Nicky Larson et le parfum de Cupidon

Titre: Nicky Larson et le parfum de Cupidon
Réalisateur: Philippe Lacheau
Casting: Philippe Lacheau, Elodie Fontan, Tarek Boudali, Julien Arruti, Kamel Guendfoud, etc.
Durée: 1h31
Genre: Comédie, action
Synopsis: Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…

Pour son anniversaire, mon grand a voulu aller au cinéma. Je lui avais proposé Alita Battle Angel ou Nicky Larson. Après avoir vu les bandes annonces, il a préféré le second.
J’avoue que je redoutais grandement ce film. J’adorais le dessin animé aussi bien pour ses qualités que pour ses défauts, j’étais fan du manga dont j’ai d’ailleurs les trente-six tomes parus à l’époque chez J’ai Lu et j’aimais beaucoup le film de Jackie Chan que je trouvais très drôle et très décalé même si l’acteur asiatique ne correspondait pas du tout au personnage de Tsukasa Hojo.
Tout ça pour dire que le challenge était de taille pour Philippe Lacheau. Et contre toute attente, le pari est réussi, le film est une tuerie.

Je vais décortiquer ma critique en deux phases :
– avant le film
– après le film.
Habituellement, lorsque je prévois d’aller voir un film, j’évite tout ce qui pourrait orienter mon jugement, à part l’avis des potes mais là encore ça reste très superficiel. Pour Nicky Lardon, je n’ai pas réussi à rester une page blanche.

Premièrement, le titre “le parfum de Cupidon” est une des raisons qui m’a fait y aller à reculons : cela laissait présager une histoire neuneu. Pourtant, on ne peut pas reprocher ce choix puisque c’est le fil conducteur du film :
Nicky et Laura sont engagés pour protéger une mallette contenant le parfum de Cupidon, une sombre histoire d’ocytocine plus connu sous le terme d’hormone de l’amour un truc du genre, ainsi que l’antidote à ce filtre d’amour. Le héros étant dubitatif, leur employeur essaie le parfum sur lui et voilà notre tueur à gage qui en tombe progressivement amoureux (oui, c’est un mec et non une femme comme l’avait dit Laura à son acolyte, une des ruses récurrentes à la série originale pour leur permettre de survivre financièrement parlant). Manque de bol, Falcon alias Mammouth entre en jeu et vole la mallette avant que Nicky ne soit désenvoûté. Il a donc 48 heures pour la retrouver avant que l’effet ne soit permanent.
Le deuxième point noir pré-film pour moi a été la bande annonce que je trouve trompeuse. Je m’explique :
– Souvent, elle est censée révéler une bonne partie du film voire les meilleurs moments or là, elle n’est vraiment pas terrible ce qui me faisait redouter cette adaptation.
Je trouvais également que Philippe Lacheau ne le faisait pas dans le rôle : déjà il est légèrement plus petit que Laura et dans quasiment toutes les scènes que je voyais, il tirait une tronche qui l’enlaidissait… Nicky, c’est quand même le beau gosse par excellence.
– Je n’étais pas non plus convaincue par le peu que j’avais vu de la performance de Laura, mais je réservais tout de même mon avis.
– Quant à Poncho, je le trouvais trop présent dans les extraits et je ne comprenais pas ce qu’il foutait là.
J’avais quand même entendu des rumeurs qui me laissaient espérer que cette version de Nicky ne soit pas une grosse daube : entre autre que le réalisateur était fan du dessin animé et que l’acteur de Nicky s’était préparé et avait pris pas loin de 10kg de muscles pour entrer dans le personnage.

Et puis, j’ai vu le film et j’ai pleinement savouré. Toutes mes craintes se sont envolées.
Heureusement, la bande annonce est très loin de montrer les passages cultes et c’est vraiment le film dans son intégralité qui en jette.
Philippe Lacheau dans le personnage de Nicky est top, il parvient à jouer à merveille son rôle de beau gosse quand il faut. Et il a en effet sa “tête de con” quand il vire pervers, tout comme dans le manga.
Élodie Fontan le fait grave dans le rôle de Laura… Par contre, petit bémol sur sa robe finale qui ne lui va pas du tout, comme si elle n’était pas taillée pour elle. C’est dommage, c’est vraiment le seul costume qui pèche.
Quant à Poncho, il est moins présent au début que ce à quoi je m’attendais, un peu plus à la fin mais il est amené en douceur et ça passe super bien.
On retrouve bien entendu pas mal l’univers de Nicky Larson : les personnages secondaires comme Hélène, Mammouth, le corbeau.
Beaucoup de références à cet âge d’or des dessins animés japonais : la présence de Dorothée, des personnages d’autres animés, des phrases nous renvoyant à cet univers télévisuel avec lequel j’ai grandi (Club Dorothée et toutes les séries Ab qui tournaient autour). Je ne pouvais donc qu’apprécier.

La question qui se pose maintenant est : et pour ceux qui n’ont pas connu cette période ?
Je peux y répondre puisque c’est le cas de mes enfants avec qui on a été le voir. Ils n’ont forcément pas compris toutes les références, mais ça ne les a pas empêchés de rire.
– Ma fille a beaucoup aimé le film, je pense cependant qu’elle a été gênée par certaines scènes à connotation “senxuelle” – à 12 ans, ça se comprend.
– Par contre le grand de 15 ans a adoré et s’est éclaté.
D’ailleurs il est à souligner que s’il y a pas mal de femmes en petite tenues (un peu obligé avec un tel héros), les spectatrices ont aussi droit à quelques petites compensations : Nicky en photo dans des positions sexy, Skippy qui nous fait un strip tease, une paire de nichons et une paire de couilles pour compenser.

Le gros point fort, ce sont les scènes de combat, elles en jettent. Je les ai trouvées impressionnantes. Elles sont tout à fait dans l’esprit de la série : forcément exagérées mais d’un dynamisme incroyable et une synchronisation parfaite !
Et bien entendu, accompagnées des musiques du dessin animé ❤

J’aurais encore des milliers de choses à dire, mais je vais m’arrêter à cette conclusion : un gros coup de cœur pour ce film que j’espère pouvoir revoir rapidement.