Gunnm, tome 3 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 3
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 208
Quatrième de couvertureAprès la mort de Yugo, Gally a disparu. Ido, son créateur, bien décidé à la retrouver se lance à sa recherche. A force d’enquêter dans les bas quartiers, il finit par trouver une piste qui le conduit sans une arène où l’on pratique un sport assassin, une sorte de roller-ball hyper destructeur.
Sceptique, il a du mal à imaginer que Gally puisse vivre dans un tel univers.
Pourtant, il semble bien que la vie en ait décidé autrement…

C’est probablement un de mes préférés parmi tous les tomes de cette saga – il annonçait la couleur quant à la suite et on peut le résumer en un mot : MOTORBALL !

Le début met un point final à l’histoire avec Yugo et son rêve de rejoindre Zalem. Ouf, c’est pas trop tôt ! Non pas que j’ai sauté de joie, mais presque… Non, je plaisante, replaçons les choses dans leur contexte : je l’avais trouvée touchante la première fois que je l’ai lue et puis je ne m’y attendais pas donc ça m’avait foutu un coup ; cette fois, je savais comment cela se terminait, j’avais néanmoins une boule au ventre.
Puis on retrouve Ido. Il arpente les rues à la recherche de Gally, disparue sans laisser de traces depuis un mois. C’est Shumira qui lui permet de découvrir qu’elle fait de la compétition de Motorball.

Les dessins sont encore plus beaux : il y a une nette amélioration au niveau du visage des personnages. Bon, je dois avouer que la bouche en duckface me saoule un peu (chaque fois que je contemple la forme des lèvres, je ne peux m’empêcher de penser : « bordel, Yukito Kishiro était en avance sur son temps »), le gros progrès, ce sont les yeux – ils sont bien plus réussis.
Je déplore juste les passages lors des matchs de motorball : pour simuler la vitesse, le mangaka utilise encore davantage les traits que d’habitude. En temps normal, ça fonctionne bien, mais là, c’est trop. Du coup, les actions sont un peu moins claires que lors des combats dans les précédents volumes.

En ce qui concerne les personnages, on fait la connaissance de nouveaux : certains alliés de Gally, d’autres d’Ido (oui, je les oppose sciemment). La première à apparaître, c’est Shumira et bon sang, ce que j’ai du mal avec elle, elle m’énerve. J’en viendrais presque à regretter Yugo ! Non, c’est pas vrai, faut pas déconner quand même ! Mais ça doit être le même combat.
Celui que j’adorais, c’était Jashugan. Je n’en suis plus aussi fan, mais il a toujours autant la classe et dégage un sacré charisme.

J’adore ce troisième tome et à l’heure où je publierai ma chronique, j’aurais déjà lu le quatrième et très probablement le cinquième !

Gunnm, tome 2 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 2
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 199
Quatrième de couvertureAussi hybride que les cyborgs qu’il met en scène, Gunnm mérite le titre d’œuvre somme. En neuf volumes, cette réédition (complétée d’inédits) narre les pérégrinations de Gally, mélange d’essence de femme et de technologie absolue au milieu du monde désaxé d’une décharge futuriste géante.

Ce second tome termine l’opus de Makaku… Et nous laisse entrevoir un personnage important pour l’histoire qui vient de Zalem…. Quand je disais dans ma chronique du premier qu’elle avait une place importante et pas forcément glorieuse dans cette histoire, on commence à l’entrevoir, notamment grâce à Yugo, un nouveau personnage qui rêve d’y vivre.

Ce second tome tourne autour de la relation que Gally entretient avec ce fameux Yugo. J’avoue que j’ai beaucoup de mal avec lui. Je ne l’apprécie pas davantage maintenant qu’il y a 25 ans. D’un, je le trouve aussi égoïste qu’égocentriste et de deux, il est très bête. Son seul but est de monter à Zalem, il ne voit pas plus loin que ça : il aurait la possibilité de vivre chichement dans la décharge, mais il préfère vivre dans la fange et crever de faim là-haut.
Quant à Gally, elle est amoureuse donc elle perd tout bon sens dès qu’il s’agit de lui.

J’ai serré fort les dents et avancé dans ma lecture, parce que je savais comment les choses allaient tourner. Et si vous vous dites que ça ne termine pas bien et que je m’en suis réjouis, vous avez raison. Enfin, ça ne se finit pas aussi mal que ça devrait pour ce second tome, à voir dans le troisième.

J’ai aimé ce volume, mais un peu moins que le premier et c’est principalement dû à la présence de Yugo.

Gunnm, tome 1 – Yukito Kishiro

Titre : Gunnm, tome 1
Auteur : Yukito Kishiro
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 216
Quatrième de couvertureGally est une androïde trouvée dans la Décharge, cet océan d’ordures déversé par Zalem, la ville suspendue. Ido, un bio-mécanicien de génie, lui construit un nouveau corps, mais rien ne pourra empêcher Gally de révéler sa vraie nature : une guerrière obsédée par la victoire dont le «Panzer Kust», une redoutable technique de combat, est le seul héritage d’un passé obscur…

Je relis cette saga, afin de valider l’un des items du Challenge Coupe des 4 maisons. Autrement, je ne m’y serai jamais risqué. Pourquoi ? Parce que ce fut un énorme coup de cœur pour cette série et la relire 25 ans après, c’est m’exposer à la voir différemment – entendez par là « moins bien ».
À l’époque (bordel, je me sens vieille), quand la rumeur de sa sortie en Franca a couru, ce fut un grand moment d’effervescence dans le petit monde du manga (en ce temps-là, on n’avait pas autant de choix que maintenant, parmi les grosses séries, on trouvait surtout du Dragon Ball, Sailor Moon ou Ranma 1/2 et côté un peu plus underground parce que peu diffusé, mais tout aussi bon Video Girl Ai). Donc Gunnm, plus connu sous le nom de Battle Angel Alita, c’était l’événement de l’année. Pendant des mois, une attente fébrile s’était installée – personnellement, je comptais les jours et la dernière semaine c’était les heures – et on est nombreux à ne pas avoir été déçu : c’était une saga sombre et violente.
Et l’image qui circulait et enthousiasmait les foules, c’était cette image :

Ido, savant spécialisé dans la réparation de robots plus ou moins évolués, trouve la tête parfaitement conservée d’un cyborg. Il décide de lui reconstruire un corps et lui donne le nom de Gally. On découvre alors le lieu où ils vivent : la décharge au-dessus de laquelle plane la ville de Zalem – déjà là, on sent qu‘il y a un truc pas clair entre les deux mondes. Tout au long de ce premier tome, l’auteur distille des indices qui annoncent la trame des prochains tomes : les hunters, les conduits d’évacuation de la cité volante, le motorball.

Étonnamment, j’aime toujours autant ce premier tome. Bon, les dessins ne sont plus aussi magnifiques que la première fois, les premières planches m’ont fait grincer des dents et même les dialogues entre Ido et l’héroïne ne s’articulent pas aussi bien que dans mon souvenir, et ce, jusqu’au moment où Gally obtient son nouveau corps de Berserker.
Par contre, les scènes de combat sont toujours aussi géniales. Le mangaka possède une maîtrise du dessin des corps qui est hallucinante : que ce soit dans le mouvement ou dans les détails (je pense notamment aux dessins sur les premiers bras de Gally). Et j’ai pris énormément de plaisir à m’attarder sur chaque page.

Malgré un début qui m’a laissé perplexe, une fois plongée dans l’histoire, impossible de m’arrêter. Même 25 ans après, c’est un coup de cœur pour ce premier tome.

ES : Eternal Sabbath, tome 1 – Fuyumi Soryo

Titre : ES : Eternal Sabbath, tome 1
Auteur : Fuyumi Soryo
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 231
Quatrième de couvertureES est un « hacker », un garçon capable d’entrer dans la conscience des gens et d’y modifier ce qu’il veut. Ainsi il s’immisce dans le quotidien des gens, se faisant passé pour l’ami ou le fils… Quelles sont ses intentions ? Que cherche-t-il ? Représente-t-il un danger pour le genre humain ? D’où lui vient cet étrange pouvoir ? C’est ce que va tenter de découvrir Mine Kujo, une jeune femme membre du centre de recherche de l’université de médecine de Toho, qui semble moins réceptive à ses pouvoirs…

Ça fait très longtemps que j’ai cette saga dans ma bibliothèque, depuis sa sortie en 2002. À l’époque, j’ai lu les premiers, mais je suis bien incapable de savoir si ce fut le cas pour les huit volumes – je ne pense pas.
Je n’ai gardé que la sensation que c’était une saga géniale qui méritait d’être connue. Une impression renforcée après la lecture de ce premier tome.

C’est un manga comme je les aime : sombre et discutable niveau éthique. Akiba est un jeune homme capable de manipuler la mémoire des autres. Il ne semble avoir ni passé ni de liens avec d’autres humains. Après avoir vécu un temps – indéterminé – à l’hôtel, il intègre des familles.
Hormis le fait qu’il s’immisce dans les souvenirs des gens, ce qui peut déranger, c’est qu’il les manipule. Le premier cas qu’Akiba nous présente pour expliquer son pouvoir met en lumière tout le dilemme qu’on est en droit d’avoir vu la situation : il fait payer à un ado le crime qu’il a commis et celui qu’il s’apprête à orchestrer, alors certes il l’a amplement mérité, mais est-ce vraiment à Akiba de le punir ?
Sans compter qu’en ce qui concerne les gens qu’il fréquente, il n’hésite pas à les manipuler, à falsifier leurs souvenirs : parfois il les soulage de leurs peines, mais après… Que se passera-t-il quand il les aura quittés ? Laissera-t-il l’empreinte de sa présence ? Si c’est le cas, la peine reviendra-t-elle ? D’égale importance ou plus vive qu’avant ?

Et puis, ce qui relance également le questionnement moral, ce sont les rencontres qu’il fait avec Mine Kujô, scientifique à l’université de Tôhô : Akiba prend un malin plaisir à la torturer et ça, c’est pas cool !
Bref, une histoire où les personnages sont loin d’être tout blanc ou tout noir et j’adore ça.

Quant aux dessins, j’aime beaucoup. Je les trouve décalés : ils font très shôjo alors que l’ambiance est angoissante et le récit tire davantage vers le thriller psychologique. C’est bizarre, mais ça se marrie étonnamment bien.
Un coup de cœur pour ce premier tome.

Contes zen – Henri Brunel

Titre : Contes zen
Auteur : Henri Brunel
Éditeur : Librio
Nombre de pages : 95
Quatrième de couverture : Contes gais et colorés puisés dans la littérature zen, réécrit pour s’adapter à notre sensibilité. Humour et paradoxe, nous font goûter la saveur et la liberté du zen, nous transmettent une pensée millénaire et néanmoins incroyablement moderne.

Un petit recueil de 30 contes zen, moins de 100 pages, c’est dire s’il est court mais c’est pas plus mal. Vu le nombre, je ne vais pas écrire le résumé de chacun, surtout qu’ils ne sont pas très longs : deux pages pour une grande majorité.
Ma chronique ne va pas non plus être très longue parce que je n’ai pas grand-chose à dire de cette lecture.

Ce ne sont pas des contes comme on a l’habitude d’en lire : il y a bien une petite histoire, mais elle est racontée de manière très calme. Ça fait du bien et ça ouvre des réflexions sur notre entourage, sur nos agissements au quotidien, mais c’est également très ennuyeux toute cette platitude. Le conte n’a pas toujours de fin et pour qu’on comprenne bien en quoi il entre dans la catégorie des contes zen, un petit texte explicatif suit, en s’appuyant sur des citations d’auteurs européens qui ont bien compris cette notion de zen.
Ils sont tous originaires d’Asie, beaucoup se passent au Japon mais certains viennent de Chine ou d’Inde.

Je vais m’arrêter là parce que je ne vois pas ce que je peux rajouter d’autre. C’est un recueil qui m’a ennuyée et je suis contente de l’avoir terminé.