Sweet Tooth, tome 1 – Jeff Lemire

Titre : Sweet Tooth, tome 1
Auteur : Jeff Lemire
Éditeur : Urban Comics
Nombre de pages : 296
Quatrième de couverture : Dix années se sont écoulées depuis la mystérieuse pandémie qui frappa la Terre et décima la quasi-totalité de la population. De celle-ci, naquit une nouvelle espèce : mi-homme mi-animale. Gus fait partie de ces enfants hybrides dont on ignore tout, livré à lui-même depuis la mort de son père. Au cours de son voyage à travers une Amérique dévastée, Gus croisera la route de Jepperd, homme massif et taciturne avec qui il se met en quête d’un refuge spécialisé. Mais sur leur route, les chasseurs sont nombreux.

J’ai appris l’existence de ce comics grâce à une amie qui me l’avait conseillé alors qu’on avait déjà commencé la série Sweet Tooth, série qu’elle n’avait pas aimé en raison des différences notables avec le comics.
Maintenant que j’ai lu ce premier tome, je confirme… c’est le jour et la nuit.

La trame de base est la même :
Gus, un garçon de neuf ans, hybride mi-homme mi-cerf, vit dans les bois avec son père qui l’élève seul. Quand ce dernier tombe malade et succombe au virus qui a décimé bon nombre de la population, Gustave se retrouve seul. Quand des méchants entrent dans le parc naturel où notre héros survit tant bien que mal, la situation est sur le point d’empirer, mais heureusement, il est sauvé par Jepperd, alias grand costaud. Le nouveau venu convainc Gus de l’accompagner jusqu’à une réserve où vivent d’autres hybrides et où il sera en sécurité.

Bon, il y a pas mal de différences entre la série et le comics.
les personnages, surtout Jepperd qui est blanc dans la bande-dessinée et il est beaucoup moins costaud (j’ai un peu de mal à m’y faire)
la série est très belle, j’aime beaucoup son esthétisme, mais ça rend le récit plus léger. Quant au comics, les dessins sont bruts de décoffrage que ce soit le charadesign, les couleurs, etc. ; les illustrations ne sont pas particulièrement jolies, pourtant, ça fait le charme de cette lecture et ça rend l’histoire sombre.
Je pourrais encore comparer de nombreux points entre les deux supports, mais je vais m’arrêter là.

J’ai trouvé le scénario passionnant. J’ai eu beaucoup de mal à mettre en pause ma lecture pour aller dormir et ce matin, j’ai immédiatement repris.
Les personnages sont attachants. Leur background est poussé et détaillé, surtout celui de Jepperd et un peu celui de Gus. J’espère qu’il en sera de même des autres dans les prochains tomes.
C’est un coup de cœur pour ce premier tome. J’emprunterai volontiers la suite.

Le Balai Magique : Mary et la Fleur de la Sorcière – Mary Stewart & Shirley Hughes

Titre : Le Balai Magique : Mary et la Fleur de la Sorcière
Autrices : Mary Stewart & Shirley Hughes
Éditeur : Ynnis
Format : E-book
Nombre de pages : 198
Quatrième de couverture : Coincée tout l’été chez sa Grand-Tante Charlotte, Mary s’ennuie. Alors qu’elle poursuit un chat, seule source de divertissement à la ronde, elle tombe par hasard sur une mystérieuse fleur. L’écrasant maladroitement contre un balai, celui-ci se met soudainement à planer.
Mary décolle alors bien malgré elle vers une énigmatique école de sorcières, l’Académie Endor. Elle s’avère être une élève très douée et devient ainsi, pour la toute première fois, admirée et respectée. Déterminée à protéger son secret, la jeune fille va dès lors vivre la grande aventure de l’apprentissage de la magie !

J’ai vu une partie du film Mary et la fleur de la sorcière avec ma fille, il y a deux ans, mais je ne m’en souvenais plus… normal, il n’était pas transcendant. Cependant,  j’étais motivée pour lire le roman.

Mary est une petite fille de 10 ans. Ses parents partent en voyage et elle est obligée de passer ses vacances chez sa grand-tante Charlotte. Elle est seule et s’ennuie… pas très longtemps parce qu’elle fait la connaissance d’un chat noir qui semble l’apprécier. En allant s’amuser avec le félin, elle trouve la fleur de la sorcière qui, en l’écrasant, suinte une substance et lorsque ce liquide entre en contact avec Mary et son balai, la magie s’en mêle.

Ce roman s’est lu assez vite. J’avoue que vers le milieu, au moment où Mary trouve la fleur et arrive à l’école, je n’avais pas la tête à lire, donc je l’ai fait mécaniquement sans retenir ce qu’il se passait.
La partie où Mary est à l’école de sorcière n’était pas forcément passionnante. Déjà, c’est court sans l’être : elle n’y passe qu’une journée où on lui fait visiter l’école… enfin, deux pauvres classes et le bureau d’inscription (celle du docteur Dee et de la directrice Mme Mumbletchouk).

Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Mary m’a laissée indifférente, autant que les gens qui vivent au Manoir-Rouge. J’ai apprécié Peter, mais il n’apparaît que dans les derniers chapitres, dommage.
J’espérais pouvoir voyager un peu avec cette lecture, mais ce n’est pas le cas. Ça m’a laissée indifférente et j’avais même hâte de finir pour passer à une autre lecture.

La chute de l’or ailé
(Fleur, envoûtant, évanescent)

The Boys, intégrale, tome 1 : Ça va faire très mal ! – Garth Ennis, Darick Robertson & Peter Snejberg

Titre : Ça va faire très mal !
Saga : The Boys, intégrale, tome 1
Scénario : Garth Ennis
Dessins : Darick Robertson & Peter Snejberg
Éditeur : Panini
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Une œuvre de Garth Ennis est toujours controversée, The Boys en est une nouvelle fois la preuve ! Violente, ironique et caustique, cette série est en plus dérangeante ! Elle vient en effet noircir l’image des super-héros si bien ancrée dans l’imaginaire collectif ! Il insinue qu’ils ne sont pas tous bien intentionnés et décide de les soumettre au contrôle de cinq agents de la CIA aux méthodes peu orthodoxes !

J’ai emprunté ce premier tome à la médiathèque, principalement pour mon fils qui voulait le lire.
On regarde la série sur Amazon Prime donc j’étais curieuse de découvrir les similitudes et différences avec le comics.

Butcher regroupe à nouveau son équipe afin de surveiller les super héros et de dénicher leurs secrets les plus inavouables pour faire pression sur eux et les empêcher de faire de la merde.
Parmi son équipe, il y a la Crème, le Français, la Fille… et Hughie, un petit jeune de Glasgow qui a vu sa petite copine se faire exploser par le super Train A qui fait partie des Sept.
En parallèle, une jeune super dont le pseudo est Stella rejoint les Sept et le moins qu’on puisse dire est qu’elle déchante. Ses idoles sont tellement des bâtards de la pire espèce ! Finalement, on ne voit pas tant que ça l’équipe de supers de Vought-American.
La grosse différence avec la série télé est que l’équipe The Boys est davantage affilié à la CIA et leur mission principale n’est pas de faire tomber Vought et les Sept. Ils font leur boulot en enquêtant sur des supers controversés et ils ne font pas dans la dentelle pour les faire tomber si nécessaire. Ils vont même jusqu’à exécuter une mission en Russie.

Il y a beaucoup d’informations dans ce premier tome ce qui était intéressant, mais ça m’a paru interminable par moment. Je pense que c’est dû au format intégrale, trop long.
Pour les personnages, je suis partagée :
Je préfère Butcher dans le comics, il est moins connard obsessionnel. Je l’ai trouvé plus pro et sympathique… enfin, autant qu’on peut l’être en étant Butcher.
Hughie est un peu moins naïf et niais dans la comics.
J’aime autant la Crème dans l’un ou l’autre support.
Par contre, je préfère le Français et la Fille dans la série. Ils sont tout aussi barrés, mais sont moins présents dans le comics et surtout moins attachants.
Puisque j’en suis aux comparaisons entre la série et la bd, on y va pour la dernière : le comics est beaucoup plus trash et cru que la série. Je ne pensais pas que c’était possible. Pourtant si !

Je suis partagée pour cette lecture. J’ai aimé certains passages, d’autres moins parce qu’ils étaient longuets. J’ignore si je lirai la suite, ça dépendra de mon humeur.

Shadows House, tome 01 – Sômatô

Titre : Shadows House, tome 01
Auteur : Sômatô
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Jeu d’ombres Emilico est une poupée vivante au service de Kate, une jeune fille appartenant aux Shadows, famille d’ombres sans visage. Dans le vaste manoir familial, le travail d’Emilico se limite pour le moment à nettoyer la suie projetée par sa maîtresse… Mais au fil des rencontres, elle découvrira le monde dans lequel elle vit, commencera à s’interroger sur le sens de son existence et se liera d’amitié avec son entourage…
Cependant, une poupée doit-elle avoir une conscience ? Nous avons tous entendu la fameuse théorie sur les « grands yeux » du manga censés être le miroir de l’âme, et permettant d’exacerber les émotions des personnages. Shadows House réussit ici le pari osé de donner de l’humanité à des ombres sans visage ! Une expérience curieuse et unique que le duo d’auteurs So-ma-to explore dans le premier volume de la série, avant de développer un scénario passionnant autour des mystères de la famille Shadows dans le tome 2 publié simultanément.
Une belle fable gothique pour les amateurs d’énigme.

Avec cette lecture, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre. J’espérais un manga un peu sombre. C’est en partie le cas. L’atmosphère qui s’en dégage est très étrange : à la fois glauque et allègre. Je pense que c’est dû au contraste entre nos deux héroïnes :

Kate Shadow est une jeune fille sans visage et sans corps dans le sens où elle n’est un ombre physiquement palpable. Et quand elle se fâche ou quand elle dort, elle dégage de la suie, ce qui est très salissant. Elle a atteint l’âge considéré comme adulte dans sa famille et on lui donne Emilico, une poupée vivante (de taille humaine) qui sera son visage.
Cette dernière doit tout apprendre des habitudes et des réactions de Kate et passe son temps à nettoyer sa chambre dégueulassée par la suie.
Emilico est joyeuse et pleine d’entrain, mais elle vient de naître donc elle est maladroite et fait plein de conneries ce qui fâche Kate.

Le caractère de nos héroïnes a beau être en totale opposition, une certaine complicité commence à naître entre elles. Je ne sais pas si je trouve leurs réactions attachantes ou exaspérantes.
Au début, c’est un huis-clos entre Kate et Emilico et vers la fin, on découvre d’autres poupées et surtout un autre membre de la famille Shadow… c’était stressant et désagréable comme confrontation. Ça ne donne pas envie de connaître les autres.

J’aime beaucoup les dessins, le corps des personnages n’est pas toujours bien proportionné entre la longueur du buste et celle des jambes, mais si on fait fi de ces quelques planches, le reste passe bien.
J’ai adoré celle lecture, il faudra que j’emprunte la suite.

Orange, tome 3 – Ichigo Takano

Titre : Orange, tome 3
Auteur : Ichigo Takano
Éditeur : Akata (M)
Nombre de pages : 189
Quatrième de couverture : Suite à l’incroyable révélation que Suwa lui a faite, Naho est troublée! Car si elle a conscience qu’elle ne peut répondre aux sentiments de son ami, elle sait aussi désormais qu’il sera son meilleur allié pour changer le futur de Kakeru. Mais a-t-elle seulement le droit d’abuser de la gentillesse de Suwa, alors que son amour pour Kakeru pourrait bien être sur le point de se concrétiser?

Quand j’ai vu ce troisième tome à la médiathèque, j’ai hésité à me le prendre. Je n’étais pas certaine d’avoir le bon mood pour une telle histoire et finalement, j’ai bien fait.

Le but de Naho reste le même : sauver Kakeru en l’empêchant de se suicider… mais plus dans le genre lui donner envie de vivre.
Cette fois, elle n’est plus toute seule puisque Suwa lui avoue avoir également reçu une lettre de son lui de dix ans dans le futur.

Suwa, c’est un personnage que j’adore. D’un côté, je le trouve touchant : en sauvant son ami, il sait ce qu’il va perdre (une vie de couple avec Naho qu’il aime), il aura son ami avec lui, mais le jeu en vaut-il la chandelle ?
D’un autre côté, il est stupide pour les mêmes raisons. Puis-je vraiment lui en vouloir de faire ce choix, j’en ferai probablement autant à sa place.

Au niveau de l’histoire, il ne se passe pas grand-chose, pourtant ça s’est lu tout seul et super vite. Une question est posée et prend pas mal de place dans le récit : est-ce que le fait d’avoir modifié le passé changera la conclusion de ce manga ? C’est probable puisque certains événements sont déjà différents ? Jusqu’à quel degré ? Nos héros peuvent-ils encore se baser sur les révélations de leur lettre du futur ?
Personnellement, j’irai encore plus loin : pourquoi le courrier ne se modifie pas au fil des événements changés ? Ça voudrait dire que la mangaka opte pour le multivers et les branches futures parallèle !?

Ce n’est pas juste un shōjo classique avec une simple histoire d’amour. Il y a une vraie réflexion (pas forcément originale) qui peut se faire sur la temporalité.
J’ai adoré ce troisième tome et cette fois, je n’attendrai pas 2 ans avant de lire le prochain