La cigogne de Noël – Jeanne B. de Sainte Marie

La cigogne de NoëlTitre: La cigogne de Noël
Auteur et illustratrice: Jeanne B. de Sainte Marie
Éditeur: Éditions du Bastberg
Nombre de pages: 29
Quatrième de couverture:
Cet hiver-là, Cigogneau a décidé de ne pas partir avec les autres cigognes vers les pays chauds. Il préfère rester pour voir la neige.
Mais comment parviendra-t-il à se nourrir et à se réchauffer ?
Quelles fantastiques rencontres fera-t-il ?
Cigogneau aura tellement de choses à raconter à ses compagnons.

 Ma fille l’a ramené de la bibliothèque hier matin. On s’est donc fait un plaisir de le lire le soir-même.

Contrairement à beaucoup d’album de Noël pour enfants, le texte est un peu long mais pas trop non plus ; du coup, j’ai trouvé le récit assez complet et les transitions entre chaque planche se font bien. L’histoire est sympathique, et l’envie de Cogogneau de ne pas migrer pour pouvoir découvrir ce qu’est la neige parle aux enfants surtout à cette période de l’année.

La cigogne de Noël p18On en apprend un peu plus sur les habitudes des cigognes mais pas seulement puisqu’il rencontre d’autres animaux (écureuil, hérisson, martin-pêcheur, renard et hommes) ; j’ai surtout apprécié la tentative infructueuse de Cigogneau de stocker sa nourriture, je ne pense pas que les enfants se sont dit d’eux-même que ces oiseaux étaient migrateurs parce qu’ils ne pouvaient conserver leur denrée alimentaire, du coup, ça les fait un peu réfléchir et c’est une bonne chose.

Les dessins ne sont pas exceptionnels, ils ont cependant le mérite d’être réalistes ; les couleurs sont chaleureuses et loin d’être agressives.
J’ai aimé l’atmosphère de cet album : si au début, j’ai douté de me retrouver à un moment dans l’ambiance de Noël, du moment qu’il rencontre l’homme, je me suis sentie chez moi avec les maisons à colombages (oui, j’adore ces maisons typiques de ma région) et avec la fontaine. A un moment, je me suis demandée si l’auteure n’était pas alsacienne ou allemande, le décor ressemblait un peu à Fribourg ou à certaines villes alsaciennes mais il n’en est rien, elle est américaine (d’origine Québecoise d’où le nom francophone).

Bref, j’ai bien aimé, c’était une lecture facile et agréable 🙂

Imagine – Charlotte Bellière & Jan De Haes

Imagine - Charlotte Bellière & Jan De HaesTitre: Imagine
Scénario: Charlotte Bellière
Illustrations: Jan De Haes
Éditeur: Alice Jeunesse
Nombre de pages: 32
Quatrième de couverture:
J’ai un ami de rêve.
Mais un rêve peut-il durer toute une vie ?

Je remercie tout d’abord Babelio ainsi que les éditions Alice Jeunesse pour la confiance qu’ils ont placée en moi en me permettant de découvrir ce charmant petit album.

Alors d’abord, si vous avez envie de découvrir cet album, je vous conseille d’éviter d’en lire les résumés qu’on trouve sur le net, parce que, malheureusement, ils dévoilent toute l’histoire et notamment la façon dont l’héroïne, Oriane va palier au problème de son doudou. Et c’est frustrant de ne pas avoir l’agréable surprise que nous réserve les dernières planches.
Imagine, c’est l’histoire d’une petite fille qui grandit avec son doudou et vit avec lui des aventures palpitantes jusqu’au jour ou celui-ci ne se « réveille » plus et tout s’arrête laissant la fillette désemparée. Elle tente alors d’interroger son entourage.
Et je m’arrêterai là pour le résumé, j’en ai dit suffisamment.

J’ai beaucoup aimé les illustrations : elles sont très douces, les couleurs en sont chaleureuses. J’ai adoré la façon dont les aventures sont peintes, séparant vie réelle en premier plan et ombre d’aventure imaginaire en arrière plan, et vice-versa.
Pour le texte, j’ai un peu moins aimé. Je m’attendais, surtout avec ce titre et ce que j’en savais de l’histoire, à ce qu’il soit beaucoup plus poétique, jouant sur les images et les sonorités des mots ; mais finalement, je l’ai trouvé très terre à terre, trop, en fait. C’est dommage.

Imagine - Grand chêneDans l’ensemble, ça m’a bien plu. Je l’ai lu avec ma fille qui a adoré surtout la fin… La dernière planche et toutes les possibilités qu’elle nous ouvre l’a enthousiasmée. On a passé du temps à l’éplucher et elle en a été toute folle.
Je pense qu’il est important de le lire à des enfants de plus de 3 ans pour qu’ils comprennent toutes les subtilités du monde de l’imaginaire, ce qu’on perd en grandissant mais aussi ce qu’on gagne.

Monsieur – Marie-Ange Guillaume et Henri Galeron

MonsieurTitre: Monsieur
Auteure: Marie-Ange Guillaume
Illustrateur: Henri Galeron
Éditeur:
Les Grandes Personnes
Nombre de pages: 18
Résumé: « J’habite chez mon chat. Monsieur me sous-loue un oreiller mais tout le reste lui appartient :les plantes vertes, la poubelle, les piles de pulls dans l’armoire, les radiateurs, le canapé,les parties dodues des copains assis sur le canapé, le frigo, la gamelle du chien, l’ordinateur – et la souris, bien sûr. En échange de quelques menus services (transport de litière, ouverture de boîtes, manucure, pédicure), Monsieur accepte de me tenir chaud l’hiver et aussi l’été… »
Ainsi commence l’histoire d’un être envahissant et plein de mystère, dont Marie-Ange Guillaume nous brosse, avec style, un portrait fin, tour à tour sensible et railleur, magnifiquement mis en images par un Henri Galeron surréaliste et complice.

On a emprunté ce livre à la bibliothèque.
Il est grand, format 25x39cm, donc difficilement transportable, et cartonné, ce qui du coup, le rend pratique à tenir.

Les dessins sont jolis mais sans plus: le chat est relativement bien fait, musculeux par moment, gras par d’autres selon sa position. Deux choses mineures m’ont relativement déplu dans ces illustrations: la forme de la tête change par moment -parfois moins rondes-, les pattes sont trop petites par rapport au corps et surtout les doigts pas assez allongés.
Mais cela reste un détail. Sinon, ils sont assez réalistes si ce n’est la taille exceptionnellement gigantesque de Monsieur.
Par contre, j’ai bien aimé les yeux du chat, ils sont beaux.

Monsieur finCe que j’ai le plus aimé: les textes. N’importe qui ayant un chat se reconnaîtra dans pratiquement chaque paragraphe: le maître des lieux qui fait ce qu’il veut quitte à tout saccager, un seigneur exigeant dont l’homme n’est que le serviteur, qui s’approprie jusqu’à la corbeille du chien par ruse, etc…
Alors me direz-vous, c’est un thème éculé. Figurez-vous que non, le récit est tellement plein d’ironie et de sarcasme qu’on ne peut s’empêcher d’en sourire et même d’en rire parfois.

Donc j’ai beaucoup aimé ce livre pour enfant qui, à mon sens, aurait mérité des dessins plus drôles.

 

Le Palais aux Enfants – Nancy Guilbert & Leïla Brent

Le palais aux enfants - Nancy Guilbert & Leïla BrentTitre: Le Palais aux Enfants
Auteures: Nancy Guilbert & Leïla Brent
Éditeur: Grenouille éditions
Nombre de pages: 26
Quatrième de couverture:
Un magnifique conte de princesse, semé d’embûches, de rire et de bonheur…

La première fois que j’ai vu cet album, c’était pour une Masse Critique Babelio, j’avais postulé pour l’avoir parce que je trouvais la couverture très jolie, très colorée. Bon, je ne l’avais pas reçu à ce moment mais je me l’étais notée pour pouvoir l’offrir ou le faire offrir à ma fille. Et autant vous dire qu’après lecture, aucune de nous deux ne fut déçue par ce magnifique album.

Parlons déjà de la couverture. Le titre « Le Palais aux enfants » m’a fait pensé à un lieu de jeu pour les enfants ou à une confiserie et j’avoue que les couleurs acidulées renvoient drôlement bien à cette dernière idée.
Alors on ne le voit pas sur l’image de couverture, mais un certain nombre de détails sont mis en relief et pailletés: le titre pour commencer, le château et le chemin sur les collines. Je prends autant de plaisir à la regarder qu’à la toucher.

Le Palais aux enfants - page de gardeLa typographie m’a bien plu: elle est relativement simple, pas trop grosse mais pas trop petite non plus. Et certains caractères sortent de l’ordinaire: la première lettre de chaque page ainsi que quelques mots éparpillés de-ci de-là. Ils sont mis en gras, d’un style un peu plus gothique avec quand même pas mal de spirales agrémentant le tout (cf ci-dessus). Par contre, je n’ai pas encore compris quel fut le critère de choix pour ces mots, leur importance, le rendu du mot dans le paragraphe, sûrement pas la facilité de lecture pour les enfants par contre. C’est la seule chose qui me chipote un peu.

Le Palais aux enfants p5Les dessins sont très doux, tout en rondeur. Les émotions passent parfaitement à travers le visage des personnages sans que nous ayons besoin de texte. Les couleurs ont beau être acidulées, je les ai malgré tout trouvé très douce, absolument pas agressive. J’ai trouvé également agréable que cela puisse être une histoire aussi bien pour garçon que pour filles.
Pour l’histoire, j’ai adoré, même si je ne m’attendais pas à ça. Je pensais que le récit porterai principalement sur les difficultés de parvenir jusqu’au château pour y adopter un enfant, mais non. Le voyage en est relativement court. Par contre, une fois arrivés là-bas, les épreuves se multiplient: au premier abord, on a l’impression que c’est un test pour prouver que le roi et la reine sont aptes à élever un enfant, mais je reste persuadé que ces tests servent surtout à les préparer pour ce qui les attends par le biais de la persévérance, la patience, le travail…

Un conte au final très proche de la réalité tout en restant une très belle histoire. Je pense que je peux dire sans problème que c’est un coup de cœur ^_^

Le Palais aux enfants p10

Où est le Dragon ? – Richard Hook & Jason Hook

Où est le dragon - Richard Hook et Jason HookTitre: Où est le Dragon ?
Texte: Jason Hook
Illustrations:
Richard Hook
Éditeur: Les livres du Dragon d’or
Nombre de pages: 25
Quatrième de couverture:
Où est le Dragon ?
Victor, Grand-père et Mic partent à la chasse au dragon.
Vont-ils le trouver ? A toi de les aider et de compter tous les dragons qui se cachent dans ce livre !

Tout ce que je pourrai dire ici sur ce livre ne lui rendra pas justice. Il est absolument magnifique !
Rien que la couverture: le carton utilisé est très épais, le dragon est tout en relief. En y passant les doigts, on sent chacune des écailles qui ont toutes une épaisseur différente.
Les feuilles contenues dans ce livre sont cartonnées et doublées, pour une raison très simple: beaucoup de dessins à l’intérieur sont également en relief, enfin je devrais dire que tous les dragons sont bosselés, le reste des illustrations est plat.
Cette créature si recherchée par les personnages principaux Victor, Grand-Père et Mic se cache dans chaque planche et à chaque fois en plusieurs exemplaires: on y retrouve les formes de dragons dans les arbres, la verdure, la pierre, les montagnes. Bref, cette lecture se transforme en vrai jeu de cache-cache où enfants comme adultes cherchent dans chaque détail un dragon planqué.

L’histoire est sympathiquement drôle. Victor s’interroge sur les dragons et leur existence. Ils finissent par partir en quête de cette créature fabuleuse, mais autant le dire tout de suite, vu le nombre de dragons qui se cachent tout autour d’eux et qu’ils ne remarquent pas, ils sont vraiment miros… du moins le Grand-Père.
J’ai vraiment passé un excellent moment avec cette lecture. On a beaucoup rigolé et on en a pris plein les yeux à chercher les dragons cachés. Les enfants ont adoré et m’ont même demandé pourquoi on ne l’avait pas lu plus tôt. Il a trainé plusieurs jours au salon, jusqu’à ce qu’ils l’aient touché jusqu’à satiété puis il a regagné ses pénates dans sa bibliothèque jusqu’à aujourd’hui.

Où est le dragon 2