Yamada Kun & the 7 witches, tome 03 – Miki Yoshikawa

Titre: Yamada Kun & the 7 witches, tome 03
Auteur: Miki Yoshikawa
Éditeur: Delcourt
Nombre de pages: 192
Quatrième de couverture: Quand le cancre Yamada croise la route de l’insupportable Néné Odagari, le pire est à venir… Surtout si son pouvoir déraye !
Néné Odagiri, véritable peste, surprend Ryu Yamada en train de fouiller dans le sac d’Urara Shiraishi… et le prend en photo ! Une seule solution pour récupérer les preuves de son méfait: embrasser Néné sur la bouche et échanger de corps avec elle! Mais cela semble plus compliqué que prévu et le résultat va se révéler assez catastrophique… Yamada aurait-il du mal à contrôler son pouvoir ?!

Le second tome de cette série ne m’avait pas plu plus que cela, principalement parce que le personnage Miyabi Itô était trop présente et m’énervait prodigieusement. Donc je n’avais pas follement envie de lire ce troisième tome qui pourtant est une tuerie !

Nene Odagiri veut la présidence du conseil des élèves. Son rival n’est autre que Miyamura. Elle doit donc affaiblir son influence. Pour cela, elle décide d’utiliser Yamada en lui faisant du chantage grâce à des photos compromettantes. Après en avoir discuter avec ses camarades du club des phénomènes paranormaux, il décide de voler les clichés en échangeant son corps avec Odagiri. Pour ce faire, il l’embrasse mais c’est là que les choses se corsent : Yamada perd son pouvoir.

Enfin un tome qui répond à LA question qui m’agace depuis le début : pourquoi ce titre de 7 witches ? Et gros bonus, on en découvre davantage sur les pouvoirs de Yamada, révélations qui m’ont poussée à me taper la tête contre le mur : pourquoi n’y ai-je pas pensé ? C’était surprenant, inattendu et pourtant tellement cohérent. Un vrai coup de maître.
Les dessins sont toujours aussi chouettes, pas mal de planches plus ou moins grandes et j’aime beaucoup ça parce qu’on sent qu’elles sont travaillées ; j’apprécie de m’y attarder. Quelques scènes spéciales fan service où l’on voit Shiraishi folle de désir imaginée par ce pervers de Yamada, ou lorsque Itô embrasse Shiraishi. Personnellement, ce sont des passages-clichés qui me font sourire et revenir vingt ans en arrière.

Bref, c’est un coup de cœur pour ce troisième tome qui a réveillé mon envie de lire la suite,mais pour cela, il faudra attendre début mars que je puisse emprunter le quatre à la médiathèque… en admettant qu’il y soit.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Waddiwasi (Sortilège – 3ème année, revalidation) – Lire trois BD en moins de 24H – 15 points
1/3

Dragons 3 : Le monde caché

Titre: Le monde caché
Saga: Dragons 3
Réalisateur: Dean Deblois
Date de sortie: 06 février 2019
Durée: 1h44
Synopsis: Harold est maintenant le chef de Berk au côté d’Astrid et Krokmou, en tant que dragon, est devenu le leader de son espèce. Ils réalisent enfin leurs rêves de vivre en paix entre vikings et dragons. Mais lorsque l’apparition soudaine d’une Furie Eclair coïncide avec la plus grande menace que le village n’ait jamais connue, Harold et Krokmou sont forcés de quitter leur village pour un voyage dans un monde caché dont ils n’auraient jamais soupçonnés l’existence. Alors que leurs véritables destins se révèlent, dragons et vikings vont se battre ensemble jusqu’au bout du monde pour protéger tout ce qu’ils chérissent.

Cela fait des mois qu’on attendait avec impatience le troisième et dernier (snif T_T) volet de ces films d’animation. Fans depuis le premier Dragon, n’ayant manqué aucun épisode de la série Netflix, étant allée jusqu’à répertorier pour ma fille les dragons apparaissant dans la série et dans les livres pour lui en faire un guide, un peu à l’image de celui qu’on trouve dans le premier film, on ne pouvait pas ne pas y aller le premier week-end qui suivait sa sortie, déjà que patienter 3 jours a été une torture. (Ma critique n’est publiée qu’aujourd’hui, mais on a été le voir le 09 février.)

Maintenant que Harold est le chef de Berk, le village abrite de plus en plus de dragons, transformant les lieux en un capharnaüm sans nom. Le héros poursuit ses raids pour libérer les reptiles capturés par des hommes sans scrupule. Après une dernière mission libération, le vilain méchant pas beau Grimmel, connu pour être un chasseur et exterminateur de Fury Nocturne, propose ses services aux chefs des braconniers pour les débarrasser de Krokmou.

Des 3, c’est sûrement celui que j’ai le moins aimé, en tout cas pour la première moitié. Je pense que ça tient au fait que les personnages secondaires m’ont énervée tant ils sont débiles et sont vraiment des incapables. Alors ok, ce n’est pas une surprise, ils ont toujours été comme ça, seulement là, c’est encore pire. J’ai trouvé le grotesque poussé à l’excès. Varek a toujours été gaga de son Gronk, or cette fois, c’est du bébé, mais malgré cela, il a des idées brillantes. Pas là. Les jumeaux sont encore plus exubérants que d’habitude et totalement imbéciles. Quant à Rustik, il était à claquer.
Le duo Harold-Krokmou perd de son alchimie avec l’apparition de la farouche Fury Éclair et même si c’était chouette de se dire que le dragon n’est pas le dernier de sa race, ça a rendu leur relation moins attachante que dans les précédents.
Heureusement, deux personnages sont là pour sauver un peu le truc : Astrid et Valka. Autant j’aime Astrid parce qu’elle est intelligente, c’est la voix de la raison, elle sonne juste, autant j’adore la mère d’Harold, elle a une classe d’enfer et les liens que Jumper et elle ont noués m’émeuvent particulièrement.

La seconde moitié est mieux, et la raison principale en est que les acolytes d’Harold sont moins présents. Ça bouge aussi un peu plus, même si le rythme pèche un peu par rapport aux précédents ou à la série télé.
Quant à la fin, même si elle est logique, elle m’a brisé le cœur.
Ma fille, quant à elle, a été déçue par le méchant Grimmel. Je la comprends un peu, il est certes vicieux, mais sans ses dragons, il n’est rien, c’est toujours un peu le cas avec chaque méchant de Dragons, mais là, c’est encore plus flagrant. Et puis, quand on le compare à Drago du 2, il manque quand même sacrément de charisme.

Bref, un avis mitigé dans l’ensemble. J’ai aimé certains passages, d’autres moins.

Yaplubobo, la courageuse petite ambulance – Claire Clément & Mari Torigoe

Titre: Yaplubobo, la courageuse petite ambulance
Auteure: Claire Clément
Illustratrice: Mari Torigoe
Éditeur: Bayard
Nombre de pages: 20
Quatrième de couverture:
Yaplubobo est une gentille ambulance qui aime aider les autres. Alors, quand le loup entre et prend le volant, elle est bien décidée à tout faire pour l’empêcher d’aller dévorer les animaux qu’elle doit soigner…

Ce mois-ci, j’ai choisi de mettre en place le thème des véhicules. Pour le bricolage, c’est un peu compliqué en raison des vacances, mais j’ai quand même réussi à maintenir les lectures. J’ai trouvé quelques pépites et voici la première.

Yaplubobo est une petite ambulance qui adore son métier. Mais dans cet album, le brouillard l’empêche de rouler. Lorsqu’elle s’arrête, le vilain loup grimpe sur le siège conducteur et c’est lui qui est aux commandes. Enfin, c’est ce qu’il croit, mais c’est sans compter le désir de Yaplubobo de protéger ses malades des mauvaises intentions du loup. Donc elle lui met des bâtons dans les roues.

L’histoire est sympathique, les illustrations assez simples. Le gros point fort pour moi, c’est le texte qui permet d’être lu de manière dynamique et c’est ce qu’on fait. Ce n’est pas la raison première qui m’a poussée à choisir cet album en lecture quotidienne pour les loulous. Alors pourquoi ? Parce que la première fois que je l’ai lu, j’ai vu le sourire des petits se dessiner au fil des pages et des bruitages que fait Yaplubobo. Et maintenant, chaque fois que je l’ouvre, ils se montrent enthousiastes.
De mon côté, sachant que cette lecture les enchante, je prends beaucoup de plaisir à prendre une voix rauque pour imiter le loup, ou pour faire les bruitages de l’ambulance. J’adore répéter à toute vitesse les « Chlic Chlac » des essuie-glaces mais surtout chanter les « Ta lala ! Me voilà ! » de la sirène.

Bref, on s’éclate lors de cette lecture. Ça me fait adorer cet album.

Pourquoi il ne faut pas tuer (tout de suite) son voisin – Fanny Bernard & Laure Allard-d’Adesky

Titre: Pourquoi il ne faut pas tuer (tout de suite) son voisin
Auteures: Fanny Bernard & Laure Allard-d’Adesky
Éditeur: Harlequin
Nombre de pages: 177
Quatrième de couvertureChère voisine, je vous rappelle que vous ne vivez pas seule dans cet immeuble.
Le voisin est un être râleur, intolérant et, dans le pire des cas, aigri : c’est un fait avéré et bien connu de tous. Le nouveau voisin de Sylvie, lui, est un spécimen particulièrement désagréable. Resté à l’état sauvage, cet individu n’a visiblement jamais appris les bases élémentaires de tout être civilisé. Déjà, il communique avec elle par lettres alors qu’un seul étage les sépare. Ensuite, il la traite de pachyderme et propose de lui offrir en cadeau de bienvenue… une paire de charentaises. Ça tombe bien, car Sylvie n’est pas vraiment une voisine comme les autres elle non plus…

J’ai eu la chance de gagner ce roman lors d’un concours organisé sur la page Facebook par les deux auteures, Laure Allard-d’Adesky et Fanny Bernard, et je les remercie chaleureusement parce que cette lecture tombait à point nommé dans une période un peu rude pour moi et cela m’a fait beaucoup de bien de pouvoir m’évader avec les deux héros.

Sylvie et Henri sont voisins. Il a 45 ans et vit de sa passion : l’écriture. Il est dérangé par les habitudes de sa voisine du dessus : elle marche en talon haut et écoute Luis Mariano bien trop fort à son goût donc il lui écrit une lettre bien sentie. Elle en a 51 et travaille dans un bureau d’audit. Elle répond à son courrier de manière provocatrice. S’en suit alors une correspondance entre les deux jusqu’au jour où d’autres personnes s’en mêlent.

J’ai vu passer un certain nombre de chroniques depuis qu’il est sorti, qui m’ont fait penser que c’était un roman purement épistolaire. C’est loin d’être le cas, les lettres sont en effet le fil conducteur de l’histoire, mais j’ai été agréablement surprise de découvrir beaucoup de passages narratifs ce qui m’a permis non seulement de m’attacher plus facilement aux personnages, mais de ne pas avoir à m’interroger sur la part de vérité dans leurs écrits.

Le début est plutôt calme, ce qui est normal pour pouvoir planter au mieux le décor. C’était plaisant et reposant, mais loin d’être captivant. Par contre, du moment où des personnages secondaires comme Bénédicte interviennent, le roman devient passionnant au point que j’ai eu du mal à m’arrêter.
C’est aussi à partir de là que Henri part à Dakar afin de retrouver ses racines et de terminer le livre qu’il écrit. J’ai adoré cette partie que j’ai trouvée particulièrement dépaysante. Je m’y serai cru, on sent que derrière, il y a du vécu de la part des auteures et c’est un des gros point fort de cette lecture.

Si j’ai aimé la première moitié de ce roman, c’est rien à côté de ce que j’ai ressenti dans la seconde moitié. J’ai adoré ce roman, et le fait qu’au fil des pages il devient de mieux en mieux a beaucoup joué sur mon ressenti.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Élixir d’euphorie (Potions – 2ème année) – Un livre qui se termine en happy-end – 20 points

Il prononcera ton nom – Florian Eglin

Titre: Il prononcera ton nom
Auteur: Florian Eglin
Éditeur: La Baconnière
Nombre de pages: 128
Quatrième de couvertureCe récit dur et grotesque met en scène un couple d’adolescents aux prises avec une grossesse involontaire. Alors qu’elle souhaite le garder, lui, par crainte de sa famille, veut s’en débarrasser.
Empruntant à la mise en scène théâtrale, le roman explore en huis clos la relation étouffante du jeune couple – entre l’égoïsme cru de Stephen et la défense naïve d’Alexandra – accompagné de Kevin, meilleur ami du garçon qui brille par sa couardise et Luc, guide spirituel sinuant entre crétinerie et cynisme.
Mais comme souvent chez l’auteur, le grotesque et la violence «pour rire» du propos recouvrent un discours humaniste qui explore des problématiques essentielles : les points de vue adolescents sur la maternité; les violences en jeu dans un rapport amoureux; les sentiments de lâcheté, de bêtise et d’abnégation.
Truffé d’éléments et de dialogues improbables, ce texte semble surgir du théâtre surréaliste comme une réponse lointaine au Désir attrapé par la queue de Picasso.

Je remercie avant tout la Masse Critique Babelio et les éditions de la Baconnière pour la confiance qu’il m’ont accordée.

Comme le stipule le résumé, l’histoire est celle d’Alexandra, une adolescente de 14 ans enceinte, qui souhaite garder l’enfant qu’elle garde et Stephen, père du fœtus, qui veut qu’elle avorte. C’est un huis-clos sous forme de théâtre.
Le récit est en effet grotesque, une impression renforcée par les jeux des kuroko, vous savez les machinistes vêtus de noirs qui aident sans être vus. Par contre, dire qu’il est dur est limite un euphémisme. Ce fut une lecture éprouvante, évidemment, le thème joue beaucoup mais ce sont surtout les personnages masculins qui l’ont rendue atroce : ils sont à vomir.

Alexandra est jeune et naïve, elle est partagée entre le désir de garder ce bébé et ce que lui dicte sa raison, s’en séparer. Et c’est parfaitement compréhensible.
Mais Stephen est ignoble. Non seulement il impose sa volonté de se débarrasser du fœtus à sa petite copine sans l’écouter une seule seconde, mais il refuse de payer pour et pire que tout, rejette la faute sur Alexandra, comme s’il n’avait pas trempé sa nouille et si elle l’avait fait seule cet enfant. Et je passe les détails les plus monstrueux.
Son pote Kevin est super effacé, à la botte de Stephen. Il a bien quelques soubresauts de raison, un vague espoir, mais est trop lâche pour faire quoi que ce soit.
Et la palme va à Luc… Je n’ai pas de mots pour le décrire.
À côté de cela, on a la voix OFF, qui prend clairement le parti de la jeune fille et ça fait du bien, malheureusement ses interventions ne changent rien au cours des événements.
Et les didascalies qui sont davantage des réflexions que des indications de décor ou de jeu d’acteur. Elles sont très nombreuses et très longues pour le coup. Dans ses discours, tout le monde s’en prend plein la tête, personne n’est épargné pas même le spectateur. J’ai particulièrement aimé les fois où il liste les effigies : des femmes imaginaires ou réelles qui ont toutes réalisé quelque chose que ce soit Médée, Calamity Jane ou Sarah Connor.

Jusqu’à la fin, je n’étais pas certaine d’aimer cette lecture. J’étais partagée entre dégoût et fascination. Une seule chose est sûre, je ne suis pas sortie indemne de ce récit qui m’a malmenée : c’était sombre, douloureux. Maintenant que c’est derrière moi, je peux dire que j’ai adoré.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Remède contre les furoncles (Potions – 1ère année) – Un livre dont le héros est un adolescent (entre 13 et 17 ans) – 10 points