Titre: Rouge Gorge ou comment le feu est venu au monde
Texte: Pierre Delye
Illustrations: Martine Bourre
Éditeur: Didier Jeunesse
Nombre de pages: 36
Quatrième de couverture:
Un conte éclairant et tendre
pour nous dire pourquoi et comment
un petit oiseau est devenu ce qu’il est
en nous aidant à devenir ce que nous sommes.
Aujourd’hui, c’est mercredi, parlons peu, parlons bien, parlons enfants !
J’ai découvert ce livre grâce au panier emprunté à la médiathèque: Des pourquoi et des comment.
Je n’étais pas très enthousiaste au vu des planches qui sont loin d’être traditionnelles: l’illustratrice a utilisé beaucoup de matériaux différents pour créer son univers, ses personnages ou ses décors que ce soit de la laine, du tissus, du carton, des boutons, des perles à repasser, etc… Ça a dû demander énormément de travail et si le rendu d’un premier abord semble étrange et pas trop attirant, les détails rendent finalement les illustrations absolument géniales.
J’ai trouvé intéressant le choix des matériaux utilisés, quant aux couleurs aussi vive que chaleureuse, elles participent à la beauté de cet album car je le trouve indéniablement beau.
Pour l’histoire, elle est juste magnifique. Certains textes m’ont énormément touchés surtout la fin que je ne dévoilerai pas. Mais voici un petit extrait:
Cela s’est passé au tout début du monde.
Tout n’était pas comme maintenant.
Forcément. La vie aime trop le changement
pour pouvoir s’en passer.
Au commencement, il y avait des animaux.
Des animaux qui étaient moches…
Moches et surtout mal fichus !
C’est l’histoire d’un oiseau qui, touché par la détresse de ces animaux moches et mal fichus dont les autres se moquent parce qu’ils sont différents, décide de les secourir et va demander assistance à l’être le plus fort qu’il connaisse: le soleil. Cette aventure va transformer ce petit volatile et lui permettre de devenir ce qu’il doit être tout en aidant les faibles à se réaliser.
J’ai adoré. C’est un très beau récit. L’étrangeté des illustrations participe indéniablement à me la rendre attachante, mais surtout, l’histoire me parle. Je la trouve criante de vérité. Tout y est dit en très peu de mots. Quant aux enfants à qui je l’ai lu, ils ont tout autant aimé que moi. Je ne les ai pas entendu une seule fois, ils étaient pendus à mes lèvres, ce qui est suffisamment rare pour le souligner.