Akira, tome 03 : Les chasseurs – Katsushiro Otomo

Titre: Les chasseurs
Saga: Akira, tome 03
Auteur: Katsushiro Otomo
Éditeur: Glénat
Nombre de pages: 192
Quatrième de couvertureCapturé par l’armée et envoyé dans un laboratoire secret, Tetsuo prend petit à petit conscience de l’étendue de ses pouvoirs. Le Colonel espère que le jeune garçon, devenu le Numéro 41, sera l’un de ses plus brillants cobayes, mais Tetsuo possède une force indomptable : le goût de la rébellion. Une fureur chaotique stimulée par l’appel d’Akira dont les rêves filtrent à travers les tonnes de béton sous lesquelles il dort. Parmi les initiés, certains ont déjà compris que l’enfant va s’éveiller…

Dans ce troisième tome, on en découvre enfin davantage sur le fameux Akira. Jusqu’à présent, il n’était qu’un nom, maintenant, il est bien plus : on sait ce qu’il était, où il est caché et la raison de cette réclusion.
L’auteur nous dévoile un peu plus les « monstres » qui ne sont pas aussi horribles que ce qu’on a pu penser dans un premier temps – les apparences trompeuses ont la vie rude.
Précédemment, on avait quitté Kay et Kaneda au moment de leur capture, on reprend directement à cet endroit, donc pour eux, ce qui change c’est l’endroit d’où ils s’évadent… encore.
Quant à Tetsuo, ses pouvoirs se développent rapidement – beaucoup trop a priori – et ils promettent de devenir colossaux.

Contrairement au tome précédent, il y a nettement moins de dialogues et beaucoup plus d’action pourtant, les révélations sont nombreuses, un fait dû principalement aux multiples confrontations des protagonistes qui, à un moment ou à un autre, se font tous face. Et ça pète.
Otomo parvient encore mieux à rendre le mouvement et la rapidité des actions et c’est un plaisir de s’arrêter sur certaines planches (la preuve en image ci-dessous).

Les choses s’accélèrent, le rythme est soutenu et maintenu tout du long. On est tenu en haleine, ainsi, les pages défilent à une allure vertigineuse. Je l’ai lu très rapidement et j’ai eu du mal à ne pas commencer immédiatement le quatrième.

Pour ce troisième tome, c’est un coup de cœur, j’ai beau connaître l’histoire et les avoir lus et relus dans ma jeunesse, j’aime toujours autant.

Pan’Pan Panda, tome 1 : Une vie en douceur – Sato Horokura

Titre: Une vie en douceur
Saga: Pan’Pan Panda, tome 1
Auteur: Sato Horokura
Éditeur: nobi nobi!
Nombre de pages: 112
Quatrième de couverturePanettone, que tout le monde appelle Pan’Pan, est un panda qui travaille comme gardien à la résidence Kanda. Il habite avec Praline, une fillette débrouillarde qui lui prépare les meilleurs petits plats. Chacun veille ainsi l’un sur l’autre et s’entraide dans tous les moments de la vie : qu’il s’agisse de choisir un nouveau foulard pour Pan’Pan, d’accueillir les nouveaux voisins ou encore de préparer les fêtes de Noël.
Au fil des pages, le petit monde de Pan’Pan et de Praline s’enrichit de personnages tout aussi attendrissants (Rose en admiration devant le panda, Paprika la tête de mule…) qui viennent mettre de l’animation dans leur quotidien !

J’avais entendu beaucoup de bien de cette lecture et notamment du fait qu’il était parfait pour permettre à de jeunes lecteurs une entrée en douceur dans le monde des mangas. Je l’ai pris principalement pour ma fille de dix ans qui a beaucoup aimé mais aussi parce que j’étais très curieuse de voir ce que cela pouvait donner.
J’imaginais une histoire à la Chi, avec un panda qui tentait d’évoluer dans un monde d’humain, qu’une maladresse incroyable lui faisait faire des bêtises, un personnage drôle un peu à la Genma dans Ranma 1/2 – comme quoi, on est conditionné par ce qu’on regarde… Eh ben, non. En fait, Pan’Pan de son surnom est parfaitement humanisé sous sa fourrure de panda : il se nomme Panettone, vit avec la petite Praline dans une résidence typiquement japonaise. Il est l’adulte de la situation, il s’occupe de tout, et il ne fait pas particulièrement tache dans le paysage. Il a un côté légèrement ennuyeux rendu encore plus palpable de par son attitude calme et mollassonne. Tout n’est pas négatif, ses mimiques sont amusantes et m’ont parfois fait sourire.

Les dessins sont assez basiques mais efficaces. Je les ai peut-être trouvés un peu trop simples au point de passer à côté de certains détails pourtant intéressants de la vie japonaise – il se peut également que ma connaissance de cette culture, des objets typiques et des us et coutumes m’a empêché de les remarquer. Heureusement, en fin de manga, on trouve un certain nombre d’annotations et d’explications (comme le kotatsu entre autre), ce qui est à mon sens un gros plus surtout pour de jeunes lecteurs. Par contre, il manquait parfois la note en bas de page qui nous renvoyait à ces définitions et c’est dommage parce qu’on pouvait ne la voir qu’après coup.

J’ai trouvé l’histoire assez confuse dans l’ensemble : Panettone et Praline vivent ensemble, elle est une enfant. On ne sait ni pourquoi ni comment, pas même un indice qui nous permettrait de dire qu’il y a une raison à cette bizarrerie – étrangeté qui au passage ne choque personne. On apprend par la suite que le panda est le concierge de la résidence puis le remplaçant du propriétaire et à la fin, il est même désigné comme le propriétaire de l’immeuble… Bref, on ne sait pas trop sur quel pied danser. Et je ne parlerai même pas de Rose et des sentiments qu’elle a pour Pan’Pan, c’était un peu dérangeant : à savoir que ce qui m’a gêné le plus est-ce le fait qu’il soit un animal ou que l’âge des deux n’est pas clairement défini (mais l’un semble adulte et l’autre très très jeune). J’ai sûrement les idées mal placées mais c’est le ressenti que j’en ai eu.

Je suis incapable de me faire une idée précise sur ce manga. Je m’attendais à ce qu’il soit gentillet mais quand même pas à ce point – petite déception. J’espérais qu’il soit drôle, il m’a à peine fait sourire.
Par contre, ma fille a beaucoup aimé et m’a demandé les prochains que je lui prendrai sûrement… On verra ce que donne la suite.

Un heureux événement – Éliette Abécassis

Titre: Un heureux événement
Auteur: Éliette Abécassis
Éditeur: Albin Michel
Nombre de pages: 222
Quatrième de couverture » Désormais ma vie ne m’appartenait plus. Je n’étais plus qu’un creux, un vide, un néant. Désormais, j’étais mère.  » E. A.
Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d’Éliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet  » heureux événement  » qui n’est peut-être qu’une idéologie fabriquée de toutes pièces.

J’ai lu ce livre pour mon challenge Coupe des 4 maisons afin qu’il cadre avec l’item éphémère Molly Weasley. J’hésitais entre plusieurs lectures mais j’ai opté pour celui-ci parce que les critiques le considéraient comme un roman noir sur la maternité. Il faut bien avouer qu’il n’est pas particulièrement gai.

Personnellement, je ne l’ai pas trouvé sombre mais particulièrement réaliste et il n’en est que plus intéressant pour cela. On vit dans une société où, en effet, on a construit tout un mythe sur le bonheur d’être parents sans jamais parler de ce qu’on y perd, ni même du prix à payer, puisque tout a toujours un prix. Et à force de faire passer des vessies pour des lanternes, on se se sent complètement désœuvré lorsqu’on se retrouve face à tous les sentiments contradictoires ressentis tout au long de notre parcours de mère en devenir.
Alors bien sûr qu’on est heureuse d’être enceinte si l’enfant est voulu mais soyons réaliste, quand on nous l’annonce dans un premier temps (surtout si cela vient plus tôt que nos prévisions le laissaient espérer), c’est la fin du monde, on réalise qu’on vient de perdre notre liberté et de s’attacher un parasite qui grandit dans notre ventre puis passera ses premiers mois coller à notre sein, ne nous laissant pas respirer sauf pour faire caca et là, ça devient un p**ain de sac-à-caca qui fait jusqu’à trois fois par jour.
Chacun a son vécu personnel avec la grossesse puis le rôle de mère qui en découle mais il n’empêche que certains voire beaucoup parviennent à se leurrer plus facilement que d’autres, autres qui de toute façon n’en parlent pas parce que ne pas aimer inconditionnellement son enfant, devoir apprendre à aimer ce truc qui surgit dans notre vie de couple, concilier la vie amoureuse qui est mise en suspens quelques mois et essayer désespérément de ne pas se perdre dans son rôle si prenant de parents, avoir du mal à accepter de ne plus être un individu mais un esclave des désirs de ces petit d’hommes, c’est être cruel, égoïste et surtout une mère indigne à la limite du monstre – eh ben non, c’est être humain et c’est un peu ça le thème de ce roman (je suis probablement plus crue dans mes paroles qu’ l’auteure, hein !).
Et ça fait un bien fou de pouvoir lire ce ressenti – le seul bémol en ce qui me concerne est que la culpabilité qu’on ressent dans ces cas-là n’est que très vaguement évoquée dans un heureux événement alors que c’est quand même le sentiment qui nous met le plus à mal dans une telle situation.

Je suis bien consciente que c’est un roman que j’aurais détesté lire avant d’être enceinte. Par contre, il m’aurait été nécessaire une fois engrossée rien que pour avoir la sensation de ne pas me sentir seule face à ces sentiments contradictoires (amour / haine – besoin d’être seule / besoin d’avoir son enfant avec soi – soulagement quand on le laisse en garde / culpabilité face à ce soulagement – envie d’être seulement femme / envie de n’être que mère – désir d’être belle et désirable / désir d’être à l’aise rimant avec sapée comme un sac, etc.), et moins coupables, lorsque ça arrive parce que quand on réalise que ça ne va pas, on ne le dit pas, on le cache comme un vilain secret honteux – pas étonnant qu’il y ait tant de dépression chez les jeunes mères…
Bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture, j’aurais sûrement adoré si certains points n’étaient pas un peu trop répétés à mon goût, ça alourdissait un peu le récit. Et je ne peux que le conseiller aux futurs parents, ça peut être un bon guide pour comprendre l’autre mais surtout pour se sentir plus léger quand tout ne se passe pas comme ça devrait, enfin, c’est ce qu’on nous fait croire.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère (entre le 28 mai et le 4 juin) : MOLLY WEASLEY – un livre où l’héroïne est une maman (femme enceinte y compris) – 225 points

Bilan lecture du mois de mai 2017

Bilan de lectureLe joli mois de mai fut tout petit niveau lecture, principalement en raison de mon travail qui, depuis fin avril, est devenu super prenant… Youpi -_-
J’ai lu 4 livres (1 manuel de règle de jeu de rôle et 3 romans).
Commençons sans plus tarder – le bon côté, c’est que ça va être ultra rapide :

Coup de coeur
Coup de Cœur:


Gif heureux
J’ai aimé:

 

Image du Blog mangapournous.centerblog.net
Je n’ai pas aimé:

 

On arrive quand même à un total de 1615 pages, ça m’étonne.

Bilan challenge :

Arbre généalogique des Rougon-Macquart de 1878Challenge Rougon-Macquart : 07/20

Challenge LEAF Le Manège de PsylookChallenge LEAF : 21/50

Challenge Goodreads : 33/125

Challenge - Coupe des 4 maisonsCoupe des 4 maisons : 38/70 – 1350 points

Réduit ta PAL à néantChallenge Réduit ta PAL à néant (illimité) : 18/70

Actuellement, je lis :
Le cirque des rêves
Erin Morgenstern
(42%)
Un heureux événement
Eliette Abécassis
(12%)

Thème du mois de mai 2017 :
Sous le signe des jeux vidéos
Donc quasiment absente du blog…

Les Imaginales 2017 – Samedi, 20 mai 2017

Cette année, j’ai pu m’organiser pour aller aux imaginales. Et Asuna a eu la gentillesse de me proposer d’y aller ensemble, ce que j’ai accepté avec autant de plaisir que d’enthousiasme.
Je ne fais pas souvent de salon, pour plusieurs raisons mais la principale en est qu’ayant une empathie excessive, tout rassemblement de foule m’est très vite éprouvant – j’arrive à gérer de petits groupes, mais là, c’est juste impossible, les boucliers habituellement érigés se brisent trop rapidement.

On est parti aux alentours de 8h30 (grand soleil chez nous) pour arriver à 11h (bordel, ça caillait), pile pour la première conférence qui nous intéressait. On en a fait deux dans la journée :
Quand les héros de fantasy… rencontrent leur destin ! J’ai beaucoup aimé cette conférence. Je n’y ai pas appris grand chose, j’ai cependant retrouvé bon nombre de mes réflexions sur le sujet. Le gros point fort de ce symposium, c’était que chaque auteur avait une façon d’écrire différente (plan complet et immuable, synopsis global pouvant amener des événements imprévus ou improvisation totale), une manière singulière d’entrevoir la prédestination (l’écrivain est un dieu qui manipule l’avenir de ses personnages, un simple scribe qui se laisse aller à son imagination, ou une norne qui tisse les vies de ses héros, etc.). Bien entendu, chacun a parlé de ses romans ( Pierre Bordage de Arkane; Gregory Da Rosa de Sénéchal, Jean-Louis Fetjaine de Djinn et Pierre Pevel de Haut-Royaume) ce qui m’a donné envie d’en découvrir certains et d’autres moins.
La seconde conférence était à 14h : Sorciers ! Et autres jeteurs de sorts… Pour celle-ci, je l’ai trouvée un peu moins intéressante peut-être parce que les auteurs s’appuyaient davantage sur leur roman et parlaient moins des sorciers en général que de ceux de leur histoire et les vagues comparaisons avec d’autres univers étaient assez rares. De plus, il arrivait que les réponses aux questions tombaient à côté et les auteurs se perdaient un peu. A cette conférence, il y avait également quatre auteurs : Rod Marty (La mère des eaux, roman tourné vers le vaudou), Méropée Malo (L’héritière des Raeven, roman qui tire vers le Young Adult), Alex Evans (Sorcières associées, qui parle de deux sorcières détectives dans un monde de sorciers), Sébastian Bernadotte (Bâton de Seydr, inspiré des légendes nordiques).

Je n’ai pas rencontré beaucoup de blogueuses, il y avait bien sûr Asuna (d’Equi’livre) et Sia (d’Encres et Calames) et c’était super chouette de pouvoir discuter surtout qu’on est resté une bonne partie de la journée ensemble notamment pour manger et j’ai pu faire plus ample connaissance avec Sia ce qui n’avait pas été le cas en 2014. On a rencontré d’autres blogueuses qui m’ont été très rapidement présentées sous leur véritable prénom (donc j’ignore quel blog elles tiennent) mais ma timidité excessive m’a poussée à rester en retrait et à ne pas rentrer dans le cercle – comme d’habitude, j’ai écouté et ai quand même passé de bons moments.

Bien sûr, j’en ai profité pour rencontrer quelques auteurs. Habituellement, je suis plutôt réservée mais là, j’étais plus ou moins à l’aise qu’ils soient connus ou pas. En ce qui concerne les photos, j’étais tellement prise par l’émotion que j’ai une fois de plus oublié d’en prendre – je me suis permise d’utiliser des images officielles des Imaginales.
J’ai retrouvé Régis Goddyn (Le Sang des 7 rois), c’était la seconde fois en un an – la fois d’avant, c’était à la 25ème heure du Mans dont je n’ai pas parlé sur ce blog – et ce fut un réel plaisir de discuter avec lui de plein de sujets différents et notamment de ses prochains ouvrages, j’ai hâte de voir ça.
J’ai également pu discuter avec Silène Edgar (14-14, Adèle et les noces de la reine Margot), c’était un échange timide mais sympathique.
La conversation avec Lise Syven (La Balance Brisée) fut vraiment très chouette, amicale et amusante.
L’échange avec Samantha Bailly (Oraisons, Ce qui nous lie) fut court, respectueux et assez taciturne au final, mais c’est compréhensible : comme c’était la fin de journée, on était toutes très fatiguées.

Je suis également passée sur des stands de petites maisons d’éditions :
Celui d’Elenya où j’y ai retrouvé Doris Facciolo (Légendes et Sortilèges, Ex Machina), j’en ai profité pour échanger mes impressions sur son recueil sur les sorcières qui était un coup de cœur. J’ai également pu rencontrer Dominique Lémuri (Ex Machina). Toutes deux très sympathiques.
Et surtout, je suis passée deux fois sur le stand des Luciférines (la première fois pour me prendre l’Homme Maigre de Xavier Otzi mais aussi pour me faire dédicacer Faites vos jeux par Julia Richard que je n’ai eu qu’au second passage). J’ai adoré l’ambiance qui régnait sur ce dernier étal, la bonne humeur était au rendez-vous, les nombreux auteurs plaisantaient entre eux mais également avec les visiteurs qui ne se sentaient nullement de trop dans ces échanges. J’en ai aussi profité pour discuter avec l’éditrice Barbara Cordier (La Belle contre l’Angelet ; je regrette juste de ne pas avoir terminé à temps son roman pour pouvoir lui donner mon avis de vive voix).

Bref, ce fut une journée épuisante, la migraine de fin de journée ne m’a pas été épargnée mais ce fut un super moment, je suis ravie de cette édition et j’espère pouvoir renouveler l’expérience l’an prochain, ce qui est loin d’être gagné. J’ai eu beaucoup de mal à redescendre de mon petit nuage et j’ai marché au radar les deux jours qui ont suivi. Mais ça valait largement le coup.
Voici ma pêche du jour (les deux du haut m’ont été offert par Asuna que je remercie encore ^_^) :
J’ignore encore quand je pourrai lire tout ça, mais au moins, je les ai 😀