est au courant des sentiments de chacun et se retrouve coincé à ne savoir que faire pour aider tout le monde…
Leona, elle aussi au courant, a-t-elle une solution miracle pour tout arranger ?

On a enfin la conclusion du quatuor amoureux entre Yamazaki et ses trois groupies… et je n’ai qu’une chose à dire : tout ça pour ça ! C’en est décevant… Leona proposait de régler l’affaire, je m’attendais à un truc drôle, ou tordu… mais c’est juste nul !
Ça ne vaut pas le coup de s’y attarder davantage, ça a quand même permis à l’auteur de nous lancer sur le but de Yamada : recouvrer la totalité de sa mémoire (et optionnellement, celle de ses amis). Rika lui révèle comment faire et c’était une telle surprise ! Je ne m’attendais pas du tout (ironie quand tu nous tiens -_-) à ce que ce soit de pratiquer un rituel de sorcières avec le second groupe, celui de Takuma…

Là où ça se complique, c’est que l’année scolaire se termine et les 3ème années quittent le lycée, ce qui veut dire que des collégiens vont débarquer en 1ère année… concrètement, qu’est-ce que cela va changer pour Yamada, le club des phénomènes paranormaux et le conseil des élèves ? Des sorcières connues vont partir pour laisser la place à de nouvelles. Qui a hérité de pouvoirs et quels sont ses talents ?
Si le nouveau président, Tamaki, en a identifié certains, il bloque sur l’un des nouveaux. Et c’est à Yamada de trouver quelles sont les facultés du 1er année s’il veut que le conseil l’aide à retrouver la mémoire.

C’était loin d’être une lecture exceptionnelle… ça n’avance pas, ça tourne en rond… sûrement parce que l’auteur a fait le tour.
Je ne sais pas si j’emprunterai le prochain (à moins que je ne trouve aucune autre lecture), je n’ai pas particulièrement envie de savoir quels sont ces fameux souvenirs oubliés… malgré tous ses efforts, l’auteure n’a pas réussi à titiller ma curiosité.

Les Royaumes invisibles, tome 1 : La Princesse maudite – Julie Kagawa

Titre : La Princesse maudite
Saga : Les Royaumes invisibles, tome 1
Auteur : Julie Kagawa
Éditeur : Harlequin
Nombre de pages : 412
Quatrième de couverture : Ethan a disparu… A la veille de son seizième anniversaire, Meghan découvre qu’on a enlevé son petit frère. Dans le même temps, elle apprend qu’elle est une fille fée, la princesse maudite d’un royaume invisible dont il lui faut franchir la porte si elle veut retrouver Ethan. Prête à tout, Meghan accepte de passer de l’autre côté du miroir au risque de sa vie. Et, sitôt transportée dans la forêt magique, elle voit se dresser en travers de sa route le prince Ash, le plus dangereux des êtres dangereux qui peuplent les royaumes invisibles…

Cette lecture m’a paru ne pas finir. J’étais en vacances cette semaine donc j’avais prévu du temps pour lire, mais je n’ai pas réussi à avancer… ce qui est étonnant parce que l’histoire me plaisait bien.
Bon, OK, le début n’est pas terrible : Meghan vit dans les bois avec sa mère, son beau-père et son demi-frère Ethan qui voit des monstres dans son placard. Comme toutes les adolescentes, elle va au lycée avec son meilleur ami Robbie. Tout se déroule aussi bien que possible à cet âge jusqu’à ce que le frère de l’héroïne est enlevé et remplacé par une créature qui lui ressemble mais qui est aussi flippante que mauvaise.
Assez rapidement, on apprend que Meghan est une demi-fée, fille d’Obéron (oui, celui de Songe d’une nuit d’été) et son meilleur ami n’est autre que Puck qui est chargé depuis des années de la protéger.
Elle décide de traverser l’un des portails qui mènent au pays des fées afin de libérer Ethan. Et c’est à partir de là que le récit devient plus intéressant.

Il y a des passages que j’ai adorés : les descriptions sont féeriques, je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans l’atmosphère instaurée, les dialogues entre les personnages (j’avoue que c’est surtout les moments avec Puck qui m’ont éclatée, il m’a fait rire).
Malheureusement, il y a de nombreuses scènes qui m’ont ennuyée : ça n’avançait pas, les héros passaient à côté d’évidences grosses comme un troupeau d’éléphant (seul Grimalkin set montrait malin, mais comme c’est un chat, personne ne l’écoute et tout le monde s’en méfie), certains détails étaient prévisibles.

Dans l’ensemble, j’ai bien aimé l’univers, même si certains points m’ont fait tiquer :
– c’est une énième version de Songe d’une nuit d’été et de l’histoire de la cour d’Obéron – j’ai lu la pièce et je ne l’ai pas interprétée de la même manière, c’est plus proche des adaptations cinématographiques que j’ai vues.
– la Faërie, le glamour, la vulnérabilité au fer… des éléments qui m’ont trop fait penser à Mercy Thompson – je n’ai jamais cherché à savoir si cela faisait vraiment partie du folklore des fées ou si tout avait été inventé par Patricia Briggs.

En ce qui concerne les personnages, ce n’était pas ça : ils m’ont laissée indifférente à part Puck qui m’a amusée… Quant à Grim, je ne sais pas trop quoi en penser : parfois j’ai apprécié sa présence et son charisme et d’autres fois, je l’ai trouvé très/trop effacé.
Le gros point fort est que l’intrigue de ce premier tome a une fin : Ethan a été enlevé, Meghan trouve le coupable et l’histoire est bouclée.
Certes, ça se termine par un cliffhanger, mais si je décide de ne pas lire la suite, je ne me sentirai pas frustrée.
J’avoue que je suis curieuse de savoir ce que nous réserve l’auteure dans le tome suivants, donc je pense lire les trois prochains, mais j’ignore quand…

ABC Imaginaire 2021 – lettre K :
03/26

Holly Ann, tome 4 : L’année du dragon – Kid Toussaint & Servain

Titre : L’année du dragon
Saga : Holly Ann, tome 4
Scénario : AUTEUR
Dessins : AUTEUR
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Un massacre de Maroons vient réveiller de vieux démons dans le sud. Holly Ann va encore une fois devoir faire face à son passé et affronter le Klan qui semble bien de retour à la Nouvelle-Orléans.
Trafic d’opium, intimidations, anciens adversaires qui refont surface…
L’année du dragon qui commence à peine s’annonce mouvementée pour Holly.

Ce quatrième tome est sorti en septembre 2018… chose que j’ai complètement zappée. J’ai découvert qu’il existait en début d’année, lorsque j’ai mis à jour mon challenge « termine tes sagas en cours, bordel ! ». Quelle boulette je fais ! Mais je l’ai enfin et j’ai profité de ce dimanche tranquille pour le lire.

Nysa guide Holly Ann et Loyola jusqu’à une île dans le bayou qui abrite des Marrons, nom donné aux esclaves en fuite et à leurs descendants – un terme dérivé du mot marronnage. Mais lorsqu’ils arrivent sur les lieux, nos héros découvrent un horrible massacre. Leur enquête les mène jusqu’au Ku Klux Klan.

C’est une fois de plus l’occasion de découvrir le passé de Holly Ann, c’est d’ailleurs la dernière fois puisque c’est le tome final de cette saga. Snif, elle va me manquer ! On n’a malheureusement pas toutes les réponses : on avait déjà compris que l’héroïne s’appropriait les talents des autres en couchant avec ; pour le coup, elle en révèle un peu plus à Loyola… mais pas la manière dont c’est arrivé. Et c’est un peu frustrant sachant qu’il n’y aura pas de suite.
Comme les précédents, je l’ai lu d’une traite, non pas parce que je m’étais dégagé du temps même si c’est bien le cas, mais surtout parce que rien n’aurait pu me détourner de cette lecture… et c’est pas faute d’avoir été dérangée par le chat, le furet et les enfants !

Le bémol, en ce qui me concerne, est que ce quatrième tome a été lu trop loin des premiers donc j’ai eu un peu de mal à me rappeler de Nysa ou de Thomas. Si mes souvenirs sont bons, ce dernier est apparu dans le premier tome. J’avais d’ailleurs trouvé que ce que Holly Ann lui avait fait n’était vraiment pas cool : la raison de sa présence renforce ce sentiment d’injustice.
D’autres ont-ils subit le même sort sans l’avoir mérité ? Bon d’accord, on pourrait débattre pendant des heures pour savoir si les victimes du pouvoir de Holly Ann méritaient réellement qu’on leur vole une partie d’eux-mêmes et la réponse serait probablement non, mais j’avoue que je me rallie volontiers à ses motivations, du moins à celles qui ne sont pas qu’égoïstes.

J’ai adoré ce dernier tome : l’atmosphère qui s’en dégage, les personnages, les dessins,… un seul détail m’a chipotée tout en me faisant sourire : l’omniprésence de Jimbo qui passe toujours pile au bon moment pour aider Holly Ann.

Termine les sagas en cours, bordel !
18/234

 

Flying Witch, tome 8 – Chihiro Ishizuka

Titre : Flying Witch, tome 8
Auteur : Chihiro Ishizuka
Éditeur : Nobi nobi !
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Makoto se rend dans la péninsule de Shimokita afin de rencontrer un célèbre mage capable de lui révéler son signe magique. Mais si ses méthodes sont très rigoureuses, ses inventions ont parfois des résultats…

J’ai emprunté ce huitième tome de Flying Witch uniquement parce que j’avais lu les précédents. Quand je fais le bilan de la saga, il n’est pas assez bon pour m’enthousiasmer et c’est la raison pour laquelle j’ai lu en premier ce manga. Mais finalement, mes craintes de m’ennuyer n’était pas fondées et ce fut une agréable surprise.

Makoto, Mako, Chinatsu et Kazuno se rendent à Shimokita afin de rencontrer M. Enigumo, un sorcier de métal capable de déterminer le primo-élément d’une sorcière. En gros, chaque sorcière est affiliée à l’un des neuf éléments existants et cela détermine leurs capacités.
La première moitié du manga tourne autour de cette trame. Ça nous permet de plonger davantage dans le monde magique et surtout, ça donne à Makoto un but, une direction à suivre et j’adore ça, je n’ai plus l’impression que l’histoire et que les personnages stagnent : ça relance même l’intérêt de Chinatsu pour la magie.

Je n’ai eu qu‘un souci avec cette lecture : je ne me souviens pas du tout qui est Kazuno ni d’où elle vient… c’est ballot. Mais pour une fois, j’ai passé outre pour me concentrer sur les informations qu’on recevait sur la magie.
Cette plongée plus profonde dans le monde des sorcières m’a fait du bien, je me suis sentie apaisée et c’est ce que j’attendais depuis le début : ça m’a permis de prendre plaisir à lire le dernier chapitre, quelques pages dans le monde normal : le dernier jour de cours avant les vacances. Tout ça, parce que j’étais moins frustrée avec ce huitième tome.
Bref, j’ai adoré cette lecture, indéniablement mon préféré.

Au Bonheur des Dames – Émile Zola

Titre : Au Bonheur des Dames
Saga : Rougon-Macquart, tome 11
Auteur : Émile Zola
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 513
Quatrième de couverture : Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s’amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu’une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d’enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d’elle le symbole du modernisme et des crises qu’il suscite. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.

J’ai profité de la LC organisée sur Livraddict pour continuer mon challenge Rougon-Macquart et comme le tome précédent Pot-Bouille a relancé mon envie d’avancer dans cette grande épopée, je me suis lancée.

L’histoire suit celle de Pot-Bouille, à quelques années près. Madame Hédouin est décédée donc son mari, Octave Mouret, a repris les rennes du magasin « Au bonheur des dames » et l’a sacrément agrandi.
Mais ce n’est pas lui le héros de ce onzième tome, c’est Denise, une jeune femme qui doit s’occuper de ses deux jeunes frères depuis la mort de leurs parents. Elle monte sur Paris parce que le plus âgé de ses frères, Jean, est pris en apprentissage chez un patron. Ils se rendent alors chez leur oncle, un drapier dont le magasin se situe en face du Bonheur des dames, mais il ne peut les accueillir. Donc le plus jeune est envoyé en pension et Denise entre en tant que vendeuse dans le magasin d’Octave Mouret.
Elle n’est pas aimée dans son rayon et les autres lui mettent des bâtons dans les roues. Donc la pauvre peine à gagner suffisamment d’argent pour payer le coût de la garde du cadet et pour entretenir l’aîné qui se montre de plus en plus gourmand.

Je suis bien contente d’avoir une version papier pour cette lecture, autrement, je me serait sentie frustrée de ne pas pouvoir mettre une image sur les différentes étoffes… c’est bien sympa de savoir qu’Au bonheur des dames est vendu du Paris-Bonheur, mais ça ne me dit pas à quoi ça ressemble… et c’est loin d’être le seul nom cité qui m’est inconnu. Heureusement, le texte est parsemé de notes explicatives, ce qui n’aurait pas été le cas si je l’avais lu en e-book.

Avec ce onzième tome, j’ai constaté une étrange ressemblance avec le Ventre de Paris… comme pour ce 3ème roman des Rougon-Macquart, le grand magasin Au bonheur des dames semble tout dévorer dans le quartier : que ce soit dans son expansion que rien ne semble arrêter ou dans l’augmentation de la clientèle, surtout les femmes qui viennent tout dépenser et où le magasin engloutit tout leur argent. D’ailleurs, il y a pas mal de références qui nous renvoie au Ventre de Paris.

On a un certain nombre de chapitres où l’on suit Denise, entrecoupés par d’autres qui nous dépeignent l’activité du Bonheur des Dames. Il y en a trois qui tournent autour de grosses ventes et c’est tellement intense, étouffant que ça m’a presque filé le tournis. Je redoutais la dernière : est-ce que ça ne serait pas redondant à force ? Pas du tout. Zola réussit à se renouveler et nous emporte avec lui dans un tourbillon de nouveautés.

J’ai adoré le personnage de Denise. Comme indiqué dans les notes, elle représente la femme idéale pour Zola : douce, intelligente, une force calme. Contrairement aux tomes précédents où les personnages principaux sont noyés au milieu des secondaires, là, Denise est très présente un petit peu comme c’est le cas pour Nana dans le roman éponyme ou pour Gervaise dans l’Assomoir. Ça ne l’a rendue que plus attachante.

Même si cela m’a pris dix jours pour le lire, principalement parce que j’ai eu des obligations personnelles qui m’ont empêchée de lire pendant trois jours, c’est un coup de cœur. J’ai hâte de lire le prochain, peut-être le mois prochain…

Challenge Rougon-Macquart : 11/20