Le cœur cousu – Carole Martinez

Titre: Le cœur cousu
Auteur: Carole Martinez
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 440
Quatrième de couvertureDans un village du sud de l’Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse…
Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s’initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d’un combat de coqs, elle est condamnée à l’errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d’enfants, eux aussi pourvus – ou accablés – de dons surnaturels.
Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d’imaginer. Le merveilleux ici n’est jamais forcé: il s’inscrit naturellement dans le cycle de la vie.

J’avais lu et adoré le Domaine des murmures de Carole Martinez, du coup, pour ce roman, j’étais partagée : j’avais très envie de découvrir si le cœur cousu était aussi bien tout en redoutant le fait qu’il le serait peut-être beaucoup moins. Finalement, j’en sors assez mitigée.
Ce fut une lecture aussi longue qu’éprouvante. Déjà, j’ai mis beaucoup de temps à le lire, et cette fois, mon emploi du temps n’en fut pas cause. Il avait tout pour me plaire : un style d’écriture qui alterne entre fluidité et poésie, des descriptions plus ou moins détaillées, une histoire dense, un thème qui me tient à cœur (rejet, “sorcellerie”, fascination du personnage principal, etc.).
Malheureusement, je n’ai pas accroché. Peut-être est-ce dû à l’ambiance, ça se passe en Espagne et ça se ressent rudement, je n’ai pas réussi à m’en imprégner.

Soledad, la fille cadette de la famille Carasco, nous raconte le passé de sa mère Frasquita. Les événements importants qui ont vu grandir cette dernière, les valeurs qui lui ont été inculquées, et la manière dont elle a hérité de la malédiction familiale, malédiction qu’elle a par la suite transmise à ses filles.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Frasquita n’a pas eu une vie facile. Sa mère était dure avec elle. Son époux n’a pas non plus été tendre avec elle, on peut même dire qu’il était un peu cinglé. Elle ne trouvait du réconfort que dans la couture et chaque tissu cousu par ses soins réparait quelque chose en elle mais aussi en ceux qui le porteraient.

Le livre se divise en trois parties :
– la première (Une rive) conte l’enfance de Frasquita, son mariage, la naissance de ses enfants, sa vie à Santavela et les relations qu’elle entretient avec les villageois.
– La seconde (La traversée) retrace son errance vers le sud après son départ de Santavela, les rencontres qu’elle et ses enfants font sur les routes, notamment les révolutionnaires espagnoles.
– La troisième (l’autre rive) relate la fin de sa vie après que la folie se soit emparée d’elle. Par la suite, chaque chapitre nous décrit les faits importants qui ont irrémédiablement changé chacun des enfants de la famille Carasco.
C’est la dernière partie que j’ai le mieux aimé, les récits qu’elle contient m’ont fascinée, et ce, malgré un dénouement parfois prévisible.

Une déception pour ce roman qui avait pourtant tout pour me plaire.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Ordre de Merlin
– Un livre qui a reçu plusieurs prix littéraires (au moins 2)60 points

L’atelier des sorciers, tome 1 – Kamome Shirahama

Titre: L’atelier des sorciers, tome 1
Auteur: Kamome Shirahama
Éditeur: Pika
Nombre de pages: 208
Quatrième de couvertureCoco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille. En l’espionnant, Coco comprend alors la véritable nature de la magie et se rappelle d’un livre de magie et d’un encrier qu’elle a achetés à un mystérieux inconnu quand elle était enfant. Elle s’exerce alors en cachette. Mais, dans son ignorance, Coco commet un acte tragique !
Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence !

Ça fait quelques mois que j’entends parler de ce manga, je l’avais feuilleté mais je n’avais pas accroché aux dessins. Ils étaient beaux mais ça me gênait, peut-être parce que certaines planches sont jolies alors que certains portraits du personnage principal sont crayonné à la va-vite pour lui faire une tête risible. En réfléchissant à ce blocage, je pense que ce qui me posait le plus de souci, c’était le fait que le style du mangaka fasse très fantasy… or, en manga, j’ai eu beaucoup de déception sur ce thème.
Ce ne fut pas le cas de celui-ci, loin de là.

On découvre Coco, une fillette de dix ans qui travaille avec sa mère couturière. Le grand rêve de l’héroïne est d’être sorcière, mais contrairement à un métier qui s’apprend, la magie est innée. Sa mère tente donc de la raisonner afin de lui éviter une déception, mais Coco est persuadée d’avoir ce don depuis qu’elle a acheté à un sorcier un cahier, une baguette et de l’encre. Le jour où elle rencontre Kieffrey, sa vie change brusquement : elle découvre son secret et s’y essaie, ce qui tourne mal.
Il la prend alors sous son aile, elle devient donc son apprentie avec ses autres élèves chez lui, à l’atelier des sorciers.

J’ai pris beaucoup de temps pour le lire, je me suis extasiée sur les illustrations qui sont juste magnifiques, même les crayonnés rapides s’insèrent parfaitement dans le récit. Les décors sont superbement détaillés.
L’univers inventé est intéressant. Dans ce premier tome, on découvre bon nombre de lieux, on évolue progressivement aux côtés de Coco, mais on sent bien qu’on est loin d’en avoir fait le tour et que le monde semble recéler encore pas mal de mystères.
Les personnages sont attachants, peut-être un peu moins Agathe, la meilleure élève de Kieffrey qui ne supporte pas que la nouvelle venue ne soit pas issue du monde magique. Je subodore que cela changera dans les prochains, mais sans certitude.

C’est un gros coup de cœur pour ce premier volume digne d’un Ghibli. Ça va être dur d’attendre le prochain.

Challenge Coupe des 4 maisons :
3ème année : Waddiwasi
(2ème validation) – 3 BDs/Mangas en 24h – 15 points
Black Butler, tome 12
Télémaque, tome 1 : à la recherche d’Ulysse

Télémaque, tome 1 : A la recherche d’Ulysse – Kid Toussaint, Kenny Ruiz & Noiry

Titre: A la recherche d’Ulysse
Saga: Télémaque, tome 1
Scénario: Kid Toussaint
Dessins: Kenny Ruiz
Couleurs: Noiry
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages: 56
Quatrième de couverturePlus de dix ans après le départ d’Ulysse à la guerre de Troie, Télémaque, son fils, s’impatiente et décide de partir à sa recherche. Il faut dire que désormais, le temps presse : à défaut d’avoir retrouvé le corps de son père, Télémaque ne pourra pas accéder au trône d’Ithaque à sa majorité. Pire, sa mère sera obligée d’épouser un prétendant qui deviendra le nouveau roi de l’île. Plus inquiétant encore, il se murmure que Néoptolème, fils d’Achille, roi de Phthie et véritable psychopathe, a levé une armée pour envahir Ithaque et d’autres territoires de l’alliance achéenne.

Étant fan de Magic 7, je ne pouvais pas louper cette nouvelle série de Kid Toussaint.
Dès les premières pages, les dessins m’ont subjuguée : non seulement les couleurs sont vives et harmonieuses, mais la présentation est originale. L’auteur nous relate très rapidement la guerre de Troie, tous les personnages de ce mythe nous sont présentés, et ce, en très peu de planches.

Plus de dix ans ont passé depuis Troie et Ulysse n’est toujours pas rentré. La guerre menace Ithaque et ni Pénélope qui est une femme, ni Télémaque trop jeune ne peuvent y répondre. La reine doit donc se remarier mais cette annonce déplaît à notre jeune héros qui décide de partir en quête de son père disparu.
Heureusement pour lui, il ne fait pas le voyage seul, autrement, il n’aurait pas fait long feu, impétueux et insolent comme il l’est.

J’ai adoré chacun des personnages :
Télémaque est un peu stupide, à se demander s’il est vraiment le fils de l’homme aux mille ruses. Il m’a bien fait rire.
Polycaste est aussi belle qu’intelligente – elle a une classe d’enfer : toujours des positions qui le rendent encore plus jolie. J’ai adoré passer du temps à la détailler.
Je ne sais pas quoi penser de Zéphyr, j’adore son character Design, j’aimerais m’y attacher mais j’émets une réserve. Ai-je raison ou tort ? L’avenir nous le dira.
Personne est attachant, il forme une fine équipe avec Télémaque. J’attends de voir ce qu’il fera du mouton qu’il trimballe partout.

C’est un gros coup de cœur pour ce premier tome, j’ai vibré avec les personnages, j’ai beaucoup ri aussi, surtout avec Hélios.
J’ai hâte de découvrir la suite qui n’est pas encore annoncée.

Challenge Coupe des 4 maisons :
3ème année : Waddiwasi
(2ème validation) – 3 BDs/Mangas en 24h – 15 points
Black Butler, tome 12
L’atelier des sorciers, tome 1

Black Butler, tome 12 – Yana Toboso

Titre: Black Butler, tome 12
Auteur: Yana Toboso
Éditeur: Dark Kana
Nombre de pages: 192
Quatrième de couverture“Voilà qui est admirable, Monsieur. C’est ainsi que doit être un gentleman anglais.” Des cadavres ressuscités mais dépourvus d’âme se mettent à attaquer les passagers du luxueux paquebot Campania ! Tandis qu’un homme mystérieux mène l’enquête à bord, un menaçant iceberg se profile à l’horizon…

Imaginez un mélange entre the Walking Dead et le Titanic et paf, vous avez le résumé parfait de ce douzième volume… Alors j’ignore ce que l’auteur a fumé mais ça devait être de la bonne !

Ciel et Sebastian sont sur un bateau en compagnie d’Elizabeth et de sa famille, les Midford, lorsque des morts-vivants se libèrent des cercueils où ils étaient enfermés et s’en prennent à qui ? Forcément aux vivants.
On a droit à toutes les scènes les plus connues du Titanic : Ronald Knox et Grell sur la rambarde avant qui jouent aux rois du monde, la vigie qui découvre l’Iceberg et prononce les mêmes dialogues que dans le film, les compartiments inondés qui doivent être verrouillés, etc.
Bref, c’était un gros plagiat, ça m’a un peu saoulée et je ne sais pas ce qui était le pire : de savoir ce qui allait se passer ou de ne pas savoir ce que la mangaka allait reprendre comme scène.

Le point positif est qu’on découvre la famille de Lizzy, la fiancée de Ciel : ils sont trop forts et en plus, ils ont la classe ! Normal, vous me direz, quand on sait que son père est le chef de l’ordre des chevaliers d’Angleterre.
J’ai adoré les découvrir et j’aurais préféré que ce soit plus tôt, je n’en aurais que mieux apprécié leur fille.
C’est probablement le seul passage que j’ai aimé. Le reste m’a laissée froide.

En plus, quand je l’ai lu, j’étais malade avec fièvre et nausée, du coup, je n’en ai pas profité et certains épisodes amplifiaient mon malaise.
Je n’ai pas des masses accroché à ce volume, j’attends par contre de lire le prochain et de voir s’il tient les promesses annoncées à la fin de ce douzième tome.

Challenge Coupe des 4 maisons :
3ème année : Waddiwasi
(2ème validation) – 3 BDs/Mangas en 24h – 15 points
Télémaque, tome 1 : à la recherche d’Ulysse
L’atelier des sorciers, tome 1

Une autre idée du bonheur – Marc Levy

Titre: Une autre idée du bonheur
Auteur: Marc Levy
Éditeur: Versilio
Format: E-book
Nombre de pages: 402
Quatrième de couvertureQuand une vie ordinaire devient extraordinaire.
Philadelphie. Au premier jour du printemps 2010, Agatha sort de prison, mais pas par la grande porte. Après trente ans derrière les barreaux, il ne lui restait que quelques années à faire. Alors pourquoi cette évasion ?
Dans une station-service proche du campus, elle s’invite à bord de la voiture de Milly et l’entraîne dans sa cavale sans rien lui révéler de sa situation.
Dotée d’un irrésistible appétit de vivre, Agatha fait voler en éclats la routine confortable de Milly. Trente ans les séparent, mais au fil du voyage les deux femmes partagent ces rêves qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser et évoquent ces amours qui ne s’éteignent pas.
Cinq jours en voiture à travers les États-Unis… À chaque étape, une rencontre avec un personnage surgi du passé les rapprochera du secret d’Agatha.
Jusqu’où devons-nous aller dans notre quête insatiable du bonheur ? À quoi ne faut-il jamais renoncer ?
Dans ce roman, Marc Levy réaffirme notre besoin inconditionnel de liberté et nous fait aussi découvrir un pan méconnu de l’histoire américaine.

J’hésitais grandement à lire ce livre : le résumé me plaisait bien, mais le genre roadtrip me freinait. Je m’étais essayé une seule fois à ce genre avec Sur la route de Kerouac et ce n’est pas du tout passé, ça ne me correspondait pas du tout.

Avec cette lecture, j’ai été agréablement surprise. C’était plaisant et un brin addictif.
Au début, on suit alternativement Milly, jeune femme de trente ans qui vit une existence routinière entre son meilleur ami, Jo, et son petit copain Frank avec qui elle est depuis longtemps et ne partage pas d’appartement ensemble.En parallèle, Agatha s’évade de prison après trois décénnies d’incarcération et seulement à cinq ans de sa libération. Elle prend en otage Milly et la pousse à traverser tout le pays avec elle.
Au fil des pages, on apprend la raison pour laquelle elle parcourt les États-Unis d’est en ouest, la raison pour laquelle elle a été injustement condamnée et bien d’autre détails sur ce qui l’a entraîné en prison.

J’ai adoré les personnages ainsi que leurs histoires que ce soient les deux héroïnes ou ceux qu’elles rencontrent tout au long du voyage et là, je pense notamment à Raoul ou à Quint.
On trouve dans ce récit beaucoup de coïncidences qui ont attisé ma curiosité et ont rendu, en ce qui me concerne, certains événements prévisibles.
J’ai trouvé l’histoire bien faite, et le thème du racisme tout comme de la liberté très actuel.
Bon nombre des paroles d’Agatha m’ont parlé, ont éveillé en moi ce goût de liberté qu’une routine confortable endort… au moins le temps de cette lecture.

J’ai adoré cette lecture, je l’ai presque trouvée trop courte et la fin trop rapide parce qu’au final, on ignore si Milly a repris sa vie ou a tout changé et c’est dommage, ça m’a manqué.

Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Ford Anglia volante
– un livre de type roadtrip – 60 points