Doux rêveurs – Isabelle Simler

Titre: Doux rêveurs
Auteur: Isabelle Simler
Éditeur: Courtes et longues
Nombre de pages: 76
Quatrième de couvertureÀ quoi rêvent les animaux ? Est-ce que le chien rêve d’un succulent os à moelle ?
Et le chat, dans ses innombrables siestes, rêve-t-il à de nouvelles accrobaties ? Qu’en est-il du koala, de la girafe ou de la baleine ? À travers de délicieux petits textes, on accompagne les animaux de la planète dans leurs rêves simples et réconfortants.

Écrire une chronique sur cet album va être difficile et mon avis risque d’être court, parce que cela ne raconte pas une histoire. C’est une série d’illustration d’animaux avec, à chaque fois, un texte que j’ai trouvé très poétique et qui a systématiquement un rapport avec le sujet dessiné et la manière dont ils rêventça n’est pas forcément ancré dans la réalité mais ce n’en est que plus beau. Quand “la fourmi rêve en pointillé“, le texte et l’image qui accompagnent cette simple phrase la compètent merveilleusement bien.
Je m’écouterai, je vous mettrai quantité d’images, elles sont nettement plus parlantes que tous les mots que je pourrais écrire. J’en mets quand même deux pour vous laisser juger de la qualité de cet album.

J’ignore la technique qu’à utiliser l’artiste, mais le rendu est magnifique, des teintes fluorescentes sur fond noir. Ça m’a un peu fait penser aux feuilles magiques de couleur noire qui lorsque l’on gratte laisse apparaître des nuances arc-en-ciel et surtout fluo.
Vous l’aurez compris, c’est un coup de cœur pour cet album.

Croc Blanc – Jack London

Titre: Croc Blanc
Auteur: Jack London
Éditeur: Feedbook
Nombre de pages: 191
Quatrième de couvertureFils d’une louve et d’un chien de traîneau, Croc-Blanc connaît bien la loi du Grand Nord : manger ou être mangé.
Sa rencontre avec les hommes, ces dieux faiseurs de feu sera décisive. Sous l’autorité de son premier maître, il devient chien de traîneau. Mais un autre maître, sanguinaire et brutal, l’engage dans de cruels combats et réveille sa sauvagerie. De l’instinct du loup ou de celui du chien, lequel l’emportera ?

J’avoue que lorsque j’ai commencé cette lecture, je m’attendais à découvrir la même histoire que dans le film , vous savez, celui de 1991 avec Ethan Hawke – film que j’adorais au passage. Et ben, on en est loin…

Déjà, on ne suit pas le louveteau du début, puisqu’on suit d’abord sa mère Kiche ainsi que son père. Ils survivent difficilement à l’hiver et à la famine. Croc Blanc naît, seul survivant de sa portée. Il explore sa grotte avant de s’aventurer au dehors, de découvrir un camp indien ce qui lui permettra de vivre parmi les hommes. Il apprend des règles différentes, celles qu’instaure Castor-Gris et sa famille, puis celles des blancs : le cruel Beauty-Smith et enfin celles de Weedon Scott.

Je suis partagée quant à cette lecture. Les descriptions de Jack London sont chouettes et réalistes dans une certaines mesures (celle de mes connaissances, hein ! Je suis loin d’être une experte du Wild). Mais il se répète pas mal quant aux réactions du louveteau et aux explications qu’il en donne… Donc je me suis ennuyée, j’ai eu l’impression de ne pas avancer dans ma lecture et pour réussir à le finir, j’ai dû commencer un autre roman à côté pour compenser.
Et j’ignore ce que je pourrais rajouter d’autres… Les personnages m’ont laissée indifférente, les belles descriptions m’ont laissée froide…

Bref, j’ai été un peu déçue par ce roman, peut-être avais-je trop d’attente par rapport à cette histoire. Je ne sais pas, mais je n’ai pas accroché.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Avada Kedavra (Art de la magie noire – 3ème année) – Un livre dont la fin est triste – 30 points

Challenge LEAF : 44/50

Huis clos suivi de Les mouches – Jean-Paul Sartre

Titre: Huis clos suivi de Les mouches
Auteur: Jean-Paul Sartre
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 247
Quatrième de couvertureGARCIN : – Le bronze…
(Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent… (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n’êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses.
(Il rit.) Alors, c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru… Vous nous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril … Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de grill : l’enfer, c’est les Autres.

Huis clos
Ça fait très longtemps que j’ai ce livre dans ma PàL, au moins cinq ans. Ma meilleure amie me l’avait conseillé quand j’étais en terminale. A cette époque, j’avais étudié des passages de la nausée de Jean-Paul Sartre, j’avais même essayé de le lire, mais pas moyen, c’était juste indigeste. C’est une des raisons qui m’ont poussé à prendre du temps à le lire et à y aller à reculons.
L’autre est que le résumé que plusieurs personnes m’ont donné est celui-là : c’est un gars enfermé dans une pièce, mais je ne peux pas en dire plus sans spoiler…. Dis comme ça, ça donne moyennement envie.
Je vais aller un peu plus loin dans le résumé. Le personnage principal, Garcin est en effet coincé dans une pièce. Seul au début puis deux femmes le rejoignent. On ignore la raison de cet enfermement. Donc j’ai pris du temps à lire le premier tiers, soit quatre scènes sur cinq, parce que je ne voulais pas louper une information importante. Finalement, toutes les explications sont données dans le dernier chapitre qui fait les deux tiers de la pièce de la pièce de théâtre.
Dans les premiers temps, les personnages se présentent comme des gens biens, seule Inès se montre agressive. Mais ça sonne faux, j’ai espéré que mon instinct me trompait, qu’ils étaient ce qu’ils prétendaient être, mais non et c’est heureux.
Un gros coup de cœur pour cette lecture.

Les mouches
C’est une tragédie grecque qui se passe à Argos, cité qui vénère Jupiter, le dieu des mouches. Oreste revient dans sa ville natale. Il rencontre sa sœur, Electre qui est traité comme une servante par sa mère Clytemnestre et son beau-père Egisthe qui est également l’assassin de leur père, Agamemnon et qui a tenté de tuer Oreste enfant.
J’ai adoré le début jusqu’au moment où Oreste se laisse convaincre par sa sœur de venger. Il bascule alors dans une folie semblable à celle des habitants de la cité, et j’ai moins apprécié parce que tout était plus sombre ; on perd le contraste entre Oreste jeune, naïf et plein d’espoir et ce que subissent les Argiens, contraste que je trouvais aussi puissant qu’intéressant.
Bon, la fin m’a un peu gâché le plaisir, mais j’ai quand même bien aimé.

Deux textes différents de par l’époque choisie, et à la fois semblables de par le thème “l’enfer, c’est les autres”.
J’ai adoré cette lecture qui s’est lue à la vitesse de l’éclair.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Azkaban (Art de la magie noire – 7ème année – semaine compte double) – Un livre dont l’histoire se passe en huis-clos – 70×2 = 140 points

Au lit, chevalier ! – Owen Davey

Titre: Au lit, chevalier !
Auteur: Owen Davey
Éditeur: Éditions de la balle
Nombre de pages: 24
Quatrième de couverture: Avec un peu d’imagination, le coucher peut se transformer en une grande aventure. On peut traverser les couloirs à dos de destrier, plonger sous les mers en prenant le bain, affronter de terribles créatures dans la chambre à coucher, escalader un donjon pour monter dans son lit. Bref, le quotidien de tout chevalier qui se respecte.

Le héros, appelons-le chevalier, est fatigué et veut aller au lit. Or, il ne s’imagine pas son périple à travers sa maison comme tout enfant de son âge. Il se prend pour un chevalier. Il nous raconte son aventure, la manière dont il traverse le couloir sur son fidèle destrier, ou dont il… Non, je vais m’arrêter là, il serait dommage de vous spoiler l’album.
L’histoire est sympa, les textes sont courts.

Pour moi, le gros point fort de ce livre, ce sont les illustrations. Je les trouve magnifiques. Les couleurs sont sobres. Le character design des personnages est étrange, mais s’allie merveilleusement bien aux décors.
Les petits à qui je l’ai lu ont eu du mal à accrocher parce que les planches sont chargées donc ils ne savent pas où donner de la tête. Pour qu’ils prennent autant de plaisir que moi à cette lecture, j’ai rajouté des “bruitages” (cataclop quand il est sur son cheval, tap tap tap quand il monte les escaliers, glou glou…). Dommage que les planches manquent un peu d’onomatopées, les plus petits aiment tellement ça. Il aurait été parfait autrement.

J’ai adoré cette lecture, j’aime surtout chercher tous les détails insolites : comment les objets de la vie courante sont utilisés pour représenter le décor de son aventure comme les portes-manteaux qui deviennent des troncs d’arbres, etc.
Le lire et le relire fut un vrai plaisir.

Flying witch, tome 3 – Chihiro Ishizuka

Titre: Flying witch, tome 3
Auteur: Chihiro Ishizuka
Éditeur: Nobi nobi !
Nombre de pages: 160
Quatrième de couverture: Sur les conseils d’Akane, Makoto et ses cousins décident de se rendre à un café tenu par des sorcières. Mais lorsqu’ils arrivent à l’adresse indiquée, le bâtiment semble à l’abandon… L’établissement est en réalité tenu par une femme aussi mystérieuse que timide. Entre deux visites d’Inukai et de Nao, Makoto fait également la connaissance d’Anzu, une jeune consœur avec laquelle elle part à la rencontre d’un légendaire animal volant. Entre la magie, le jardinage et la cuisine, nos amis n’ont pas le temps de s’ennuyer !

Le mois dernier, je n’ai pas pu emprunter à la médiathèque le troisième volume de cette série parce qu’il était déjà pris. Donc quand je l’ai vu en début de mois, je n’ai pas hésité à le prendre. Non pas que je sois fan du manga, mais je suis toujours aussi curieuse de découvrir où les prochains tomes vont nous mener.
Dans ce troisième tome, l’auteur nous plonge un peu plus loin dans le monde de la magie, mais toujours en douceur. Je ne sais pas si je trouve cela apaisant ou prodigieusement exaspérant que cela se fasse si lentement.

Ainsi, on apprend l’existence d’un salon de thé tenu par une sorcière, donc un lieu caché au su et au vu des non-initiés dans le quartier où vivent Kei et Chinatsu. Bien entendu, nos héros s’y rendent, procèdent aux rites nécessaires pour le faire apparaître et c’est l’occasion pour le lecteur de rencontrer de nouveaux personnages : la serveuse puis la patronne ainsi que sa fille.
On enchaîne les tranches de vie un peu plus orienté vers le monde de la magie : le retour d’Inukai, le livreur de journaux et le fameux animal fantastique. Ce dernier point est le gros point fort de ce tome, un passage un peu trop rapide, mais tellement plaisant.

Les personnages sont dans leur lignée habituelle : gentils, calmes et reposants, même Chinatsu, qui normalement est un peu plus dynamique, est à la limite du serein ; c’en est presque étrange.
Pour le personnage d’Akane, qui est de nouveau présente, je suis assez partagée… Elle ajoute de la vie à l’histoire, mais en même temps, chaque fois qu’elle apparaît, je ne peux m’empêcher de penser à Urd dans Ah ! My goddess, que ce soit dans son apparence (peau mate, cheveux blancs, courtement vêtue) ou dans ses manières. Cette ressemblance excessive me gène un peu.

C’était plaisant à lire, sans plus. La fin rehausse le niveau mais pas assez à mon goût, malheureusement. Bien évidemment, je lirai la suite, mais je ne suis pas particulièrement impatiente de l’avoir.