Titre : La voix des rois
Saga : Les haut conteurs, tome 1
Auteur : Olivier Peru & Patrick Mc Spare
Éditeur : POCKET
Nombre de pages : 336
Quatrième de couverture : Au XIIe siècle, les Haut-Conteurs, prestigieux aventuriers et troubadours portant la cape pourpre, parcourent les royaumes d’Europe en quête de mystères à éclaircir, d’histoires à collecter et à raconter. Leur quotidien se nourrit de la vérité cachée derrière la rumeur, les superstitions et les légendes.
Ceux qui ont la chance de les entendre s’en souviennent toute leur vie. Les Conteurs possèdent la voix des rois, une voix dont ils usent comme d’un instrument magique. Mais ces éblouissants vagabonds ne chassent pas que des frissons. Dans le secret, ils recherchent les pages disparues d’un livre obscur, un ouvrage vieux comme le monde que certains croient écrit par le diable en personne.
Et ce livre, Roland un fils d’aubergiste que rien ne destine à l’aventure, pourrait bien en percer l’énigme. Car à treize ans, il devient le plus jeune garçon à poser la cape pourpre sur ses épaules et il semble tout désigné pour devenir le héros d’une grande histoire, une histoire de Haut-Conteur…
Waouh ! Quelle lecture ! Aussi passionnante que surprenante en ce qui me concerne… en même temps, pour éviter toute surprise, il aurait probablement fallu lire le résumé, mais non, j’ai laissé mon imagination s’emballer au titre de la saga « les haut-conteurs« et je m’étais inventé une trame : des haut-conteurs qui parcourent le monde et racontent à la populace ainsi qu’au lecteur des récits légendaires… là où j’ai tapé juste, c’est que c’est en effet le rôle des haut-conteurs, mais on n’a pas droit à plusieurs récits, mais à une unique histoire dont les héros sont les haut-conteurs.
Corwyn le Flamboyant fait partie de cette caste, il reste quelques jours à Tewkesbury, puis disparaît mystérieusement. Une autre conteuse, Mathilde, arrive pour le rechercher. Mais c’est Roland, le fils de l’aubergiste, qui le trouve dans « une fosse », poignardé et à moitié mort. Avant de trépasser, Corwyn fait du garçon un haut-conteur, lui remet une des pages du Livre des peurs que les siens essaient de rassembler, ainsi qu’un message à transmettre à William le Ténébreux et rien qu’à lui. Mathilde prend alors le garçon sous son aile et ensemble, ils vont enquêter sur le meurtre du Flamboyant.
Bref, ce n’était pas ce à quoi, je m’attendais, mais ce n’est pas grave, je n’ai pas du tout été déçue et c’était même mieux que ce que j’espérais. Pas étonnant qu’il ait reçu le prix Elbakin du roman jeunesse francophone et celui des Incorruptibles.
L’histoire est passionnante, je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans ce récit qui est sombre à souhait : j’ai retrouvé l’ambiance que j’aime tant dans l’Epouvanteur ou dans les jeux vidéo the Witcher.
Je me suis attachée sans difficulté aux personnages :
– Roland, héros de 13 ans qui rêve d’aventure et regrette presque sa vie sereine au moindre péril (ce qui assez compréhensible, mais assez ironique).
– Mathilde la Patiente qui souvent perd patience et se montre méfiante envers tout le monde (je me suis reconnue en elle, excepté pour la douceur de sa voix)
– William le Ténébreux, un grand sage avec un passé ténébreux (ce n’est pas pour cela qu’il porte ce nom-là)
– Rufus l’Archiviste qui espère vivre une aventure digne des histoires qu’il conte et qui loupe tout le spectacle.
Il n’y a qu’une seule chose qui m’a perturbée : c’est le contexte historique.
C’est un roman fantasy, à n’en pas douter, avec toutes les astuces inhérentes à ce genre littéraire (quête initiatique, apparition du fantastique qui ne surprend pas, récit épique, etc.), pourtant il se déroule en 1190 de notre monde avec notre histoire (certains faits sont répertoriés, quelques batailles aussi comme celle de Hastings), notre géographie (ça se passe en Angleterre et d’autres villes et pays sont cités), nos personnages célèbres (Guillaume le conquérant pour ne citer que lui).
Ce n’était pas désagréable, mais il y a beaucoup de détails qui placent ce roman dans notre monde et c’est déroutant.
J’aurais aimé le lire rapidement et d’une traite, malheureusement la semaine dernière a été éprouvante et je n’avais pas la force de le faire, donc ça m’a pris une bonne semaine. En tout cas, ça ne m’a pas empêché d’aimer cette lecture : c’est un gros coup de cœur pour ce premier tome. Maintenant, je n’ai plus qu’à m’acheter les quatre prochains pour avoir la saga entière.