Wonder – R.J. Palacio

Titre: Wonder
Auteure: R.J. Palacio
Éditeur: PKJ
Nombre de pages: 502
Quatrième de couverture« Je m’appelle August.
Je ne me décrirai pas.
Quoi que vous imaginiez, c’est sans doute pire.
Né avec une malformation faciale, Auggie n’est jamais allé à l’école.
A présent, pour la première fois, il va être envoyé dans un vrai collège…
Pourra-t-il convaincre les élèves qu’il est comme eux, malgré tout ?
Ne jugez pas
un livre garçon
à sa couverture son apparence »

En allant chercher un cadeau d’anniversaire à la librairie, semaine dernière, j’ai découvert que ce roman était sorti en poche.Ça fait un moment que je voulais le lire et encore plus depuis l’annonce du film, je n’ai donc pas hésité un seul instant à me le prendre.
Je l’ai dévoré en trois petits jours.
Le roman est découpé en huit parties, et chaque passage est narré par un personnage : plusieurs sont contés par August mais on découvre également la vision qu’en a sa sœur, Via, mais également Jack, Justin ou Miranda.
Les chapitres sont particulièrement courts, je redoutais que cela manque d’intensité mais non, pas du tout. Et ce, probablement en raison du choix de l’auteure de laisser la parole à chacun.

On découvre le monde qui entoure August le temps d’une année scolaire. Ce garçon de dix ans a plusieurs malformations de naissance. Le regard des autres est difficile à vivre pour lui. Jusqu’à présent, en raison de ses nombreuses opérations, il a étudié chez lui avec sa mère mais il grandit et elle a de plus en plus de mal à remplir son rôle de professeur. La décision est prise de le faire entrer au collège. Le directeur fait le maximum pour l’intégrer mais à cet âge, ce n’est pas toujours simple.
Malgré tout, certaines choses changent progressivement… lentement mais sûrement.

Certains passages m’ont mise dans tous mes états, m’ont fait pleurer de tristesse mais aussi de rage, d’exaltation, ou d’angoisse. Tout un flot de sentiments divers que les personnages ont su instiller au fil des pages.
J’ai adoré les protagonistes, j’ai vibré avec chacun d’eux, aussi bien avec August qu’avec les autres. On parcourt l’histoire à travers leurs pensées, on sait ce qu’ils ressentent à chaque événement important, on vit les émotions à travers leurs yeux. Bref, un récit aussi poignant qu’addictif.

C’est un coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de voir le film afin de découvrir s’il est aussi émouvant.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Stupefix – un livre qui vous a bouleversé – 60×2 = 120 points

Challenge LEAF : 32/50

Malenfer, tome 1 : La forêt des ténèbres – Cassandra O’Donnell

Titre: La forêt des ténèbres
Saga: Malenfer, tome 1
Auteur: Cassandra O’Donnell
Éditeur: France Loisirs
Nombre de pages: 216
Quatrième de couvertureMalenfer, la forêt maléfique, grandit et s’approche chaque jour davantage de la maison où vivent Gabriel et sa petite sœur Zoé. Seuls depuis le départ de leurs parents, partis chercher de l’aide en terre de Gazmoria, les enfants doivent faire face aux ténèbres qui recouvrent lentement Wallandar. Mais aussi à un tout nouveau danger : ni les visions de Zoé, ni les ses pouvoirs magiques ne parviennent encore à l’identifier.

Je n’avais pas prévu de le lire maintenant mais dans le challenge Coupe des 4 maisons, la sixième année compte double si on valide des items, il me fallait donc des lectures rapides. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé ce bouquin et j’en suis ravie.

Je n’étais pas certaine d’aimer cette histoire en raison de l’âge des protagonistes. Gabriel a douze ans et Zoé, dix. Leurs parents sont partis pour deux semaines, mais quand le récit commence, ils sont absents depuis déjà un mois et on ignore ce qui leur est arrivé. En parallèle, la forêt maléfique de Malenfer dont les arbres dévorent les gens se rapproche rapidement et dangereusement de la maison de nos jeunes héros.
Malgré tout, ils continuent à mener une vie normale, ou presque : ils vont à l’école et l’aîné y retrouve ses amis. Pour la cadette, les choses sont plus difficiles parce qu’elle est différente des autres enfants qui la mettent à l’écart ; et ce qui accentue encore le malaise, c’est que cette dernière a des visions qui lui permettent de découvrir les secrets des enseignants de son école mais également de rester sur ses gardes et d’orienter ses amis vers le monstre qui s’en prend à leurs camarades.

C’était une lecture plaisante. Pas aussi sombre que ce que le titre laissait présager pourtant, l’auteur a su instiller une angoisse oppressante quand on parlait de Malenfer. De plus, quand Zoé parle, elle a des mots qui sonnent justes, un peu trop mature pour son âge, néanmoins c’est prononcé de façon suffisamment simple pour que cela reste plausible, genre « c’est pas parce qu’on refuse de regarder une chose qu’elle n’existe pas » pour ne citer que ce passage.
Les personnages sont attachants comme tout que ce soient nos deux héros ou les amis de l’aîné, Morgane, Ézéchiel… un peu moins Thomas, j’avoue.
Chaque chapitre commence par une illustration en noir et blanc, certaines plus simples et épurées que d’autres mais un certain nombre sont chouettes et j’ai adoré m’y attarder.

C’est un coup de cœur pour ce premier tome. J’ai le second dans ma Pile à Lire, et je compte bien l’en sortir rapidement.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Champifleur – un livre avec un troll dans l’histoire – 60×2 = 120 points

 

Candy Candy, tome 2 – Yumiko Igarashi & Kyoko Mizuki

Titre: Candy Candy, tome 2
Scénario: Yumiko Igarashi
Dessins: Kyoko Mizuki
Éditeur: Kodansha France
Nombre de pages: 190
Quatrième de couverture: Les aventures, les drames et les amours de Candy Neige, jeune orpheline américaine au début du XXeme siecle, de sa naissance à l’age adulte. Elevée dans la maison de Pony où elle passe son enfance en compagnie de son amie Annie, Candy a un tempérament trop prononcé et ne parvient pas à trouver une famille d’accueil. Tous ses amis la quitte peu à peu, mais lors de son 12eme anniversaire, elle est choisie pour devenir demoiselle de compagnie auprès des enfants de la famille Legrand, Elisa et Daniel, bien décidés à lui en faire voire de toute les couleurs. Candy va vivre un véritable enfer avec pour seul réconfort l’amour qu’elle porte pour leur cousin, Anthony, et celui pour le petit prince de la colline de son enfance…

Contrairement au précédent tome, l’impression de celui-ci est bien meilleure : on sent toujours le papier jauni et probablement recyclé mais l’encre ne bave à aucun moment ; quant aux passages à moitié effacés, il y en a très peu : ce ne sont quelques  rares planches mais on devine aisément les dessins sous le crayonné fin.
Ce qui n’a pas changé, par contre, c’est qu’on retrouve toujours un certain nombre de coquilles, autant quelques unes peuvent passer comme l’accord du verbe avoir qui est variable selon l’emplacement du COD, autant les « s » oubliés après le pronom personnel « tu », ça me pose davantage de soucis surtout qu’il n’y a pas des kilomètres de dialogues.
J’adore toujours autant les dessins (c’est mon âme d’enfant qui ressort 😉 ) et dans ce second tome bien davantage encore parce que certaines planches m’ont grandement fait penser aux images du dessin animé, enfin surtout du générique et ça m’a mis le sourire.

Sinon, au niveau de l’histoire, elle est beaucoup plus fluide que le tome précédent : tout s’emboîte et s’enchaîne de façon logique et on n’a pas l’impression que cela va trop vite ou qu’il manque des détails.
On entame directement sur la suite du premier : Candy est accusée de voler chez les Legrand ; la mère de Daniel et Elisa décide de l’envoyer au Mexique, comme si la jeune fille était davantage esclave que domestique.
Elle part donc vers de nouvelles aventures qui sont on ne peut plus courte puisque dès la première nuit, elle est sauvée par Georges, chauffeur et bras droit de l’oncle William.
Notre héroïne est adoptée par la famille André et peut vivre avec Alistair, Archibald et Anthony, malgré la désapprobation de la tante Elroy. L’avenir s’annonce sous de meilleurs auspices, jusqu’à ce qu’un drame frappe cette grande famille.

C’était une lecture rapide et fluide. J’ai beaucoup aimé retrouver Candy, et je finis par trouver cette histoire condensée presque plus plaisante que l’animé parfois un peu longuet.
J’ai préféré ce second tome que ce soit au niveau des dessins ou du récit. Je ne devrais pas tarder à commencer le troisième.

Eleanor & Park – Rainbow Rowell

Titre: Eleanor & Park
Auteur: Rainbow Rowell
Éditeur: PKJ
Nombre de pages: 378
Quatrième de couverture: 1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s’installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l’ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths… Et qu’importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.

Cela fait un moment que j’avais envie de découvrir ce roman mais d’un, je ne l’avais pas et de deux, je m’en méfiais comme souvent lorsque les retours sont trop bons. Mon fils devait le lire pour son cours de français il y a quelques semaines maintenant, et puisqu’il n’en avait plus besoin, j’en ai profité pour le lui emprunter.

Dès les premières pages, j’ai su que j’aimerais ma lecture. Non seulement le style de l’auteur est simple et agréable, mais la rencontre entre les personnages m’a étonnée.
Contrairement à ce qu’annonce le résumé, Park ne l’ignore pas « poliment » dans un premier temps puisqu’après lui avoir grogné de s’asseoir, il le lui crie. Par la suite, ils se montrent relativement indifférent l’un envers l’autre mais les choses changent progressivement. J’ai aimé cette douce évolution, j’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre tour à tour, jamais sur le même moment ce qui n’empêche pas de toujours savoir ce qu’ils pensent après coup des événements.
Ils sont dans deux situations diamétralement opposées :
Park vit dans une famille aimante, ses parents sont vraiment supers, ils ont certes leurs défauts mais je les ai adorés. Sa mère, d’origine coréenne, m’a fait sourire plus d’une fois et même verser une larme au moment des fêtes. Mon avis sur son père était plus mitigée, parfois je le trouvais chouette, d’autres moins, mais la fin m’a permis de choisir mon camp. Son frère cadet, Josh, m’a laissée totalement indifférente.
Eleanor, quant à elle, survit dans sa famille. Sa mère semble gentille mais elle est totalement bouffée par son connard de mari, un beau-père despotique qui passe son temps à maltraiter aussi bien physiquement que moralement son épouse et les enfants de cette dernière. Les quatre gamins sont entassés dans une petite pièce qui leur sert de chambre, la séparation entre la salle de bain et la cuisine a été retirée ne laissant aucune intimité à l’adolescente de seize ans qui se voient contrainte de rentrer rapidement pour se baigner avant le retour du tyran, etc. Bref, une situation horrible qui ne fait qu’empirer au fil des pages.
Malgré leur différence, les deux protagonistes se lient d’amitié grâce aux comics dans un premier temps : Park en lit dans le bus et comme il découvre qu’Eleanor les lit en même temps que lui, il prend plus de temps avant de tourner les pages, puis finit par les lui prêter. La musique les rapproche également. Cela se fait progressivement et ça rend leur lien particulièrement touchant parce que cela se fait sous nos yeux de lecteur, ainsi on trouve notre place aux côtés de l’un aussi bien que de l’autre ; c’est le gros point fort de ce roman. On vibre et on rit avec eux mais on angoisse tout autant, redoutant les conséquences de ce rapprochement.

Si les références musicales m’ont laissée relativement indifférente – je les ai quand même écoutées pour me rendre compte que je les connaissais toutes sans en connaître ni le titre ni l(es)’artiste(s) – c’est loin d’être le cas des allusions aux comics et notamment celles aux Watchmen et surtout aux X-Men, d’autant qu’ils parlent de leurs aventures des années 85 avec, entre autre, l’arrivée de Psylocke, la crête de Tornade, le débat sur la différence de pouvoirs entre les X-Women et les X-Men, etc. J’ai presque regretté que par la suite, cela s’amenuise, même si c’était totalement cohérent avec la progression relationnelle de nos héros.

Pour cette lecture, je suis à la limite du coup de cœur – si seulement je n’avais pas mis tant de temps à le lire, à arriver à la seconde moitié que j’ai dévorée en à peine deux jours, à aimer ce récit tout en trouvant certains passages plats (sensation bien étrange).
Bref, j’ai adoré et je regrette que ce soit déjà terminé.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Engorgio – un livre composé d’au moins 40 chapitres – 60 points

La Belle et la Bête, tome 2 : Le destin de la Bête – Mallory Reaves

Titre: Le destin de la Bête
Saga: La Belle et la Bête, tome 2
Adaptation: Mallory Reaves
Dessins: Studio Dice
Éditeur: nobi-nobi!
Nombre de pages: 192
Quatrième de couvertureTransformé en une bête épouvantable par une magicienne, l’apparence du jeune prince restera le reflet de son infâme personnalité jusqu’à ce qu’il apprenne à aimer. Quand une magnifique jeune fille entre dans sa vie et commence à le regarder autrement que comme un monstre, il réalise alors qu’elle pourrait être celle qui le libérera de sa malédiction.

Quand on lit mon avis sur le premier tome de ce manga, le destin de Belle, il y a de quoi se dire que je suis maso de m’être lancée dans ce second volume. J’avoue l’avoir commencé pour en être débarrassée. Étonnamment, cette lecture ne fut pas aussi catastrophique que ce à quoi je m’attendais : il est ce que j’espérais du précédent.

L’histoire reste la même : on suit la Bête. On le découvre à l’époque de sa splendeur, peu avant que la malédiction ne le frappe, puis tout au long : lors de sa rencontre avec Belle ainsi que leur rapprochement et ce, jusqu’à la fin avec notamment le combat contre Gaston et les villageois mais ce dernier événement prend nettement moins de place que dans le premier tome.

Les dessins restent égaux à eux-même : on retrouve les mêmes soucis de perspectives et de proportions, mais comme le héros en est la Bête et que le studio Dice est bien plus doué pour dessiner ce personnage, il y a donc beaucoup moins de malfaçons.
Si au niveau du scénario, la trame principale est identique, un détail important change : les pensées de la Bête ; elles sont constamment présentes, bien plus développées que dans le destin de Belle – ce dernier y aurait gagné mais non. Heureusement que cette erreur n’a pas été commise, cela rend le récit bien plus intéressant !

Bref, j’ai bien aimé cette lecture et j’ai nettement préféré ce second tome.