Mille Femmes blanches, tome 1 – Jim Fergus

Titre : Mille Femmes blanches, tome 1
Auteur : Jim Fergus
Éditeur : POCKET
Nombre de pages : 495
Quatrième de couverture : En 1874, à Washington, le président américain Grant accepte dans le plus grand secret la proposition incroyable du chef indien Little Wolf: troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du périple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart des « Mille femmes » viennent en réalité des pénitenciers et des asiles de tous les États-Unis d’Amérique… Parvenue dans les contrées reculées du Nebraska, l’une d’entre elles, May Dodd, apprend alors sa nouvelle vie de squaw et les rites inconnus des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, May Dodd assiste alors à la lente agonie de soi, peuple d’adoption…

Ça fait plusieurs années que je désirais lire ce roman. J’avais prévu de la faire en lecture commune avec Nymou rossignol livresque, mais la vie en a voulu autrement.
Il ne m’a fallu que quatre petits jours pour terminer ce livre, ce fut une lecture passionnante.

Will Dodd mène des recherches sur son arrière-arrière grand-mère, May Dodd. Puis nous découvrons le journal de May.
La jeune femme vient d’une famille riche, elle a le tort de s’éprendre du contremaître de son père. Elle finit par vivre avec son amant sans être mariés et le couple a deux enfants. Malheureusement, cela ne plaît pas à la famille Dodd qui fomente l’enlèvement de May et l’enferme dans un asile de fou.
Elle y reste une longue année et vit un véritable enfer, jusqu’au jour où elle voit une porte de sortie : le programme FBI, un pacte de paix avec les Cheyennes, un échange où l’État s’est engagé à donner mille femmes blanches à marier contre mille chevaux.
May s’engage et part vers l’ouest avec d’autres femmes.

Un premier point positif : le contexte historique qui mène à la trame de ce roman est placé dès le début. Donc on en connaît tous les tenants et les aboutissants.
On suit des personnages hautes en couleur. Les femmes qui accompagnent May dans cette aventure sont toutes de rangs et de mondes différents. Leur but varie également. J’ai aimé la majorité d’entre elles, elles sont attachantes parce que la narratrice les décrit merveilleusement bien.
C’est également l’occasion de vivre aux côtés des Indiens et de découvrir leurs rituels, leur manière de pensée, leur ouverture d’esprit et la différence entre leur culture et celle des blancs. Pendant des années, je me suis intéressée à ce peuple et j’ai apprécié ce voyage dans l’ouest.

Je n’ai pas vu le temps passer, ni les pages défiler. Et dès les premières pages, j’étais sûre d’adorer cette lecture et je ne me suis pas trompée. La plume de l’auteur est belle, je me suis perdue dans les descriptions que May nous fait de sa vie et des contrées sauvages qu’elle traverse.
Bref, c’était une lecture géniale, il faudra que je me procure la suite.

ABC 2022 – Lettre F
15/26

Momoko une enfance japonaise – Kotimi

Titre : Momoko une enfance japonaise
Auteur : Kotimi
Éditeur : Rue du Monde
Nombre de pages : 162
Quatrième de couverture : Huit histoires relatant l’enfance de l’auteure à Tokyo. Élevée dans une famille modeste avec sa sœur handicapée, elle évoque les jeux dans la rue, le marchand de poissons rouges, l’agitation du marché et la cérémonie du thé chez sa grand-mère.

Une amie m’a prêté cet album qu’elle avait emprunté pour son fils.
L’autrice nous raconte sa propre histoire et a choisi 8 histoires issues de son passé et qui l’ont marquée.

Mon inoubliable entrée en CP : Momoko doit faire sa rentrée au CP, malheureusement, des boutons de varicelle apparaissent et elle est contrainte de rester chez elle, mais elle nous partage ce qu’elle sait de ce premier jour de rentrée.
C’est l’occasion de découvrir la tradition des rentrées scolaires : la cérémonie, le premier jour d’école et surtout le matériel que les enfants reçoivent (brassard, chapeau, protection pour le cartable tout de couleur jaune, et la boîte de mathématiques qui a titillée ma curiosité).

Le dimanche où j’ai découvert papa : le papa de Momoko travaille beaucoup et ne la voit quasiment pas. Le dimanche, il va jouer au golf et ce jour-là, il emmène sa fille.
Je m’attendais à ce que le papa joue sur un green, comme on le voit souvent dans les séries américaines et pas du tout. C’était surprenant et chouette de découvrir ainsi ce sport.

La journée de monsieur Poissons Rouges : une tranche de vie de Momoko. Petit-déjeuner, visite d’un chat errant, cache-cache entre enfants et enfin la rencontre avec le vendeur de poissons rouges.
Une petite histoire sympathique qui nous plonge dans l’ambiance toute nippone avec le repas typique, le décor du terrain de jeu des enfants, et les fameux poissons rouges qu’on retrouve souvent dans les mangas lors de festivals d’été.

Minako, ma petite sœur : on découvre la vie avec Minako, cadette d’un an de Momoko, et qui souffre d’un retard.
Un sujet loin d’être évident à traiter pour des enfants, mais l’autrice a su en parler de manière simple.

La visite des parents à l’école : le titre du chapitre en dit long. La maman de Momoko vient avec Minako et cela ne se passe malheureusement pas bien.
C’est sympa de découvrir l’envers du décor : les parents doivent venir, tout est préparé à l’avance et répété en amont. Un chapitre qui rend aussi le personnage de Momoko plus attachant.

La cérémonie du thé chez ma grand-mère : une cérémonie très ritualisée au Japon, un peu long pour la petite Momoko.
Pour avoir déjà assisté à une cérémonie du thé, je sais que le rituel est strict, mais intéressant. On découvre les gestes que doit faire celui qui reçoit le thé, mais pas comment il est préparé… c’est dommage.

C’est l’heure du repas : ça se passe à l’école. On connaît tous les repas bento, mais dans cette histoire, il n’y en a pas. Le repas se prend dans les classes, les tables sont bougées. Et ce sont des élèves qui se déplacent avec les chariots de nourriture et qui servent.
Je savais que les élèves participaient au ménage, j’ignorais qu’il en allait de même pour le service cantine.

Ce jour de marché que je n’oublierai jamais : pendant que leur mère file faire des courses au milieu des étals du marché, Momoko et Minako doivent l’attendre devant l’échoppe du vendeur de taïyakis. Tandis que Momoko observe la fabrication des gâteaux poissons, sa sœur cadette se fait la malle.
Une petite histoire sympathique qui me rappelle des souvenirs personnels.

On termine cet album avec trois petites surprises, mignon mais sans plus.
J’ai trouvé cette lecture intéressante du point de vue du récit : un décor dépaysant, mais des histoires universelles d’enfants – chacun pourra s’y retrouver.
Le seul bémol en ce qui me concerne, ce sont les dessins. Un enfant de six ans aurait pu les faire – remarquez, c’est peut-être l’effet recherché afin que les enfants se reconnaissent dans ce style de dessin, ça rend peut-être les histoires plus authentiques pour eux, mais j’ai eu du mal.
J’ai bien aimé et j’ai passé un bon moment.

Elfen Lied, double, tome 4 – Lynn Okamoto

Titre : Elfen Lied, double, tome 4
Auteur : Lynn Okamoto
Éditeur : Delcourt-Tonkam (Seinen)
Nombre de pages : 416
Quatrième de couverture : Alors que Mariko a été envoyée capturer Nyu, Kurama retrouve Nana en plein combat contre elle. Mais leurs retrouvailles sont de courte durée… Car ils sont désormais la cible d’un missile de type Harpoon. Kakuzawa, quant à lui, décide de sacrifier sa fille Anna dans l’espoir qu’elle prédise l’avenir. Son souhait bientôt exaucé, il ne lui reste plus qu’à exterminer Nyu, ses hommes de main partent finir le travail à sa place…

Dans ce quatrième tome, c’est surtout Nana qu’on suit. Elle et Kurama se retrouvent face à la fille de ce dernier, Mariko et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est super dangereuse.
Point positif : on découvre enfin le passé de Kurama et notamment ce qui est arrivé à sa femme, la naissance de sa fille, etc. Ça répond donc à pas mal de questions que je me posais.
Le combat s’éternise sur plusieurs chapitres et se termine à la moitié du tome.

Puis on a droit à une ellipse d’un an. Si la vie de Nyu et de ses camarades stagne, le vilain méchant directeur du camp de prisonniers dicronius (je ne me souviens ni du nom du chef, ni du nom de sa base) a bien avancé dans son plan.
Un nouveau personnage fait son apparition. Je n’ai aucun souvenir du type, je suis incapable de savoir s’il est déjà apparu dans le manga. Un détail me perturbe : son nom n’est jamais dit, donc ça ne m’a nullement aidée. En tout cas, une chose est sûre : il est nul, c’est un gros pervers qui n’apporte rien à l’histoire à part des petites culottes et un sein de-ci de-là.

J’avoue que je suis déçue par ce quatrième tome.
O.K, l’affrontement entre Mariko et son père était dans un premier temps intéressant, mais je m’en suis vite lassée parce que la dicronius est une vraie girouette, elle change d’avis comme de chemise (plus vite en fait), ne s’en tient pas à ses décisions, elle est juste pathétique.
C’est un tome qui n’apporte rien à l’histoire. Et je me suis ennuyée, je n’avais qu’une hâte : que ça se termine pour passer à une lecture plus sympa.

Une longue route – Fumiyo Kouno

Titre : Une longue route
Auteur : Fumiyo Kouno
Éditeur : Kana (Made In)
Nombre de pages : 213
Quatrième de couverture : Que peut-il advenir lorsqu’un père décide de marier son ‘bon à rien de fils’ à une jeune femme toujours un peu dans la lune ? Découvrez les aventures d’un couple atypique dans ce one-shot de Fumiyo Kouno.

Ça fait plusieurs années que ce manga était dans ma Pile À Lire, mais avant aujourd’hui, je n’avais pas pris le temps de le sortir.

Michi et Sôsuke ont été mariés par leurs ivrognes de pères. La jeune fille se présente au domicile de son nouvel époux et les deux finissent par vivre ensemble.

Ce manga se compose de 54 tranches de vie, 54 petites histoires de 3 à 4 pages. Ça s’est lu très vite, comme souvent quand il y a tant de courts chapitres.
Les dessins font vieux. Le character design est space : un peu style chibi, ça donne une apparence très jeunes aux personnages, limite enfantine. Ce qui ne m’aurait pas dérangée si ça ne dissonait pas tellement avec le caractère de Sôsuke.

Alors lui, je l’ai détesté ! C’est un connard fini ! Il se montre infect avec Michi et la traite comme une esclave. C’est un coureur de jupons, il ne s’en cache pas et se moque de ce que peut éprouver sa femme. Il passe de boulot en boulot et n’arrive pas à en garder un seul, ce qui ne m’a pas étonnée.
Donc c’est Michi qui travaille et subvient aux besoins du ménage, en plus de se taper toutes les corvées. Elle, je l’aime bien, elle est gentille… beaucoup trop.

Je suis partagée quant à cette lecture : j’ai grandement apprécié les parties où Michi était seule, c’était calme, très zen et ça me mettait de bonne humeur. Mais Sôsuke me saoulait et sa présence m’a gâché le plaisir.
Bref, c’est un avis en demi-teinte.

U.C.C. Dolores, tome 1 : La trace des nouveaux pionniers – Didier Tarquin & Lyse Tarquin

Titre : La trace des nouveaux pionniers
Saga : U.C.C. Dolores, tome 1
Auteurs : Didier Tarquin & Lyse Tarquin
Éditeur : Glénat (Grafica)
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : C’est un grand jour pour sœur Mony. À 18 ans, il est temps, pour cette orpheline recueillie à la porte du couvent des Nouveaux Pionniers, de quitter le nid et de trouver sa voie. Mais à peine propulsée dans le monde extérieur, voilà que la jeune fille découvre être l’héritière du UCC Dolorès, un croiseur de guerre de l’armée confédérée ayant appartenu au général Mc Monroe, de sinistre mémoire ! Incapable de manœuvrer un tel engin, la candide Mony se met en quête d’un pilote et « trouve » Kash, vétéran taciturne et désireux de changer de vie. Ensemble, ils prennent la direction de la Frontière aux commandes du Dolorès, un vaisseau au passé mystérieux !

Je n’étais pas très motivée pour lire cette bande-dessinée : la couverture a un fort côté western futuriste qui ne me plaisait pas. Ben… elle est trompeuse. C’est en effet une histoire de science-fiction, mais on est loin des films du far west.

Mony est une orpheline, sœur de l’église des nouveaux pionniers. À ses 18 ans, elle doit quitter l’établissement qui l’a vu grandir. En guise d’héritage, elle reçoit un coffret. En l’ouvrant, elle trouve une clé de consigne qui la mène au vaisseau l’U.C.C. Dolores. Elle cherche un pilote dans les bas-fonds, puis la voilà lancer vers de nouveaux horizons, à la recherche d’un but. Mais c’est sans compter la réputation du vaisseau de guerre dont a hérité notre héroïne et qui lui posera bien des soucis.

Ce fut une agréable surprise. J’ai été happée par l’histoire et je ne m’y attendais pas. Les dessins sont superbes, les décors ont participé au grandiose de cette aventure, que ce soit des paysages urbains avec ses grands buildings et ses quartiers malfamés, les confins de l’univers avec son ciel étoilé et ses pluies de météorites, des panoramas plus naturels.
Ça n’aurait pas dû m’étonner puisque le dessinateur est Tarquin, illustrateur de Lanfeust de Troy… d’ailleurs, on reconnaît bien sa patte dans le character design de Mony.

Les personnages sont sympathiques. Mony est sacrément naïve, mais ça ne m’a pas trop dérangée parce que Kash est là pour l’orienter dans ses choix. Il a les pieds sur terre et se montre aussi patient que pédagogue avec elle. Une question reste en suspens : que cache-t-il ?
On peut également se poser la même question pour Tork… j’avoue que sa ressemblance sur la fin avec Wolverine m’a amusée, découvrira-t-on son apparence d’ici à la conclusion de cette saga ?

J’ai passé un excellent moment, j’ai adoré cette lecture. J’espère pouvoir me procurer la suite un de ces quatre – ce serait frustrant de s’arrêter là.