Titre : D’os et de chair
Auteur : Didier Quesne
Éditeur : Nestiveqne
Nombre de pages : 275
Quatrième de couverture : Capturée par les humains, la femelle orque N’nâbel se voit enfermée dans leurs geôles comme un vulgaire animal. Elle voudrait faire comprendre aux humains qu’elle est la fille d’un puissant chef de clan orc mais, maltraitée et affaiblie, N’nâbel n’a plus vraiment la force de résister… jusqu’à l’arrivée de son voisin de cellule : un humain différent, plus chétif, mal adapté à ce monde de violence et de brutalité.
Étrangement, il semble être le seul à ne pas la considérer comme une ennemie ou un animal… Il va même jusqu’à essayer de la comprendre et de parler avec elle. Peut-être pourraient-ils tenter de fuir ensemble ?
Avant tout, je tiens à remercier Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Nestiveqnen pour ce passionnant partenariat.
C’est le roman-miroir à De chair et d’os publié en 2013 et qui, je suppose, doit retracer l’histoire de Luso puisque D’os et de chair nous permet de découvrir son pendant : le récit de N’nâbel.
Bon, dans la quatrième de couverture du premier roman, le héros s’appelle Yves… ce n’est donc pas Luso ? C’en est encore plus intrigant et me donne davantage envie de le lire.
On verra ça pour une prochaine lecture/chronique, il est temps que je me penche sur D’os et de chair :
N’nâbel est une femelle orc (ou plutôt Arz’h) pas comme les autres. Elle a été élevée par son père, Brahe, chef de clan. Elle se comporte comme un mâle, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Lorsque l’un des membres de la tribu fuit après avoir été mis au banc du groupe, elle est chargée de mener la chasse contre lui. Cela la mène jusqu’aux territoires humains où elle est capturée. Durant son emprisonnement, elle fait la connaissance de Luso, un humain pas comme les autres, avec qui elle parvient à s’enfuir.
Dans ce roman, on découvre la vie des orcs dans le clan de Brahe, leur culture, leur croyance du Grand Ours, les rituels qui y sont associés, les relations qu’ils entretiennent avec les humains, mais aussi avec les Dib, de redoutable créatures sauvages. C’est très complet et ça prend beaucoup de place dans l’histoire, c’était super intéressant et j’ai adoré ça.
En ce qui concerne les personnages, je n’ai eu aucun mal à m’attacher à N’nâbel, elle est touchante, surtout dans sa relation avec son père. J’ai aimé découvrir les coutumes des Arz’h avec elle, parcourir la sylve à ses côtés. Sa race est principalement patriarcale pourtant, elle est forte et se débat pour être considérée comme l’égale des guerriers, ce qui est loin d’être gagné. Il n’y a qu’à la fin où elle m’a un peu saoulée : je comprends son chagrin, mais pendant un temps, elle refuse de comprendre Luso et de se mettre à sa place. Elle m’avait habituée à être plus intelligente.
En ce qui concerne Luso, je crois que je l’aime bien, mais c’est difficile de me faire une idée plus précise de ce que je ressens pour lui parce qu’on ne le voit qu’à travers les yeux de N’nâbel, on ignore ce qu’il pense, donc l’avis qu’on a de lui est biaisé par la subjectivité de la narratrice.
Les autres personnages sont super bien dépeints, ce qui est étonnant parce que le roman ne fait que 275 pages. Tout est dit sur Brahe, le Grand Mage ou Eskâde’h. Même Agol qui n’est là que dans les derniers moments a su m’être agréable de par son attitude et ses raisonnements. Seul Hessois m’a laissée indifférente, il est mystérieux mais j’ai trouvé que dans ce récit, il était totalement inintéressant.
Quant à l’histoire, elle est plaisante. Je me suis laissée prendre par l’intrigue et embarquée sans problème dans l’aventure. Ma seule déception est le passage de Lloussoo et N’nâbel dans la cité humaine, c’était court et trop succinct à mon goût.
Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça… je pensais que ce serait plus bourrin, moins subtil.
Sans compter que j’ai découvert la plume de l’auteur qui était fluide et agréable. IL faudra que j’essaie d’autres lectures de lui.
Bref, ce fut une chouette surprise. J’ai adoré ce roman.