Klaw, tome 11 : Coma – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Coma
Saga : Klaw, tome 11
Scénario : Antoine Ozanam
Illustrations : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Les Dizhis sont toujours absents, mais le calme n’est pas revenu pour autant. Ange et ses amis combattent des ninjas belliqueux venus d’on ne sait où, pendant que Lisa fait d’étranges rencontres dans un monde parallèle. Un monde intérieur où chaque personne plongée dans le coma trouve refuge…

Un onzième tome dans la droite lignée du tome précédent. Pas aussi surprenant, mais tout aussi plaisant.

La maison de l’archiviste a été prise d’assaut par les ninjas et pour s’en sortir, le vieux n’a d’autre choix que de faire exploser son immeuble. Franck est alors blessé et tombe dans le coma.
Il n’est pas le seul à être tombé dans le coma, c’est aussi le cas de Lisa et des enfants qui habitaient chez Shaaz (mais ce n’est pas nouveau, on le savait déjà dans le tome précédent).
La pluie s’est arrêtée et il semble que les dizhis auraient la capacité de revenir… mais profondément changés. Vont-ils choisir les mêmes hôtes ? On ne le saura que dans le prochain.

J’adore la couverture, je trouve le dragon-arbre magnifique. Les illustrations en général m’ont bien plu, et certaines cases m’ont marquée plus que d’autres (notamment celle ci-contre).
En ce qui concerne les personnages, j’ai apprécié de les retrouver apaisés, comme dans le dixième tome. Ils sont tellement nombreux (moins qu’avant quand même) que je ne vais pas les passer en revu : de toute façon, aucun ne sort du lot.
L’histoire est intéressante, c’est un bon numéro de transition.

Je n’ai rien d’autre à dire sur ce onzième tome. C’était plaisant et j’ai adoré cette lecture et j’espère trouver le prochain samedi à la médiathèque.

Frieren, tome 1 – Kanehito Yamada & Tsukasa Abe

Titre : Frieren, tome 1
Scénario : Kanehito Yamada
Illustration : Tsukasa Abe
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 188
Quatrième de couverture : Le jeune héros Himmel et ses compagnons, l’elfe Frieren, le nain Eisen et le prêtre Heiter, rentrent victorieux de leur combat contre le roi des démons. Au bout de dix années d’efforts, ils ont ramené la paix dans le royaume. Il est temps pour eux de retrouver une vie normale… Difficile à imaginer après tant d’aventures en commun !
Frieren, elle, ne semble guère touchée par la séparation. Pour la magicienne à la longévité exceptionnelle, une décennie ne pèse pas lourd. Elle reprend la route en solo et promet de retrouver ses camarades un demi-siècle plus tard. Elle tient parole… mais ces retrouvailles sont aussi les derniers instants passés avec Himmel, devenu un vieillard qui s’éteint paisiblement sous ses yeux. Frieren est sous le choc… La vie des humains est si courte ! L’elfe a beau être experte en magie, il lui reste encore un long chemin à parcourir pour comprendre la race humaine… Son nouvel objectif : s’initier aux arcanes du cœur !

Un premier tome bien différent des mangas habituels : il commence après la bataille, une lutte de dix ans contre le roi des démons et ses sbires. Donc quand la paix est revenue… ainsi que nos quatre héros qui, maintenant que leur mission est accomplie, se séparent.
Au bout de cinquante ans, l’elfe Frieren retourne rendre visite à ses compagnons et est surprise de constater qu’ils ont tellement vieilli. Du moins, en ce qui concerne les humains, le nain est égal lui-même.
Lorsque le chevalier Himmel meurt, elle se rend compte qu’elle ne le connaissait pas, enfin c’est l’impression qu’elle en a. La courte vie des humains s’écoulent à ses côtés, mais elle ne voit rien. Elle décide d’apprendre à connaître les hommes, et ce n’est pas une réussite jusqu’à ce que le prêtre Heiter la piège.

L’histoire est originale. J’ai aimé cette atmosphère emprunte de nostalgie : Frieren repense souvent aux moments passés auprès de ses compagnons d’arme, pas les grosses batailles, mais des moments calmes de la vie quotidienne, ça permet aux lecteurs de faire connaissance avec les personnages rendus plus humains par ces souvenirs et de s’y attacher.
J’ai également apprécié les vignettes sans dialogues qui résument la quête de Frieren : elles étaient détaillées et insufflaient une sensation de paix. J’ai passé du temps à les contempler, c’était apaisant.

Les illustrations sont superbes (j’ai l’impression de dire ça pour tous les mangas que je lis ces derniers temps). Les décors sont minutieusement dessinés. Je me suis attardée sur chaque paysage, c’est tellement bien fait que je m’y serais cru.
En ce qui concerne les personnages, leur character design est sympathique quand ils sont jeunes, mais quand ils sont vieux, ils ne ressemblent à rien… enfin en tout cas, pas à des ancêtres.
Je ne savais pas trop quoi penser de Frieren, déjà elle est petite ce qui est moyen pour une elfe, mais soit. Il y a quelque chose qui me dérangeait chez elle sans que je puisse mettre la main dessus, puis au fil des pages, plus rien ne m’a gêné, je l’ai juste trouvée fascinante.

J’ai adoré ce premier tome et je suis ravie d’avoir pris le second dans la foulée, ainsi je ne mettrai pas trop longtemps avant de le lire.

Goldorak – Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu & Alexis Sentenac

Titre : Goldorak
Scénario : Xavier Dorison, Denis Bajram
Illustrations : Denis Bajram, Brice Cossu & Alexis Sentenac
Éditeur : Kana
Nombre de pages : 168
Quatrième de couverture : La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa soeur sont repartis sur Euphor tandis qu’Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale. Mais, des confins de l’espace, surgit le plus puissant des golgoths : l’Hydragon. Alors que le monstre de l’ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d’annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l’archipel. Face à cet ultimatum, il ne reste qu’un dernier espoir… Goldorak.

Cette bande-dessinée se passe plusieurs années après la série originale de Gō Nagaï. Et pour ceux qui ne la connaîtraient pas, un résumé complet est proposé au début de l’œuvre.
Pas mal de potes m’avaient conseillé cette lecture avec comme arguments qu’il était beau, sombre et que l’histoire était top… je n’y croyais pas trop : « après tout, c’est Goldorak, un manga certes sympathique y a 40 ans, mais niveau histoire, faut pas me la faire : ça reste un gros robot qui tape d’autres gros robots, avec des personnages basiques et stéréotypés« .
Mais comme j’étais loin de la vérité !

Donc dix ans ont passé, et chaque personnages de la série originale a sa vie : Vénusia est interne en chirurgie, Alcor possède sa propre boîte et est blindé de thunes. Le professeur Procyon s’est retiré dans un sanctuaire. Tous se sont perdus de vue, jusqu’au jour ou un Golgoth attaque le Japon. Le souci, c’est que les terriens n’ont plus personne pour les défendre depuis qu’Actarus, Phénicia sont répartis sur Euphor avec Goldorak. Et s’ils étaient revenus ? Si les Végaliens s’en prenaient à la Terre pour cette raison ?
Heureusement, c’est beaucoup plus compliqué que ça, mais je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler.

L’histoire m’a laissée sur le cul. Les auteurs ont réussi à instiller tellement de profondeur au personnage d’Actarus. Il est passé de l’état de combattant qui lutte pour survivre à celui d’humain qui réalise les horreurs que la haine l’a poussé à commettre. Ça se révèle au fil des pages, mais il y a des phrases qui sonnent très justes, qui m’ont profondément touchée… qu’elles soient prononcées par le professeur ou par Rizel.
Y a également des images choc ! Tellement expressives qu’elles ne nécessitent aucun dialogue pour transmettre la douleur et le désespoir qui s’en dégagent. Donc oui, il est sombre.

Ce que ne laisse pas supposer la couverture. D’ailleurs, elle ne m’a pas particulièrement donné envie de découvrir cette bande-dessinée. En plus, elle ne rend pas justice aux illustrations que j’ai trouvé super chouettes, proches des comics, les couleurs sont harmonieuses. Les décors sont similaires à ceux de la série, je m’y suis retrouvée. J’ai pris beaucoup de plaisir à m’attarder sur bon nombre de planches et j’en ai pris plein les yeux.
Je n’ai qu’un regret : les souvenirs d’Euphor sont trop courts et succincts. C’est dommage, j’aurais aimé en savoir plus sur ce qu’Actarus et Phénicia ont vécu là-bas.

Ce fut une agréable surprise et cette lecture est un coup de cœur.

Jujutsu Kaisen, tome 02 : Naissance de la matrice – Gege Akutami

Titre : Naissance de la matrice
Saga : Jujutsu Kaisen, tome 02
Auteur : Gege Akutami
Éditeur : Ki-oon (Shônen)
Nombre de pages : 198
Quatrième de couverture : Un mystère est apparu dans une école de réinsertion pour mineurs. Yuji et les premières années de l’Académie des Sciences occultes de Tokyo s’allient afin de sauver le dernier survivant. Mais un problème leur fait barrage : une malédiction s’est transformée en un esprit malfaiteur de grade supérieur. Pour survivre, ils vont devoir faire leur preuve, seuls, face à cette menace inattendue et surpuissante. Parviendront-ils à s’en sortir ?

J’avais super envie de lire la suite de cette saga, mais je ne me souvenais pas des détails du premier. Heureusement, au début, il y a un résumé qui rappelle la trame principale.
Bon, dès le premier chapitre, je me suis rendue compte de la faille d’un résumé si succinct. Par chance, ou grâce au talent du mangaka, au fil des pages, tout s’est fait jour.

Yuji a laissé la place à Sukuna pour vaincre le fléau de classe S qu’il doit affronter. Une fois que c’est réglé, le démon qui possède Yuji n’est pas près de le laisser reprendre possession de son corps et il préfère tuer l’adolescent que de le laisser aux commandes.
En parallèle, Megumi et Nobara dépriment suite au décès de leur camarade, ce qui attire l’attention de trois deuxièmes années. C’est l’occasion pour le lecteur de découvrir ces nouveaux personnages.

Je suis contente que l’ours boxeur, Tsukamoto, ait été de la partie dans ce second tome, ça m’a fait rire. Pour la petite histoire, j’ai découvert l’existence de cette marionnette lors d’une journée promotionnelle de Ki-oon au Camphrier, donc j’avais hâte de la voir dans le manga.
Mais la meilleur partie, c’est quand Satoru est attaqué par le fléau Jogo. Non seulement c’est un combat qui pète, mais l’exorciste est monstrueux… franchement, il fait presque plus peur que le démon des volcans qu’il affronte. Par contre, le point qui m’a déçue, c’est lorsqu’il enlève son bandeau… je m’attendais à ce qu’il cache quelque chose de terrifiant et d’angoissant… mais non, ça m’a laissée froide avec pour seul commentaire un pauvre « c’est tout ? » désabusé.
On en apprendra peut-être plus par la suite sur le pourquoi du comment du bandeau (j’espère), ou pas. On verra.

J’ai adoré cette lecture et j’ai hâte de découvrir le prochain que je vais devoir m’acheter parce que je ne l’ai pas.

La dixième muse – Alexandra Koszelyk

Titre : La dixième muse
Auteur : Alexandra Koszelyk
Éditeur : Aux Forges de Vulcain
Format : E-book
Nombre de pages : 278
Quatrième de couverture : Au cimetière du Père Lachaise, des racines ont engorgé les canalisations. Alors qu’il assiste aux travaux, Florent s’égare dans les allées silencieuses et découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En guise de souvenir, le jeune homme rapporte chez lui un mystérieux morceau de bois. Naît alors dans son cœur une passion dévorante pour le poète de la modernité.
Entre rêveries, égarements et hallucinations vont défiler les muses du poète et les souvenirs d’une divinité oubliée : Florent doit-il accepter sa folie, ou croire en l’inconcevable ?
Dans cet hommage à la poésie et à la nature, Alexandra Koszelyk nous entraîne dans une fable écologique, un conte gothique, une histoire d’amours. Et nous pose cette question : que reste-il de magique dans notre monde ?

Cette lecture n’était pas prévue dans mon planning, mais je l’ai casé et lu super vite pour mon challenge Coupe des 4 maisons.
Ce qui m’a attirée dans la quatrième de couverture, c’est le côté « hommage à la poésie ». Fut une époque, je lisais beaucoup de poètes classiques (Baudelaire et Verlaine pour ne citer qu’eux) et j’adorais ça. Avec l’âge, ce genre littéraire ne m’apportait plus de plaisir.

Dans ce roman, l’autrice nous présente à travers son histoire Apollinaire et comme je ne connaissais qu’un ou deux de ses écrits, j’étais curieuse d’en découvrir plus sur lui.
Mon résumé va être difficile à écrire,  ça doit être la sixième fois que je le réécris et je n’en suis toujours pas satisfaite. Je vais faire au mieux pour que ce ne soit pas trop brouillon.

En aidant un ami, Florent se retrouve dans les allées du père Lachaise. Depuis ce jour-là, il voue une obsession malsaine au poète Apollinaire. Dès qu’il s’endort, il rêve d’un pan de vie du poète, pas à travers ses yeux, mais à travers ceux qui l’ont côtoyé : des figures inspirantes que ce soit des personnages célèbres comme Picasso, Marie Laurencin ou le Douanier Rousseau, ou d’autres comme sa famille ou ses muses.
C’était particulier comme lecture. Un chapitre sur deux mettait en scène la narration de Florent, le suivant nous projetait dans le passé.
Ne connaissant rien à la vie d’Apollinaire, je suis bien incapable de savoir si les événements contés sont justes, j’imagine que oui parce qu’inventer n’importe quoi n’aurait aucun intérêt ; le récit étant romancé, l’autrice a forcément pris des largesses, mais elle a dû rester aussi fidèle que possible à sa biographie.

Ce choix de nous faire voir le poète à travers les yeux de ses proches est intéressant, néanmoins risqué. De mon côté, la sauce n’a pas pris. Quand j’étais lancée dans ma lecture, j’étais satisfaite de ce roman : la plume de l’autrice est fluide et agréable, certains passages sont poétiques à souhait ce qui m’a plu.
Malheureusement, ça ne m’a pas captivée, je pouvais interrompre ma lecture sans soucis ni remords et même si je me suis laissée porter par le récit, je n’avais pas particulièrement envie de connaître la suite. Le fait que les chapitres passés ne soient ni linéaires ni chronologiques et qu’on ignorait qui conterait la suite et à quelle époque n’a pas aidé à titiller ma curiosité, au contraire, ça l’a même étouffée.
Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages qui m’ont tous laissée indifférente.

Le dernier quart fut particulièrement déplaisant pour moi, et ce, malgré de superbes passages qui m’ont parlé, impressionnée par leur justesse et ont éveillé un plaisir véritable.
On sait que le bout d’arbre récupéré au père Lachaise a une importance dans l’histoire et je me suis doutée qu’il nous permettrait de découvrir la dixième muse d’Apollinaire, malheureusement j’ai trouvé que la transition était brutale et le récit part un temps dans une direction totalement différente du reste du roman, c’était déroutant.

Bref, un avis en demi-teinte, je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas.

Coupe des 4 maisons :
Marguerites hachées (Potion de longue décoction) – un livre avec des fleurs sur la couverture ??? points