Les sorcières de la fin du monde, tome 1 – Kujira

Titre : Les sorcières de la fin du monde, tome 1
Auteur : Kujira
Éditeur : Akata
Nombre de pages : 142
Quatrième de couverture : Mari est une sorcière, mais jusqu’à récemment, elle ne le savait pas ! Dans sa nouvelle école pour magiciennes, elle provoque très vite la jalousie de ses nouvelles camarades : comment est-il possible qu’une adolescente issue du monde des humains puisse intégrer cette prestigieuse académie ? Rejetée par les autres élèves, elle va pourtant se rapprocher d’Alice, sa tutrice. Cette dernière, en découvrant le pouvoir unique de la nouvelle élève, ne peut s’empêcher d’éprouver… de la curiosité ? A moins qu’il ne s’agisse d’autre chose…

L’an dernier, j’ai été prise d’une longue crise d’achats compulsifs en manga et ce premier tome en a fait partie.

Jadis, les sorcières aidaient les humains jusqu’au jour où la peur poussa les hommes à les pourchasser, les torturer et les tuer. Pour s’en sortir, elles n’eurent d’autre choix que de passer un pacte avec les dirigeants en mettant leur pouvoir à leur service.
Donc ça, c’est pour le contexte.
L’histoire en elle-même : Mari est dans une école de sorcières, mais elle est nulle. Pour lui permettre d’évoluer, sa prof, madame Dolly fait de la meilleure élève de la classe, Alice, sa tutrice.
Les deux adolescentes ont un peu de mal à s’entendre au début, mais dès qu’Alice accepte son rôle, cela se passe mieux.
J’ai trouvé que c’était même un peu trop rapide.
Malheureusement, leur entente provoque des jalousies de la part des autres camarades.

J’ai passé un bon moment, ce n’était pas une lecture transcendante, mais c’était sympathique.
Il ne se passe pas grand-chose :
– Il y a un contexte historique assez simple, mais rien en ce qui concerne l’environnement contemporain des sorcières.
– On n’a pas le temps de s’appesantir sur le triste passé des personnages en même temps, à part celui de Mari, on ignore tout des autres pensionnaires. Dans ces conditions, impossible de réellement s’attacher aux héroïnes.
– J’ai trouvé le récit succinct et tout est amené trop rapidement.
Le bon côté, c’est que ça se lit super vite.

Les dessins ne m’ont pas emballée plus que ça. Ils sont inégaux, assez classiques dans l’ensemble. Donc je n’ai pas perdu de temps en m’y attardant.
J’ai aimé cette lecture : c’était plaisant, pas prise de tête. J’ai passé un bon moment.

Les carnets de Cerise, tome 5 : Des premières neiges aux perséides – Joris Chamblain & Aurélie Neyret

Titre : Des premières neiges aux perséides
Saga : Les carnets de Cerise, tome 5
Scénario : Joris Chamblain
Illustrations : Aurélie Neyret
Éditeur : Soleil (Métamorphose)
Nombre de pages : 76
Quatrième de couverture : Cerise, onze ans, vit seule avec sa mère et rêve de devenir romancière. Elle a déjà commencé à écrire ses carnets ! Son sujet favori : les gens, et surtout les adultes. Elle les observe pour tenter de deviner leurs secrets les plus enfouis Au fil de ses enquêtes, elle a compris à quel point son passé lui manquait et faisait tout pour ressurgir. À travers une correspondance avec sa mère, Cerise va replonger dans ses souvenirs, dans son enfance des premières rencontres aux premiers mensonges… Ce voyage lui dévoilera le secret de ses carnets et on comprendra enfin pourquoi elle déteste tant que les adultes dissimulent quelque chose…

Ça fait plus d’un mois qu’il est dans ma pile à lire immédiate et étant en arrêt maladie, j’ai enfin eu le temps de l’ouvrir.
C’est le cinquième et dernier tome des carnets de Cerise. Et pour cet épisode final, le personnage mystère dont elle doit découvrir le secret.

On découvre donc le passé de notre héroïne : la dernière journée passée avec son père, ce qui la hante et la fait souffrir et déprimer.
C’est l’occasion pour elle de comprendre ce qui la rend constamment si triste. Elle continue à se rapprocher de sa mère et elles discutent beaucoup… par carnet interposé. C’étaient des moments touchants.
Cerise finit par dépasser son malaise et elle semble apaisée et ça fait du bien de la voir ainsi parce qu’après cinq tomes aussi variés les uns des autres, on a fini par s’attacher à cette fillette et à son entourage. On entrevoit un espoir pour elle, un avenir plein d’aventures exceptionnelles.

Il y avait plus de texte dans ce numéro que dans les précédents : les dialogues avec sa mère, les pages manuscrites de son carnet entrecoupés par quelques souvenirs aussi courts que nostalgiques.
Les dessins sont beaux, bon nombre d’expressions faciales parlent d’elles-mêmes et n’ont même pas besoin de texte pour qu’on ressente les émotions des personnages : ça a contribué à m’émouvoir, certains passages jusqu’aux larmes.

Je n’ai pas grand-chose d’autre à dire. J’ai adoré cette lecture et je suis triste de quitter Cerise : la fin ouvre la voie à une nouvelle série, les carnets de Cerise et Valentin. A voir ce que ça donne.

 

Cold Winter Challenge :
Cocooning hivernal 
– Vitrines de Noël (roman graphique, manga, BD, livre illustré)

Pierre, le Chasseur et le Loup – Pierre Brulhet

Titre : Pierre, le Chasseur et le Loup
Auteur : Pierre Brulhet
Éditeur : Luciférines
Nombre de pages : 201
Quatrième de couverture : L’hiver arrive à Kovatchevitsa, petit village Bulgare isolé dans la montagne. Tout le monde se prépare à des temps difficiles. Boris en est certain : une meute de loups dirigée par le légendaire Grand Loup Gris rôde, prête à attaquer. Avec quelques chasseurs, le vieil homme décide de devancer la menace en affrontant les cols enneigés des Rhodopes. Son périple l’entraînera sur les traces de la voyante Baba Vanga et d’une énigmatique petite fille aux cheveux blancs.
À Kovatchevitsa, Pierre, son petit-fils, est déterminé à protéger son village. Le jeune garçon ne manque pas d’astuce pour sauver ses amis des autres dangers qui les guettent…

Ce roman m’a été livré en mai 2021 et sans l’ombre d’une hésitation, je l’ai mis dans ma Pile à Lire pour pouvoir le ressortir en hiver. Vu la couverture très hivernale, il était hors de question de l’ouvrir au printemps ou en été.
Ce roman s’inspire du conte musical Pierre et le loup de Sergueï Prokofiev. Alors de ce que je me rappelle de l’histoire, c’est quand même assez éloigné et c’est très bien comme ça.

Pierre vit avec sa mère Ivanka et son grand-père Boris dans un petit village bulgare, Kovatchevitsa. Un hiver glacial s’annonce, ce qui attire les loups et notamment le Grand Loup Gris. Après être parti à la recherche de Baba Vanga, en vain, le vieil homme regroupe quelques chasseurs et part pour défendre le village. Malheureusement, le danger n’est pas là où ils l’attendent.

Je ne m’attendais pas à ça.
Je pensais que l’histoire tournerait plus autour de Pierre. Il est présent dans l’histoire au rythme d’un chapitre sur deux environ, mais je l’ai trouvé un peu passif. La plupart du temps, on suit l’aventure de Boris et il se passe tellement d’événements de son côté qu’on en oublie presque ce qui arrive à Pierre…. du moins au début ; quand le danger frappe Kovatchevitsa, la tendance s’inverse.
C’est bien joué, ainsi le récit plaît autant à un jeune lecteur qu’à des plus âgés.

J’ai apprécié les personnages : Pierre est moins insolent et désobéissant que dans les différentes versions du conte que je connais. Il essaie bien de s’évader malgré l’interdiction de sa mère, mais elle veille au grain. Par contre, il est malin et ça lui sauve la peau.
Je me suis attachée à Ivanka même si elle est un peu bourrue par moment, mais elle n’est pas très présente.
Quant à Boris, il est sage et semble connaître son taf de chasseur.
Il y a d’autres personnages comme Tsvetan et Kaan, Krassimir ou Stanislas, j’ai apprécié leur caractère, mais je ne m’attarderai pas dessus parce que je n’ai pas grand-chose de plus à en dire.

J’ai adoré la plume de l’auteur, elle est sympathique et fluide. C’était plaisant à lire et il ne m’a fallu que vingt-quatre heures pour terminer ce roman que j’ai adoré.
Quelques dessins parcheminent cette œuvre. J’ai pris beaucoup de plaisir à m’y attarder, à regarder les nuances de gris qui jouent sur les personnages ou les décors.

Bref, ce fut une excellente lecture et j’ai hâte de découvrir le prochain roman jeunesse des éditions Luciférines.

Coupe des 4 maisons :
Portoloin (4ème année) – un livre qui ne se passe ni en France, ni aux USA, ni en Angleterre, ni dans un monde imaginaire40 points

Cold Winter Challenge :
Hiver sombre 
– Scrooge (antihéros, conflit, mensonge)

ABC 2022 – Lettre B

Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat), tome 2 – Aki (JP), Kureha & Yamigo

Titre : Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat), tome 2
Auteure : Aki (JP)
Scénario original : Kureha
Création des personnages : Yamigo
Éditeur : Nobi nobi !
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Après avoir été invoquée dans un autre monde, la jeune Ruri a appris qu’elle est une « enfant chérie », un être allié des fées et pouvant invoquer de grands pouvoirs. Ayant maintenant la faculté de se transformer en chat, elle se rend à la capitale royale sous cette forme pour éviter d’être repérée et arrive chez Klaus, le fils de Chelsea. Celui-ci l’envoie alors directement au palais afin d’y être protégée et la présente au Roi-Dragon, un beau jeune homme au regard perçant qui lui rappelle quelqu’un qu’elle a déjà vu…

J’ai lu ce second tome dans la foulée du premier : d’un côté j’avais hâte de découvrir ce que nous réservait l’auteur, de l’autre je redoutais de ne pas supporter la bonne humeur des personnages (trop de bonne-humeur tue la bonne-humeur).

À la fin du tome précédent, Ruri a fait une mauvaise rencontre qui aurait pu mal tourner pour elle. Afin de passer inaperçue, elle enfile le bracelet qui la transforme en chat. Elle se rend au château du roi-dragon avec la lettre de Chelsea pour Klaus, son fils. Tout le monde croit que l’enfant chérie est un chat et elle n’a pas le temps de les détromper en leur expliquant qu’elle est en réalité humaine. Elle est invitée à rester au palais et le roi-dragon qui a toujours rêvé de pouvoir caresser de petits animaux se prend d’affection pour cette petite boule de poil.

Ce qui m’a dérangée dans ce second tome, c’est la relation entre Jade et Ruri en chat. J’ai trouvé ça malsain, parce que la réaction du souverain est excessive… ça s’explique avec les longueurs d’onde, mais ça m’a un peu gâché le plaisir.
Et puis honnêtement, je préfère Ruri en humaine, elle est beaucoup plus attachante. Elle perd de son intérêt en félin, elle est trop passive et moins vive.
Je ne suis pas certaine d’apprécier le roi-dragon, tant qu’il était mystérieux et froid, ça passait mais sa passion pour l’enfant chérie change son image et pas forcément en bien… du moins en ce qui me concerne. Je sais bien qu’il n’y peut rien, lui : d’un il est poussé par sa longueur d’onde, de deux il ignore qui est réellement Ruri, mais quand il la cherche frénétiquement dans tous les recoins en l’appelant, c’est pitoyable.
Y a un nouveau personnage qui apparaît : Joshua. Au début, il m’a inquiétée, mais en découvrant ses origines, ça m’a rassérénée. Je l’aime bien, il est sympathique. À voir ce que ça donnera par la suite.

Les dessins sont toujours aussi beaux, mais ça m’a un peu moins plu quand même parce qu’il y a un peu moins de planches étendues, donc cette fois, je ne me suis pas trop attardée sur les illustrations.
J’ai bien aimé ce second tome, pas autant que le premier, mais j’ai passé un bon moment.

Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat), tome 1 – Aki (JP), Kureha & Yamigo

Titre : Les fées, le Roi-Dragon et moi (en chat), tome 1
Auteure : Aki (JP)
Scénario original : Kureha
Création des personnages : Yamigo
Éditeur : Nobi nobi !
Nombre de pages : 176
Quatrième de couverture : Ruri Morikawa, 19 ans, s’est retrouvée empêtrée dans une situation chaotique lorsque son amie d’enfance égoïste l’a faite atterrir dans un autre monde ! Comme si ce n’était pas assez, voilà qu’elle se retrouve abandonnée dans une forêt emplie de dangers. Suite à une tournure inattendue d’événements, elle obtient un bracelet magique qui lui permet de se transformer en chat blanc. Maintenant qu’elle est arrivée au Pays du Roi Dragon, elle doit cacher le fait qu’elle est humaine, ce qui signifie, pour le moment, de passer ses journées comme un petit chat blanc… Mais comment pourra-t-elle avoir sa vengeance bien méritée contre ceux qui lui ont fait du tort tout en étant coincée sous la forme d’un adorable petit chat ?!

Pour ce manga, j’ai été faible en écoutant mon instinct : je trouvais la couverture jolie et je n’ai même pas pris le temps de lire la quatrième de couverture.

Ruri est blonde aux yeux bleus, elle est persuadée d’avoir utiliser toute sa chance pour son physique.
À partir de là, je me suis sentie dépitée : encore une histoire de poisse, une héroïne maladroite à l’excès qui risquait de me saouler et de m’énerver. Heureusement, je me suis trompée ! Sa malchance est bien pire que tout ce que j’avais imaginé : elle se retrouve confrontée à Asahi, une camarade qui la harcèle – à ce niveau-là, ce n’est plus de l’amour, c’est de la haine.
Pour leur entourage, Asahi passe pour la victime et Ruri pour le monstre. Notre héroïne fait tout pour s’en débarrasser, mais rien n’y fait.
Et lorsque Ruri est téléportée dans un autre monde, devinez qui l’accompagne involontairement ?

Le schéma comportemental est le même dans ce nouvel univers, mais la donne change : Ruri parvient à se libérer, pas de son fait, et on a l’explication de cette relation toxique.
Je ne m’attendais pas à ce que la trame de base soit aussi dense. On a beaucoup d’informations dans ce premier tome, non seulement sur le background de Ruri, ses liens avec Asahi, mais sur ce nouveau monde et surtout la magie, les fées (qui sont trop mignonnes, au passage).

J’ai adoré les personnages principaux, alors pas Asahi qui est parfaitement insupportable, mais Ruri est attachante, gentille quand il le faut, et hargneuse quand nécessaire. J’aime beaucoup son caractère, elle m’a beaucoup fait rire.
J’ai également beaucoup apprécié Chelsea, une vieille ogresse… à moins que ce ne soit une sorcière… franchement, elle est sympa.

Les dessins sont super beaux… typique des shôjo. J’ai pris du temps pour le lire, pour contempler chaque illustration : les mouvements des cheveux et des vêtements, les nuances des yeux, etc. Et Ruri en chat est trop chou !
C’est un coup de cœur pour ce premier tome. Je suis ravie d’avoir le second tome que je vais lire à la suite. Il faudra juste que je me procure le troisième qui vient de sortir cette semaine.