Les sœurs Grémillet, tome 1 : Le rêve de Sarah – Giovanni Di Gregorio & Alessandro Barbucci

Titre : Le rêve de Sarah
Saga : Les sœurs Grémillet, tome 1
Scénario : Giovanni Di Gregorio
Dessins & couleurs : Alessandro Barbucci
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 75
Quatrième de couverture : Plonger dans l’histoire comme dans un rêve… Dans un turquoise lumineux et mélancolique apparaissent pour la première fois les trois soeurs Grémillet, guidées par des méduses qui flottent, jusqu’au grand arbre et son palais de verre. À l’intérieur, une petite méduse lévite au-dessus d’un lit. Sarah, l’aînée, ne s’explique pas ce rêve étrange. Obsédée par ce mystère, elle parviendra à l’élucider avec l’aide de ses deux sœurs.

Il me semble que j’ai vu passer cette BD lors d’une des dernières masse critique Babelio, en tout cas, je l’avais repérée donc quand je l’ai trouvé à la médiathèque, je n’ai pas hésité une seule seconde à l’emprunter.

Sarah fait tous les soirs le même rêve : ses sœurs et elle évoluent dans une forêt sous-marine jusqu’à une verrière située dans un arbre magnifique. Elle monte et trouve sur le lit de sa mère une méduse toute mignonne.
Quand le lendemain, Cassiopée parlent des méduses, sa mère panique et prétexte devoir partir travailler. Un comportement bien étrange. Il n’en faut pas plus aux trois héroïnes pour reconstituer le club des trois frangines et mener l’enquête sur le passé de leur maman dont elles ignorent tout.

Je m’attendais à une histoire fantastique, pourtant c’est loin d’être le cas et je crois que ça m’a plu.
J’ai apprécié les personnages, un peu moins Sarah parce qu’elle est tout le temps en train de donner des ordres ou de lancer des idées mais sans aller au bout, elle se barre en laissant les autres se débrouiller.
Cassiopée m’a fait sourire, elle est un peu fleur bleue ce qui m’aurait pu m’énerver, mais ce n’est pas le cas.
Quant à Lucille, elle est toute mignonne, plutôt réservée par rapport à ses sœurs, et le gros plus est qu’elle est une grande amie des chats – je ne l’en aime que davantage.

Les dessins sont superbes et même si la couverture est attrayante, elle ne leur rend pas justice. J’ai pris un plaisir monstrueux à m’arrêter sur chaque planche, à détailler les traits des personnages et à me perdre dans les décors que j’ai trouvés magnifiques. Les couleurs sont harmonieuses, ce qui ajoute au charme des illustrations. J’ai tellement aimé que j’ai mis ce premier tome sur ma liste des prochains livres que je souhaite acheter.

J’ai adoré cette lecture, à la limite du coup de cœur, il ne lui manquait pas grand-chose : le récit était poétique dans les rêves de Sarah, mais particulièrement terre à terre dans le quotidien des filles, un contraste déroutant.

Eli & Gaston, tome 1 : L’esprit de l’automne – Ludovic Villain & Céline Deregnaucourt

Titre : L’esprit de l’automne
Saga : Eli & Gaston, tome 1
Scénario : Ludovic Villain
Dessins : Céline Deregnaucourt
Éditeur : Ankama
Nombre de pages : 144
Quatrième de couverture : Eli et son chat Gaston sont inséparables. Ils passent leurs vacances d’été à la campagne, chez grand-mère Jo. Eli déteste cet endroit, dans lequel il n’a que des ennuis. Lui et son fidèle compagnon décident donc de rentrer chez eux mais, sur le chemin, ils découvrent un monde mystérieux caché dans la forêt voisine. Ils doivent affronter une étrange créature qui sème la terreur.

La couverture de cette bande-dessinée me plaisait bien et avec un titre comme l’esprit d’automne, ça ne pouvait qu’éveiller ma curiosité.

Les parents d’Eli ne peuvent pas prendre de congés, donc la demoiselle est contrainte de passer ses vacances à la campagne chez sa grand-mère, ce qui ne lui plaît pas. Et même la présence de son chat Gaston ne la console pas.
Quand sa mamie l’envoie chercher des œufs à la ferme, Alexandre, un gamin de son âge lui fait une mauvaise farce. Hors de question qu’Eli reste là une seconde de plus, elle fait ses bagages et, accompagnée de son fidèle Gaston, elle décide de traverser la forêt pour rentrer à la maison (le chez elle qu’elle partage avec ses parents). Rapidement, ils se rendent compte que quelque chose cloche : beaucoup d’arbres morts en plein été, c’est étrange. Sans le vouloir, ils perceront le secret des bois.

J’ai apprécié l’histoire : le cheminement des héros est cohérent, le mystère est amené progressivement déjà avec la mamie dont le sixième sens affûté la dicte de se méfier de ce qui rôde dans la forêt.
Mais je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. On ignore tout d’Eli et de ce qu’elle pense ou ressent : elle semble sympathique, mais elle est trop dans l’action. La mauvaise blague que lui fait Alexandre est horrible et m’a laissée bouche bée, mais ne m’a pas révoltée comme ça aurait dû. Peut-être n’étais-je pas dans le bon état d’esprit pour ça.
Gaston est mignon, mais comme pour sa maîtresse, il n’a pas réussi à me toucher. J’ai souri à plusieurs reprises lors de ses joutes verbales avec Mia… ça n’a pas suffit.

J’ai adoré le character design des héros, seules les couleurs ont pêché parfois : par moment, je trouvais qu’elles perdaient de leur harmonie. Il n’y a que l’esprit d’automne qui est superbe : je suis fan de son apparence, il semble léger comme une plume et plus d’une fois, j’ai eu l’impression qu’il allait sortir du cadre en ondulant.
J’ai bien aimé cette lecture, même si je m’attendais à une histoire plus poétique.

Lou ! : Sonata, tome 1 – Julien Neel

Titre : Lou ! : Sonata, tome 1
Auteur : Julien Neel
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 144
Quatrième de couverture : Désormais, Lou est une jeune femme confrontée à sa vie d’étudiante qui s’installe seule (enfin presque, le chat est toujours là) dans la ville de Tygre. Les joies mais aussi certaines peines de l’indépendance, les nouvelles connaissances, se perdre dans une ville qu’on ne connait pas, le retour d’une amie, Lou continue d’avancer dans sa vie et de nous questionner via ce mélange d’humour et de sensibilité dont la formule inédite en BD fût de faire grandir son héroïne en même temps que ses lecteurs. Quand Lou débutait en 2004, c’était une enfant qui vivait seule avec une maman un peu loufoque et gauche mais toujours bienveillante pour sa fille. Il s’en est passé des choses depuis sa rencontre avec Tristan, les étés avec les copains, l’arrivée d’un frère ou la crise des cristaux ! Au fil des 8 tomes de la première saison et de toutes ces rencontres, Lou s’est émancipée et affirmée. Il est maintenant temps qu’elle apprenne à se connaître en tant qu’adulte.

C’est cette bande-dessinée qui a justifié la lecture de tous les autres Lou !. L’ayant emprunté à la médiathèque, j’ai un temps limité pour le conserver donc pour le lire.
Le ton du premier tome de cette seconde saison est bien différent de la précédente.
Et pour cause, Lou entre à la fac de la ville de Tygre, elle habite dans un appartement, petit mais fort sympathique. Le road trip qu’elle a fait dans le 8 de Lou ! ne lui a pas permis de se trouver, elle espère y parvenir là… même si c’est mal barré : elle ne sait même pas si elle est inscrite dans la bonne filière à l’université. Dur de déterminer si on est sur la bonne voie quand on ne sait même pas où nous guident nos pas. Ajoutons à cela que son prof principal est chelou et ses cours tout autant.

L’auteur retranscrit bien le sentiment que de nombreux étudiants ont éprouvé en rejoignant les bancs de la fac :
– un fossé sépare le lycée de l’université et on est très vite perdu voire même dépassé.
– la sensation d’avoir atterri en fac parce qu’on ne savait pas quoi faire d’autre.
– l’impression de ne pas être à sa place à l’université.
beaucoup de distractions et une totale autonomie donc difficile de se motiver pour aller en cours.
C’est un tome qui parlera aux étudiants et rappellera des souvenirs à ceux qui y ont été. Et oui, je fais partie de la deuxième catégorie et je me suis reconnue en Lou sur bien des points.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, et vu la manière donc cela se termine, je me demande ce que l’auteur a prévu pour son héroïne.

Lou !, tome 8 : En route vers de nouvelles aventures – Julien Neel

Titre : En route vers de nouvelles aventures
Saga : Lou !, tome 8
Auteur : Julien Neel
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Pour Lou, il s’en est passé des choses depuis sa rencontre avec Tristan au tome 1 ! Après tous ces événements, toutes ces rencontre, Lou s’est émancipée, elle a grandi. Il est maintenant temps qu’elle apprenne à se connaître vraiment. Elle décide donc de partir seule, en road trip à l’aventure ! Car quoi de mieux que s’ouvrir au monde pour se découvrir soi-même ? Découvrez la conclusion de Lou ! – ou du moins, de sa saison 1 – dans un voyage initiatique doux et sensible où Lou prend son envol et se retrouve face à ses choix.

Je pense que ma chronique va être assez rapide pour ce huitième tome, surtout parce qu’il ne se passe pas grand-chose.
Lou vit dans une routine qui l’endort. Elle se cherche et s’interroge sur le sens de sa vie. Elle décide donc de partir seule à l’aventure car c’est bien connu, les voyages forment la jeunesse.

Elle fait trois arrêts principaux :
– le premier, l’auberge de jeunesse est pleine et elle est hébergée par Violette et Pyjama, un couple de joyeux fêtards qui semblent accueillir tous les voyageurs qui passent. C’est la belle vie, pleine d’insouciance…
– dans un village de montagne où Paul fait des fouilles archéologiques. Elle découvre les coutumes, la nourriture et participe à la création du corso (un cortège fleuri). Mais bientôt, un événement majeur la pousse à rentrer.
– sur le chemin du retour, elle fait une escale au bord de la mer avec Philippe, le chien qui la suit partout depuis le début de son périple. Là, le clébard retrouve son foyer et ses maîtres : Jeanne une petite blonde qui ressemble étrangement à Lou, son frère et sa mère – le père ne sort plus de la pièce qui lui sert de bureau… une question me taraude à son sujet : est-ce le père de Lou ?
Non, je ne suis pas parano et je ne vois pas son père partout ! C’est juste que cette courte rencontre avec cette gamine semble prendre une place importante dans la vie de Lou. Impossible que ce ne soit qu’une simple coïncidence.

J’ai passé un bon moment, mais sans plus. De tous les tomes, j’ai eu l’impression que c’était celui qui apportait le moins à l’histoire, et ce, même si Jeanne est bien la demi-sœur de Lou… c’en est presque décevant pour un tome final (de saison).

Lou !, tome 7 : La cabane – Julien Neel

Titre : La cabane
Saga : Lou !, tome 7
Auteur : Julien Neel
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Cette année, déconnectez-vous, Lou vous invite sur la terre de ses ancêtres : à Mortebouse, où la 3G est inexistante ! Un tout nouvel album, en compagnie de sa maman, de Mina, Paul, Tristan, Mister Juice, et d’une myriade de nouveaux personnages, qui nous conduisent sur les traces d’une mystérieuse cabane…

Ahhhh ! Enfin un début de réponse !
L’histoire de ce septième tome se déroule avant le sixième… j’avoue que j’aurais nettement préféré lire celui-ci avant, ça aurait été moins frustrant donc plus agréable et tout autant mystérieux… d’ailleurs, j’ai presque envie de relire le 6.
On n’a pas toutes les explications (on ignore toujours ce que sont les cristaux et pourquoi ont-ils poussé comme du chiendent), l’auteur nous laisse libre de nous faire notre propre opinion sur beaucoup de choses, mais c’est suffisant pour me satisfaire.

Lou, sa mère, Fulgor, Mina et Marie-Emilie se rendent à Mortebouse pour les vacances. Elles comptent construire une cabane dans le jardin de la mamie et y vivre un temps. Malheureusement, elles n’avaient pas prévu qu’il n’y aurait pas d’internet pour les aider à mener à bien leur construction. Qu’à cela ne tienne, elles se rendent à la bibliothèque selon les conseils de Paul.
Tristan, Jean-Jean, leurs deux potes Preston et Manolo, ainsi que Karine, monsieur Raisin et les parents de Marie-Emilie rejoigne notre héroïne à Mortebouse. C’est l’occasion de passer à nouveau de super vacances.

Cette fois, le personnage qui m’a saoulée, c’est Tristan. Il passe son temps à pleurnicher sur son sort au lieu d’agir et quand il se décide, il fait de la merde (bourde annoncé dans le tome 6)… on ne peut pas dire non plus que Lou joue franc-jeu, sa relation d’amitié avec Paul est quand même bien ambiguë et je comprends que son amoureux perde pieds et que sa confiance en prenne un coup, mais ça n’excuse pas son comportement.
Par contre, j’ai adoré Marie-Emilie. Elle a abandonné son cynisme de façade : elle semble s’être trouvée et paraît mieux dans sa peau… ça se ressent vachement et c’est appréciable.
Le personnage qui me laisse dubitative, c’est Clément Fifrelin. Il cache son visage refait sous des bandages, a lâché son travail de médecin et semble avoir totalement changé, genre pétage de plomb zen. Un tel changement… pas sûre que ce soit lui. Est-ce que ce ne serait pas plutôt Richard qui, ayant flippé et abandonné la mère de Lou enceinte, est revenu et cache sa honte sous ce déguisement ? Surtout qu’il a quitté sa graoute… je ne vois peut-être que ce que j’ai bien envie de voir. Le prochain tome m’en révélera plus… ou pas.

J’ai adoré ce septième tome… il avait aussi un goût de vacances et ça m’a fait du bien.